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Citations de François Roux (158)


Il y a ceux qui ne savent pas [...]. Je les appelle des imbéciles. Et il y a ceux qui savent et ne font rien. Ceux-là, je les appelle des assassins. (p.207)
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Elle eut soudain la conviction que les droits élémentaires des êtres humains semblaient ne plus avoir leur place dans la résolution de l'équation que posait le nouvel ordre mondial. La violence si, de toute évidence. (page 207)
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Deux mondes parallèles profitant des ressources du même sol, l'un horizontal, l'autre vertical,se confondaient sous ses yeux.La trace de la nature et celle de l'homme, aux intérêts opposés dans ce cas précis. (p.54)
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Une pensée le cloua sur place. L'adolescente qu'il avait accompagnée s'était subitement muée en une jeune femme à la détermination manifeste. Adèle n'était plus sa petite fille chérie, elle avait grandi d'un coup, il ne la reconnaissait plus, elle était devenue une autre personne, une étrangère d'une certaine façon. Le père en lui fut ébranlé, comme si une part de son intimité, la plus vibrante, la plus sacrée sans aucun doute, venait brutalement de lui être arrachée.
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C'est pour cette raison que vous avez fait le tour du monde ? Que vous avez pris des tas de drogues ? Pour ne rien voir des choses telles qu'elles sont ? Pour ne pas vous battre ? Ou seulement à moitié ? demanda-t-elle sans animosité, mais avec une certaine douleur.
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- C'est facile d'être jeune, dit Nicolas.
(...)
- Personne ne t'a encore vraiment mise en situation de faire des choses qui te déplaisent, n'est-ce-pas ? Tu n'as pas encore eu l'occasion de travailler par exemple, donc tu n'as pas encore été soumise aux exigences parfois absurdes du monde réel. D'une manière générale, tu n'as jamais eu à te frotter à tes propres contradictions, figure-toi, c'est même probablement ce qui est le plus admirable chez un être humain, qu'il arrive à survivre et à tenir debout malgré le poids incroyable de ses contradictions et des contraintes insensées auxquelles il est soumis de manière continue. Evidemment, toi tu es pure, tu te tiens toute droite, tu es au-dessus de la mêlée et donc tu vois mieux les choses, tu peux te permettre d'édicter des sentences, des jugements, des recommandations, tu peux aller jusqu'à exiger des autres qu'ils te ressemblent ou qu'ils agissent exactement comme tu penses qu'il faut agir. C'est un des nombreux avantages de la jeunesse, cette vision panoramique et archi-objective, cette capacité à discerner le fondamental de l'accessoire, contrairement à vos aînés, qui font exactement l'inverse et ne font que se frotter à l'insignifiance des choses au lieu de s'élever vers l'essentiel.
- Laisse tomber, papa.
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Quand il atteignit enfin le seuil de son bureau, il tressaillit. De ses biens personnels, tout avait disparu. Il n'y avait plus rien au mur, plus rien dans ses tiroirs, plus rien dans son armoire. Le butin de ce que Nicolas considérerait plus tard comme un braquage était empilé dans un vulgaire carton de déménagement qui trônait piteusement sur son bureau. Aucun élément tangible ne pouvait désormais témoigner de son passage en ce lieu. Dix années de sa vie avait subitement été rayées, niées, comme s'il n'avait jamais travaillé dans cet espace. Tout cela n'existera plus que dans ma mémoire, pensa-t'il....
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Justine, tu sais combien de personnes sont nées dans les dernières vingt-quatre heures ? Deux cent quarante-quatre mille. Notre planète héberge exactement deux cent quarante-quatre mille personnes supplémentaires par jour. Deux cent quarante-quatre mille personnes qu'il va falloir nourrir, habiller, divertir, équiper assez rapidement de smartphones, de laptops et de tablettes, et donc pour lesquelles il va falloir abattre toujours plus de forêts, mettre en culture toujours plus de nouvelle terres, déséquilibrer toujours plus sauvagement l'économie et le sous-sol de pays déjà pas mal amochés par le démantèlement de leur ressources minières. C'est ça la grande théorie du capitalisme. Toujours plus.
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Est-ce que tu connais une seule personne de plus de quarante ans qui est ne serait ce qu'un peu heureuse et équilibrée? On fait tous avec, crois moi!
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Comme la plupart des gens de sa génération – cette génération martyre comme on la nommait – elle avait vécu très tôt la douleur d’un monde désenchanté, précaire, malade, violemment exposé au divorce, au chômage, à la débrouille, à l’effondrement de ses valeurs fondamentales, à la montée en puissance de l’argent roi, à la haine de soi et surtout de l’autre. P 44
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"Comment avait elle pu engendrer un enfant si cool, si confiante en soi et en l'avenir? Justine était démunie devant l'extrême décontraction des gens, devant celle d'Adèle en particulier, qui la renvoyait à sa nervosité et son inquiétude, à son manque total de désinvolture justement. Elle détestait se le dire mais elle y voyait le même détachement narcissique que chez son oncle Alex, l'intelligence en plus.
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Mieux vaut une famille bancale que pas de famille du tout.
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l'ambition ultime et inavouée du capitalisme moderne - celui qui avait, en vingt ou trente ans, remplacé le capitalisme plus ou moins paternaliste de ses années de jeunesse - était de mettre en place des process destinés à se débarrasser systématiquement et méthodiquement des êtres humains, une opération en quelque sorte assimilable à un vaste génocide des travailleurs du monde entier.
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Moi, je sais exactement ce que j'ai et j'en suis parfaitement satisfaite. Je ne rêve pas de posséder ce que je n'ai pas. Tout ce qui arrive en plus, c'est juste la cerise sur le gâteau
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Et si le bonheur était la plus grosse arnaque de ce siècle et de tous ceux qui l'ont précédé ? Et si le souci d'atteindre le bonheur était précisément la chose qui nous faisait le plus souffrir ?
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L'art ne tient qu'à la rareté de l'offre. Un objet ne devient cher que parce que peu de gens peuvent l'acquérir et se battent pour le faire
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Une crise économique c'est comme une guerre. Il y en a qui en meurent, il y en a d'autres qui en vivent. C'est comme ça que le monde marche, c'est comme ça que le monde a toujours marché. Il faudrait être con ou aveugle pour ne pas l'admettre.
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Bientôt, Rodolphe serait empêtré dans les rouages du monde politique, Tanguy dans ceux de l’entreprise, Benoit et moi dans ceux de l’art et de la culture. Chacun de nous devrait batailler, contre les autres mais surtout contre lui-même. Chacun de nous pour tenter de survivre –pour tâcher d’être heureux ?-, s’efforcerait à sa façon d’enfouir les monstres cachés qui n’avaient cessé de nous poursuivre depuis l’enfance. Pour le moment nous étions morts de rire, et cela nous suffisait amplement.
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Nous sommes bien sur les fossoyeurs des Trente Glorieuses, les enfants de la crise, du chômage, de la surconsommation, de la mondialisation, de la croissance molle, de l'argent roi soudain devenu argent fou, mais nous sommes, avons tout les enfants du doute et de l'incertitude
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On passe à côté de 95% de son existence, il faut juste arriver à profiter des 5% restants (p. 179)
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