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Note moyenne 4.02 /5 (sur 68 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Françoise Barbe-Gall a fait ses études d'histoire de l'art à la Sorbonne ainsi qu'à l'École du Louvre où elle enseigne.

Parallèlement, elle dirige l'Association CORETA (Comment Regarder un Tableau) au sein de laquelle elle donne de nombreuses conférences. C'est dire qu'elle connaît bien les attentes du grand public en matière d'art. Elle est régulièrement appelée à intervenir dans des séminaires de management pour son expérience de l'analyse des images, en liaison avec la publicité et le marketing.

Les éditions de l'Agenda de l'Empresa ont publié un recueil de ses articles, La Mirada, (Séville, 2000). Elle est l'auteur de plusieurs essais consacrés à l'œuvre du sculpteur Tom Carr (Échos et convergences, Musée d'Art Moderne de Céret, 2002 - Versus, Valladollid, 2003).
Elle a publié Comment parler d'art aux enfants, paru en 2002 aux Éditions Adam Biro.
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Source : www.editionsduchene.fr
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Vidéo de

Françoise Barbe-Gall: Rousseau un soir de Carnaval.


Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
l'idée flotte encore dans beaucoup d'esprits, que les après-midi pluvieux fournissent une excellente occasion d'aller visiter un musée. Il est évident qu'en vacances, alors qu'un beau soleil brille, on préfère en général faire autre chose que "s'enfermer" avec des tableaux... Voilà une notion à renverser : elle suppose que l'on se résigne à entrer dans ce genre d'endroit une fois épuisées toutes les autres possibilités de "passer le temps". Une balade au musée doit être un choix, pourquoi pas une fête, certainement pas une solution de rechange ou un pis-aller. Il est de surcroît infiniment plus plaisant d'apprécier des peintures éclairées par une belle lumière que par temps gris. .... De tels détails ne comptent pas pour l'amateur déterminé, mais ils peuvent fausser complètement les premières impressions d'un enfant.
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"Le peintre se moque du monde"
Un artiste, comme tout le monde d'ailleurs, a en général autre chose à faire... Ce qui demeure c'est qu'il exerce sa liberté créative d'une façon qui agace parfois le spectateur. La sensation d'être floué résulte des attentes frustrées d'un public ayant a priori une idée précise de ce que l'oeuvre est censée lui apporter... Pourtant, le spectateur qui se sent victime d'une supercherie omet un détail important : il ne saurait être pris pour cible puisque rien ne l'oblige à regarder une oeuvre et encore moins à l'apprécier. Un tableau ne s'impose à personne, il propose ce qu'il est.
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"Les corbeaux font un peu peur..."
On leur a souvent attribué une signification déplaisante, à cause de leur couleur noire. Il est possible que dans ce tableau, ils représentent la mort. Pourtant il faut se méfier de ce genre d'interprétation, car la même chose peut symboliser des idées opposées. Ainsi dans l'Antiquité, les Romains comprenaient le croassement de cet oiseau ("cra, cra") comme le mot latin "cras" qui signifie "demain"... Entendu ainsi le corbeau est associé à l'espérance...

(Tableau 9 Pieter Bruegel l'Ancien, Paysage d'hiver avec patineurs)
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Apprendre à regarder un tableau suppose, avant toute chose, que l'on veuille bien, littéralement, en croire ses yeux : l'image telle qu'elle nous parvient résulte des choix, des décisions ou des refus d'un artiste face au vide d'une toile. Lui accorder une véritable attention, c'est se donner une chance de découvrir ce qu'elle ajoute à l'espace de visibilité dont nous disposions.
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Le peintre ne déplace pas le sens du tableau vers un plus tard, un ailleurs, ni un peut-être. Le problème n'est pas d'attendre quelque chose mais d'être, foncièrement, en tant qu'humain, un être d'attente. Avec une douceur implacable qui rend tout supportable, Rothko amène le spectateur à affronter cette double vérité enfouie au plus profond de la peinture : le besoin d'image qui le taraude et son impossibilité définitive de la voir.

La couleur paraît s'évanouir. Elle laisse deviner la splendeur de ce qui reste invisible. Au point d'en atténuer le désir. Mais quelque chose force à rester encore. Le temps d'accompagner l'ocre jusqu'à sa disparition, de se laisser emporter par la chaleur du rouge qui ne s'éteint pas.
Un horizon rose parcourt en tremblant la toile incandescente. Tout pourrait changer encore.

Le tableau est un seuil.

p.302, Chêne, 2016 (originale 2006)
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Je pioche beaucoup, je m'entête à une série d'effets différents des meules mais à cette époque le soleil décline si vite que je ne peux le suivre...
Je deviens d'une lenteur à travailler qui me désespère, mais plus je vais,
plus je vois qu'il faut travailler pour arriver à rendre ce que je cherche :
l'instantanéïté, surtout l'enveloppe, la même lumière répandue partout

(Monet)
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Se trouver devant un tableau pour l'observer est une chose. Se tenir face à lui, comme on le ferait devant une autre personne, dans une relation harmonieuse qui ignore les rapports de force, en est une autre. Le vide apparent du tableau délie celui qui regarde de ses anciens devoirs : son raisonnement n'est pas sollicité. Il peut le laisser de côté. Tout ce qu'on lui demande, c'est d'être là. Mais d'y être vraiment. Le spectateur adopte la juste position sans y penser, il avance un peu trop, il recule, se cale bien au centre... Il s'accorde physiquement au tableau, puis consent, finalement, à l'immobilité. C'est à ce prix que l'oeuvre se met à exister. On en prend conscience peu à peu, comme si elle commençait à vibrer à mesure que l'on se détache de tout ce qui n'est pas elle. Le tableau de Rothko définit son territoire. Il supprime en douceur le monde qui l'entoure.

p. 299-300, Chêne, 2016 (originale 2006)
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Ceux de la préhistoire ne travaillaient pas avec plus de matériaux. Ils cuisaient les ocres, mariaient les noirs et le blanc, posaient là les traces de leurs mains et les silhouettes des grands troupeaux. Entre eux et les forêts trop sombres, à l'abri des cavernes, il y eut cette décision irréversible : faire surgir les formes dessinées de ce qui fait peur ou de ce que l'on voudrait voir approcher. Inventer un espace qui donne au monde ce qui lui manque. Un trait d'union entre cet au-dehors sans limites et les sensations qui n'ont pas encore de nom. Une image.
Le travail de Tápies réveille cette qualité originaire de la peinture.

p.52, Chêne, 2016 (originale 2006)
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La concision, en art, est une nécessité et une élégance. L'homme concis fait réfléchir ; l'homme verbeux ennuie...
Dans une figure, cherchez la grande lumière et la grande ombre ; le reste viendra naturellement ; c'est très souvent peu de choses. Et puis cultivez votre mémoire, car la nature ne vous donnera jamais que des renseignements.

(Manet)
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Les paysagistes partent dès l'aube, la boîte sur le dos, heureux comme des chasseurs qui aiment le plein air. Ils vont s'asseoir n'importe où, là-bas à la lisière de la forêt, ici au bord de l'eau, choisissant à peine leurs motifs, trouvant partout un horizon vivant, d'un intérêt humain pour ainsi dire.

(Emile Zola)
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