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EAN : 9782842777630
311 pages
Editions du Chêne (06/03/2008)
4.21/5   33 notes
Résumé :
Apprendre à regarder un tableau suppose, avant toute chose, que l’on veuille bien, littéralement, en croire ses yeux.
Qui n’a pas rêvé, en visitant un musée, de posséder les clés pour décrypter un tableau ? Françoise Barbe-Gall part des impressions ressenties face à la toile et nous entraîne à aiguiser notre regard. Grâce à la clarté du propos et à la simplicité de la démonstration, tout devient lumineux et accessible.
Le discours tourne le dos à l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique

Oubliez l'histoire de l'art enseignée de manière académique et ennuyeuse. Françoise Barbe Gall invite le lecteur à partir des impressions ressenties en regardant un tableau pour nous entrainer à aiguiser notre regard.

Quel rapport une oeuvre entretient elle avec la réalité ? Tantôt elle l'idéalise, tantôt elle la déforme, tantôt elle la renie et c'est à travers cette grille de lecture, que l'on part à la découverte de 36 oeuvres guidés par les propos limpides de l'auteur et par la simplicité de sa démonstration.
Chaque oeuvre est analysée dans sa totalité puis deux focus sont proposés sur des détails suivis de repères où l'on apprend par exemple que le tableau d'Edward Hopper, Nighthawks, lui a été inspiré par une nouvelle d'Hemingway.
"A mesure que les minutes passent, le portrait parait se modifier sous nos yeux, comme si son expression changeait. Il n'en est rien, nous voyons simplement de mieux en mieux".
Une plongée passionnante dans l'histoire de l'art et une véritable leçon pour aller au delà de son ressenti et des apparences !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cet ouvrage, c'est la démocratisation-même de la peinture ! Françoise Barbe-Gall réussit à apporter à des tableaux qui pourraient s'avérer imperméables aux yeux de certains ce qui peut réussir à les sensibiliser à une manière d'apprécier l'art, difficile à acquérir quand on y a pas été initié. Déjà amatrice, j'ai trouvé dans ce livre un guide pour comprendre mes émotions face à des toiles qui restaient énigmatiques ; on nous offre les clés pour décrypter tout ce qui nous traverse et qui a traversé l'auteur du tableau lorsqu'il l'a réalisé. Un exemple : le boeuf écorché de Rembrandt. Même si je pouvais apprécier des nuances de couleurs, le sujet de cette huile sur bois ne parvenait franchement pas à me toucher, un vulgaire cadavre d'animal ne m'attirant pas vraiment. Eh bien, grâce au fil conducteur proposé par Françoise Barbe-Gall, j'ai compris l'intérêt et les secrets de cette oeuvre, dépassant mes préjugés contre cette pauvre représentation de viande crue qui n'avait rien demandé. Je me suis même surprise à la contempler, et non plus seulement la parcourir rapidement, à la regarder sans la voir vraiment.
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Ce livre d'art mérite bien son titre. L'auteure nous propose 36 tableaux peints entre la période médiévale et le XXème siècle (inclus): les époques, les sujets, les styles, sont donc très différents. Avant tout, F. Barbe-Gall nous incite à regarder - vraiment regarder - ces oeuvres en concentrant notre attention non seulement sur l'ensemble du tableau, mais aussi sur ses détails significatifs. A titre d'exemple: dans une nature morte (un peu ingrate et peu connue) de B. Bettera, nous observons sur deux luths poussiéreux des traces (de doigts ?) où une partie de la poussière déposée a été enlevée: quel touriste l'aurait vu en y jetant un coup d'oeil dans un musée ? Ainsi, on comprend mieux une chose: il est important que l'oeil découvre la totalité du tableau, au lieu d'en avoir seulement une impression rapide et globale. Au-delà ce regard, l'auteure nous donne aussi sur l'oeuvre un commentaire personnel assez développé. C'est un ensemble d'impressions très subjectives, qui s'enchaînent souplement et qui débouchent sur une conclusion comme « saisir la grandeur d'un rituel » ou « pressentir une métamorphose » par exemple. On peut parfaitement ne pas adhérer à l'interprétation que fait F. Barbe-Gall, mais au moins cette lecture nous incitera à développer notre propre point de vue (subjectif) sur le même sujet. A noter que, après chaque commentaire, le lecteur trouvera quelques éclaircissements sur le sujet, la technique et/ou l'histoire du tableau.
A mon sens, c'est un très bon livre d'art, qui aide à progresser l'amateur débutant.
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J'aime la peinture et les livres qui m'ouvrent ce monde particulier sont pour moi des amis. Edouard Dor, Sylvie Germain, ou Siri Hustvedt m'ont accompagné en 2009.
J'aime qu'on me parle de peinture et que l'on permette à mon regard de voir autrement
Aujourd'hui le livre de Françoise Barbe-Gall m'enchante totalement, un livre riche, lumineux, parfait.
Pour vous donner une idée juste de ce livre il faut vous dire que l'auteur part du principe que celui qui regarde le fait à partir d'attitudes particulières : il observe, il médite, il analyse..
Elle propose donc en 6 chapitres et 36 tableaux un parcours pour votre oeil, votre esprit, vos émotions. Vous pouvez être surpris, ne pas aimer, mais elle vous propose toujours de comprendre et d'y revenir.
Comme c'est une dame savante elle enrichit ce parcours de thèmes de réflexion, de repères historiques ou culturels. Un voyage complet donc et passionnant.
Les titres des chapitres et les thèmes de réflexion ont des intitulés qui vous donnent le ton du livre, mais rien ne vaut les exemples, j'en ai choisi trois, très différents les uns des autres pour bien rendre la richesse du livre.
Observer une simple réalité et éprouver une impression de déjà vu
C'est pour l'auteur une constante dans les tableaux de ce peintre, qui peint le quotidien, la vie sans histoire, " le répertoire de l'anodin"
un paysage "délesté de ses ambitions et de ses utopies".
Pour élargir notre savoir et notre approche Françoise Barbe-Gall nous invite dans le Suffolk de Constable en complément.
Dans le chapitre Contempler un monde sublimé j'ai choisi le thème Percevoir la grâce du présent illustré par Renoir "un tableau accueillant, ouvert à tous...on danse sans façon" Un tableau très connu, souvent admiré mais renouvelé par une remarque comme celle-ci " le peintre bat la cadence" Oui c'est vrai regardez bien et votre pied va se mettre à bouger...au rythme de la peinture. "Le devenir ne signifie plus rien. le présent seul existe."
En complément un article sur le moulin de la Galette et la collection Caillebotte.

Enfin dernier exemple je vous propose de Vous abandonner à la douceur du tableau
Je vous invite à Goûter la paix de ce qui dure avec Chardin. le gobelet d'argent du tableau appartient à Chardin il " a gardé tout son éclat et remplit l'office d'un miroir"
Chardin ne cherche pas à éblouir, à enseigner dans ses tableaux "les objets qu'il choisit illustrent les incontournables nécéssités du quotidien" En complément le symbole de la pomme et Diderot critique de Chardin.
Vous avez bien compris que ce livre va trouver place dans ma bibliothèque, mais j'ai un problème, ce livre, dans lequel je plonge depuis déjà plusieurs jours avec délices, m'a été soufflé par l'un ou l'une d'entre vous et impossible de retrouver qui, alors n'hésitez pas à vous signaler pour que je paie ma dette.




Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Pour tous ceux qui aiment la peinture et qui sont à la recherche de "coups d'oeil" originaux qui leur mermettent de jeter un regard neuf sur les tableaux, ce livre offre un parcours riche à travers une belle galerie d'oeuvres, connues et moins connues. le propos vise une pédagogie du regard, ni trop savante, ni trop simplificatrice, avec de belles trouvailles.
Le regroupement des tableaux par grands thèmes permet des rapprochements inattentdus entre les genres et les époques.
Dans cette édition, la présentation est soignée, avec de belles photographies aux couleurs vivantes, qui rendent justice aux originaux.
A essayer !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le peintre ne déplace pas le sens du tableau vers un plus tard, un ailleurs, ni un peut-être. Le problème n'est pas d'attendre quelque chose mais d'être, foncièrement, en tant qu'humain, un être d'attente. Avec une douceur implacable qui rend tout supportable, Rothko amène le spectateur à affronter cette double vérité enfouie au plus profond de la peinture : le besoin d'image qui le taraude et son impossibilité définitive de la voir.

La couleur paraît s'évanouir. Elle laisse deviner la splendeur de ce qui reste invisible. Au point d'en atténuer le désir. Mais quelque chose force à rester encore. Le temps d'accompagner l'ocre jusqu'à sa disparition, de se laisser emporter par la chaleur du rouge qui ne s'éteint pas.
Un horizon rose parcourt en tremblant la toile incandescente. Tout pourrait changer encore.

Le tableau est un seuil.

p.302, Chêne, 2016 (originale 2006)
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Se trouver devant un tableau pour l'observer est une chose. Se tenir face à lui, comme on le ferait devant une autre personne, dans une relation harmonieuse qui ignore les rapports de force, en est une autre. Le vide apparent du tableau délie celui qui regarde de ses anciens devoirs : son raisonnement n'est pas sollicité. Il peut le laisser de côté. Tout ce qu'on lui demande, c'est d'être là. Mais d'y être vraiment. Le spectateur adopte la juste position sans y penser, il avance un peu trop, il recule, se cale bien au centre... Il s'accorde physiquement au tableau, puis consent, finalement, à l'immobilité. C'est à ce prix que l'oeuvre se met à exister. On en prend conscience peu à peu, comme si elle commençait à vibrer à mesure que l'on se détache de tout ce qui n'est pas elle. Le tableau de Rothko définit son territoire. Il supprime en douceur le monde qui l'entoure.

p. 299-300, Chêne, 2016 (originale 2006)
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Apprendre à regarder un tableau suppose, avant toute chose, que l'on veuille bien, littéralement, en croire ses yeux : l'image telle qu'elle nous parvient résulte des choix, des décisions ou des refus d'un artiste face au vide d'une toile. Lui accorder une véritable attention, c'est se donner une chance de découvrir ce qu'elle ajoute à l'espace de visibilité dont nous disposions.
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Ceux de la préhistoire ne travaillaient pas avec plus de matériaux. Ils cuisaient les ocres, mariaient les noirs et le blanc, posaient là les traces de leurs mains et les silhouettes des grands troupeaux. Entre eux et les forêts trop sombres, à l'abri des cavernes, il y eut cette décision irréversible : faire surgir les formes dessinées de ce qui fait peur ou de ce que l'on voudrait voir approcher. Inventer un espace qui donne au monde ce qui lui manque. Un trait d'union entre cet au-dehors sans limites et les sensations qui n'ont pas encore de nom. Une image.
Le travail de Tápies réveille cette qualité originaire de la peinture.

p.52, Chêne, 2016 (originale 2006)
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Vidéo de Françoise Barbe-Gall
Françoise Barbe-Gall: Rousseau un soir de Carnaval.
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