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Citations de Françoise Héritier (160)


Françoise Héritier
« Le mal commence avec l'indifférence et la résignation. »
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Il n’y a guère de plus grande satisfaction que celle d’avoir passé quelques heures dans une conversation à bâtons rompus, pleine de vivacité, de renversements, de tête-à-queue, de retours en arrière, de mots d’esprit, de fous rires, de mines offusquées...avec une amie. Ce sont des moments de grâce et de grande vérité.
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Françoise Héritier
Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter.
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"Il s'agit tout simplement de la manière de faire de chaque épisode de sa vie un trésor de beauté et de grâce qui s'accroît sans cesse, tout seul, et où l'on peut se ressourcer chaque jour."
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Les femmes sont dominées non parce qu'elles sont sexuellement des femmes, non parce qu'elles ont une anatomie différente, non parce qu'elles auraient naturellement des manières de penser et d'agir différentes de celles des hommes, non parce qu'elles seraient fragiles et incapables, mais parce qu'elles ont ce privilège de la fécondité et de la reproduction des mâles.
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C’est cette capacité d’alterner aisément austérité et prospérité, maladie et santé, rage de vivre, peur de mourir, qui me donne force et résistance.
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Je menai à bien une licence d’histoire et de géographie, seule valide pour les filles, alors qu’il existait deux licences séparées, l’une d’histoire, l’autre de géographie, pour les garçons, l’explication de cette différence étant que les filles n’étaient pas suffisamment armées intellectuellement pour les difficultés théoriques des questions difficiles de géographie ! Les lectrices d’aujourd’hui n’en croiront pas leurs yeux, mais c’est pourtant authentique.
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Le rire instaure une liaison forte entre les humains parce qu’il concrétise un continuum entre les corps qui se régénèrent dans les soubresauts et l’esprit qui s’aiguise. Nous sommes heureux de rire ensemble parce que nous sentons et pensons de la même manière.
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...faire siffler un brin d'herbe entre ses doigts et ses lèvres, écouter dans la nuit du fond du lit le carillon Westminster qui augmente à chaque quart d'heure la durée de sa ritournelle dans la cuisine de Bodelio, entendre la vache de Moelan, voir un grand stampede dans un western, caresser la peau douce et flétrie des mains d'une vieille dame, appeler sa mère "ma petite mère", sa fille "mon trésor", son mari "mon coeur" et ressentir pleinement la justesse de ces appellations, dîner aux Bons Enfants dans une cour enclavée, savourer une histoire drôle rabbinique, chanter avec jean Gabin "Quand on s'promène au bord de l'eau", savoir prononcer correctement le nom de la ville de Cunlhat, ouvrir une lettre le coeur battant, être dehors quand le diable marie ses filles (What ? oh pardon ! sous une giboulée par beau temps), prédire qu'il pleuvra le lendemain à la position des rayons du soleil couchant, donner solennellement du "Monsieur" à un adolescent, écouter la voie sucrée de Rina Ketty attendant "le retour" et celle, piquante, de Mireille sur "le petit chemin", tomber en extase devant une couleur si juste, sautiller avec Charles Trénet et regarder avec Yves Montand les jambes de la demoiselle sur une balançoire, appeler avec un frémissement interne par son prénom quelqu'un que l'on vénère et qui vous en a prié, s'éveiller dans Paris avec Jacques Dutronc, lécher consciencieusement le fond des plats, s'asseoir au soleil à Rome piazza Navona en février et manger une salade de roquette avec un verre d'orvietto, faire se refléter sous le menton le jaune des boutons d'or, manger du raisin pris directement à la treille sur la façade d'une maison, voir de grosse gouttes d'eau s'écraser sur le sol ou un immense arc-en-ciel ou une lumière lointaine dans la nuit noire ou une étoile filante ou silencieusement passer très haut une capsule spatiale, avoir une tirelire, surprendre un animal qui vaque à ses affaires, sentir la densité d'un silence attentif, entrer dans la parole comme on entre dans l'arène, trouver enfin le mot juste, attendre un coup de fil, s'attrister parce que les galets perdent leurs belles couleurs en séchant, avoir le fantasme d'une grande maison à volets verts située à une croisée de chemins au coeur d'une forêt, admirer un grand perron doté de deux élégantes volées de marches ou des roses trémières opulentes ou un toit de tuiles vernissées, chanter à capella et à l'unisson, vibrer au timbre d'une voix, recevoir en pleine figure des ressemblances troublantes et agir avec le nouveau venu comme une ancienne connaissance, se parler à soi-même in petto, garder fidèlement une certaine idée de ceux que l'on a aimés, recevoir les épreuves d'un nouveau livre, manger des rayons de miel sauvage récolté par enfumage, croquer des radis, faire des compotes de pomme et des tartes à la pâte brisée, boire du cidre frais, coucher à la belle étoile, admirer le travail de nuit des termites sur des chaussures oubliées sur le sol, boire à la calebasse de la bière de mil chaude en passant à son voisin, faire un long voyage sur piste sans crever un pneu, entrevoir au bout du couloir la démarche de grand héron pressé et les pans de la blouse blanche du patron que l'on attend dans son service à l'hôpital et se sentir réconforté, empli de joie et de bien-être, aimer tout de la vie sur le terrain, même l'inconfort, nouer conversation facilement, assumer ses détestations, garder les vaches, tirer du vin nouveau, regarder les mains expertes de son médecin qui sait identifier le mal du bout des doigts, faire un bon mot ingénument et ne s'en rendre compte qu'à l'hilarité des autres, descendre en voiture un jour la rue de Belleville d'un trait, aller chez le coiffeur, se faire une manucure...
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Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d'exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements.
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Vous n'avez pas " volé " vos vacances, par maraude ou par détournement. C'est plutôt votre vie que vous volez quotidiennement.
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le monde existe à travers nos sens avant d'exister de façon ordonnée dans notre pensée et il nous faut tout faire pour conserver au fil de l'existence cette faculté créatrice de sens : voir, écouter, observer, entendre, toucher, caresser, sentir, humer, goûter, avoir du "goût" pour tout, pour les autres, pour la vie.
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- Cueillir des mûres sur le chemin en se promenant

- Caresser un rêve qu'on pensait inaccessible

- Aimer tendrement quelqu'un qui ne s'en doute pas

- Sentir à la sauvette l'eau de cologne de notre enfance

- Rêver d'avoir des jambes longues et fines

- Etre subjuguée par de longues et belles mains posées sur les
touches d'un piano

- Se faire par mégarde une décharge électrique dans le coude

- Ne pas savoir chanter mais reconnaître quand il y a un couac

- Rechercher en vain le goût des groseilles à maquereaux gorgées de soleil

- Caler devant un rébus, une devinette

- Rire comme une "bossue" ou pleurer comme une "madeleine"

(Ai triché un peu, 2 ou 3 sont de moi, le reste est de l'autrice)
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Faire siffler un brin d'herbe entre ses doigts et ses lèvres ...

Ouvrir une lettre le coeur battant ...

S'éveiller dans Paris avec la chanson de Dutronc ....

Faire se refléter sous le menton le jaune des boutons d'or (tu aimes le beurre!)

voir un arc-en-ciel ...

vibrer au timbre d'une voix ..

Un coup de fil inopiné à une heure inattendue ..
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Rire jaune à l’histoire « drôle » du vieil académicien sourd à qui on crie dans l’oreille : « il y a une femme à l’Académie ! » et qui répond benoîtement : « ne pourrait-elle attendre qu’on ait levé la séance pour faire le ménage ? »
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Penser au hasard qui fait que nous ne sommes pas contemporains de gens que nous aurions aimé connaître.
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Utiliser en son for intérieur les raccourcis de sa grand-mère : une fière sale, un grand bredin, un ahuri, une cancanière, un ramenard, un bouffe-tout-cru, une va-t-en-guerre, un gros plein de soupe, une virago, un drôle d’outil, un qui pète plus haut qu’il n’a le derrière, un imbécile heureux, une drôlesse, un mauvais bougre, un petit botte-à-cul, une qui se croit, un vieux dragon, un grand dépendeur d’andouilles, une pie-grièche, une tête à claques, un cou d’agryon, une marie couche-toi-là, un faux-jeton, une mijaurée, un sans-le-sou, un bayeur aux corneilles, un qui traîne ses guêtres...
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Françoise Héritier
La seule manière de sortir de la violence consisterait à prendre conscience des mécanismes de répulsion, d’exclusion, de haine ou encore de mépris afin de les réduire à néant grâce à une éducation de l’enfant relayée par tous.
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Oui, mais c'est aussi cette capacité d'avoir du "goût", comme on dit en Bretagne, de l'appétence, du désir, cette capacité de sentir et de ressentir, d'être mû, ému, touché, et de communiquer tout cela à des autres qui comprennent ce langage commun.
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Françoise Héritier
Le mal commence avec l'indifférence et la résignation
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