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Citations de Françoise Héritier (160)


Il faut voir dans ce texte une sorte de poème en prose en hommage à la vie.
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Il s'agit de sensations, de perceptions, d'émotions, de petits plaisirs, de grandes joies, de profondes désillusions parfois et même de peines, bien que mon esprit se soit tourné vers les moments lumineux de l'existence que vers les moments sombres, car il y en a eu.
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Avec beaucoup d'humilité je déclare ce qu'il en est : c'est une - fantaisie, née au fil de la plume et de l'inspiration - et qui a une histoire.
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vous escamotez chaque jour ce qui fait le sel de la vie.
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- Cueillir des mûres sur le chemin en se promenant

- Caresser un rêve qu'on pensait inaccessible

- Aimer tendrement quelqu'un qui ne s'en doute pas

- Sentir à la sauvette l'eau de cologne de notre enfance

- Rêver d'avoir des jambes longues et fines

- Etre subjuguée par de longues et belles mains posées sur les
touches d'un piano

- Se faire par mégarde une décharge électrique dans le coude

- Ne pas savoir chanter mais reconnaître quand il y a un couac

- Rechercher en vain le goût des groseilles à maquereaux gorgées de soleil

- Caler devant un rébus, une devinette

- Rire comme une "bossue" ou pleurer comme une "madeleine"

(Ai triché un peu, 2 ou 3 sont de moi, le reste est de l'autrice)
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Faire siffler un brin d'herbe entre ses doigts et ses lèvres ...

Ouvrir une lettre le coeur battant ...

S'éveiller dans Paris avec la chanson de Dutronc ....

Faire se refléter sous le menton le jaune des boutons d'or (tu aimes le beurre!)

voir un arc-en-ciel ...

vibrer au timbre d'une voix ..

Un coup de fil inopiné à une heure inattendue ..
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C’est cette capacité d’alterner aisément austérité et prospérité, maladie et santé, rage de vivre, peur de mourir, qui me donne force et résistance.
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Françoise Héritier
Quand, près de la petite église de Baugy en Brionnais, je m'étendais dans un champ de pâquerettes et que je regardais le ciel, il me semblait sentir le mouvement de la terre en train de tourner. Pour certains, cela relèverait d'un sentiment océanique, quasi mystique. Pour ma part, c'est la sensation intense de n'être rien et tout en même temps. Une empathie avec le vivant et la capacité de faire corps avec le réel. Une manière d'extase devant le flux de la vie.

(Le Monde des religions n° 100).
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Dans un livre qui a été réalisé il y a quelques années à partir d'interviews auprès d'une centaine de ces femmes que l'on dit "arrivées", on remarque que toutes se posent la question de savoir si elles ont mérité leur place. Quand on pose la question aux hommes qui sont dans la même situation, aucun ne se sent concerné.
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Ce n'est pas parce qu'ils sont proches des animaux que des hommes se rendent coupables de violences sexuelles. Au contraire. C'est la pensée et seulement la pensée élaborée par nos ancêtres pour donner un sens au réel observé qui est en cause, lorsqu'on examine de près les conditions de la violence sexuée qu'elle soit publique ou privée. Car de toutes les espèces animales répertoriées, il nous faut bien convenir que l'homme est la seule espèce où les mâles tuent les femelles. (fin de la contribution de Françoise Héritier)
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Le monde existe à travers nos sens avant d'exister de façon ordonnée dans notre pensée et il nous faut tout faire pour conserver au fil de l'existence cette faculté créatrice de sens : voir, écouter, observer, entendre, toucher, caresser, sentir, humer, goûter, avoir du "goût" pour tout, pour les autres, pour la vie.
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Le souvenir n'est plus mais la mémoire sensuelle du corps parle toujours. Nous sommes un tissu muni de capteurs qui enregistrent des empreintes tenaces lesquelles nous servent de tuteurs pour nous diriger.
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Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d'exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements politiques et de tous ordres, et c'est uniquement de cela que j'ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie.
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Respirer l'odeur secrète de goudron et de mer dans les cheveux sur la tempe de quelqu'un qu'on aime...
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Il s’agit de sensations, de perceptions, d’émotions, de petits plaisirs, de grandes joies, de profondes désillusions parfois et même de peines, bien que l’on esprit se soit tourné plutôt vers les moments lumineux de l’existence que vers les moments sombres, car il y en a eu. (…)
Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d’exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements politiques et de tous ordres, et c’est uniquement de cela que j’ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie. 
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Utiliser en son for intérieur les raccourcis de sa grand-mère : une fière sale, un grand bredin, un ahuri, une cancanière, un ramenard, un bouffe-tout-cru, une va-t-en-guerre, un gros plein de soupe, une virago, un drôle d’outil, un qui pète plus haut qu’il n’a le derrière, un imbécile heureux, une drôlesse, un mauvais bougre, un petit botte-à-cul, une qui se croit, un vieux dragon, un grand dépendeur d’andouilles, une pie-grièche, une tête à claques, un cou d’agryon, une marie couche-toi-là, un faux-jeton, une mijaurée, un sans-le-sou, un bayeur aux corneilles, un qui traîne ses guêtres...
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Vous escamotez chaque jour ce qui fait le sel de la vie. Et pour quel bénéfice, sinon la culpabilité de ne jamais en faire assez ?
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[…] essayer de saisir le moment où l'on s'endort, sentir le poids de son corps recru de fatigue dans le lit, être reçu à un examen, dormir sur l'épaule de quelqu'un, participer à une liesse populaire, voir un beau feu d'artifice, écouter la Callas ou gémir le vent ou crépiter la grêle, regarder le feu, manger un sandwich dans la rue, marcher sur du sable chaud mais pas top, siroter, faire sauter un trousseau de clés, faire pipi dans la nature, être ému aux larmes, hurler de joie devant un tir irrattrapable au football, caresser, être caressé, embrasser, être embrassé, enlacer, être enlacé (avec amour, complicité, tendresse), se sentir plein d'allant, d'enthousiasme, de passion, avoir des élans du cœur, se moquer des convenances, admirer la jeunesse, avoir les yeux plus gros que le ventre, se sentir mal et ouvrir les yeux sur des visages amis […]
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Qui suis -"je" au-delà des définitions extérieures que l'on peut donner de moi, de l'apparence physique, du caractère donné dans les grandes lignes, des rapports entretenus avec autrui, des occupations professionnelles et personnelles, des liens familiaux et amicaux, de la réputation, des engagements, des réseaux d'appartenance, au-delà de ces définitions sans doute justes mais aussi construites et trompeuses ? Profondément "je". Et ce "je" qui est notre richesse est fait d'ouverture au monde - d'une aptitude à observer, d'une empathie avec le vivant, d'une capacité à faire corps avec le réel.
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Proust n'est pas loin. Cependant, ce n'est pas le goût de la madeleine qui fait ressusciter le souvenir. C'est le trouble sensoriel ressenti qui rappelle ce même émoi sensuel de l'enfance, dû à un cérémonial où tout, l'atmosphère confinée, le caractère exceptionnel, l'heure, la personne de la tante, le thé, la madeleine, allait, comme condensé dans une flèche bien tirée, se planter pour toujours dans l'odeur douce et un peu fade d'une pâtisserie, c'est-à-dire sur celle des sensations ressenties alors qui était peut-être la plus à même, pour cet enfant-là, de condenser la perpétuelle vitalité de l'ensemble.

En quelque sorte, le sensualisme de Condillac prend en chacun de nous tout son sens. Le monde existe à travers nos sens avant d'exister de façon ordonnée dans notre pensée et il nous faut tout faire pour conserver au fil de l'existence cette faculté créatrice de sens : voir, écouter, observer, entendre, toucher, caresser, sentir, humer, goûter, avoir du "goût" pour tout, pour les autres, pour la vie.
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