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4.28/5 (sur 237 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 23/01/1952
Biographie :

Françoise Vergès, née à Paris en 1952, est une politologue.

Françoise Vergès a été journaliste et éditrice à Paris, avant d'obtenir un doctorat de sciences politiques soutenu à Berkeley. En 1996, elle enseigne à l'Université de Sussex et depuis 2000 elle est membre du département politique (sans enseigner) au Center for Cultural Studies du Goldsmiths College de l'université de Londres. Elle s'interroge sur les problématiques de l'esclavage colonial et les phénomènes de créolisation en utilisant des théories politiques insistant sur les logiques post-coloniales.

Militante féministe, elle a édité le journal Des femmes en mouvement de 1979 à 1983 et dirigé la collection « Femmes en lutte de tous les pays », aux éditions Des femmes, de 1981 à 1983.

Après en avoir été vice-présidente, Françoise Vergès devient le 13 février 2008, présidente du Comité pour la mémoire de l'esclavage.Un décret du 10 mai 2009 la nomme présidente du Comité pour la mémoire de l'esclavage.
En avril 2009, elle est désignée experte transversale, dans le cadre des états généraux de l'Outre-mer.

Elle est en outre, depuis plusieurs années, la directrice scientifique de la Maison des civilisations et de l'unité réunionnaise, dont la première pierre n'a pas encore été posée. Sa nomination, ainsi que le projet lui-même, sont sujets à débats dans la société réunionnaise. Le 3 novembre 2009, le journaliste Pierrot Dupuy dépose plainte avec constitution de partie civile à l'encontre de Paul Vergès pour avoir nommé sa fille à la direction, ce qui constituerait selon lui une prise illégale d'intérêts. Le 21 mars 2010, la forte opposition au projet MCUR qui s'est exprimée dans les urnes, ainsi que la victoire de la liste conduite par Didier Robert au Conseil Régional de la Réunion, signent l'arrêt de mort du projet MCUR. Dès son élection, conformément à son programme, Didier Robert annonce la fin du projet MCUR.

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Source : Wikipedia
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Dans cet épisode d'Effractions : le podcast, la politologue militante feministe « décoloniale », Françoise Vergès évoque les thématiques abordées dans Portrait huaco, de Gabriela Wiener. Dans ce récit, la narratrice se découvre un ancêtre huaquero, c'est-à-dire pilleur d'objets péruviens. Elle enquête sur ses origines. Lecture : Caroline Girard Réalisation : Michel Bourzeix et Fabienne Charraire Musique : Thomas Boulard Extrait lu : Portrait huaco, Gabriela Wiener, Métailié (2023) Ce podcast a été enregistré dans les studios du Centre Pompidou.

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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Françoise Vergès
Vous ne pouvez pas avoir été une puissance esclavagiste pendant quatre siècles puis une puissance colonisatrice pendant plus d'un siècle sans que cela s'insinue dans les mentalités et les consciences… Cela se transmet de génération en génération. Il faut arrêter de voir le racisme comme quelque chose de quelques personnes méchantes, c'est plus profond.
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Pour le néolibéralisme, le corps performant est celui d'un homme blanc, en plein possession d'une force physique normée comme masculine, qui se lève tôt, fait son jogging, mange bio et travaille, sans compter ses heures, à sa réussite économique. Ce que cache cette représentation du corps valide, c'est que sa performance est rendue possible par le travail de corps racisés - les femmes de ménage qui ont nettoyé sa salle de gym, ses bureaux, (...) la maison où il retrouve sa famille - toutes ces femmes qui sont rendues invisibles et dont le corps s'épuise pour que le sien s'épanouisse. Les hommes racisés sont les vigiles de son monde ; les peuples du Sud global fournissent à lui et à sa famille les objets de leur confort. Le corps valide est protégé par toute une série de mesures de police, elles aussi invisibles car naturalisées, qui assurent sa protection - résidences surveillées, caméras de surveillance, présence accrue de la police... (...) Enfermés dans leurs enclaves, les corps valides excluent les corps perçus comme menaçants - qui n'entrent dans leur monde qu'autorisés, sous peine d'être interpellés sans raison et en toute impunité.
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Nous n'avons pas un "ailleurs" entièrement protégé de la violence systémique mais nous avons une cartographie des failles, des interstices, des espaces faiblement gardés, opaques, où déployer des pratiques qui ne sont pas fondées sur le calcul et la valeur marchande.
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Je propose une critique du recours à la police et à la judiciarisation des problèmes sociaux, c'est-à-dire du recours spontané au système pénal pour protéger les populations dites vulnérables. Mon analyse n'apporte pas de solutions pour mettre fin aux violences sexuées et sexuelles (...), mais souhaite contribuer à la réflexion sur la violence comme élément structurant du patriarcat et du capitalisme, et non comme une spécificité masculine.
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Alors que les études montrent que la violence s'exerce avant tout dans l'espace intime (c'est cet espace qui représente un danger mortel pour les femmes), c'est l'espace public qui est perçu comme plus dangereux.
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La "loi pour la sécurité intérieure" de mars 2003, qui punit, au nom de la protection des femmes, de prison et d'amendes la sollicitation passive pour le travail du sexe, vise à exclure de la rue la présence de corps féminins racisés qui, par leur tenue, salissent l'espace public, et à exclure du sol français les corps de femmes du Sud global - dont le métier insulte les droits des femmes. La rue doit être nettoyée de ces corps pour que les femmes blanches - que cette présence incommode et offense (sexualisation des corps, visibilité du travail du sexe) - se sentent protégées et libres.
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Il n'y a pas de neutralité du droit, il est l'émanation de l'État patriarcal et capitaliste. (...) Les femmes ne peuvent faire confiance à une représentation politique qui, même assumée par des femmes, réduit les femmes au silence.
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L’artiste est un « o(e)uvrier » dit Bernard Lubat. J’aime ce terme qui contracte labeur et art. Si l’inspiration poétique reste un mystère, elle ne s’accomplit que dans l’acharnement du travail. La notion de travail artistique induit celles de maturation, d’exercice, d’expérimentation donc de temps. Ce faire (poïésis et techné) s’inscrit dans la durée pour une réalisation, et comme processus à l’échelle d’une vie, quand ce peut être aussi à l’échelle des (r)évolutions de l’humanité, à l’inverse d’une immédiateté de « rentabilité financière ou sociale » quantifiable.
La soumission au seul horizon du marché globalisé nécessite la soumission des imaginaires. Leur manipulation, la chosification des humains, le formatage, l’infantilisation vont de pair avec la « fin de l’histoire » dont nous abreuve la pensée dominante.
Avec une certaine facilité, on oppose l’accessibilité démagogique à l’excellence. Cette opposition vise à restreindre la pratique des esthétiques à des privilégiés et à figurer le peuple en cible commerciale. Cela conforte le consensus de l’entre-soi, figé dans un universalisme culturel impérieux et un universel fictif. Cela empêche de chercher des voies nouvelles complexes qui passent par la notion d’exigence du travail artistique.
L’exigence du travail provient d’un désir, d’un appétit et d’un impératif intérieurs alors que l’excellence artistique part d’un point de vue imposé.
L’exigence artistique oblige à la rigueur, à l’entraînement, à la permanence de son exercice, du temps et des moyens.

(Leïla Cukierman)
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En France, au cours des années 1970, (...) la prison devient un des lieux de lutte contre l'État et son système pénal. La distinction entre prisonniers politiques et prisonniers de droit commun est questionnée, car toutes et tous sont des prisonniers de l'État : entre des militant.es accusé.es d'atteinte à la sûreté de l'État et des délinquant.es, la différence ne porte que sur les intentions déclarées - les deux groupes sont les victimes d'un même système de répression et de paupérisation.
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L'unicité occidentale comme seul système de référence apparaît obsolète, c'est évident. Et les réticences agressives du type de l'identité nationale prônée par l'extrême droite et la droite, concept auquel concède parfois une certaine gauche universaliste sous l'appellation d'identité culturelle, ne changeront rien à cette obsolescence.

(Leïla Cukierman)
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