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Citations de Fred Kassak (123)


Il nota adresse et numéro de téléphone sur un bout de papier, à l'aide d'un stylo-bille orné des photographies en couleurs de deux jeunes femmes en maillot de bain dont, grâce à un ingénieux procédé, les maillots s’effaçaient lorsqu’on retournait le stylo-bille.
il s'assura que Georgette, enfermée dans la chambre, passait l'aspirateur, sourde aux rumeurs du monde. Il décrocha le téléphone, forma le numéro et attendit, s'amusant rêveusement à démaillotter et remaillotter les petites femmes.
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- Mais je ne me suis même pas présenté. .. Lyonel Fribourg, Egyptologue.
Je me levai à demi aussi :
- Agnès Devillard, photographe.
- Vous avez un joli nom. La pureté alliée à la vaillance !...
- Ah, oui ? Pourquoi donc ?
- Eh bien, De Villars, c'était un maréchal de France, sous Louis XIV et Agnès…
- Et Agnès ?...
- Allons, vous savez bien, Agnès : "Le petit chat est mort !.."
- Un petit chat est mort ? Où ça ?
Mais il paraît que finalement aucun chat n'était mort et qu'il avait dit cela pour plaisanter. Mais je n'aime pas plaisanter à propos de chats : ça porte malheur….
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- A part le camping, reprend Francis à l'attention de Bob et Luigi, je vois que vous vous intéressez à la musique.
- Au jazz, dit Marie-José. Vous connaissez ?
- Assez mal, avoue Francis. J'ai vaguement écouté de temps en temps Louis Armstrong, Fats Waller, Coleman Hawkins, Jelly Roll Morton, Count Basie, Bud Powell, Milt Jackson et quelques autres, mais c'est tout. Mais vous, jeune homme (il s'adresse à Bob), dans quel style jouez-vous ? "West-Coast" comme Shorty Rogers ? "Swing" comme Buck Clayton ? "Scat" comme Louis Armstrong ? "Bop" comme Dizzie Gillespie ? Ou une transition entre ces deux-ci comme Roy Eldridge ?
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Si j'étais matérialiste, l'expression "femme de ménage" évoquerait surtout en moi le concept "ménage". Or, il évoque avant tout le concept "femme". Ce qui montre bien que je suis un idéaliste.
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En dépit des apparences, « Grenouillot » et « Bidule » étaient les noms véritables des hommes de peine. Grenouillot était maigre et sec, un peu sourd et très communiste. Bidule avait la taille courte, la peau blême et flasque, la fesse proéminente et la voix chevrotante. Il passait pour manquer tout ensemble de sens commun, de virilité et de convictions politiques.
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Dérivée de ses buts, la vie n'était plus qu'une suite de petites actions dérisoires : des escaliers à descendre, des rues à traverser, des repas à avaler, une bouche à essuyer, une télévision à regarder, un lit à défaire, le sommeil à trouver, des rêves à éviter, des paupières à ouvrir, des rêves à oublier, du café à boire, une peau à décrasser, des escaliers à descendre, des rues à traverser. Et ainsi, toute la semaine, tu te rends compte, Norbert ?
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- J'ai planté des pommes de terre.
- Planter des pommes de terre, en robe de chambre, par cette saison, ce n'est pas sain.
- Vous savez ce que c'est Georgette : l'envie vous prend de planter des pommes de terre, on est impatient, on ne prend pas le temps de s'habiller...
- Bien sûr ! Mais par un temps pareil, on risque de se faire saucer ! A propos, je n'ai pas trouvé de béchamel en tube.
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Mais le propre d'un scrupule raisonnable est d'être temporaire : ou bien il ne dure pas et il devient du remords, ou bien il dure trop, et il devient du regret.
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Fred Kassak
La mort ne vous semble pas une victoire définitive de la matière sur l'esprit, camarade Tchenitchev-Enitski? (...) La torture marxiste est évidemment matérialiste. C'est la moindre des choses (...) Elle n'est pas contre nature, au contraire: elle laisse la nature agir. Elle laisse votre propre corps vous torturer vous-même (...) Ca pourrait être une bonne réclame, non? "La Torture Marxiste (TM), la meilleure parce que la plus naturelle!"
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Plus un coupable avoue, plus il est suspect d'être innocent!
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Au reste, il ne fallait pas exagérer l’importance des mots. Un homme qui a menti une fois ne se considère pas toute sa vie comme un menteur, celui qui n’a volé qu’une fois comme un voleur, celui qui n’a séduit qu’une femme comme un séducteur. Ce n’est pas parce qu’il commettrait une fois un homicide volontaire que Gilbert devrait se considérer toute a vie comme un assassin. Il y avait un assassinat à commettre, il le commettrait et voilà tout.
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- Complexe d'Antinéa ? Qu'est ce que c'est ?
- Le contraire du complexe "Hirondelle du Faubourg". Le complexe "Hirondelle du Faubourg", c'est la crainte permanente et irraisonnée qu'éprouvent certaines femmes d'être séduites, violées et abandonnées. Le complexe d'Antinéa, c'est le désir permanent et irraisonné qu'éprouvent certaines autres de séduire n'importe qui n'importe quand. Les deux complexes peuvent d'ailleurs fort bien cohabiter.
- Jamais lu ça dans Freud.
- Parce que c'est de moi.
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- L'ancienne Egypte ne m'intéresse pas ! Ce n'est pas ma faute ! Est-ce que toi, tu t'intéresses aux auteurs modernes, au jazz et à la peinture abstraite ?
- Des farceurs, dis-je. Les écrivains modernes parlent pour ne rien dire et quant aux peintres, un âne avec sa queue en fait tout autant.
- Et voilà, dit-elle. Dans ton genre, tu as l'esprit aussi étroit que le mien. Mais ça, c'est normal : c'est le fameux mur des générations.
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Avec les clients ou les fournisseurs, il se retrouvait adulte. Avec les femmes, il n’était jamais parvenu à liquider ses complexes d’adolescent. Elles ne le méprisaient pas ostensiblement : il n’était pas assez laid et il avait quand même de l’argent. Mais elles ne lui accordaient qu’une attention polie et passaient leur chemin. Il n’accrochait pas. Sous leurs regards, il se sentait transparent. Apparemment, l’idée de coucher avec lui les aurait fait sourire. Il en venait parfois à douter de sa virilité, et le violent besoin d’être rassuré sur ce point le poussait à retrouver Christine à un moment aussi incongru que quatre heures de l’après-midi. C’était la seule femme avec qui il pouvait discuter sans devoir s’en tenir aux rapports amicaux. Claude Leduc n’avait pas lu Paul Léautaud, mais il estimait comme cet auteur que la société d’une femme avec qui on ne fait pas l’amour est parfaitement inutile.
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Il y a un univers de la solitude. Un univers gris, sordide, plein de hurlements silencieux et de monologues interminables. La vie qui se recroqueville sur elle-même et qui se racornit. Les pensées qui tournent en rond et qui rancissent… L’illusion que l’on vous regarde, que l’on vous écoute, et brusquement, l’aveuglante et insupportable évidence que l’on n’a eu que soi-même comme public… « Un homme seul est comme un lépreux, a dit Koestler, il marche et la foule s’écarte… »
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On peut éduquer ses facultés d’assimilation comme on peut éduquer ses facultés mnémoniques.
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Or, ils étaient allés ensemble à la piscine la saison dernière, et il avait pu voir que ses seins devaient beaucoup aux baleines de son soutien-gorge, qu'elle avait la fesse basse, un peu triste, et la cuisse un peu lourde.
Mais Suzanne prompte à discerner la paille dans l'oeil de la voisine et l'empâtement dans son mollet, ne voyait chez elle-même ni la poutre ni la cellulite.
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Tout était trop clair et net chez les komsomols. Ca manquait d'ombre. Cette bonne santé morale, cet optimisme de parti pris, ces maxillaires serrés, cette conviction béate qu'un jeune, parce qu'il était communiste, n'avait plus d'autre problème que celui de bien faire son travail ou défiler dans les stades, qu'il n'y aurait plus de criminels ni de délits dans un régime complètement, parfaitement communiste, tout cela avait quelque chose de niais, de gâteux et d'irritant comme la foi d'une vieille femme en une eau miraculeuse.
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Il y a un univers de la solitude. Un univers gris, sordide, plein de hurlements silencieux et de monologues interminables. La vie qui se recroqueville sur elle-même et qui se racornit. Les pensées qui tournent en rond et qui rancissent…
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- Suivez cette voiture!

Le chauffeur, un vieil homme visiblement fatigué, répondit:
- Je regrette, c'est pas ma direction, moi je rentre au dépôt.
Et il stoppa net.
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