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Critiques de Fred Saberhagen (34)
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Les Berserkers, Volume 1

Il s'agit d'un recueil de quatre ouvrages publiés entre 1967 et 1982 composé de :

Les machines de mort, Frère assassin, La planète du Berserker et Le sourire du Berserker.



Les machines de mort publié en 1967 :

Dans un prologue de 2 pages, l'auteur nous pose l'univers : Les humains ont essaimés dans la galaxie, ont rencontré une race pacifique, les carmpans (qui ne feront qu'une très brêve apparition dans ce tome) et après une période pacifiée, le temps de la colonisation, ont recommencé à s'armer. Bien leur en a pris car sont apparus les berserkers, d'antiques machines, crées par quelques seigneurs de guerre probablement disparus depuis, vouées à l'anéantissement de toute vie.



Les berserkers, du nom des guerriers de légendes nordiques fait pour tuer, sont des vaisseaux sphériques de 50 km de diamètre, au nombre de plusieurs centaines, intelligents, retors et prêts à toutes les ignominies pour accomplir leur mission de mort.



Ce premier tome n'est pas un roman mais un ensemble de 10 nouvelles, plus ou moins longues, explorant les relations conflictuelles entre les berserkers et l'humanité.

Ce format entraine de nombreuses redites assez désagréables et une forte impression de décousu avec un mélange des genres entre sf militaire et sf plus classique. L'univers décrit reste assez flou et les personnages, changeant à chaque nouvelle, n'ont pas le temps de prendre de la consistance.

Le tout forme une trame sur plusieurs années du combat contre les berserkers. De la lutte de l'humanité pour sa survie.



Malgré toutes ces critiques,le style assez fluide et agréable n'est pas trop daté (probablement grâce à une absence salvatrice de détails) et l'histoire, même si elle manque un peu de punch pour le sujet abordé, reste intéressante à lire.



Frère assassin publié en 1969 :

Ce livre, contrairement au précédent, est un véritable roman et non une anthologie de nouvelles sur le thème des Berserkers, les machines dévouées à la destruction de toute vie. Il se concentre sur une seule planète, Sirgol, qui grâce à une anomalie unique (et pas très bien expliquée), permet l'exploration temporelle et dans une certaine mesure, le voyage dans le temps.



Les berserkers, qui ne seront représentés dans ce roman que comme des machines à dimension humaine ou animale (en lieu et place de vaisseaux de 50 km de diamètre), vont se servir de cette faille pour tenter d'anihiler l'histoire de l'espèce humaine sur cette planète qui grâce à cette faille temporelle, existe depuis 21.000 ans.



Divisé en trois parties, on explorera les temps préhistoriques, le médiéval et l'équivalent du 17ième siècle avec un clone de galilée.



Le mélange, bien dosé, entre l'époque des "Modernes" et l'exploration temporelle est assez réussi et nous a indéniablement fait penser à La Patrouille du temps.

Il manque peut-être un peu d'explications quant au fonctionnement de l'organisme chargé du temps (les opérations du Temps), la théorie et la technologie rendant tout cela possible, mais ce n'est absolument pas rédhibitoire.



Un petit roman qui tranche, selon moi, en qualité avec le premier tome et qui donne envie de se plonger dans la suite.



La planète du Berserker publié en 1982 :

500 ans se sont écoulés depuis que Carl Karlsen a défait les berserkers (mais pas annihilés) dans l'essaim de pierres (publié dans le premier tome).

Un groupe de dilettante part à la chasse (illégale) à bord de leur vaisseau spatial sur la planète Mont-Thor qui, suite aux attaques des berserkers, a régressé à un niveau pré-technologique.

Sur cette même planète, est organisé un combat à mort à la gloire du Dieu Thorun, qui attire nos chasseurs. Mais il y a du berserker là-dessous.



Le premier tome était un recueil de nouvelles, le second un roman en trois parties. Ce tome est un court roman (à peine 200 pages) à part entière, ce qui n'en fait pas pour autant une réussite. J'ai trouvé les personnages assez inconsistants, les descriptions des combats sans saveur, l'intrigue faiblarde, la fin téléphonée. Sans parler du style vieillot, mais c'était déjà le cas pour les deux premiers tomes.



Bref, une lecture clairement non-indispensable, d'autant qu'elle n'est pas nécessaire pour la compréhension de la série.



Le sourire du Berserker :

Ecrit en 1979, soit 3 ans avant le tome 3, ce quatrième tome est un recueil de 10 nouvelles.



Il est fondé sur le même modèle que le tome 1, bien que les nouvelles soient plus disparates. On ne retrouve aucun personnage d'une histoire à l'autre (contrairement au tome 1) et le véritable point commun de chaque récit est le Berserker (ce qui dans un sens est assez logique).

Toujours la même trame, un humain ou un groupe d'humain, qui finit par battre la machine grâce à une spécificité humaine (amour, intuition, musique etc...)



Les histoires sont assez sympathiques à lire, distrayantes et suffisamment variées pour ne pas générer un sentiment de redite (en dehors d'un rappel systématique et assez agaçant à chaque histoire, de la nature des berserkers et de leur combat immémorial contre la vie).



Bref, Pas mal.
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Les Berserkers, Tome 2 : Frère assassin

Ce cycle est un héritage des années 70 . Cela reste une lecture tout à fait attractive ..

L'auteur possédait une connaissance intime des milieux militaires et une connaissance également solide de la mécanique , de l'ingénierie et enfin des rapports intimes que peuvent entretenir les usagers de machineries avant-gardistes avec la technologie en soit d'une façon générale .....

Le golem et autre avatar de l'intelligence humaine qui se retourne contre son créateur est un thème riche ...

Ce thème a évolué dans ce cycle , il atteint une dimension cosmique ...

Ici la civilisation humaine est engagée sur une échelle de temps et de distance immense , dans un affrontement implacable avec un ennemi mécanisé et artificiel qui a pour seule finalité d'éradiquer toute vie biologique .

Les hommes ont la peau dure et c'est un affrontement dans le vide silencieux de l'espace profond qui se déroule sur des milliers d'années et dans des environnements varié et a à des époques variées.

Franchement ce cycle affiche une ampleur époustouflante , une grande efficacité et un soin assez correcte pour la caractérisation avec un vocabulaire légèrement passé mais qui traverse bien le temps , qui est impitoyable pour ce qui est de la langue ...

De ce fait c'est une excellente lecture jeunesse et même pour les moins jeunes mordus de SF militaire jusque l'os ...

Le caractère un peu confidentiel de ces textes ne doit pas éclipser le fait qu'ils furent un évènement du genre SF .

A part l’auteur de l’univers vous trouvez ici d’autre grand nom de la SF d’outre atlantique

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TERMINATOR et tous cet univers de cinéma est né dans ce cycle , il faut le savoir .

Pas de Berserkers ... pas de Terminator ......

Il faut rendre hommage à l'éditeur qui assure ici une véritable mission de service public en rendant ce texte historique se SF disponible .

Historique certes : mais tout à fait lisible et archi avenant du reste ...



Ces textes ont tout de même un petit côté daté lexicalement parlant ...



Le sommaire source NOOSFERE .



1 - L'Homme berserker (Berserker man), pages 7 à 200, Roman, trad. Françoise SERPH



2 - Le Trône berserker (The berserker throne), pages 201 à 436, Roman, trad. Isabelle PAVONI



3 - Léviathan, l'ombre bleue (Berserker : blue death), pages 437 à 724, Roman, trad. Isabelle PAVONI



4 - La Base berserker (Berserker base), pages 725 à 1018, Recueil de nouvelles, trad. Isabelle PAVONI



5 - La Base des prisonniers (Prisoner's Base), pages 727 à 741, trad. Isabelle PAVONI



6 - Stephen R. DONALDSON, Les Ressources de l'homme (What Makes Us Human), pages 743 à 786, trad. Isabelle PAVONI



7 - Une nouvelle amitié (Friends Together), pages 787 à 790, trad. Isabelle PAVONI



8 - Connie WILLIS, De curieux alliés (With Friends Like These), pages 791 à 831, trad. Isabelle PAVONI



9 - Les Fontaines de tristesse (The Founts of Sorrow), pages 833 à 837, trad. Isabelle PAVONI



10 - Roger ZELAZNY, Victime de soi-même (Itself Surprised), pages 839 à 868, trad. Isabelle PAVONI



11 - Le Grand secret (The Great Secret), pages 869 à 871, trad. Isabelle PAVONI



12 - Poul ANDERSON, Les Entrailles de la mort (Deathwomb), pages 873 à 920, trad. Isabelle PAVONI



13 - Des rêves dangereux (Dangerous Dreams), pages 921 à 922, trad. Isabelle PAVONI



14 - Edward BRYANT, Pilotes du crépuscule (Pilots of the Twilight), pages 923 à 990, trad. Isabelle PAVONI



15 - La Balle aux prisonniers (Crossing the Bar), pages 991 à 1000, trad. Isabelle PAVONI



16 - Larry NIVEN, Larme (A Teardrop Falls), pages 1001 à 1014, trad. Isabelle PAVONI



17 - La Base berserker (Berserker base), pages 1015 à 1018, trad. Isabelle PAVONI



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Les Berserkers, tome 4 : Le sourire du bers..

A nouveau des nouvelles.



Ecrit en 1979, soit 3 ans avant le tome 3 (La planète du Berserker), ce quatrième tome est un recueil de 10 nouvelles.



Il est fondé sur le même modèle que le tome 1 (Les machines de mort), bien que les nouvelles soient plus disparates. On ne retrouve aucun personnage d'une histoire à l'autre (contrairement au tome 1) et le véritable point commun de chaque récit est le Berserker (ce qui dans un sens est assez logique).

Toujours la même trame, un humain ou un groupe d'humain, qui finit par battre la machine grâce à une spécificité humaine (amour, intuition, musique etc...)



Les histoires sont assez sympathiques à lire, distrayantes et suffisamment variées pour ne pas générer un sentiment de redite (en dehors d'un rappel systématique et assez agaçant à chaque histoire, de la nature des berserkers et de leur combat immémorial contre la vie).



Bref, Pas mal.

Une anthologie regroupant les quatre premiers volumes de la série existe sous le titre de : Les berserkers : vol.1
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Les Berserkers, Volume 1

Un univers impressionnant ...



Ce cycle est un héritage des années 70 ..



Cela reste une lecture tout à fait attractive ..

L'auteur possédait une connaissance intime des milieux militaires et une connaissance également solide de la mécanique ... de l'ingénierie et enfin des rapports intimes que peuvent entretenir les usagers de machineries avant-gardistes avec la technologie en soit d'une façon générale .....



Le golem et autre avatar de l'intelligence humaine qui se retourne contre son créateur est un thème riche ...

Ce thème a évolué dans ce cycle ...

Ici la civilisation humaine est engagée sur une échelle cosmique dans un affrontement implacable avec un ennemi mécanisé et artificiel qui a pour seule finalité d'éradiquer toute vie biologique .

Les hommes ont la peau dure et c'est un affrontement dans le vide silencieux de l'espace profond qui se déroule sur des milliers d'années et dans des environnements varié .



Franchement ce cycle affiche une ampleur époustouflante , une grande efficacité scénaristique et un soin assez correcte pour la caractérisation avec un vocabulaire légèrement passé , mais qui traverse bien le temps qui est pourtant en général , impitoyable en science-fiction .



De ce fait c'est une excellente lecture jeunesse et même pour les moins jeunes mordus de SF militaire jusque l'os .



Le caractère un peu confidentiel de ces textes ne doit pas éclipser le fait qu'ils furent un évènement du genre SF .



..............................................................................................................................................



TERMINATOR et tous cet univers de cinéma est né dans ce cycle ... il faut le savoir .. il faut le dire ....

Pas de Berserkers ... pas de Terminator ...

Sans cet auteur de génie et bien ceinture ...



Il faut rendre hommage à l'éditeur qui assure ici une véritable mission de service public en rendant ce texte historique disponible ..



Historique certes ! : mais tout à fait lisible et archi avenant du reste ...



Ces textes ont tout de même un petit côté daté lexicalement parlant ...

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Les Berserkers, Tome 1 : Les machines de la..

Les berserkers, les machines de mort :

Il s'agit du premier tome, publié en 1967, d'une série qui en compte 8.



Dans un prologue de 2 pages, l'auteur nous pose l'univers : Les humains ont essaimés dans la galaxie, ont rencontré une race pacifique, les carmpans (qui ne feront qu'une très brêve apparition dans ce tome) et après une période pacifiée, le temps de la colonisation, ont recommencé à s'armer. Bien leur en a pris car sont apparus les berserkers, d'antiques machines, crées par quelques seigneurs de guerre probablement disparus depuis, vouées à l'anéantissement de toute vie.



Les berserkers, du nom des guerriers de légendes nordiques fait pour tuer, sont des vaisseaux sphériques de 50 km de diamètre, au nombre de plusieurs centaines, intelligents, retors et prêts à toutes les ignominies pour accomplir leur mission de mort.



Ce premier tome n'est pas un roman mais un ensemble de 10 nouvelles, plus ou moins longues, explorant les relations conflictuelles entre les berserkers et l'humanité.

Ce format entraine de nombreuses redites assez désagréables et une forte impression de décousu avec un mélange des genres entre sf militaire et sf plus classique. L'univers décrit reste assez flou et les personnages, changeant à chaque nouvelle, n'ont pas le temps de prendre de la consistance.

Le tout forme une trame sur plusieurs années du combat contre les berserkers. De la lutte de l'humanité pour sa survie.



Malgré toutes ces critiques,le style assez fluide et agréable n'est pas trop daté (probablement grâce à une absence salvatrice de détails) et l'histoire, même si elle manque un peu de punch pour le sujet abordé, reste intéressante à lire.

J'attend mieux du tome suivant : Les Berserkers : frère assassin
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Les Berserkers, tome 3 : La Planète du Berser..

Assez inintéressant.



Publié en 1982, ce troisième tome fait suite à Les machines de mort et Frère assassin.



500 ans se sont écoulés depuis que Carl Karlsen a défait les berserkers (mais pas annihilés) dans l'essaim de pierres (publié dans le premier tome).

Un groupe de dilettante part à la chasse (illégale) à bord de leur vaisseau spatial sur la planète Mont-Thor qui, suite aux attaques des berserkers, a régressé à un niveau pré-technologique.

Sur cette même planète, est organisé un combat à mort à la gloire du Dieu Thorun, qui attire nos chasseurs. Mais il y a du berserker là-dessous.



Le premier tome était un recueil de nouvelles, le second un roman en trois parties. Ce tome est un court roman (à peine 200 pages) à part entière, ce qui n'en fait pas pour autant une réussite. J'ai trouvé les personnages assez inconsistants, les descriptions des combats sans saveur, l'intrigue faiblarde, la fin téléphonée. Sans parler du style vieillot, mais c'était déjà le cas pour les deux premiers tomes.



Bref, une lecture clairement non-indispensable, d'autant qu'elle n'est pas nécessaire pour la compréhension de la série.
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Le Dossier Holmes Dracula

Je suis plutôt amateur des aventures de Sherlock Holmes en général mais ne m'étais encore jamais frotté à l'un des nombreux pastiches qui existent en la matière.



"Le Dossier Holmes-Dracula" fait partie d'un cycle de six romans ("Les Chroniques de Dracula"), tous écrit par Fred Saberhagen, mais il semble (c'est le cas pour le présent ouvrage) qu'ils puissent se lire de façon indépendante.



Je craignais que le mélange des univers de Arthur Conan Doyle et Bram Stoker soit quelque peu artificiel, mais finalement il n'en est rien, on peut même dire qu'ils se mélangent à merveille. L'auteur alterne les chapitres narrés par Watson (dans un style très classique, fidèle à l'original) et ceux racontés par Dracula lui-même. C'est ici, pour moi, un des points forts du roman que d'adopter le point de vue du comte, ce qui tranche radicalement avec la construction épistolaire de l'œuvre originale, dans laquelle le célèbre vampire n'est que peu présent. Paradoxalement, il apparait bien plus humain.



A mon avis, il est d'ailleurs recommandé d'avoir lu le roman de Bram Stoker afin de pouvoir pleinement apprécié le décalage entre les deux versions de Dracula, ainsi que les liens et implications des autres personnages communs aux deux œuvres (ce qui est, je pense, beaucoup moins vrai pour Sherlock Holmes, qui reste fidèle à l'original). L'histoire en elle-même est sympathique, même si elle n'a rien de renversant.



Mais elle témoigne de la connaissance que l'auteur a de l'œuvre de A.C. Doyle, et plus largement des pastiches holmésiens, puisqu'il y fait clairement référence à la nouvelle "Le Vampire du Sussex", qui elle-même inspirera le roman "Le Rat Géant de Sumatra" (considéré comme un des meilleurs pastiches), écrit par R.L. Boyer, paru en 1976, deux ans seulement avant "Le Dossier Holmes-Dracula".



On pourrait donc éventuellement reproché à Fred Saberhagen d'avoir, à l'époque, surfé sur la vague du succès, mais on sent bien qu'il aime réellement, et Sherlock Holmes, et Dracula et la qualité du résultat me laisse à penser que l'on ne resterait alors que dans le pur procès d'intention.



En tout cas, j'ai apprécié, c'est un divertissement solide qui ravira, je pense, les amateurs des deux univers.



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Dracula : D'après le scénario de James V. hart

Ce roman est adaptation du scénario de James V. Hart dont Coppola a tiré son film Dracula.

J'ai adoré le film mais ce n'est pas ici qu'il tient d'en faire une critique.

Par contre on peut comparer l'humanité de ce Dracula avec celui de Stoker.

Le Dracula d'origine, celui de Stoker, est un monstre qui n'a plus eu ou même jamais eu une once d'humanité.

Par contre celui qui nous est présenté ici est devenu un monstre suite à la perte de son amour et au fait que la religion condamne le suicide alors qu'il l'a défendue des "infidèles".

A sa mort, Mina voit se dessiner un sourire sur son visage... Il est délivré.

On ressent de l'empathie voire même de la pitié pour ce Dracula.

N'oublions pas non plus le sous-titre du film : "Love never dies".
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Les Berserkers, Tome 1 : Les machines de la..

Un univers qui reste attrayant ...



Ce cycle est un héritage des années 70 ..



Cela reste une lecture jeunesse tout à fait attractive .

L'auteur possédait une connaissance intime des milieux militaires et une connaissance également solide de la mécanique ainsi que de l'ingénierie et enfin des rapports intimes que peuvent entretenir les usagers de machineries avant-gardistes avec la technologie en soit d'une façon générale .....



Le golem et autre avatar de l'intelligence humaine qui se retourne contre son créateur est un thème et une veine prolixe et riche de la SF en générale .

Ce thème a évolué dans ce cycle ...

Ici la civilisation humaine est engagée sur une échelle cosmique dans un affrontement implacable avec un ennemi mécanisé et artificiel qui a pour seule finalité d'éradiquer toute vie biologique .

Les hommes ont la peau dure et c'est un affrontement dans le vide silencieux de l'espace profond qui se déroule sur des milliers d'années et dans des environnements varié .



Franchement ce cycle affiche une ampleur époustouflante , une grande efficacité scénaristique et un soin assez correcte pour la caractérisation avec un vocabulaire légèrement passé mais qui traverse bien le temps qui est impitoyable en science-fiction .



De ce fait c'est une excellente lecture jeunesse et même pour les moins jeunes mordus de SF militaire jusque l'os (dans une moindre mesure ) .



Le caractère un peu confidentiel de ces textes ne doit pas éclipser le fait qu'ils furent un évènement du genre .



....................................................................................................................



TERMINATOR et tous cet univers de cinéma est né dans ce cycle . il faut le savoir .. il faut le dire ....

Pas de Berserkers ... pas de Terminator ...

Sans cet auteur et bien ceinture .



Il faut rendre hommage à l'éditeur qui assure ici une véritable mission de service public en rendant ce texte historique disponible .



Historique certes ! : mais tout à fait lisible et encore avenant du reste .



Ces textes ont tout de même un petit côté daté lexicalement parlant ...

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Les Berserkers, Tome 2 : Frère assassin

Cet ouvrage, publié en 1969, fait suite à Les Berserkers : les machines de mort.



Ce livre, contrairement au précédent, est un véritable roman et non une anthologie de nouvelles sur le thème des Berserkers, les machines dévouées à la destruction de toute vie. Il se concentre sur une seule planète, Sirgol, qui grâce à une anomalie unique (et pas très bien expliquée), permet l'exploration temporelle et dans une certaine mesure, le voyage dans le temps.



Les berserkers, qui ne seront représentés dans ce roman que comme des machines à dimension humaine ou animale (en lieu et place de vaisseaux de 50 km de diamètre), vont se servir de cette faille pour tenter d'anihiler l'histoire de l'espèce humaine sur cette planète qui grâce à cette faille temporelle, existe depuis 21.000 ans.



Divisé en trois parties, on explorera les temps préhistoriques, le médiéval et l'équivalent du 17ième siècle avec un clone de galilée.



Le mélange, bien dosé, entre l'époque des "Modernes" et l'exploration temporelle est assez réussi et nous a indéniablement fait penser à La Patrouille du temps.

Il manque peut-être un peu d'explications quant au fonctionnement de l'organisme chargé du temps (les opérations du Temps), la théorie et la technologie rendant tout cela possible, mais ce n'est absolument pas rédhibitoire.



Un petit roman qui tranche, selon moi, en qualité avec le premier tome et qui donne envie de se plonger dans la suite : Les Berserkers : la planète du berserker
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Le Dossier Holmes Dracula

A savoir : ce petit bouquin fait partie d'une série qui s'appelle "Les chroniques de Dracula", ce que je ne savais pas quand je l'ai trouvé chez mon bouquiniste.



Je l'ai lu néanmoins en me disant que si Holmes apparaissait dans celui-là (c'est le second) mais n'était pas dans le premier, ça ne devrait pas trop me manquer. J'avais raison.



L'originalité de ce livre est de nous faire vivre les aventures de Dracula "de l'intérieur", puisqu'il est parfois narrateur. C'est un livre classé terreur... J'avoue n'avoir pas beaucoup tremblé, par contre je me suis bien régalée de retrouver deux héros mythiques de la littérature face à face ! Et j'ai très souvent souri à l'évocation des pensées de Dracula, ou de Watson, aussi, d'ailleurs.



Le fond de l'histoire est excellent, en plus, les renversements de situation plutôt originaux. Je pense que si je trouve le reste de la série d'occasion, elle atterrira dans ma PAL. Je ne connaissais pas l'auteur, célèbre pour sa série "Bersekers", sur laquelle je vais me pencher également.



Le seul reproche que je pourrais faire à ce petit bouquin c'est, je crois, des erreurs de traduction et/ou d'édition, car certaines phrases ne veulent carrément rien dire ou sont très bizarrement tournées... Et une fin extrêmement rapide, beaucoup trop !
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Les Confessions de Dracula

C’est par un soir d’automne, que j’entendis un lourd choc contre la vitre. Le soleil ayant disparu depuis longtemps à l’horizon, je peinais à distinguer quoi que ce soit. Bien j’eusse cette idée absurde, celle de vouloir regarder dans les pénombres, un second bruit retenti. Étrange. Une voiture passa et me permit de voir, grâce à ses loupiotes, une bien immonde créature. La chose ailée s’en alla presque aussitôt, réalisant que j’étais de sexe mâle.

Depuis, je cultive un champ d’aulx, j’ai piqué le crucifix d’un cercueil lors d’un enterrement, puis rempli des bouteilles d’eau bénite grâce à l’église locale et affûté une bonne vingtaine de pieux.



« Les confessions de Dracula » est le premier tome d’un cycle qui compte six livres. Je l’ai découvert juste après avoir lu ce livre. Je savais toutefois, que deux suites existaient, mais j’étais loin d’imaginé avoir à faire avec une aussi longue saga.



Retour en 1975, date de parution dudit roman. Une voiture piégée par la neige a été retrouvée déserte. À son bord, une multitude de cassettes audio où sont conservées les mémoires de Dracula.



Dracula est un personnage fictif imaginé par Bram Stocker. Il doit son nom à Vlad l’Empaleur, dit Draculea – le petit dragon dans la langue roumaine. L’empaleur est un surnom qui lui vient lors de l’invasion des Ottomans sur les Valaches. Vlad était alors le souverain de Valachie. Pour éviter une guerre qu’il savait perdu, il captura des milliers d’Ottomans, qu’il tortura et empala vivant. La légende raconte qu’un champ entier d’empalés agonisants ou décomposés fit fuir l’envahisseur, et ce, sans qu’une guerre soit déclarée.



Revenons à ce livre. Tout d’abord, Fred Saberhagen est cultivé. Il nous incorpore à son récit des faits historiques très intéressants. J’ai appris de ce fait que le Pape Innocenti VIII fut le premier transfuge. Il aurait reçu la perfusion de trois hommes.

L’écriture est belle. Certains passages sont très bien écrits.

Mai s. Il y a toujours un mais, sinon, ce serait un récit de Robert McCammon. L’histoire est plate. Le roman se découpe en (8 cassettes) quatre parties : 50 pages en Roumanie où le comte Dracula veut séduire Jonathan Harker, 50 pages sur son voyage en Angleterre et la romance qu’il entretient avec Lucy, quasiment le reste avec Van Helsing, pour finir retour au bercail pour une vingtaine de pages. Si la première partie m’a tenu réveillé, le reste m’a profondément ennuyé. Il n’y a aucune action. De plus, l’auteur noirci ses pages à en faire de très longue monologue, des paragraphes sur des pages entières.



La finalité dans tout ça ? Quatre lignes finales pour finir son roman. On ne saura rien de l’accident de la voiture, du pourquoi de cette confession sur une bande magnétique quatre-vingts ans après ce récit, puisque l’histoire se déroule à la fin du XXIe siècle. C’est une grosse déception.

Je me suis préparé pour rien dans ma protection contre le vampirisme. Ces confessions de Dracula sont une vaste blague. Même ce Nosferatu est un monstre au grand cœur.
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Dracula et les spirites

Dracula retrouve donc son "cousin" Sherlock Holmes, toujours suivi de son biographe Watson. Même Mycroft, le frère de Sherlock Holmes, va également avoir son rôle à jouer dans l'histoire.



Mes souvenirs sur l'histoire étant aussi brumeux que Londres quand il est envahi par le Fog, j'ai dû demander l'aide d'un ami pour les rafraichissements de mémoire (et pas de mon gosier).



Merci à lui de m'avoir rappelé que la première partie du roman était un peu bancale jusqu'à l'arrivée de Dracula, ce qui est dommage parce que Holmes est tout, sauf bancal ! Et là, au lieu de savourer les moments passés en compagnie du grand détective de Baker Street, ben, on balisait un peu.



Oh, pas au point de piquer du nez, mais bon, ça manquait un peu de trépidations.



Ensuite, pour moi, ça allait beaucoup mieux et j'avais tout de même apprécie le livre (tout le contraire de l'ami qui lui, ne l'avait pas aimé), il y avait des passages très sympathiques.



La dernière partie du livre avait quelques traits communs avec la fin du livre de Stoker : les héros qui partent à la poursuite du vampire qu'ils entendent bien exterminer de la surface de la terre, sans que les associations de défense des Opprimés ou des Espèces en voie d'extinction ne bronchent.



Le Sherlock Holmes de ce second opus était convaincant, même plus que dans le premier, comme si l'auteur avait trouvé ses marques avec l'homme du 221b.



Par contre, on se demande ce que Holmes vient faire dans le roman puisque ses capacités de déductions ne sont même pas mises en scène, même pas utilisées !



Par ailleurs, cette fameuse filiation Holmes-Dracula, relative à la "maladie" dont a souffert la mère de Sherlock et de Mycroft, pourrait dérouter les holmésiens pur et dur.



Enfin, même pas besoin d'être un pur et dur puisque l'ami en question avait vraiment eu des problèmes à accepter ce postulat de la filiation entre Holmes et Dracula. Je peux le comprendre : mélanger deux mythes pareils peut se réveler dangereux. Non pas pour votre garde-robe (je ne parle pas des lépidoptères nommés "mites") mais pour le roman.



Les deux mythes auraient pu se neutraliser et entraîner tout le roman avec eux. L'exercice était plus que périlleux.



Pour moi, il est réussi, pour l'ami, non. Deux avis différent en une critique et c'est même pas Noël.



Il y a un autre souci dans ce second opus mettant en scène Holmes et Dracula : il part un peu dans tous les sens... :



Hésitant entre roman policier, fantastique, espionnage, historique, à tel point qu'a force, il ne peine à convaincre dans ces différents aspects.



Il est également à noter que Saberhagen réutilise ici le côté épistolaire cher au roman de Stoker, Dracula utilisant les mémoires de Watson en plus des siennes pour raconter cette aventure.



A lire si vous êtes vraiment passionné des deux personnages littéraires, tout en sachant que deux passionnés de Sherlock Holmes (moi et l'ami, suivez un peu, que diable !) ont des avis tout à fait divergent sur la chose...
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Les Berserkers, Volume 1

En deux tomes, l'intégrale des Berserkers rassemble les huit volumes du cycle originel (Les machines de mort ; Frère assassin ; La planète du berserker ; le sourire du berserker ; L'homme berserker ; le trône berserker ; Léviathan, l'ombre bleue et La base berserker – quel dommage que je ne sois pas payé au nombre de fois où je case le mot berserker dans cette chronique…).

Soit 2000 pages bien tassées pour une trentaine de textes allant de la nouvelle au roman, en passant par le mélange des deux dans La base berserker (mosaïque de récits de Stephen R. Donaldson, Connie Willis, Roger Zelazny, Poul Anderson, Edward Bryant et Larry Niven, avec du liant de Saberhagen autour).

Fin des listes rébarbatives, je te rassure.





L'ensemble tient de la chronique à la Conan, une somme de récits épars qui ne forment pas une suite chronologique. A l'arrivée, un tout, une fresque une saga au sens classique du mot (c'est pas comme si le titre donnait un indice sur l'inspiration scandinave du bousin), à savoir des hauts faits qui méritent d'être rapportés.

Dans les textes nordiques et germaniques des temps jadis, on croisait déjà des berserkers. Enfin, façon de parler, valait mieux pas les croiser en fait. Ces psychotiques mi-hommes mi-ours et re-mi-ours derrière mordaient leur bouclier pour entrer dans une fureur destructrice et tout déglinguer sur leur chemin. Des gus rendus à l'animalité primale, enragés, incontrôlables, immunisés aux armes conventionnelles de l'époque (tout lien avec le mythe du loup-garou ne serait pas que pure coïncidence).

Les berserkers de Saberhagen ne viennent pas de Scandinavie mais de l'espace. du robot à échelle humaine au vaisseau taille Etoile Noire, ces machines de guerre ont été conçues far far away a long time ago par une race inconnue/oubliée/éteinte et programmées pour détruire la vie sous toutes ses formes.

En face, des humains, quelques extraterrestres aussi. Certains mondes alignent des vaisseaux spatiaux, d'autres en sont encore à la technologie médiévale. Dans tous les cas, affronter les purs concentrés d'armement que sont les berserkers revient à vouloir arrêter une division de Panzer à coups de boulettes en papier.





Pour citer la quatrième “le thème des berserkers, c'est celui, immémorial, de l'ennemi absolu ; le minéral contre le vivant, le métal contre le sang, la pensée artificielle et malveillante contre le cerveau imaginatif de l'homme”.

Saberhagen revisite en effet “l'immémorial”. le petit héros contre le gros monstre, thème d'une brouette de mythes.

Les premières légendes qui viennent à l'esprit sont celles du match entre Siegfried et Fáfnir, ou de saint Georges aux prises avec le dragon de Silène, cuirassé de partout et crachant le feu à l'image des berserkers. On pense aussi, vu la disparité d'échelle et de moyens, à David contre Goliath.

Ce rapport stratégique du faible au fort renvoie, lui, à du plus récent : la publication du premier récit à mettre en scène un berserker est contemporaine de l'engagement massif des Américains au Vietnam. Pas que le texte tienne de l'allégorie mais on ne peut pas s'empêcher d'établir un parallèle entre les bombardements massifs de l'opération Rolling Thunder et les attaques des berserkers.

La thématique de l'annihilation, itou, contemporaine de Saberhagen. La Seconde Guerre mondiale a modifié la conduite de la guerre. Fini de se contenter de battre les armées adverses avant de signer un traité pour récupérer deux ou trois territoires. Chaque camp vise l'anéantissement de l'autre. Les civils deviennent des cibles privilégiées. Et puis derrière, il y a la guerre froide avec la perspective d'une guerre atomique qui pourrait entraîner la disparition de la civilisation, voire de toute forme de vie sur terre.

La jeunesse de Saberhagen, c'est aussi les premiers systèmes d'armes automatisés. Il cite dans la préface un canon de 20 mm monté sur un bombardier B-36, capable de cartonner tout ce qui passerait à sa portée sans intervention humaine… et sans distinction de cible amie ou ennemie. Imagine avec un système d'armement “intelligent”, comme on dit de nos jours… le Fredo s'inscrit dans la thématique de la machine qui échappe au contrôle de son créateur et se retourne contre lui. Vu que la date du mariage entre armement et IA approche à grands pas, est-il besoin de préciser que la saga reste d'actualité dans son propos ?





Trente récits ou à peu près racontent les victoires et défaites de ceux qui croisent les Berserkers, les affrontements sur le champ de bataille, les controverses philosophiques sur la valeur de la vie, les actes héroïques et désespérés, les collabos (bonnevies) et les héros…

Si les humains ne partent pas gagnants, ils ont pour eux l'atout de pouvoir s'affranchir de la logique pure. Ruse, astuces rhétoriques, embrouilles, mauvaise foi, shoot vicelard pour envoyer le débat sur le terrain de l'irrationnel. L'imagination au service de la vie (ce qui résume assez bien une bonne partie de la SF et de ses mises en garde).

Au-delà de la lutte de l'homme contre la machine, Les Berserkers pose en filigrane la question de l'homme avec la machine. Fiction versus réalité. Ingénieur en électronique, Saberhagen connaît le sujet et interroge sur la place à venir de l'humanité par rapport à ses créations. Dans ces deux volumes, trente ans de rédaction et autant d'observation du monde. Mécanisation agricole et automatisation industrielle croissantes, invasion des foyers par une machinerie du quotidien (ça, pendant les Trente Glorieuses, on s'équipe en électronique!), émergence de l'informatique et de la robotique… Avec pour corollaires une dépendance toujours plus grande à l'égard de la technologique et l'absence d'une révolution sociétale liée à cette nouvelle donne. le modèle occidental fonctionne toujours sur le principe de l'emploi, façon polie de résumer l'exploitation par le travail et le chantage au salaire… Sauf que les faits vont dans le sens inverse, avec une population croissante pour un nombre d'emplois décroissant, puisque confiés à de la technologie, des machines, des robots, des ordinateurs, des algorithmes…





Une série intéressante, tu l'auras compris. Sur le fond, elle n'a pas vieilli. Sur la forme, le style de Saberhagen ne fait pas d'étincelles. Fonctionnel. le phrasé a pris une paire de rides, vu que les textes ont entre 30 et 50 ans, mais on n'a pas non plus l'impression de lire une langue archaïque.

La thématique de la machine qui se retourne contre son créateur aura rarement été si bien traitée. D'autant plus que les nouvelles et romans sont disparates quant aux lieux, dates et protagonistes. La guerre contre les berserkers se déroule à l'échelle intergalactique, tableau gigantesque dont on ne peut tout saisir. Chaque récit fonctionne comme un zoom sur tel ou tel point du temps et de l'espace, à la fois tout en soi et partie d'un tout plus grand.

Le seul défaut, c'est un sentiment de redite quand on enchaîne les nouvelles. Forcément, pour que chaque texte soit indépendant et se suffise à lui-même, il faut se retaper le point sur les berserkers. Là où Saberhagen touche au génie – plus que le toucher, il y plonge tout entier – c'est que l'impression de répétition s'arrête là. On ne peut que saluer la variété constante dans la longueur des textes, la résolution des intrigues, les thèmes connexes (religion par exemple), les genres/formats/contextes explorés (space opera, huis clos, récit de chevalerie, mythe revisité, heroic fantasy…).





SF classique, pas toute jeune, mais SF qui fonctionne. le grand oeuvre de Saberhagen vaut le détour, mérite d'être (re)découvert et gagnerait à être plus souvent cité parmi les classiques de la science-fiction. Parce que c'en est un, de classique, bien tourné, avec du questionnement. Et une sacrée source d'inspiration pour ceux qui ont mis le nez dedans.





Le monde entier connaît au moins une oeuvre qui descend en droite ligne de Saberhagen. Enfin, deux, si on compte le conte du comte, la novélisation du Dracula de Francis Ford Coppola (on passera sur l'idée débile de tirer un livre d'un film lui-même adapté d'un livre…). Mais là, on parle science-fiction.

Dans Frère assassin, les berserkers ont l'idée géniale d'envoyer un robot à forme humaine dans le passé pour dégommer la mère d'un guerrier à naître. Pas bêtes, les humains en font autant pour le contrer.

Quinze ans après la parution du bouquin, un certain James Cameron sort un film qui marche plutôt pas mal et inaugure une autre saga de trente ans… qui n'a rien rapporté à Saberhagen, rarement cité dans les sources d'inspiration (même si là, à mon avis, on se situe plutôt dans le plagiat que dans l'inspiration…).

Terminator, rien que ça.
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Les Berserkers, Tome 2 : Frère assassin

En deux tomes, l'intégrale des Berserkers rassemble les huit volumes du cycle originel (Les machines de mort ; Frère assassin ; La planète du berserker ; le sourire du berserker ; L'homme berserker ; le trône berserker ; Léviathan, l'ombre bleue et La base berserker – quel dommage que je ne sois pas payé au nombre de fois où je case le mot berserker dans cette chronique…).

Soit 2000 pages bien tassées pour une trentaine de textes allant de la nouvelle au roman, en passant par le mélange des deux dans La base berserker (mosaïque de récits de Stephen R. Donaldson, Connie Willis, Roger Zelazny, Poul Anderson, Edward Bryant et Larry Niven, avec du liant de Saberhagen autour).

Fin des listes rébarbatives, je te rassure.





L'ensemble tient de la chronique à la Conan, une somme de récits épars qui ne forment pas une suite chronologique. A l'arrivée, un tout, une fresque une saga au sens classique du mot (c'est pas comme si le titre donnait un indice sur l'inspiration scandinave du bousin), à savoir des hauts faits qui méritent d'être rapportés.

Dans les textes nordiques et germaniques des temps jadis, on croisait déjà des berserkers. Enfin, façon de parler, valait mieux pas les croiser en fait. Ces psychotiques mi-hommes mi-ours et re-mi-ours derrière mordaient leur bouclier pour entrer dans une fureur destructrice et tout déglinguer sur leur chemin. Des gus rendus à l'animalité primale, enragés, incontrôlables, immunisés aux armes conventionnelles de l'époque (tout lien avec le mythe du loup-garou ne serait pas que pure coïncidence).

Les berserkers de Saberhagen ne viennent pas de Scandinavie mais de l'espace. du robot à échelle humaine au vaisseau taille Etoile Noire, ces machines de guerre ont été conçues far far away a long time ago par une race inconnue/oubliée/éteinte et programmées pour détruire la vie sous toutes ses formes.

En face, des humains, quelques extraterrestres aussi. Certains mondes alignent des vaisseaux spatiaux, d'autres en sont encore à la technologie médiévale. Dans tous les cas, affronter les purs concentrés d'armement que sont les berserkers revient à vouloir arrêter une division de Panzer à coups de boulettes en papier.





Pour citer la quatrième “le thème des berserkers, c'est celui, immémorial, de l'ennemi absolu ; le minéral contre le vivant, le métal contre le sang, la pensée artificielle et malveillante contre le cerveau imaginatif de l'homme”.

Saberhagen revisite en effet “l'immémorial”. le petit héros contre le gros monstre, thème d'une brouette de mythes.

Les premières légendes qui viennent à l'esprit sont celles du match entre Siegfried et Fáfnir, ou de saint Georges aux prises avec le dragon de Silène, cuirassé de partout et crachant le feu à l'image des berserkers. On pense aussi, vu la disparité d'échelle et de moyens, à David contre Goliath.

Ce rapport stratégique du faible au fort renvoie, lui, à du plus récent : la publication du premier récit à mettre en scène un berserker est contemporaine de l'engagement massif des Américains au Vietnam. Pas que le texte tienne de l'allégorie mais on ne peut pas s'empêcher d'établir un parallèle entre les bombardements massifs de l'opération Rolling Thunder et les attaques des berserkers.

La thématique de l'annihilation, itou, contemporaine de Saberhagen. La Seconde Guerre mondiale a modifié la conduite de la guerre. Fini de se contenter de battre les armées adverses avant de signer un traité pour récupérer deux ou trois territoires. Chaque camp vise l'anéantissement de l'autre. Les civils deviennent des cibles privilégiées. Et puis derrière, il y a la guerre froide avec la perspective d'une guerre atomique qui pourrait entraîner la disparition de la civilisation, voire de toute forme de vie sur terre.

La jeunesse de Saberhagen, c'est aussi les premiers systèmes d'armes automatisés. Il cite dans la préface un canon de 20 mm monté sur un bombardier B-36, capable de cartonner tout ce qui passerait à sa portée sans intervention humaine… et sans distinction de cible amie ou ennemie. Imagine avec un système d'armement “intelligent”, comme on dit de nos jours… le Fredo s'inscrit dans la thématique de la machine qui échappe au contrôle de son créateur et se retourne contre lui. Vu que la date du mariage entre armement et IA approche à grands pas, est-il besoin de préciser que la saga reste d'actualité dans son propos ?





Trente récits ou à peu près racontent les victoires et défaites de ceux qui croisent les Berserkers, les affrontements sur le champ de bataille, les controverses philosophiques sur la valeur de la vie, les actes héroïques et désespérés, les collabos (bonnevies) et les héros…

Si les humains ne partent pas gagnants, ils ont pour eux l'atout de pouvoir s'affranchir de la logique pure. Ruse, astuces rhétoriques, embrouilles, mauvaise foi, shoot vicelard pour envoyer le débat sur le terrain de l'irrationnel. L'imagination au service de la vie (ce qui résume assez bien une bonne partie de la SF et de ses mises en garde).

Au-delà de la lutte de l'homme contre la machine, Les Berserkers pose en filigrane la question de l'homme avec la machine. Fiction versus réalité. Ingénieur en électronique, Saberhagen connaît le sujet et interroge sur la place à venir de l'humanité par rapport à ses créations. Dans ces deux volumes, trente ans de rédaction et autant d'observation du monde. Mécanisation agricole et automatisation industrielle croissantes, invasion des foyers par une machinerie du quotidien (ça, pendant les Trente Glorieuses, on s'équipe en électronique!), émergence de l'informatique et de la robotique… Avec pour corollaires une dépendance toujours plus grande à l'égard de la technologique et l'absence d'une révolution sociétale liée à cette nouvelle donne. le modèle occidental fonctionne toujours sur le principe de l'emploi, façon polie de résumer l'exploitation par le travail et le chantage au salaire… Sauf que les faits vont dans le sens inverse, avec une population croissante pour un nombre d'emplois décroissant, puisque confiés à de la technologie, des machines, des robots, des ordinateurs, des algorithmes…





Une série intéressante, tu l'auras compris. Sur le fond, elle n'a pas vieilli. Sur la forme, le style de Saberhagen ne fait pas d'étincelles. Fonctionnel. le phrasé a pris une paire de rides, vu que les textes ont entre 30 et 50 ans, mais on n'a pas non plus l'impression de lire une langue archaïque.

La thématique de la machine qui se retourne contre son créateur aura rarement été si bien traitée. D'autant plus que les nouvelles et romans sont disparates quant aux lieux, dates et protagonistes. La guerre contre les berserkers se déroule à l'échelle intergalactique, tableau gigantesque dont on ne peut tout saisir. Chaque récit fonctionne comme un zoom sur tel ou tel point du temps et de l'espace, à la fois tout en soi et partie d'un tout plus grand.

Le seul défaut, c'est un sentiment de redite quand on enchaîne les nouvelles. Forcément, pour que chaque texte soit indépendant et se suffise à lui-même, il faut se retaper le point sur les berserkers. Là où Saberhagen touche au génie – plus que le toucher, il y plonge tout entier – c'est que l'impression de répétition s'arrête là. On ne peut que saluer la variété constante dans la longueur des textes, la résolution des intrigues, les thèmes connexes (religion par exemple), les genres/formats/contextes explorés (space opera, huis clos, récit de chevalerie, mythe revisité, heroic fantasy…).





SF classique, pas toute jeune, mais SF qui fonctionne. le grand oeuvre de Saberhagen vaut le détour, mérite d'être (re)découvert et gagnerait à être plus souvent cité parmi les classiques de la science-fiction. Parce que c'en est un, de classique, bien tourné, avec du questionnement. Et une sacrée source d'inspiration pour ceux qui ont mis le nez dedans.





Le monde entier connaît au moins une oeuvre qui descend en droite ligne de Saberhagen. Enfin, deux, si on compte le conte du comte, la novélisation du Dracula de Francis Ford Coppola (on passera sur l'idée débile de tirer un livre d'un film lui-même adapté d'un livre…). Mais là, on parle science-fiction.

Dans Frère assassin, les berserkers ont l'idée géniale d'envoyer un robot à forme humaine dans le passé pour dégommer la mère d'un guerrier à naître. Pas bêtes, les humains en font autant pour le contrer.

Quinze ans après la parution du bouquin, un certain James Cameron sort un film qui marche plutôt pas mal et inaugure une autre saga de trente ans… qui n'a rien rapporté à Saberhagen, rarement cité dans les sources d'inspiration (même si là, à mon avis, on se situe plutôt dans le plagiat que dans l'inspiration…).

Terminator, rien que ça.
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Le Dossier Holmes Dracula

Alors qu'il est de retour à Londres, le comte Dracula se retrouve amnésique suite à un coup reçu à la tête, et est retenu prisonnier dans un endroit où d'étranges expériences semblent être en cours. Il va donc consacrer ses efforts à retrouver son identité et à se venger de ceux qui l'ont attaqué.



Pendant ce temps, de son côté, Sherlock Holmes essaie de faire la lumière sur la disparition d'un certain John Scott, parti étudier la peste à Sumatra et qui a été aperçu à Londres et de comprendre le lien qui existe avec un cadavre retrouvé près de la Tamise complètement vidé de son sang.



L'auteur prend donc pour point de départ l'affaire dite du "rat géant de Sumatra" qui fait partie des Untold Stories, histoires dont Watson parle, mais ne nous racontera jamais.



Alternance ici aussi entre les chapitres consacrés à Dracula et ceux consacrés à Holmes et narré par son Boswell, j'ai nommé Watson.



Frustrant, cette alternance, car, autant j'avais envie de lire le récit de Dracula, autant j'avais hâte de savoir comment Holmes allait remonter jusqu'à lui.



Malgré tout, c'est cette frustration qui fait une partie du charme du livre qui pour moi, reste dans mes annales des "bons pastiches holmésiens".



Alors, à ma gauche, une enquête policière avec Holmes et à ma droite, un récit qui est plutôt du côté du fantastique, puisque nous avons Dracula. Attention, le récit est assez court... un peu plus de 200 pages et pas plus...



Par contre, la majeure partie des assertions faites par Van Helsing sont (apparemment) fausses et Dracula ne craint pas les symboles religieux et peut ,dans une certaine mesure se mouvoir à la lumière du jour.



Là, ça m'a cassé un peu le mythe... Mais j'ai compris en lisant, ensuite, "les confessions de Dracula" (j'aurais dû le lire avant... hem).



Par contre, le comte semble parfois dépassé par les évènements et se révèle un bien piètre stratège. Venant de lui, c'est assez peu usuel et perturbant.



Autre point noir : l'histoire des scientifiques déchus et décidés à faire payer Londres en menaçant les autorités d'une épidémie de peste est maladroitement amenée, bancale et n'a d'intérêt que de nous remettre en présence de personnages du roman de Stoker.



Pour moi, c'est le seul défaut et le reste de l'histoire est très bien.



Il est à lire, mais comme je vous le signalais plus haut, il vaut mieux commencer par le commencement et débuter par "les confessions de Dracula" pour comprendre tout le mythe revisité.



Sans cela, vous serez comme moi et vous ne comprendrez pas pourquoi certains "gentils" du roman de Stoker sont devenus des "méchants" ici... ça faussera toute l'histoire.




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Un amour de Dracula

En 1975, dans "les Confessions de Dracula", le premier volume de ces "Chroniques", Fred Saberhagen nous offrait une lecture critique et subjective du roman de Bram Stoker dont il soulignait les inexactitudes et complétait les vides de façon plaisante.



Ici, il utilise à nouveau ce procédé pour réviser l'histoire officielle, en prêtant au "saigneur" de Valachie une escapade italienne à un moment où il était censé torturer et empaler de petits animaux dans les geôles de la tour de Salomon. ça change tout, vous ne trouvez pas ??



Fred Saberhagen, continue donc sa relecture complète du mythe de Dracula, et cette fois-ci, il nous invite dans une histoire à deux niveaux : de nos jours dans une histoire très classique avec une intrigue bien menée et surtout complétée par le deuxième niveau qui lui nous plonge dans l'Italie de la Renaissance et les pérégrinations de Dracula, dans un univers de complots et de conflits.



"Un amour de Dracula" est en fait le quatrième volet d'une série que les lecteurs français (et belges) ont découvert de façon tardive et dans le désordre, au siècle dernier (les années post 1995, c'était le 20ème siècle, nous sommes au 21ème). Mais bon, nous les avons découvert quand même, ce qui n'est déjà pas si mal…



L'ennui c'est que moi, qui ai déjà tendance à lire les séries dans le désordre, et bien, la parution de toute la collection dans le désordre ne m'a pas aidé. Mon édition datant de 1997, la lecture de toute la série date de ces années là. Dans le désordre, certes, mais là, c'est pas ma faute ! Z'avaient qu'à les publier dans l'ordre !



Bref. Passons aux choses sérieuses : dans ce nouvel épisode, on retrouve le célèbre vampire Dracula aux États-Unis, sous le nom d'emprunt de monsieur Thorn ("Thorn" qui est le titre original du roman et qui aurait dû rester, parce le titre français, il fait cucul la praline, limite Bisounours, hors nous parlons de Dracula, tout de même).



Notre vampire préféré est lancé à la poursuite d'un portrait attribué (faussement !) au peintre Verrocchio, puisqu'il fut exécuté par un jeune apprenti nommé Leonardo. Oui, le Leonardo auquel vous pensez (le Leonardo de Vinci et pas celui qui coula avec le "Titanic" de James Cameron).



Le tableau (que l'on aimerait avoir dans son salon) représente Helen, la sœur du roi Mathias de Hongrie, que Vlad Tepes épousa en seconde noce lors d'un voyage secret à Florence. Oui, rien de moins, les amis ! Que du beau monde dans ce livre. Mathias de Hongrie qui a tout de même retenu prisonnier, pendant bien des années, le Prince Vlad Tepes alias Drakulya.



L'auteur alterne donc (il n'est pas le premier à le faire) chaque chapitre du roman la vie "post vampirique" du Prince Vlad Tepes, dit l’Empaleur, (haut dignitaire de la province de Valachie qui inspira Bram Stoker pour son célèbre Dracula) et de nos jours, avec la vie cachée de notre cher Comte Dracula.



Chaque chapitre m'a donné envie de lire le suivant, parce que chaque passage, qu'il soit historique ou contemporain, se termine sur une petite note de suspense et vous donne envie de le poursuivre. C'est frustrant, mais jouissif. J'ai aimé les deux récits, le passé et le présent.



Dans cet opus, Saberhagen se livre aussi à une évocation très colorée de l'Italie du xve siècle avec des missions secrètes, des complots politiques, des vendettas, des enlèvements, des adultère et des rencontres avec quelques personnalités de l'époque (Pie II, Verrocchio, Léonard de Vinci, Lorenzo de Médicis futur-Le-Magnifique…). L'auteur joue avec les clichés et parvient à tirer son épingle — ou plutôt son épine (Thorn) — du jeu. Magistral.



Le véritable intérêt du roman réside en fait dans la quête amoureuse de Dracula, que seul le titre français restitue. Fred Saberhagen s'emploie à expliquer, tout au long de ce récit aventureux, où le romantisme prend peu à peu le pas sur l'humour et l'épouvante.



L'auteur nous livre là un roman où Dracula himself nous conte son passé et sa vie présente en nous précisant bien que tous faits historiques racontés dans ces pages ne sont à prendre qu’au second degré.



Car bien sur même si l’auteur nous livre des points précis qui se sont réellement passés ou décrit des personnages historiques qui ont réellement existé, il dévie beaucoup vers un récit romanesque et imaginaire.



Le roman se base sur diverses réalités historiques pour nous en offrir une relecture à la flamme du plus célèbre des vampires, qui va continuer sous la plume de Saberhagen à prendre corps dans un personnage plus humain et plus touchant que le vampire original décrit par Bram Stocker.



Il va surtout lever le voile à la fois sur les origines du mal qui l'habite et sur son passé humain tout en nous offrant une occasion supplémentaire de le voir aimer, ce qui le ferait presque passer pour un "cœur d'artichaut" si l'expérience était courante chez lui, ce qui n'est pas le cas.



Aussi puissant qu'il puisse être, ce roman va nous montrer les limites de ses pouvoirs, ainsi que nous éclairer sur un monde et un univers beaucoup plus complexe que ne le laissait imaginer le roman de Bram Stocker. Saberhagen va compléter le schéma et peupler le monde d'autres créatures de la nuit, de mystères profonds, de complots et de pouvoir.



Son personnage a encore évolué depuis les précédents romans, il ne cesse de prendre de plus en plus de facettes humaines, le rendant chaque fois plus complexe et pourtant plus intéressant sans le dénaturer de trop. En effet le Dracula de Saberhagen n'est quand même pas un enfant de chœur, ce n'est pas une créature sanguinaire, mais ce n'est pas non plus une créature qui a pour but ou pour vocation d'aider son prochain.



Qu'on aime ou qu’on n’aime pas l'auteur ou ses romans, il faut tout de même reconnaitre que Fred Saberhagen a dépoussiéré de manière convaincante un personnage classique pour qu'il prenne corps dans notre monde contemporain. Tous ses romans mettant en scène Dracula ne sont pas des chefs d'œuvres littéraires, mais ils valaient la peine d'être écrit et publiés pour nous les faire découvrir.



Pour ma part je me suis laissé entrainé, j'ai adhéré à ce Dracula, j'ai pris plaisir à suivre ses questionnements, à me perdre dans les méandres de son esprit complexe et torturé, à le voir en proie au doute, à la douleur, à la rage même. Oui, j'aime Dracula depuis l'époque où j'ai lu Bram Stoker (1993).



Il a continué de me paraître sympathique et m'a surtout donné envie de le connaitre sa vie plus en détails encore, ce que j'ai fait. Dracula est un être à part, un égocentrique profond qui n'en demeure pas moins sujet aux sentiments et qui va en traverser toutes les palettes dans ce roman, jusqu'à un dénouement qui loin de finir en apothéose ou en happy end, va clôturer une histoire riche en rebondissements et en intrigues diverses.



Autre détail, l'édition que je possède (Pocket Terreur) propose en Postface la véritable histoire du prince Vlad Tepes et tente de décrypter le mythe qui a sa source à la fois dans l'histoire et les événements passés, ainsi qu'un éclairage sur une partie des mythes et légendes associés à ce personnage.



Cette postface signée de Jacques Goimard est brute de décoffrage, la rendant parfois indigeste, mais elle est intéressante et je dirais surprenante par bien des aspects et des informations qu'elle contient, bref un petit bonus bien agréable. Elle nous apprend beaucoup de chose sur la vie de Vlad Tepes avec toutes ses luttes de pouvoir et de religion et solidifie encore plus la légende du Comte Dracula.


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Les Confessions de Dracula

Ah ça oui, c'était l'autobiographie que j'attendais...



En lisant "Dracula" de Bram Stoker, j'avais éprouvé de l'amitié pour le comte Dracul que l'on dépeignait comme un monstre assoiffé de sang ! Bon, je ne l'aurais pas invité chez moi en lui disant "Viens boire un cou" (non, pas de faute d'orthographe, juste un jeu de maux).



Oui, dans ce livre, Dracula remet les pendules à l'heure et ça fait du bien.



Le pauvre, est tout simplement la victime d'un d’un malentendu stupide.



Notre cher comte se retrouve donc poursuivit par une horde de chasseurs de vampire autoproclamés et aveuglés par un sordide fanatisme de destruction devant un phénomène qu’ils ne peuvent comprendre. Bande de sauvages, va !



Non, le Comte Dracula n’est pas celui que l’on croit, il est capable de ressentir des sentiments et même de le prouver en tombant éperdument amoureux de la belle Mina Harker.



A une époque où je lisait la saga des vampires d'Anne Rice qui sortait de tous les sentiers battus, Saberhagen a repris le livre de Stoker et nous a donné la véritable version.



De plus Fred Saberhagen ne s’en est pas arrêté là car ce roman fait parti d’une longue saga, dont il est le premier volet, composée de six volumes entièrement dédiés à l’illustre vampire qu’est devenu au fil du temps le Comte Dracula.



Tous ne sont pas d'excellente facture comme celui là... Hélas.
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Le Dossier Holmes Dracula

Saberhagen, on le connaît surtout pour sa fresque Les Berserkers (dont je recommande la lecture, en passant). Il a aussi écrit entre 1975 et 2002 Les chroniques de Dracula, une série de dix romans, dont les quatre premiers, le huitième et le neuvième ont été traduits en français. Pourquoi pas les numéros 5, 6, 7 et 10 ? Parce que. Point. Si la cohérence éditoriale était la règle chez les marchands de papier qui se disent éditeurs, ça se saurait.

J'en avais déjà eu un aperçu avec les 2000 pages de l'intégrale des Berserkers, où on croise des récits de toutes les longueurs : le Fredo est plus à l'aise sur le sprint (nouvelle) et le demi-fond (novella) que sur le marathon (roman). On le sent bien aussi avec le dossier Holmes-Dracula, centré sur le binôme Vlad-Sherlock. Plein de bonnes idées pas toujours bien exploitées, idem les deux figures mythiques, rythme un peu mou par moments d'un récit qui se traîne pour atteindre la longueur d'un roman, difficulté à réussir le mélange des genres en se positionnant tour à tour dans le fantastique, dans le policier, dans le thriller, dans l'espionnage, dans l'historique, sans réussir à dépasser le stade de la juxtaposition à rendre l'ensemble homogène. Pas mauvais mais pas fou non plus, on dirait un travail de commande ou une production alimentaire : tu sens qu'il y a un savoir-faire quelque part mais pas la passion ni la conviction de le déployer à fond.
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Dracula et les spirites

On prend les mêmes que dans Le dossier Holmes-Dracula et on recommence.

Mêmes causes, mêmes effets, mon avis est donc le même pour cet opus que pour l'autre, je me cite : "Plein de bonnes idées pas toujours bien exploitées, idem les deux figures mythiques, rythme un peu mou par moments d’un récit qui se traîne pour atteindre la longueur d’un roman, difficulté à réussir le mélange des genres en se positionnant tour à tour dans le fantastique, dans le policier, dans le thriller, dans l’historique, sans réussir à dépasser le stade de la juxtaposition à rendre l’ensemble homogène. Pas mauvais mais pas fou non plus."
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