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Critiques de Frédéric Czilinder (32)
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Bois Hurlants

Un vieil homme raconte pour la énième fois son histoire ! Il évoque avec un jeune garçon ses souvenirs d'enfance alors qu'il était recueilli dans un orphelinat perdu dans la Provence pendant la Seconde Guerre mondiale. Son intégration, sa vie en ces temps de guerre étaient rudes. Une certaine routine s'installait. L'arrivée d'une nouvelle pensionnaire, Sylvia, changea fondamentalement son quotidien...



L'idée de faire raconter l'histoire par le vieil homme est plutôt bien vue. C'est très immersif, on a l'impression d'être dans la même pièce que lui à l’écouter narrer son enfance. Les descriptions de l'orphelinat et des alentours sont parfaites aussi. L'atmosphère lourde de la présence allemande est également très bien rendue. En quelques mots l'auteur nous emmène sur les sentiers de cet orphelinat au coeur de la Provence. Puis tout doucement le récit tombe dans le fantastique et se conclut magistralement.



Avec Bois Hurlants de Frédéric Czilinder, les Editions 1115 nous proposent encore une fois un superbe texte où l’écriture très visuelle et l'ambiance pesante permettent de nous enfoncer dans cette étrange forêt.





En ces temps de confinement, l'auteur a mis à disposition quelques unes de ces nouvelles à disposition gratuitement sur son site. Parmi elle, La complainte de Teddy Bear, un très court texte de très grande qualité. Poétique, drôle avec une pointe de méchanceté, Frédéric Czilinder nous narre l'histoire du doudou abandonné au fond d'un placard mais du point de vue de l'ours en peluche. Un régal !


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Bois Hurlants

Une nouvelle découverte au début du premier confinement de ce début 2020 alors que j’arrivais encore à lire.

Pour en être saturé, j’avoue que je ne tâte plus beaucoup des histoires horrifiques ou fantastiques depuis quelques années. Mais, là, j'ai eu une petite surprise sympathique…

Si le début laisse croire à une certaine « horreur » avec des mots fréquents dans cette thématique (orphelinat, guerre mondiale, etc.), si la narration commence comme une très classique histoire de souvenirs, le récit emprunte très vite une voie où se mêlent le conte et ce qu’une mémoire déformée par l’adolescence nous laisse en tête.

C’est simple, court, agréable, un texte où le ton poétique se mêle à une pointe de fantastique. Un texte dont le titre est presque trompeur. Au point que l’on regretterait de ne plus être adolescent, car ce livret aurait, sans aucun doute, ouvert à des rêves que l'on avait à cet âge avec cette histoire à lire juste avant de s’endormir…
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Bois Hurlants

Une chouette petite nouvelle.







La nouvelle est narrée par un ancien. Il évoque ses souvenirs d’enfants alors qu’il séjourne dans un orphelinat en pleine campagne durant la Seconde Guerre mondiale. Et bien sûr, l’horreur n’est pas forcément là où on la croit.







Ce que j’ai aimé dans ce texte, c’est justement le vieux qui raconte. On l’entendrait presque parler ! Ensuite, j’ai trouvé que la mise en contexte et l’ambiance du récit servent très bien l’histoire. On voit que l’auteur connait assez bien la période historique dont il parle.







Un autre élément que j’ai bien aimé, c’est le lien entre « nom de lieu » et « récit folklorique ». En effet, même si les « Bois hurlants » est un lieu fictif, nombre de lieux-dits sont attachés à un récit légendaire. C’est un point de détail, mais je trouve ça bien sympa.







Une petite nouvelle à découvrir !
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ChronoPages - Morceaux choisis

S'il en fallait une, ce recueil est donc une preuve par cinq - où plutôt par quatre en ce qui me concerne - que la littérature de genre à la française à de beaux jours devant elle.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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ChronoPages - Morceaux choisis

Cela fait un petit moment que je vois passer les chroniques des blogopotes sur les parutions des éditions 1115 sans que je ne franchisse encore le pas. Grâce à l’Opération Bol d’Air qui a offert des ebooks gratuits pendant le confinement, c’est chose faite! Et bien que les cinq textes soient très différents les uns des autres, globalement j’ai beaucoup apprécié ma lecture.



Visite fantôme de Lucie Basseterre



Alors que les travaux avancent et que la vieille bâtisse a été rasée, le chef de chantier Lorenzo Da Silva disparaît sans laisser de traces. Sa remplaçante est perplexe et doit non seulement faciliter l’enquête de la police mais aussi rassurer ses ouvriers : en effet, certains d’entre eux très superstitieux voient parfois réapparaître la vieille maison telle un mirage…



J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle aux accents fantastique et gothique, elle fait partie de mes préférées. Le style d’écriture est très fluide et les descriptions de l’intérieur du manoir m’ont personnellement fait rêver.



Orwell m’a tu de Bruno Pochesci



Dans un futur proche, la France est dirigée par un parti d’extrême-droite et mène une politique répressive qui n’est pas sans rappeler les heures plus sombres du pétainisme, dans les années 40. Les immigrés sont leur cible et qu’importe que ces derniers soient nés sur le territoire français ou en possède la nationalité. Non seulement, ils sont déchus de leur droit mais ils sont sommés de quitter le territoire…



Une nouvelle immersive dont le titre fait référence à George Orwell et probablement à son roman 1984 et dont chaque petit chapitre a pour titre la devise de l’Etat français (Liberté, Egalité, Fraternité) entremêlée à celle du Régime de Vichy (Travail, Famille, Patrie). La chute est glaçante.



Odregan #1 de Nicolas Le Breton



Odregan voyage à travers l’espace et le temps pour fuir trois poursuivants.



Une nouvelle très nébuleuse à laquelle je n’ai accroché ni au style d’écriture très spécial, ni à l’intrigue alambiquée. Dommage.



Bois Hurlants de Frédéric Czilinder



Un vieil homme raconte son enfance pendant la Seconde Guerre Mondiale, dans le sud de la France. Admis à quatorze ans à l’orphelinat des bois hurlants, il fait la connaissance d’une jeune fille de son âge pour le moins étrange. Cette dernière errait dans les bois quand elle a été trouvée par un chasseur : la jeune fille qui ne parle pas français, a alors été surnommée Sylvia. Le narrateur s’est senti irrésistiblement attiré par elle et son petit côté sauvageon…



Mon texte préféré du recueil : j’ai beaucoup aimé la description du contexte historique très immersif et la petite touche de fantastique qui vient réhausser le récit.



Infiniment de Louise Roullier



Dans le futur, des scientifiques ont pour projet de donner la vie à un être humain immortel. Si leur expérience rencontre le succès, ils n’en verront malheureusement jamais les résultats car le fœtus se développe extrêmement lentement. Les années passent et laboratoire est abandonné. Heureusement, tout est automatisé et cela permet la prise en charge de l’être humain qui grandit loin du monde et hors du temps…



Un texte étrange et mélancolique auquel je n’ai pas complètement adhéré.



En conclusion, les éditions 1115 ont pioché dans leur catalogue cinq textes très différents que ce soit dans le genre (Fantastique, Gothique ou Science Fiction) ou les sujets évoqués. Comme dans tout recueil de nouvelles, l’ensemble peut s’avérer inégal mais pour ma part, j’ai été emballée. Je vais donc continuer ma découverte avec la lecture de la novella Sur Mars d’Arnauld Pontier également offert dans le cadre de la même opération.
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Danse macabre

Je me demandais comment le premier tome pouvait avoir une suite avec la fin qu'il avait mais c'est cohérent et intéressant. Absolument pas répétitif c'est une suite qui n'était pas forcément nécessaire à l'histoire mais qu'il n'est pas de trop non plus. Encore une fois, une aventure prenante et agréable à lire
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Danse macabre

Eh oui, pour ceux qui ont lu « Wake The Dead » , on va retourner à Deep Harbor... mais avec une histoire complètement différente.Déjà, ça se passe des années après ; les deux survivants ont eu eu une fille : Joanna Longwood. Le roman laisse une grande part aux rapports mère-fille avec un père absent et une ado qui rue dans les brancards. Frédéric Czilinder n'oublie pas les scènes au lycée avec le neu-neu costaud et la pimbêche colérique et insupportable. A nouveau, il s'empare des clichés des teen movies et joue avec pour notre plus grand bonheur.

Pendant ce temps là, un réalisateur autoritaire et pervers commence le tournage, à Deep Harbor, d'un film sur ce qui c'est passé dans Wake the Dead ! Une mise abyme réjouissante.

Tout ça placé dans un mixer avec les rares habitants qui tentent d'oublier le passé, un flic assez naze plus quelques surprises que je préfère ne pas révéler, font un mélange qui explose dans une fin spectaculaire et jouissive.

Une fois encore, le style direct, fluide et imagé de l'auteur apportent de la fraîcheur à ce roman. On se qu'il est à l'aise dans ses baskets et qu'il en profite pour distiller quelques clins d’œils aux amateurs des classiques de l’horreur.

Je précise que Danse Macabre peut se lire indépendamment du premier et qu'à la toute fin, comme dans les scènes cachées de Marvel, Fréderic Czilinder annonce une troisième et un quatrième volume ! Ça, c'est une bonne nouvelle ! Surtout si les couvertures de Michel Borderie sont aussi réussies !
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FreakShow

Aujourd’hui, je vous parle de « Freak show », une anthologie sur la thématique des arts forains et sous la direction de Frederic Czilinder. Le tout avec une magnifique couverture signée Jean-Mathias Xavier et c'est aux editions Armada.



Ça fait longtemps que je ne vous ai pas présenté un recueil de nouvelles. Cette anthologie a « pour but de vous divertir et non de vous dévoiler les mystères du monde des gitans » comme le précise Frédéric Czilinder dans sa préface.

Le cirque dont il est question ici n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui où vous pouvez admirer des numéros légers mais tout autant spectaculaire. Il fut un temps où aller au cirque était gage d'apercevoir ces bêtes de foire, ces êtres humains difformes qui semblaient anormaux aux yeux de la société. Ils étaient alors parqués et il était possible de les scruter comme des bêtes en échange d’une pièce, leur ôtant ainsi toute dignité.

Pour certains d'entre eux, les cirques étaient également leur unique moyen de survivre dans une société qui les rejetait, qui les menaçait.

Mais vous verrez également que les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit, certains ont figure humaine.

Parmi mes histoires préférées « Le cirque des maudits » de Frédéric Lyvins nous conte l'histoire bien malheureuse d'une famille victime de la pauvreté, d'un enfant victime de l’appât du gain.

Fidèle à son amour pour les zombies Alexandre Ratel vous propose une nouvelle excellente avec « Le dernier tour de piste ». Et toujours ce sentiment que l’humanité est à jamais perdue tant l’envie de gloire domine.

« Samudaripen », une nouvelle dans laquelle Sandrine SCARDILGI nous parle de monstre que nous connaissons tous à travers l'histoire avec un grand H. Histoire de nous prouver que les monstres sont déjà parmi nous, qu’il n'y a pas que dans les cirques que l'on peut les trouver.

« Les forains de Walpurgis » de J.C. Gapdy nous conte une bien belle mais bien triste histoire de loup-garou et d’amour qui vous montre à quel point il peut-être difficile d ‘être différent et d’exister.



Des histoires effrayantes, émouvantes et éclectiques qui nous plongent dans l’univers de chaque auteur. Je vous donne les noms des autres auteurs qui ont également participé à cette anthologie : Sofee L Grey, Pierre Stolze, Patrick Eris, Elie Darco, Linné Lharsson et Jean Rébillat.
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FreakShow

Sous une couverture moche, se cachent quelques pépites, et quelques horreurs aussi, il faut bien être raccord...



J'ai acheté ce livre sur la base d'un seul auteur au sommaire, Jean Christophe Gapdy, et je ne pense pas que j'aurai sauté le pas au vu de la thématique : les arts forains, même si l'imaginaire a donné quelques très beaux textes jusque la moitié du siècle dernier, puis vient le lent déclin.

Cette anthologie s'ouvre sur la préface de Frédéric Czilinder qui a choisi les nouvelles qui explorent chacun à sa manière l'univers du nomadisme et/ou du cirque. Loin d'être un simple hommage, les auteurs et autrices se sont emparés du sujet en explorant les différentes facettes et en lui amenant sa dose de modernité.





Le Sabbat - Sofee L. Grey

Où l'on suit des forains vers leur future destination.

Les textes poétiques ne sont pas ma tasse de thé, ce qui laisse augurer un départ un peu foireux. Et pourtant.

Ici, pas de roulottes sur les routes, mais une vieille péniche sur un canal, parfois achalandée par des gadjos. Dans un univers fantastique, l'autrice parvient à poser l'ambiance étouffante et oppressante, et nous dévoile un léger pan de la manière de vivre de jadis de ce peuple nomade. Quelques semaines après lecture, j'ai encore sa petite musique qui me trotte dans la tête.

Le Sabbat pose l'ambiance de cette anthologie de manière forte. Une réussite.





Aubeline dans la fosse aux monstres - Pierre Stolze

Un groupe d'enfants va sortir de son quotidien suite à l'annonce de l'arrivée d'une fête foraine.

Nous avons le droit aux freaks, qui vont se révéler différent de ce quoi on pourrait s'attendre, tout comme l'histoire qui prend les chemins de traverse avec la fraîcheur et la bizarrerie de cette bande de gosses. Nous sommes dans de la SF qui rappelle les textes anciens, avec des clins d'oeil à van Vogt, Théodore Sturgeon et Charles Grandison Finney, tout en restant moderne avec la thématique actuelle autour des animaux de cirque.

Une ode à la liberté pour tous les marginaux, réels ou imaginaires.





Des insultes, des coups… - Patrick Eris

Un père, un fils, une différence et un cirque de monstres.

Une histoire un peu trop classique peut-être, mais emplie d'humanité et d'amour paternel. Malgré sa brièveté, l'auteur arrive à nous immerger dans la relation père-fils sans être démonstratif. Et à nous montrer les sentiments derrière.



Le Cirque des maudits - Frédéric Livyns

Alors qu'un cirque arrive dans un village, une étrange roulotte un peu à part va intriguer un jeune garçon.

Un texte sur l'absence et sur la représentation que l'on a des forains, jetant les malédictions. Même si je n'ai pas vu venir la chute, cela reste un peu trop sage et classique à mon goût.



Les Loges du savoir - Élie Darco

Une planète éloignée, de drôles de bestioles et un vaisseau spatial.

Dès les premières phrases, j'ai su que ce n'était pas pour moi. J'ai eu beaucoup de mal avec le style d'écriture qui manque cruellement de musicalité, rendant la lecture difficile. J'en ai lu la moitié sans y déceler d'originalité, mais y percevant un côté vieillot.



Une nouvelle poupée - Linné Lharsson

Un jeune pick pocket, élevé seul par sa mère depuis que le père n'est pas revenu de sa dernière ballade se voir offrir une place pour assister à un cirque.

Voilà une fable cruelle autour des représentations que l'on a des forains et de leurs mauvais tours. L'auteur retranscrit bien l'ambiance. Sans trop connaître Stephen King, je pense que ce texte aurait pu plaire au maître.



Le Dernier tour de piste - Alexandre Ratel

Des extra-terrestres, un dompteur de morts vivants et un cadavre embarrassant .

Soit un pitch improbable qui laisse augurer du pire...

Qui n'est pas atteint, mais d'une courte longueur. J'ai trouvé le tout un peu brouillon et les zombies et l'humour sont à manier avec prudence. Seule la chute misanthrope sauve le texte, et cette citation : "Notre ami zombie se sentait léger et prêt à dévorer le monde."



Samudaripen - Sandrine Scardigli

Une tranche de vie de la petite Perla dans les années 40.

La poésie du texte est contrebalancée par l'horreur qui sourd entre les lignes. Souvent camp d'extermination riment avec juifs, en oubliant que d'autres populations ont subi les foudres des nazis, dont les gens du voyage. Une belle et triste histoire.



Le dernier train-fantôme - Jean Rébillat

Une jeune fille et un jeune garçon passent la soirée dans une fête foraine. Le garçon espère conclure durant la soirée. Mais un tour dans le train fantôme va tout chambouler.

Pas trop compris l'un des tenants de l'histoire avec une histoire de Guetteur extra terrestre. L'autre tenant est plus convenu. Cela se lit tout seul, mais une relecture du texte n'aurait pas été du luxe.



Les forains de Walpurgis - Jean Christophe Gapdy

Nous voici contés une mésaventure arrivée à un jeune ado lors de la nuit de Walpurgis.

On se croirait presque dans un conte, avec ce jeune lycanthrope métis dont l'extraordinaire et horrible nuit vont le hanter.

C'est dans ce texte que l'attraction-répulsion de la fête foraine et de ses us et coutume se fait le plus ressentir avec ce côté intemporel des attractions, les rites et croyances sur les gens du voyage.

Jamais je n'aurai cru qu'une nouvelle avec un "loup-garou" et une fête foraine puisse fonctionner, l'auteur me prouve le contraire avec brio.
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Histoire de... Loups-Garous

Des nouvelles inégales mais dont la lecture est agréable.
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Histoire de... Loups-Garous

Première attraction, la couverture. Même s’il s’agit ici d’un ebook, la couverture est tout aussi importante qu’un format papier. Sobre, aux couleurs alléchantes, ça m’a attiré.

Ensuite, le titre. Après le vampire et le zombie, le loup-garou est le personnage par excellence dans l’univers du fantastique. Comme je n’en ai lu très peu sur le sujet, mais le connaissant tout de même à travers les films et séries que j’ai pu regarder, j’étais curieux de voir comment le sujet était traité. Mais ce qui me plait le plus dans ce livre, c’est le format nouvelle. L’occasion de découvrir différents auteurs sur un sujet donné et grâce à différents récits.



Je n’ai pas été déçu. Déjà, rien que la première nouvelle taille dans l’originalité sur le mythe du Loup-Garou. Il est assez compliqué de reprendre un tel mythe, de contourner tout ce qui a été fait jusqu’ici et de proposer une nouvelle vision, une nouvelle version, une évolution. C’est pourtant ce que nous propose JB Leblanc en nous décrivant sa vision du lycan à travers un Double AVC. Des plus intéressants, violent et instructif de surcroit, cette nouvelle met le ton et répond à mon attente de nouveauté.



Les autres nouvelles reprendront ce shémas d’originalité tout en faisant appel à notre nostalgie comme dans la nouvelle de Frédéric Czilinder, Nouveau Venu dans le Quartier, qui n’aura pas été sans me rappeler un certain Vampire, vous avez dit vampire, un film de Tom Holland et datant de 1985. Peut-être que le rapprochement est involontaire, en tout cas, il y a cet aspect nostalgie qui nous suit tout au long de cette histoire où deux potes pensent que le voisin de l’un d’eux est un loup-garou. C’est la nouvelle la plus longue de ce recueil et l’auteur prend son temps pour poser son intrigue et décrire la vie de deux jeunes lycéens durant leur vacances. Encore une fois, la nostalgie agit même si j’ai trouvé parfois que les réactions, voire les répliques de ces jeunes, étaient enfantines pour leur âge, alors qu’à côté de ça, ils vont se comporter tel des adultes ayant atteint cet âge avant l’heure.



Quand on parle de loups, il est inévitable de penser au petit chaperon rouge et cette image revient régulièrement dans les histoires. Frédéric Lyvins et ses Crocs de Sang va jusqu’à revisiter le mythe tout en s’éloignant du gentil petit conte de fée pour tomber dans l’horreur. Le propos est cependant réfléchi et l’approche, encore une fois, originale. Une vision plus pessimiste de la vie, surtout que l’histoire se déroule au 18ème, avec, c’était là aussi inévitable, une référence à la Bête du Gévandan. L’ambiance est encore une fois excellente, nous faisant oublier la nouvelle précédente dans le sens où l’on part pour un autre monde, sans avoir l’impression d’une redite.



Dans Les Entrailles du Loup, Lionel Behra reprend justement ce conte du petit chaperon rouge mais cette fois, il détourne complètement le mythe du loup-garou pour en faire un véritable conte de fée, touchant et humain. Le loup est alors relégué en arrière plan, presque une légende.



Frédéric Gaillard reprend lui aussi le petit chaperon rouge dans sa nouvelle, Loup y es-tu ? pour tranquillement conduire son récit vers un hymne à l’agriculture, montrant que le véritable loup de notre société n’est pas toujours celui que l’on croit. Peut-être la nouvelle qui m’aura le moins inspirée, ne sachant pas toujours où on allait.



Ceci étant, ce recueil est vraiment très bon. Des visions originales, toutes aussi différentes les unes que les autres et très bien écrites. L’occasion de visiter ou de revisiter le mythe du loup-garou et de voir des évslutions et des idées intéressantes, reprenant les codes du genre tout nous proposant quelque chose de nouveau. L’occasion aussi de découvrir des auteurs dont la présentation au début de chaque nouvelle est des plus originales, faisant passer les auteurs eux-même pour des loups au milieu des agneaux.



Merci à Lune Écarlate pour avoir réuni ces 5 récits étonnants et originaux. Une excellente lecture qui permet à la fois de se divertir, de se dépayser et de découvrir de nouveaux horizons.
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Histoire de... Loups-Garous

J'ai trouvé que certains récits étaient plus crédibles que d'autres mais globalement j'ai bien aimé. Si vous aimez les histoires de loup-garous, lancez vous !
Lien : https://leschroniquesdemille..
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L'île des poupées maléfiques

Quatre jeunes américains, deux filles et deux garçons, partis pour des vacances en Floride tombent en panne de voiture dans les bayous. En cherchant de l'aide, ils rencontrent des locaux à l'attitude aussi suspecte qu'inquiétante..



Si ce début évoque pour vous le scénario de moult films de série B horrifiques et autres Slashers n'en soyez pas surpris.



L'île des poupées maléfiques est présenté come la novélisation d'un film d'un réalisateur maudit (et imaginaire) Nick Foster.



Il s'agit d'un "teen-movie littéraire", comme les autres romans de Frédéric Czilinder chez Armada.



L'auteur prend un évident plaisir jubilatoire-partagé par le lecteur-à mettre en scène les poncifs des productions cinématographiques du genre de "La colline a des yeux" célèbre film où de braves touristes sont les proies d'une famille de dégénérés, et autres films moins connus tels que les franchises Wrong Turn ou Hatchet, films d'horreur "pop corn" mettant en scène des consanguins sanguinaires à la chasse aux citadins.



Les habitants de la petite ville de Gator's Marsh pourraient bien être les cousins des familles comme celles de Massacre à la tronçonneuse et autres tribus oubliées par la civilisation et livrée aux superstitions et à leurs propres règles.



Un livre qui est un hommage/clin d'oeil réussi au cinéma de genre, qui a de plus l'avantage d'une belle présentation avec couverture à rabats illustrée par Fanny Liabeuf .



Ps : Il existe bien une île aux poupées, réputée hantée, elle se nomme La isla de las munecas et se trouve au Mexique.
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L'île des poupées maléfiques

Vous aimez les films d'horreur avec des ados qui n'ont pas de jugeote et ne pensent qu'à s'envoyer à l'air alors que tout le monde à compris à part eux qu'ils étaient en très fâcheuse posture ?

Bon, alors imaginez quatre ados qui sortent à peine du lycée et qui vont tomber en panne de voiture dans un coin paumé de Floride, au coeur du bayou, loin de tout, sauf d'un village où dès le tout début, on sent bien que les habitants ne sont pas net.

Bien sur, on ignore si on va devoir affronter des familles de consanguins aux pratiques occultes, des dégénérés qui ne pensent qu'à buter tout le monde, si on va croiser des créatures, des zombies, des bestioles, des sectes sanguinaires, des ovnis ou des animaux génétiquement modifiés, voire des fantômes ou des vampires, bref, le lecteur sait que les héros sont foutus, mais eux non et c'est justement pour ça que c'est drôle.

Parce que nos héros sont complètement idiots et caricaturaux, on a envie de les voir se faire trucider les uns après les autres et c'est jouissif !

L'auteur a beaucoup d'humour et pour les amateurs de ce genre de films, on peut y percevoir de nombreux clins d'œil à des films célèbres.

J’ai passé une excellente soirée en dévorant ce roman et j’ai aussi beaucoup aimé la fin.

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Le magot des McCallum

Voici le tout premier texte d'une nouvelle collection "Nouvelles et Novellas" des Editions Armada, avec des fascicules de belle taille, au design souple et agréable, chacun agrémentés d'une couverture et d'une illustration intérieure de Jean-Mathias Xavier (JMX).

L'histoire se déroule dans l’Univers de « Wake the Dead », roman de l’auteur, doté d’une suite « Danse macabre » et d’u

n spin-off tout nouveau, tout chaud « L’île des poupées maléfiques » qui est installé dans ma PAL.

J’avoue que, si j’ai traversé une très longue période d’intense lecture où Stephen King, Masterton, Koonz, L. Hamilton, Rice, etc. se mêlaient à des autrices et auteurs un peu moins connus, les histoires horrifiques ne m’emballent plus autant qu’avant.

De ce fait, je me suis plongé dans cette courte nouvelle principalement pour découvrir le style et la façon d’écrire de Frédéric. Je ne suis pas déçu de ce côté, alors que le récit, dans sa première partie, me paraît très classique – on voit venir par mal de « trucs » et chaque pas s’enchaîne avec trop d’évidence selon moi.

Deap Harbord, ville de chômage qui ne donne aucune envie de désirer s’y installer. Deux loosers que sont Jimmy et Andy. La légende d’un trésor de souverains à récupérer non loin d’une fosse de confédérés morts et enterrés, voici très longtemps. Des pelles, un détecteur de métaux. Et la nuit dans un coin isolé, assez loin de tout…

Du très classique, du très habituel, selon mon point de vue.

Et pourtant…

l’auteur tire très bien son épingle du jeu, d’abord parce que son écriture se prête justement à ce jeu et à l’histoire, ensuite parce qu’il a su bifurquer quand il le fallait [pile poil au milieu du livret]. Il nous fait quitter cette route toute tracée et bien trop plate en nous offrant un twist bien venu. Au lieu de laisser retomber son soufflet, il lui insuffle la petite touche d’imprévu espéré et le retournement de situation pour nos deux protagonistes que sont Jimmy et Andy ; j’ai apprécié qu’il sème les quelques détails nécessaires à sa survenue, évitant parfaitement le piège du Deus ex machina. Le récit nous amène alors à une fin tout en surprise qui arrache un mélange de grimaces et de sourires, où l’on se dit « Pouvait-il en être autrement ? ». Non, elle est logique et quasiment inéluctable, et pourtant agréablement inattendue. Bref, la promenade presque pépère du début se révèle un plaisir sympa qui me donne encore plus envie d’attaquer son « Île des poupées maléfiques ».

À cause de la présence de ces confédérés, l’histoire m’a fait revenir en mémoire le roman « Dans la brume électrique » de James Lee Burke, ainsi que le film éponyme avec Tommy Lee Jones. Confédérés que l’on retrouve en zombies dans « Abraham Lincoln, chasseur de zombies » ou en vampires dans « Abraham Lincoln, chasseur de vampires ».
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Malpertuis III

Lors d'un salon de livre, j'ai découvert cette anthologie. Anthologie assez intéressant pour ceux qui veulent assouvir leur faim de fantastique.

Nous avons des nouvelles fantastiques made in France. Il est difficile de dire lequel est le plus réussit. Ils comporte tous des thèmes différents :du comique, du glauque, du surréalisme, du gothique...on en à pour tous les goûts !

Personnellement, j'ai adorée "La fillette au manteau de sang" qui revisite le conte du petit chaperon rouge avec une touche mélancolique.

"Bois hurlants" est pas mal aussi. L'auteur manie bien l'intrigue tournant sur une mystérieuse fille communiquant avec les arbres, sur fond de la Seconde Guerre mondiale.

Mais la nouvelle dont je n'ai pas aimée est "Petite chose avide". Cette nouvelle est la plus malsaine et la plus glauque que j'ai lu, exploitant un thème très délicat à abordé et surtout connu des connaisseurs de légendes urbaines...

Mais ne passez pas à coté de ce bijou. Vous voulez du fantastique français ? Lisez le !
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Wake the dead

Wake the dead est une petite histoire de zombie bien sympathique. Le soir d'Halloween, alors qu'une grande partie des habitants de la petite ville de Deep Harbor sont réunis à la fête foraine, les morts (tous les morts !) reviennent subitement à la vie. On suit ainsi plusieurs protagonistes dans leurs péripéties pour tenter de survivre.



Alors bien sûr c'est un roman jeunesse avec son écriture facile à lire et son immanquable romance. J'avoue d'ailleurs avoir été choquée par le langage très cru employé par moment, alors que le reste du texte utilise des mots plus littéraire.

Mais ce petit désagrément ne m'a pas empêché d'apprécier ma lecture. Cette histoire à un petit côté "Chair de Poule", vous savez les livres d'horreur que l'on lisait étant enfant ! J'ai beaucoup aimé cet aspect qui avait du coup pour moi un air de nostalgie. De plus, il est écrit sur la quatrième de couverture que l'auteur est un fan de Stephen King. Cela se ressent dans le texte, à travers certaines description, la localisation de l'histoire, mais aussi le nom de quelques personnages qui sont clairement des clins d'oeil au maître de l'horreur et m'a donné le sourire.



En conclusion, une petite histoire de zombie bien sympathique malgré le public visé, avec un texte plus complexe que ce qu'il laisse paraître.
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Wake the dead

Ravie d'avoir gagné ce livre via l'opération Masse Critique ! (Il n'est pas très épais et vu le prix j'avoue que je ne l'aurais pas acheté autrement...)

Au premier abord, c'est la couverture qui m'a attiré l'oeil. Elle est conforme à ce que l'on s'attend à retrouver dans un roman de zombies pour ado. Je le conseillerais à des 15-20 ans, à lire un week-end (le roman est très court !) en terrasse pour se vider l'esprit. C'est fun et pas prise de tête. Le très gros avantage du résumé c'est qu'il ne dévoile que très peu de choses de l'histoire, je vais donc essayer de ne pas trop "spoiler"... Quoi que l'intrigue ne soit pas haletante. Loin de là. Elle est même un peu simple mais heureusement, les personnages sont savoureux et rattrapent un manque de suspense flagrant. Les personnages, donc : sans entrer dans les détails pour ne pas trop en dévoiler, chaque personnage est un charmant cliché du "péquenot du coin" et c'est jouissif ! A prendre vraiment au second degré. De plus, ils sont nombreux. Vraiment nombreux. Mais comme ils répondent tous plus ou moins à des caricatures universellement connues (là aussi je n'en dit pas plus), c'est facile de s'y retrouver et le livre est plutôt bien découpé pour laisser à chacun son morceau d'histoire. Et c'est magique, elles finissent toutes par se recouper les unes aux autres. Un très bon point pour l'auteur ! Voilà pour le fond. Pour la forme, j'ai moins accroché. L'écriture est franche et directe, c'est ce que j'attendais d'un roman "zombiesque" mais le style reste assez peu étoffé. Trop direct ? Peut-être. J'ai eu du mal à transposer les phrases en images dans ma tête. Je m'attendais à quelque chose de plus visuel, à de la cervelle qui vole de partout et un peu plus d'émotions dans les passages "forts" du livre. Bref, ce n'était pas un livre inoubliable, mais j'ai quand même passé un très bon moment avec des personnages hauts en couleur.
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Wake the dead

Tout d'abord je tiens à remercier les éditions Armada pour cet envoie et l'équipe de Babélio qui m'a choisi dans le cadre de l'opération Masse Critique pour découvrir ce roman.



Ca partait bien, le résumé était attirant, le sujet pile poil dans mon obsession pour les zombies... puis sont arrivés les remerciements et là je me suis demandé, quel genre de narcissique pouvait dédier son roman à Stephen (King), Georges (Romero) et Wes (Craven) ? Tous ces grands noms du fantastiques sont connus de tous ou presque et sont des références, et pas seulement dans l'univers des zombies... Bref, j'avais un à priori assez négatif en débutant ma lecture, puis les choses se sont corsées ! Eh oui, ça pouvait être pire... A la page 10, soit la seconde du prologue, une phrase m'a donné envie d'abandonner "Jake sentit sa quéquette se ratatiner au fond de son slip", cela faisait beaucoup trop de style et de poésie d'un coup. J'ai persévéré et j'ai ensuite découvert ce que j'ai pris dans un premier temps pour un manque d'imagination mais qui était en fait une série de clins d'yeux à une culture geek des années 1990, à la p. 18 le cimetière de "Silent Hill" (jeu vidéo angoissant), l’hôpital "Cook County" p. 27 (cf la série Urgences) et la mère d'un personnage s'appelant Joanna Summer p. 28(Summers étant le nom de famille de la célèbre Buffy), et pour clore la liste des exemples, p. 112 Sarah Gellar, 1956-1997 (double référence à Buffy puisque son interprète n'atait autre que Sarah Michelle Gellar et la première diffusion de la série datait du 10 mars 1997)



J'ai commencé à me dire que peut-être cela allait devenir intéressant. Le style de l'auteur n'a rien de révolutionnaire et est même parfois un peu trop familier, l'histoire est typique des films d'horreur, ça se passe le soir d' Halloween, on invoque des esprits, il y a un peu de mysticisme... Tous les ingrédients sont réunis pour une histoire effrayante. On voit même apparaitre le terme d' "Armée des morts" (Dawn of the dead en VO) à la page 122 remake de 2004 du film Zombie de Georges Romero (1978). Vous aurez compris que j'ai bien lu en détail le roman est que mon avis sera le plus éclairé possible. Donc les morts se relèvent et la ville de Deep harbor est attaquée, on comprend au fil du récit que cela fait suite à une malédiction suite à la chasse aux sorcières ayant eu lieu au XVIIème siècle dans le Massachusetts, mais tout n'est pas explicitement dit, pourquoi la vengeance se fait de cette façon ? Mystère ! On se doute que si l'action se déroule la nuit d'Halloween c'est que la croyance populaire affirme que la frontière avec le royaume des morts est moins tangible ce soir là, mais dès le levé du jour les morts se manifestent, est-ce un problème de cohérence ? L'auteur mélange un peu tous les poncifs du genre, charnier de la guerre de Sécession, cimetière indien et fête foraine sont au rendez-vous.



Le roman se lit assez facilement si on accroche à l'histoire et ce que j'ai le plus apprécié c'est l'absence de Happy End, pour moi il n'y a pas de meilleure fin ,elle est digne des films de Romero ou de Craven. J'ai beaucoup aimé la trame narrative qui ajoute, une dimension cinématographique au récit.



Je vous recommande ce livre si cette culture est la votre car l'auteur a distillé avec brio les références à ses modèles, la scène sur le bateau m'a rappelé des souvenirs d'enfance lorsque je regardais les films de Romero avec ma mère...



Seul coquille notable à la page 295 ou deux zéros sont venus s'ajouter au texte "s'illu00minèrent".
Lien : http://taste.for.troubles.ov..
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Wake the dead

Autant se le dire directement: cette critique sera relativement brève puisque mon avis sur le livre est tranché. Et cela ne nécessitera pas énormément de mots.



Il y a dans chaque lecture un potentiel à en retirer et "Wake the Dead" n'échappe pas à la règle. Il s'agit simplement de ne pas se méprendre: ici, il n'est pas question d'utiliser le zombie comme une métaphore quelconque de l'individualisme ou du consumérisme. Non non, si zombie il y a (et en abondance!), c'est simplement pour en retirer finalement ce qui est le plus jouissif pour le lecteur avide de divertissement, c'est-à-dire l'horreur d'un mort s'étant relever pour déchirer de la chair humaine.

On a donc ce constat simple, qui est croyez-moi, bien loin d'être un défaut: "Wake the dead" ne dépasse absolument pas l'ambition d'être un divertissement. Avec ce bouquin, pas de noeuds au cerveau! Mais attention: qui dit divertissement ne dit pas facilié. Et je le constate aisément: je préfère largement lire un livre divertissant qui ne réalisera pas un travail de fond intellectuel plutôt qu'un pavé prétentieux chiant à mourir. Et je trouve bien plus difficile de divertir un public que de le faire réfléchir (ce qui peut, il faut le dire, être fait assez directement). Le mieux étant la synthèse des deux:vous lisez un Stephen King, et vous vous régalez sur tous les plans. "La Ligne Verte" par exemple a le mérite de vous tenir en haleine tout le long avec une intensité d'émotion inégalée, tout en faisant réfléchir sur la peine de mort, la mort et le mal. Mais tout le monde n'est pas Stephen King.



Cependant, Frédéric Czilinder livre ici un divertissement honnête. Même s'il faut se l'avouer: il n'y a dans "Wake the dead" pas grand-chose de surprenant. Je vais tenter de vous en faire un portrait honnête.



Les personnages ont la profondeur des standards de films d'horreur: juste assez pour que l'on s'y accroche, pas suffisamment pour que leur perte nous touche. Le cadre est classique mais efficace: petite bourgade américaine où se déroule une fête foraine, on imagine bien le carnage que cela peut faire si on balance une armée de zombies ce soir-là. L'écriture de l'auteur est plutôt réussie, même si relativement neutre, ce qui convient parfaitement à son roman.

L'intrigue, si elle n'est pas mauvaise, est tout de même extrêmement banale pour tout amateur d'horreur. Mais encore une fois: cela reste plutôt efficace. Les ficelles de l'histoire ont l'épaisseur de poutrelles, parfois volontairement, parfois non. Ce qu'il y a de sûr, c'est que si vous avez lu le rabat de la couverture, vous pouvez deviner le gros noeud de l'intrigue. Si vous avez lu 20 pages du livre, vous devinerez 50% de l'intrigue. Si vous poussez au 50 pages, vous aurez deviné tout le livre. Rien de bien grave là-dedans: tout amateur de frissons connaît les mises en scène anxiogènes classiques, et disons que ce livre ne perd pas une miette pour les appliquer.



En somme, "Wake the Dead" a cette qualité de divertissement sans prétention réussi. C'est l'équivalent, et n'y voyez pas d'insulte, d'un téléfilm réussi sur W9. Vous allez le regarder, vous dire "Oh c'est sympa", et sans vous en rendre compte, ça vous aura fait passer la soirée à toute vitesse sans vous prendre la tête.

Comme je le dis bien souvent: la qualité ressentie de chaque livre dépend bien souvent du moment choisi pour le lire (en-dehors d'appréciations générales). J'ai aussi souvent dit qu'il fallait critiquer, "jauger" un livre à l'aune de ses prétentions, d'où un système de "notation" toujours un peu dépassé. Les standards sur lesquels juger "Wake the Dead" sont-ils les mêmes que ceux des "Misérables" de Victor Hugo? Evidemment, je ne vous ferai pas l'affront de donner une réponse.

Enfin, tout ça pour dire que je donne trois étoiles parce que c'est ce qu'il vaut.
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