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Citations de Frédéric Fanget (64)


En thérapie cognitive, ces exigences que nous nous imposons à nous-mêmes sont appelées des "règles de vie". Pour avancer, elles sont bien sûr utiles ; elles nous ont aussi permis de progresser, de nous remettre en cause, de nous révéler.

Mais lorsqu'elles deviennent trop rigides voire tyranniques, elles nous font souffrir tant elles fixent des buts inaccessibles, irréalisables. Nous avons l'impression d'être toujours en deçà, de ne pas être à la hauteur de nos exigences personnelles. Insidieuses, elles guident nos vies à notre insu, sans que nous en ayons conscience.
Par l'intransigeance de ces règles personnelles, nous créons alors nous-mêmes notre propre échec.
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Dès que je dois prendre la parole en public, j’ai une boule dans la gorge, je deviens tout rouge, je transpire, ma voix tremble = anxiété de performance. // Je n’aime pas l’imprévu = Anxieux contrôlant // Dans une soirée, il suffit qu’il y ait une ou deux personnes que je ne connais pas et c’est l’horreur : j’ai l’impression que tout le monde me dévisage. J’imagine qu’ils vont se moquer de moi, que j’aurai trop la honte. Je préfère ne plus sortir = Anxieux social. // Si je n’ai pas mon téléphone à portée de main, je deviens dingue : je me dis qu’il va arriver le pire à mes enfants et qu’on ne pourra pas me prévenir = Parent contrôlant // Ma fille est ado. J’ai tellement peur qu’elle sorte le soir qu’on a fait installer une boîte de nuit dans le sous-sol de la maison. = Total anxieux // J’ai peur de conduire sur l’autoroute. Si je double un camion, je me sens coincée entre la barrière de sécurité et le camion. J’imagine que je vais perdre le contrôle. Résulta t : je reste toujours sur la file de droite. = Agoraphobe // Si mon bébé pleure, j’imagine le pire. = Parent anxieux // Si ma copine ne répond pas à mon SMS j’ai peur d’avoir tout gâché = Anxieux affectif.
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Ce livre pourra vous surprendre. Jusqu'à maintenant nous étions nous-mêmes, thérapeutes, convaincus (faisons notre mea culpa) que notre éthique et notre objectif étaient d'aider les patients à se libérer d'une faille, d'un manque.
Notre conception reposait sur l'idée que la souffrance de l'être humain provenait d'une sorte de faiblesse, d'un trouble psychologique négatif qu'il s'agissait de dépister et de faire disparaître pour se libérer.
Toutes les écoles de psychothérapie se rejoignent sur ce point.

Au temps plus ancien de la phrénologie, à la fin du XVIIIe siècle, Gall théorisa que la forme du crâne permettait de diagnostiquer le trouble mental dont le sujet était atteint. (...) Ce fut le cas aussi de la neurologie, selon laquelle les maladies mentales étaient localisées dans certaines parties du cerveau. Cette approche justifiait la lobotomie (...)

Puis, au début du XXe siècle, la psychanalyse affirma que les névroses étaient liées à un refoulement de problèmes infantiles. Cette approche sous-entendait que l'homme souffrait d'un problème enfoui dans son inconscient, et non plus dans le cerveau, qu'il fallait faire émerger, rendre conscient pour le neutraliser, par le pouvoir des mots.

La neurobiologie moderne raisonne également de la même manière, néanmoins elle situe le trouble non pas au niveau d'une modification anatomique du cerveau, mais elle l'impute à un mauvais fonctionnement dans la transmission synaptique des neuromédiateurs.

La thérapie comportementale postule, elle, qu'un conditionnement dû à l'association de deux phénomènes crée le problème.
Dans l'exemple d'une phobie du tunnel, c'est la coexistence entre le fait d'être dans le tunnel et d'avoir une attaque de panique simultanée dans cet endroit-là qui va créer par conditionnement l'évitement généralisé des tunnels. (...)

L'approche que je propose dans cet ouvrage prend une tout autre voie que celles qui ont nourri la tradition en psychologie. (...) Je me dis souvent, face à mes patients, qu'au fond ils sont un peu comme moi.
Ils se débattent dans leurs contradictions internes entre ce qui est bon pour eux et ce qui l'est moins.
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Frédéric Fanget
Avec l’habitude, en répétant les mêmes actions, on arrive à beaucoup mieux gérer son anxiété.
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Le principal est de t'exprimer, de donner ton opinion. Peu importe que les mots que tu utilises soient parfaits ou non, que tu bredouilles ou non. De toute façon, c'est en essayant que tu apprendras à le faire.
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Peut-on apprendre à être imparfait ? Plus tolérant ? Plus satisfait ? Comment, sans devenir négligent ni abandonner ses rêves, ne garder que le meilleur du perfectionnisme ? Nous verrons que c'est l'alliance d'une certaine tolérance envers soi-même avec des objectifs personnels réalistes qui permet un bon équilibre. Accepter ses points faibles, ses manques, ses contradictions, une partie de doute en soi apporte sérénité et confiance, aide à mieux s'accepter, à mieux vivre au quotidien, et probablement a être plus apprécié des autres.
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« Il suffit de vouloir pour réussir ! », entend-t-on souvent. C’est vrai, si l’on a une bonne confiance en soi. Mais si vous manquez de confiance en vous, votre volonté n’est pas en jeu ; vous voulez agir mais vous n’osez pas. Le manque de confiance en vous vous bloque dans l’expression de vos désirs et de vos besoins. Il vous empêche d’obtenir ce que vous souhaitez. Ce n’est pas un manque de volonté, mais une difficulté voire une impossibilité à agir.
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Qui se cache derrière ma voix critique intérieure ?

Cette question préalable se pose : qui parle par cette voix intérieure ?
C'est tantôt celle du père (...), tantôt celle de la mère (...), tantôt celle d'une maîtresse d'école (...) Selon la situation vécue, la voix intérieure ne produira pas toujours le même type de discours.

J'utiliserai pour cela une métaphore.
Imaginez un bus à l'intérieur duquel les passagers représentent toutes les personnes que nous avons rencontrées au cours de notre vie.
Il s'agit d'un bus particulier dans la mesure où les portes peuvent s'ouvrir uniquement pour monter dans le bus, mais personne ne peut en ressortir.
C'est un peu ce qui se passe dans notre vie (...) Toutes ces personnes font partie de notre vie, elles nous ont laissé la mémoire de la relation que nous avons eue avec elles, y compris celles qui ne sont plus présentes.
Elles le sont encore dans notre mémoire et peuvent s'exprimer à travers notre voix intérieure.

(... ) A chaque carrefour, à chaque moment important de notre vie, les passagers du bus vont nous dire ce que nous devons faire. Mais ils ne sont pas tous d'accord entre eux. Faut-il vraiment écouter les passagers du bus ou décider quelle direction prendre pour sa vie
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Qui d'entre nous n'a pas des moments de doute avant de prendre une décision importante ? Qui n'est pas anxieux dans des situations de la vie quotidienne comme le passage d'un examen, un entretien d'embauche lorsqu'on est au chômage, la rencontre avec une personne qui nous attire, une discussion familiale qui pourrait générer du conflit ?
Une certaine anxiété n'est-elle pas normale dans ce genre de circonstances ?

(...) Cette anxiété est ainsi adéquate parce qu'elle permet de s'adapter aux problèmes de la vie courante.
Mais elle peut devenir une vraie maladie lorsqu'elle est envahissante. (...)

Qu'est-ce qui fait la différence entre une anxiété normale et une anxiété pathologique ? Une permanence de l'anxiété, un envahissement des pensées qui empêche d'agir auquel s'ajoutent des répercussions sur la vie personnelle, professionnelle et sociale des personnes qui en souffrent. Ces répercussions peuvent être très importantes et entraver considérablement leur vie.
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Page 78

Après l'action l'encouragement

Il faut se féliciter après chaque action, même si on ne réussit pas.
C'est l'effort qui faut encourager et pas la réussite.
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"Un caractère introverti présente de nombreuses qualités : richesse intérieure, sensibilité émotionnelle, capacités créatives, qualité de réflexion, rapports intimes souvent profonds, etc. Cette même sensibilité peut, c'est vrai devenir un handicap si elle confine à l'hypersensibilité. Si c'est votre cas vous aurez intérêt à essayer de vous affirmer un peu plus, en choisissant comme modèle une personnalité extravertie et en développant ses qualités : contacts chaleureux, aisance sociale, entregent, etc. Une personnalité extravertie a elle aussi tout à gagner à essayer de reproduire certains traits propres à la personnalité introvertie : discrétion, réflexion intérieure, etc...D'ailleurs on rencontre souvent dans le monde des affaires, des associations fructueuses entre des introvertis (les hommes de dossiers) et des extravertis (les apporteurs de clientèles). Ces "couples" fonctionnent très bien quand les deux partenaires se respectent mutuellement et cherchent chacun à développer un peu les compétences de l'autre".
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Dans les deux cas, "anxieux normaux" et "anxieux extrêmes", nous avons nos ambivalences, nos ambiguïtés et les plus normaux d'entre nous sont peut-être parfois un peu malades. N'avez-vous pas remarqué autour de vous, chez vos amis que des gens apparemment très normaux ont parfois un comportement qui vous surprend par son inadéquation ? Les plus malades sont aussi tout à fait normaux dans des domaines de la vie qui ne suscitent pas trop d'angoisse.

La maladie ne touche qu'un des aspects d'une personne et ne l'englobe pas totalement. C'est pourquoi j'essaie de prendre l'habitude (à l'inverse de ma formation médicale) de ne plus dire les malades mais plutôt les personnes souffrant de telle ou telle chose.

La nuance est importante, elle évite d'avoir à distinguer ceux qui seraient normaux de ceux qui seraient anormaux. Il n'y a que des êtres humains qui ont tous des problèmes, mais dont certains sont plus importants et dommageables pour leur vie.
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Page 71

Plusieurs études scientifiques montre qu'il est préférable d'agir, même si on échoue que de ne pas agir . Au moins au sera content d'avoir essayé.

LA PROCRASTINATION EST L ENNEMIE DE LA CONFIANCE.
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C'est par cette attitude d'amour inconditionnel que votre enfant va acquérir une confiance en lui inconditionnelle qui ne sera pas dépendante de ses actions et de ses performances
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La sexualité est un domaine dans lequel la difficulté à dire non peut avoir des conséquences dramatiques comme l’actualité le laisse parfois entrevoir. Marie, jeune femme extrêmement timide et réservée, incapable de dire non, raconte elle-même sa terrible expérience : « Au début ce n’était pas très grave. Je ne disais pas non lorsque l’on m’invitait à danser et même si le garçon ne me plaisait pas. C’est devenu plus embêtant lorsque je n’ai pas osé dire non à un homme qui a voulu m’embrasser au cours d’une soirée.
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La confiance en soi est beaucoup plus qu’un simple rouage de notre fonctionnement mental : elle est au cœur d’une pyramide qui repose, à la base, sur l’estime de soi, acquise dès notre plus jeune âge, et s’extériorise, au sommet, par l’affirmation de soi. C’est donc un élément fondamental de notre personnalité. Si elle vient à manquer, alors survient la souffrance.
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Aller vers ses choix comporte une certaine part de malaise qu'il faut savoir accepter.
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Créer une alliance entre les moments où nous choisissons d'être dans l'aide aux autres et les moments où nous avons besoin de nous occuper de nous-mêmes.
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Apprendre à dire non permet de préserver son intégrité personnelle.
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Ce qui m'a donné l'envie d'écrire ce livre a été de réaliser que ce à quoi nous tenons le plus, auquel nous nous identifions, qui constitue nos valeurs, nos vertus, est parfois ce qui nous étouffe.

Cette assertion vous paraîtra improbable, sans doute surprenante.

Ce que je veux vous dire c'est que ce qui vous fait souffrir est également ce qui vous a construit, ce qui fait votre fierté, ce qui fait ce que vous êtes. (...)
Cette voix (intérieure) ne fait que retransmettre les règles de vie que vous vous êtes construites et qui guident votre vie.

Vous aurez reconnu, pour ceux d'entre vous qui se sont intéressés à ce thème, celui du perfectionnisme qui m'est cher.
Le perfectionnisme n'est ni bon ni mauvais en soi, il est le plus souvent extrêmement utile pour se donner de la valeur, pour s'intégrer aux autres, et bien gérer sa vie. Comme je l'ai montré dans mon livre "Toujours mieux ! Psychologie du perfectionnisme", il peut aussi être extrêmement toxique lorsqu'il devient tyrannique. Les personnes perfectionnistes peuvent être pointilleuses, méticuleuses à l'excès. (...)

Je pourrais bien sûr prendre d'autres règles de vie (...) Anne ne sait pas dire non. Sa règle de vie est "Il faut toujours faire plaisir aux autres", elle considère que les autres sont plus importants qu'elle. (...) Rapidement, Anne réalise que ce message lui vient de son passé. Au cours de sa thérapie, on l'amènera à comprendre également que ce même message qui lui complique sa vie fait aussi sa valeur. Anne est une femme sympathique, disponible, ouverte aux demandes des autres. L'altruisme est une valeur importante pour elle. C'est sa vertu. On sait qu'on peut compter sur elle. Elle est appréciée. C'est ce message élaboré durant l'enfance qui l'a construite positivement. Cela, elle le sait, elle l'a compris.
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