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Critiques de Frédéric Martinez (48)
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Delacroix

Un fou croisé jadis à Marseille avait prédit: "cet enfant deviendra un homme célèbre; mais sa vie sera des plus laborieuses, des plus tourmentées, et toujours livrée à la contradiction". Il n'aurait pas pu être plus juste à dévoiler le destin d'Eugène Delacroix. Tout d'abord enfant privilégié né dans un foyer riche et prestigieux puis orphelin avec peu d'argent. Il passe sans cesse du plus grand bonheur au plus grand désespoir avec une grande propension à la mélancolie. L'homme à la santé fragile est à la fois dandy, misanthrope, timide et mondain. Il se réfugie dans son travail et produit au fil des ans des chefs d'œuvres toujours controversés que cela soit les massacres de Scio, la mort de Sardanapale, la liberté guidant le peuple ou sa dernier grande œuvre la lutte de Jacob et de l'ange à la chapelle des Saints-Anges. L'homme aux amitiés fidèles (Georges Sand, Chopin), fascine. Baudelaire lui vouera une grande dévotion. Brisant les carcans, se refusant d'être classer dans une quelconque catégorie, même celle des romantiques, il mènera son chemin et deviendra une inspiration pour toute une nouvelle génération d'artistes tels que Fantin Latour et Monet qui l'observaient de leur atelier.





Frederic Martinez signe une belle biographie, bien écrite et documentée. Nous suivons avec délices la vie du peintre, ses bonheurs comme au Maroc et ses chagrins. L'écriture est agréable. Les chapitres courts permettent une lecture aisée. Peut être est ce que cela manque parfois un peu de souffle mais nous ne sommes pas face à un roman mais une biographie au sens stricte du terme.

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Maupassant

Maupassant l'un de nos plus grands écrivains, une vie de débauche et un talent hors du commun!!! Mais ce n'est pas le seul...
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Neil Armstrong et Iouri Gagarine: Deux vies..

L’un ne va pas sans l’autre. Ils ont fait date à la même époque dans la conquête spatiale. Deux personnalités marquées au fer rouge par une aventure qui ne les laissera pas indemnes. Plongée dans un univers fascinant et effrayant.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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La vraie vie de Patrick Rodriguez

Patrick Rodrigez doit écrire un guide sur le Groenland sous la pression de son éditeur. Me^me si un narval vient lui rendre visite en rêve chaque nuit, Patrick manque de motivation et a bien du mal à s'y mettre. Il essaie de mettre fin à sa relation avec Isabelle qui le harcèle quasiment alors q'iil fait la connaissance de Rita qui met de la joie dans sa vie, le sort de sa zone de confort qu'est son canapé.



Ce roman a très bine commencé il est drôle, original avec de nombreuses références cinématographique. On suit ce Patrick un peu malmené par la vie entre son ex compagne, son projet de guide imposé par son éditeur et l'arrivée de la pétillante Rita. ON trouve les pages avec enthousiasme et le sourire aux lèvres jusqu'à ce que Franzimer face son apparition. Cet auteur disparu de la scène public depuis des années vient franchement plomber l'ambiance de ce livre et j'avoue avec ramer pour arriver au bout. Bien dommage car le début me ravissait et s'il avait continuer sur cette lancée aurait assurément été un coup de coeur.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Cléopâtre, la reine sans visage

L’auteur déclare la cause entendue: on ne saura jamais ce qui se tramait dans le cœur de cette grande prédatrice de la politique et de l’amour.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Maupassant

Maupassant est né dans un château en Normandie. Son père et sa mère se séparent alors qu’il était adolescent. Sa mère et lui vont s’installer dans un domaine et château à Etretat que sa mère a acquise avant mariage. Sa mère est née Le Poitevin. Elle et son frère Alfred sont de grands amis de l’écrivain Flaubert. Alors que Guy était petit, sa maman lui lisait Salammbô, une histoire et une écriture qui l’émerveillait.



Maupassant écrira d’abord sur la conduite, les conseils de Flaubert. Les six romans et les 300 nouvelles de Maupassant connaîtront un grand succès. Toutes ses œuvres seront écrites en 10 ans. Il sera emporté par la maladie et la folie à l’âge de 42 ans.



Ses thèmes d’écriture sont :

- Les paysans, la campagne, la mer, la ville dans « Une vie ».

- Les gens, les habitants, les paysans, les bourgeois, les nobles dans « Pierre et Jean » ;

- La guerre et la prostitution dans « Boule de suif ».

- La femme dans « La maison de Tellier ».

- La famille et l’enfant avec la question de paternité dans « Pierre et Jean ».

- Le pessimisme, l’amour malheureux trouvent place dans « Une Vie, Pierre et Jean ».

- La folie, la mort dans « Le Horla ».



Chez Maupassant existait un esprit d’indépendance, témoigné en ses mots : « Je ne veux n’être jamais lié à aucun parti politique, quel qu’il soit, à aucune religion, à aucune secte, à aucune école, ne jamais entrer dans aucune association professant certaines doctrines, ne m’incliner devant aucun dogme, devant aucune prime et aucun principe, et cela uniquement pour conserver le droit d’en dire du mal. »



Dans une lettre adressée à Flaubert, Maupassant fait état de ses relations sexuelles. Flaubert lui répond : « Il faut, entendez-vous, jeune homme, il faut travailler. Trop de putains ! Trop de canotage ! Trop d’exercices physiques ! Vous êtes né pour des vers, faites-en ! Tout le reste est vain, à commencer par vos plaisirs et votre santé, foutez-vous cela dans la boule. »



Je reconnais chez Maupassant de grands talents d’écriture, il est agréable à lire. C’est pourquoi en achetant le livre, je voulais en savoir plus sur l’écrivain et plus particulièrement sur ses œuvres. Le livre m’a déçu pour deux raisons :

1. Le contenu est divisé en cinq parties. Des subdivisions en chapitres auraient clarifié les choses.

2. Partir de l’idée de décrire les œuvres et ensuite à travers celles-ci, décrire l’homme aurait été plus à mon goût. C’est ce à quoi je m’attendais avant l’achat.





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Delacroix

Biographie d’Eugène Delacroix, ce livre très complet s’intéresse, dans un style enlevé, à la vie du peintre mais aussi et surtout à sa personnalité, à son caractère passionné et tourmenté. L’œuvre de Delacroix traduit sa force de caractère, le mouvement, la précision, les toiles immenses, les croquis sur une feuille blanche… Tout nous parle de l’artiste, mais on ne s’en rend compte qu’en s’imprégnant de sa personnalité de dandy parisien, passionné d’Italie qui ne la verra jamais, émerveillé par ce qu’il découvre lors de son voyage au Maroc et en Espagne. Les chapitres du livre, court, très bien écrit, nous font suivre les traces du plus grand peintre romantique. Ses amis, ses amours, sa relation à sa profession, aux admirateurs, Charles Baudelaire en tête de file et à sa ville, Paris. Nous somme avec Delacroix de la première et à la dernière page et ont s’attache irrémédiablement à lui.
Lien : https://proposweb.com/2017/0..
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John Fitzgerald Kennedy

L'auteur nous retrace la vie de JFK de son enfance jusqu'à son élection à la présidence des Etats-Unis . Le mythe Kennedy est brisé, mais le personnage est bien vivant, avec ses faiblesses, son intelligence, son intrépidité, ses souffrances physiques, et toute l'histoire de sa famille.

J'ai bien aimé cette biographie de JFK écrite par cet auteur, qui a écrit d'autres biographies. Je me réjouis de découvrir ces autres biographies.
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Balzac à Passy : Le bal des créatures

Frédéric Martinez offre son approche subjective d’une visite d’un auteur dans la maison d’un aîné, Honoré de Balzac.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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John Fitzgerald Kennedy

L'auteur s'attarde peut-être un peu trop sur le côté sombre du personnage mais, en même temps, il lève le voile sur l'image édulcorée que je me faisais de JFK. PASSIONNANT !
Lien : http://feebourbonnaise.haute..
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John Fitzgerald Kennedy

A quelques semaines du 50ème anniversaire de la mort brutale du président des Etats-Unis d’Amérique le plus mythique, je lis l’ouvrage de Frédéric Martinez et je m’attache à de nombreux détails qui viennent compléter l’image déjà bien chargée de rêves et de contradictions que nous avons en mémoire. L’ensemble est construit comme un jeu de pistes qui va nous mener au 22 novembre 1963 à 12h 30, au sourire éternel de JFK, au petit tailleur rose de Jackie, au fusil calibre 6,5 mm de Lee Harvey Oswald. Les parents, le frère, les femmes, Marilyn, la guerre, les souffrances d’un corps usé qui pourtant ne tient pas en place, c’est un personnage multiple qui nous est décrit, à la fois héros et coureur de jupons, l’homme le plus puissant du monde et fils soumis qui reste un petit garçon. Frédéric Martinez n’a pas écrit une biographie de plus mais un texte construit comme un roman à suspens qui nous donne envie de sauver notre héros, de lui éviter cette mort stupide à Dallas. Et de la même manière que Stephen King interrogeait l’histoire dans 22/11/63, on se demande ce qui se serait passé si, ce jour-là, Lee Harvey Oswald n’avait pas été caché dans le dépôt de livres, son funeste projet en tête. En fin de texte, alors que nous n’ignorons pas que le héros va mourir, la Lincoln noire du couple présidentiel devient le symbole de l’opération de charme pour laquelle JFK est venu à Dallas. La Lincoln rutilante démarre, roule, descend, tourne à gauche et s’engage sur le chemin de la mort. Nous avons vu mille fois ces images et nous gardons, quelque soit notre opinion politique, le sentiment de la fin d’un rêve, de l’éclatement d’un mythe que l’Amérique porte encore comme un héritage, après 50 ans de suppositions et d’hypothèses diverses.

Bien écrit, parfaitement documenté et construit sur un rythme qui permet de bien comprendre l’ascension de JFK et la saga des Kennedy, le texte de Frédéric Martinez est une belle réussite.

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Cléopâtre, la reine sans visage

Bien plus qu'une biographie, le Cléopâtre de Frédéric Martinez est une immersion complète dans les conflits du pourtour méditerranéen du premier siècle avant J-C. On y vit des batailles navales entre Egyptiens, Romains et autres Thraces, des combats à chevaux dans les déserts d'Arabie, des complots sanglants entre espions et fanatiques. Un péplum qui n'est pas sans rappeler l'engouement du narrateur pour Hollywood, qui évite cependant la surenchère et les inexactitudes. Comment prétendre connaître exactement se qui se passa il y a 2000 ans ? L'auteur nous fait part de ses doutes, des incertitudes et du mythe qu'il suscite. Depuis l'enfance de Cléopâtre jusqu'à sa déchéance en passant par ses liens avec César et Anthony, le récit n'est pas qu'une simple biographie méthodique, il invoque la présence des Dieux égyptiens, romains et grecs. Il est l'incarnation de l'esprit de l'époque où les signes avaient leur importance dans chaque chose, chaque phénomène. On pourrait regretter que la biographie ne nous révèle pas d'avantage l'avancée de Cléopâtre sur le plan tactique et politique, mais qui pourrait prétendre aujourd'hui connaître les secrets de l'Histoire? Il y est question aussi d'amour: quand la passion des puissants dépasse les intérêts politiques, à quoi peut-on s'attendre ? Le récit serpente comme le reptile annonçant la mort fatidique.
Lien : https://passes-composes.com/
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Delacroix

UN DESTIN A LA BERLIOZ ?



Berlioz coincé entre Beethoven, Schubert et Wagner...Delacroix serré entre David, Ingres d'un côté...Monet, Manet de l'autre...



Un peintre romantique ? Un peintre du mouvement, de l'explosion des couleurs, de l'imaginaire furieux...Delacroix reste un mystère.



Cette biographie très bien découpée en petits chapitres, riches de citations issues du journal du Maître, remarquablement articulée se lit vite, crée un premier contact intéressant, incite à aller plus loin. Coup au but !
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John Fitzgerald Kennedy

Frédéric Martinez dresse le portrait de ce héros des temps modernes à la fois sans concession et sans agressivité . Il épluche la vie de Kennedy jusqu'à son accession à la présidence des Etats-Unis. Aucun détail ne nous est épargné et la vie de son épouse bien que peu évoquée révèle des détails méconnus. sur ses relations avec d'autres hommes .

On échappe aux méandres de l'enquête sur l'assassinat . Un autre livre en perspective ?
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Petit éloge des vacances

Un bon livre de dictées pour Bernard Pivot, là s'arrête l'intérêt pour cet ouvrage.
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Petit éloge des vacances

Doit être lu sur le lieu de travail...
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Claude Monet : Une vie au fil de l'eau

"Au fil de l'eau" est une biographie très particulière qui va au delà d'une simple narration retraçant la vie d'un peintre. Le style et le découpage font de ce récit une création à part entière où dynamisme et humour sont toujours présents. Frédéric Martinez prend son stylo comme Monet son pinceau et évolue par touches impressionnistes. Chaque chapitre, très court, nous fait rencontrer, dans le désordre, un moment important de la vie de l'artiste, la rencontre d'un lieu ou d'un ami, et fonctionne comme des témoignages d'instants clés qui ont marqués la vie du personnage et nous permettent petit à petit de mieux le cerner.
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John Fitzgerald Kennedy

John Fitzgerald Kennedy, le petit fiancé de l'Amérique, l'image même de cette Amérique en Technicolor qui en fait fantasmer plus d'un. John Fitzgerald Kenndy, assassiné en pleine gloire un jour de novembre 1963. Qui était-il vraiment ? A quoi ressemblait son côté sombre ? C'est ce que Frédéric Martinez a tenté de raconter dans cette biographie.

Je l'accorde, il y a un grand nombre de livres sur Kennedy qui sortent en ce moment mais, « anniversaire oblige » non ? 50 ans après son assassinat, il fascine toujours les foules dont moi. C'est pour ça que j'ai demandé à recevoir ce livre lors de la Masse Critique de Babelio en septembre et... je ressors assez mitigée de cette biographie.

La couverture m'avait tapé dans l'œil, le résumé était engageant et plouf, j'ai eu l'impression de regarder un mauvais film en Technicolor. Plus qu'une biographie, Frédéric Martinez démonte un à un tous les mythes et tous les fantasmes qui existent sur Kennedy et sa famille. Toute sa vie est passé au crible – ainsi que la vie de ses parents – et c'est comme si rien n'avait été bon dans ce qu'il a entreprit. Frédéric Martinez nous conte une légende noire, d'un pessimisme rare, comme s'il cherchait à minimiser toutes les bonnes choses qu'à pu faire John au cours de sa ville. Ses virées entre amis ? Occupé à baiser tout ce qui bouge. Son investiture en tant que Sénateur ? Acheté par son père aux Grands Électeurs et j'en passe. Rien de bon n'en ressort et j'ai vraiment détesté ce côté là du récit. De plus, la fin est beaucoup trop abrupte. On s'arrête dans la voiture noire où il va mourir, sans... je sais pas. Comme si l'auteur avait voulu faire un effet de style mais qui a fait l'effet d'un ballon qui se dégonfle pour moi. J'aurais aimé que l'auteur parle de l'après, de ces images si connues de Jackie avec son costume rose plein de sang mais rien. Niet. Nada. C'est dommage et j'ai donc fini le livre sur une impression de bâclé.

En passant outre le problème du pessimisme de l'histoire qu'il raconte, Frédéric Martinez a une écriture addictive qui m'a complètement fasciné. Écrit comme un thriller ou un western, on veut absolument savoir la fin. On la connait cette fin tragique dans cette voiture un beau jour de novembre 1963 et pourtant, on veut savoir comment on arrive à une telle extrémité, à ce jour si funeste. Le point noir, bien que j'ai été emporté par le récit, j'ai souvent butté sur les répétitions qu'on trouve à la fin d'un grand nombre de chapitres. Je dis « les » mais je devrais dire « la » répétition qui a fini par m'exaspérer et que je « sautais » à certains moments car, en plus d'être trop souvent là, je la trouvait bizarre à l'oreille. C'est la phrase « Et il sourit, Jack sourit » - avec quelques modifications au fil du livre – qui lorsqu'elle apparaissait me faisait lever les yeux au ciel parce que bon, je comprends l'effet de style que l'auteur à tenté de faire mais là, c'était juste trop. Encore un mauvais bon point pour ce roman qui me tentait tellement.



Pour conclure, je ne saurais pas vraiment dire s'il m'a plus ou non. En effet, j'ai aimé le style mais je n'ai pas aimé l'histoire – ce qui est un problème en soi. Je crois que je me ferais un véritable avis dans quelques jours/semaines, lorsque le livre aura bien décanté. A ce moment-là, je verrais bien quel sentiment me viendra en y pensant. A l'heure actuelle, je ne le vous conseillerais mais en même temps, faites vous votre propre avis sur ce livre.
Lien : http://leslecturesdeollie.bl..
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Petit éloge des vacances

Je ne connaissais pas Frédéric Martinez mais j’ai envie de découvrir ses autres textes car j’ai apprécié sa plume. Anecdotes, souvenirs, sensations liées aux vacances et à l’été sont groupées dans toutes ces histoires. J’ai particulièrement aimé toute la série sur les passantes qui pourraient donner un fabuleux recueil à elles seules, ainsi que le texte intitulé -20 sur une rencontre et un séjour suédois déroutant. Paris en été, les souvenirs de l’enfance, de la nationale 7, des étés chez les grands-parents. La joie des beaux jours, l’insouciance qui les accompagne, le sourire sur les lèvres, les jambes des femmes, et tant d’autres choses qui nous renvoient à nos propres souvenirs de vacances.
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Prends garde à la douceur des choses : Paul-J..

Critique de Jean-Baptiste Baronian pour le Magazine Littéraire



Dans le prologue de la biographie qu'il vient de consacrer à Paul-Jean Toulet, Frédéric Martinez a cette phrase terrible : « Un bon écrivain est un écrivain mort. » Toulet, il est vrai, venait tout juste de mourir à l'âge de 53 ans lorsque parut en 1920 La Jeune Fille verte, le roman qui allait consacrer sa notoriété. Quant à son recueil poétique le plus célèbre, Les Contrerimes, il ne sera édité que l'année suivante. Chef-d'oeuvre de la poésie fantaisiste, bréviaire du désenchantement et de la rouerie humoristique, ce recueil où figure En Arles et dans lequel il est dit de se méfier de « la douceur des choses » a été publié conjointement par Émile-Paul et par Le Divan. Quoiqu'elle ait été tirée à 1500 exemplaires (dont 140 sur grand papier), cette édition originale est loin d'être courante. Elle est en tout cas moins rare que l'édition illustrée en 1931 par 62 burins de Jean-Émile Laboureur, dont le tirage global était limité à 301 exemplaires. En parfait état, bien complet de sa chemise et de son emboîtage de couleur verte, l'ouvrage cote autour des 1 500 euros. La Jeune Fille verte est également un titre devenu rare de nos jours en édition originale. Son tirage de tête comprend, outre 30 exemplaires sur Japon et 100 sur Hollande, quelques exemplaires sur papier vert qui étaient destinés à Toulet lui-même, lui qui avait des goûts de dandy et que d'aucuns considéraient comme une vivante incarnation du fameux Jean des Esseintes de Huysmans. Des bonheurs, Toulet en a aussi distillé à travers Le Mariage de Don Quichotte (1902), Mon amie Nane (1905), ainsi que tous ces volumes délicieux publiés après sa mort, tel Trois impostures (1922), des « notes » relatives à l'art et à la littérature, presque toutes à l'enseigne du Divan, ou encore sa correspondance (notamment avec Claude Debussy). Plus qu'un écrivain, Toulet est un état d'âme.
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