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Citations de Friedrich A. Hayek (73)


La monnaie est la seule chose que la concurrence ne rendra pas peu cher, car son attrait réside précisément dans sa capacité à préserver sa « cherté ».
(Ch. XVI, La banque libre, p. 167)
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[...] la superstition selon laquelle il est nécessaire pour le gouvernement (généralement rebaptisé « Etat » POUR LUI DONNER UNE CONNOTATION PLUS POSITIVE) de décréter ce qui doit être monnaie, comme s’il créait une monnaie qui n’aurait pas existé sans lui, est probablement née de la croyance naïve qui veut que la monnaie soit le fruit d’une invention qui nous aurait été transmise par son créateur originel. Une telle idée a été réfutée dès lors que s’est développée la compréhension de L’EMERGENCE SPONTANEE D’INSTITUTIONS NON PLANIFIEES PAR UN LENT PROCESSUS D’EVOLUTION SOCIALE, et dont la monnaie est l’un des exemples paradigmatiques (le droit, les langues et les règles de morales sont d’autres exemples majeurs d’ordre spontanés). A contrario, le resurgissement au début du siècle de la doctrine médiévale de la « valor impositus » par le très célébré professeur Knapp a ouvert la voie aux politiques qui ont fait s’effondrer en 1923 le mark allemand à un mille-milliardième de sa valeur des années précédentes.
(Ch. V Le mysticisme du cours légal, p. 55-56)
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En fait, il n'existe qu'un seul principe pouvant offrir une réponse satisfaisante à toutes ces questions, celui de l'égalité : égalité complète et absolue de tous les individus dans toute circonstance humainement contrôlable. S'il était désirable, ce principe prêterait à l'idée vague de la justice distributive une signification précise et donnerait au créateur du plan une ligne de conduite définie. Mais les hommes en général, ne considèrent pas cette égalité en quelque sorte mécanique comme désirable, loin de là. Aucun mouvement socialiste affichant comme but l'égalité complète n'a trouvé beaucoup d'écho. Le socialisme, dans l'acceptation courante du terme, promet non pas une répartition absolument égalitaire, mais un répartition plus juste et équitable que la répartition actuelle. Le but est donc non pas l'égalité dans le sens absolu, mais une "plus grande équité".
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Les mesures de contrôle des méthodes de production augmentent évidemment les prix de revient, mais elles valent parfois la peine d’être prises. Interdire l’usage de substances toxiques, ou exiger des précautions spéciales pour leur utilisation, limiter les heures de travail ou prescrire certaines installations sanitaires, voilà qui est pleinement compatible avec la préservation de la concurrence
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En prétendant que seule la méchanceté allemande est cause du régime nazi, on a un prétexte pour nous imposer les institutions qui ont précisément déterminé cette méchanceté.
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Ni des salaires plus élevés, ni la cherté du pétrole ou des importations en général, ne peuvent tirer vers le haut les prix agrégés de tous les biens, SAUF SI LES ACHETEURS SONT DAVANTAGE POURVUS EN MONNAIE POUR LES ACHETER.

(Ch. XVII, Plus d’inflation ou de déflation générale ?, p. 170)

[Le mécanisme de l’inflation magnifiquement expliqué en seulement quelques mots.
Cette citation concerne l’actualité brulante. Elle permet de comprendre comment la confusion est entretenue par les grands médias subventionnés entre la hausse de certains produits suite aux « sanctions économiques » (en premier lieu contre les peuples d’Europe par effet boomerang) et la véritable inflation fabriquée par l’excès de création monétaire de la BCE.]
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Quiconque étudie l’histoire de la monnaie ne peut éviter de se demander comment les peuples ont pu supporter pendant plus de 2000 ans l’exercice exclusif par les gouvernements D’UN POUVOIR REGULIEREMENT UTILISE POUR LES EXPLOITER ET LES TROMPER.
Cela ne peut s’expliquer que par le renforcement du mythe (des nécessaires prérogatives gouvernementales en matière monétaire), qui est si enraciné que même ceux qui font profession de l’étude de ces sujets (y compris, pendant longtemps, l’auteur des présentes lignes [« La Constitution de la Liberté »] n’envisagent pas de le questionner.
Mais, DES LORS QUE L’ON COMMENCE A DOUTER DE LA DOCTRINE DOMINANTE, la fragilité de ses fondations apparaît bien vite.

(Ch. IV L’abus incessant des prérogatives étatiques, p. 45)
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LE CONTROLE ECONOMIQUE EST BIEN LE CONTROLE TOUT COURT DE TOUTE LA VIE.
Rien ne le démontre mieux que son influence sur le commerce extérieur. A première vue, rien n’affecte moins la vie privée que le contrôle exercé par l’Etat sur les échanges extérieurs. La plupart des gens ont tendance à considérer son instauration avec une parfaite indifférence. Mais l’expérience de la plupart des pays continentaux a éclairé les bons observateurs qui considèrent cette mesure comme un pas décisif sur la PENTE DU TOTALITARISME et de la SUPPRESSION DES DROITS INDIVIDUELS. Contrôler le commerce extérieur, c’est, en effet, livrer l’individu, non seulement le riche, mais chacun, à la tyrannie de l’Etat ; lui supprimer la dernière chance de résistance. Personne ne peut plus voyager librement, ni acheter des livres et des journaux étrangers de son choix. Toutes les possibilités de contact avec l’étranger sont réduites à celle que l’opinion officielle approuve ou juge nécessaires : ainsi est OBTENU UN CONTROLE DE L’OPINION PUBLIQUE et plus complet que ce qui a jamais existé sous le règne des gouvernements absolutistes du XVIIe et du XVIIIe siècles.
(Ch. XXIII, La protection contre l’Etat, p. 229-230)
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[…] la maîtrise de la monnaie a aussi libéré les gouvernements de la nécessité de contenir leurs dépenses dans la limite de leurs revenus. C’est largement pour cette raison que la pensée économique « keynésienne » est devenue RAPIDEMENT SI POPULAIRE PARMI LES ECONOMISTES SOCIALISTES.
En effet, dès lors que l’on a dit aux ministres des Finances qu’un budget déficitaire était un acte méritoire et même que, aussi longtemps que des ressources demeuraient inemployées, des dépenses gouvernementales supplémentaires ne coûteraient rien à la population, toute limite effective à l’accroissement rapide des dépenses publiques a été réduite à néant.
Il ne peut guère y avoir de doute que l’accroissement spectaculaire des dépenses publiques au cours des trente dernières années [ouvrage paru en 1976], avec LE GOUVERNEMENT S’APPROPRIANT DANS CERTAINS PAYS OCCIDENTAUX JUSQU’A LA MOITIE, VOIRE DAVANTAGE, DU REVENU NATIONAL POUR DES BUTS COLLECTIFS, n’a été rendu possible que par la mainmise gouvernementale sur les revenus monétaires.
(Ch. XXI, Les effets des finances et des dépenses publiques, p. 213-214)
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Les deux objectifs de gestion des finances publiques et de régulation satisfaisante d’une monnaie sont forts différents l’un de l’autre et LARGEMENT ANTAGONISTES. Placer ces deux prérogatives dans les mains d’une même entité a […] non seulement fait de la monnaie la cause première des fluctuations économiques, mais aussi grandement facilité la croissance incontrôlable des finances publiques. Si nous souhaitons préserver le bon fonctionnement de l’économie de marché (et avec elle LA LIBERTE INDIVIDUELLE), RIEN N’EST PLUS URGENT QUE DE DISSOUDRE L’ALLIANCE DETESTABLE ENTRE POLITIQUE MONETAIRE ET POLITIQUE FISCALE, longtemps masquée mais consacrée formellement par le triomphe de la pensée économique « keynésienne ».
(Ch. XXI, Les effets des finances et des dépenses publiques, p. 209)
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Il resterait sans nul doute DES ENCLAVES DICTATORIALES ne souhaitant pas abandonner leurs pouvoirs monétaires – ceci, même une fois que l’absence de contrôle des échanges serait devenue la marque distinctive des pays honnêtes et civilisés.
(Ch. XX, Doit-il y avoir des zones monétaires séparées ?, p. 209)
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Le terme de « monnaie fiat » [fiat money] est fréquemment utilisé comme s’il s’appliquait à tout type de monnaie-papier, mais l’expression ne se réfère bien évidemment qu’aux monnaies n’ayant cours que PAR UN DECRET ARBITRAIRE ou PAR TOUT ACTE D’AUTORITE. Une monnaie n’étant utilisée que PARCE QUE LA POPULATION A ETE FORCEE DE L’ACCEPTER est de nature totalement différente d’une monnaie dont elle a progressivement été amenée à faire usage parce qu’elle a confiance en la capacité de l’émetteur à maintenir stable sa valeur. Une monnaie-papier volontairement acceptée ne mérite donc pas de souffrir de la terrible réputation que les gouvernements ont donnée à toute monnaie-papier.
(Ch. XIX, Une plus grande discipline que celle des taux de change fixes, p. 200)
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Je pense que nous pouvons faire beaucoup mieux que ce que l’or a jamais permis d’accomplir. Les gouvernements ne peuvent pas faire mieux. LA LIBRE ENTREPRISE, c’est-à-dire LES INSTITUTIONS QUI EMERGERAIENT D’UN PROCESSUS DE CONCURRENCE dans la production de monnaie, y parviendrait sans aucun doute. Il n’y aurait en outre dans ce cas nul besoin d’encombrer l’offre monétaire des règles compliquées et onéreuses de convertibilité qui étaient nécessaires et garantes du fonctionnement automatique de l’étalon-or […].
La convertibilité est un GARDE-FOU NECESSAIRE pour un MONOPOLE mais SUPERFETATOIRE avec des émetteurs EN CONCURRENCE […].
(Ch. XIX, Une plus grande discipline que celle des taux de change fixes, p. 197-198)
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[…] c’est en revanche UN FORFAIT ASSIMILABLE AU VOL que d’autoriser certains individus à acheter davantage que ce qu’ils ont gagné, dans des proportions qui dépassent ce que d’autres personnes, dans le même temps ont renoncé à dépenser.
Quand cela est accompli par l’émetteur monopolistique d’une monnaie, PLUS PARTICULIEREMENT PAR L’ETAT, c’est néanmoins UN FORFAIT TRES PROFITABLE, qui est généralement toléré et DEMEURE IMPUNI CAR SES CONSEQUENCES NE SONT PAS COMPRISES.
Mais pour l’émetteur d’une monnaie qui doit livrer CONCURRENCE FACE A D’AUTRES MONNAIES, ce serait UN ACTE SUICIDAIRE, car cela détruirait le service précis pour lequel une population est prête à conserver sa propre monnaie.
En raison d’un MANQUE DE COMPREHENSION GENERALE, L’ACTE DELICTUEUX QU’EST L’EMISSION MONETAIRE TROP ABONDANTE PAR UN MONOPOLISTE est, encore aujourd’hui, non seulement tolérée mais même ENCOURAGEE. C’est là l’une des raisons principales pour lesquelles le fonctionnement harmonieux du marché est si fréquemment bouleversé.
(Ch. XVIII, La politique monétaire ni souhaitable ni possible, p. 187-188)
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Bien que des profits très conséquents pour les émetteurs de monnaie s’établissant avec succès ne soient pas un prix trop élevé pour une monnaie de qualité, ils créeraient inévitablement de grandes difficultés politiques. Au-delà des vociférations inéluctables à l’encontre des profits des émetteurs monétaires, LA MENACE REELLE ENVERS LE SYSTEME SERAIT LA CUPIDITE DES MINISTRES DES FINANCES, qui ne tarderaient à en exiger une part, en l’échange de la permission d’émettre une monnaie dans leur pays, ce qui évidemment gâterait tout. Il se peut en effet qu’il soit aussi impossible pour un gouvernement démocratique de ne pas interférer dans les questions monétaires, que de les gérer de manière censée.
(Ch. X, La banque libre, p. 167-168)
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Tandis qu’une population peut être désireuse d’EMPRUNTER une monnaie offerte à un taux bon marché, elle ne sera pas prête pour autant à CONSERVER une part croissante de son épargne liquide dans une devise dont elle apprendra bientôt par diverses sources qu’elle a été émise en quantité trop abondante.
(Ch. XI, De la possibilité de contrôler la valeur d’une monnaie en concurrence, p. 107)
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Dans la ville autrichienne, proche de la frontière avec l’Allemagne, où j’ai vécu au cours des dernières années, les commerçants ainsi que la plupart des entrepreneurs acceptent dans l’ensemble les deutschemarks aussi volontiers que les shillings autrichiens, et SEULE LA LOI empêche les banques allemandes implantées à Salzburg d’exercer leur activité en deutschemarks de manière similaire à ce qu’elles pratiquent à dix kilomètres de là, du côté allemand de la frontière.
(Ch. X, Une digression sur la définition de la monnaie, p. 92)
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LE CONTROLE DE LA VALEUR PAR LA CONCURRENCE.
[…] le système proposé apparaîtrait en effet comme une méthode plus adaptée pour mettre en œuvre tout ce que l’on espérait d’un étalon-marchandise [un ensemble de prix de matières premières] […]. Cela supprimerait dans le même temps la nécessité de le rendre totalement automatique en dépouillant une autorité monopolistique de son contrôle pour le confier à des entreprises privées. La menace d’une perte rapide de leur activité entière, s’ils échouaient à répondre aux attentes du public (alors que TOUTE ORGANISATION GOUVERNEMENTALE S’EMPRESSERAIT D’ABUSER DE L’OPPORTUNITE DE MANIPULER LES PRIX DES MATIERES PREMIERES !), fournirait une GARANTIE BIEN PLUS SOLIDE que tout ce qui peut être mis en place face à un monopole gouvernemental. La concurrence s’avérerait certainement une contrainte bien plus efficace, forçant les institutions émettrices à garder la valeur de la monnaie constante (en terme de l’ensemble établi de biens), que ne le serait l’obligation de rembourser cette monnaie en ces biens (ou en or). Et cela serait une méthode infiniment meilleur marché que l’accumulation et le stockage de biens de valeur.
(Ch. VIII, Mettre des monnaies fiduciaires privées en circulation, p. 77-78)
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Il est dit que l’expérience désastreuse des monnaies-papier en Chine a conduit à leur interdiction pour toujours (sans succès, bien sûr), bien avant même que les européens les aient inventées. Bien entendu, dès que les gouvernements européens ont eu connaissance d’une telle possibilité, ils SE SONT EMPRESSES DE L’EXPLOITER SANS RETENUE, NON DANS LE BUT D’OFFRIR A LEURS PEUPLES UNE MONNAIE DE QUALITE, MAIS POUR GONFLER AUTANT QUE POSSIBLE, LEUR REVENU.
(Ch. IV L’abus incessant des prérogatives étatiques, p. 49)
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[…] ce monopole [de l’Etat à émettre et administrer la monnaie] est en revanche devenu un instrument majeur au service des politiques gouvernementales en vigueur, et A LARGEMENT CONTRIBUE A LA CROISSANCE DES POUVOIRS DE L’ETAT. Une large part de la politique économique contemporaine se fonde sur l’hypothèse que les gouvernements ont le pouvoir de créer et de faire accepter à leurs populations toute quantité additionnelle de monnaie qu’ils souhaitent émettre. C’est la raison pour laquelle LES GOUVERNEMENTS DEFENDRONT TOUJOURS AVEC ACHARNEMENT leurs droits traditionnels. Mais, pour ce même motif, il est D’AUTANT PLUS IMPORTANT QUE CETTE PREROGATIVE LEUR SOIT RETIREE.
[…] L’expansion moderne de l’Etat a été grandement favorisée par la possibilité de COMBLER LES DEFICITS PUBLICS EN CREANT DE LA MONNAIE EX NIHILO – et en arguant généralement que l’on est par là en train de créer de l’emploi.
(Ch. III L’origine des prérogatives gouvernementales pour la production de monnaie, p. 43)
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