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Critiques de Friedrich Dürrenmatt (158)
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Le Soupçon

Quel plaisir de retrouver le commissaire du Juge et son bourreau. Un livre poignant sur la faute et le pardon
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La Panne

Tout commence par un incident, un incident technique. Une panne de voiture, au pied d’un petit coteau isolé, par une douce soirée d’été. Evénement anodin s'il en est. Notre héros, Alfredo Traps, commercial quadragénaire emprunt de bonhomie, se résout alors non sans plaisir à passer la nuit sur place. Excité par la perspective d'une soirée aventureuse, il accepte l'invitation d'un juge à la retraite à passer la nuit chez lui. Il dîne avec deux amis du magistrat : un procureur et un avocat. Durant leurs dîners, les trois comparses aiment jouer à constituer des procès. Invité à jouer l’accusé, Alfredo entame la meilleure soirée de sa vie. Auteur incontournable de la littérature suisse-allemande contemporaine, Friedrich Dürrenmatt exalte les passions humaines et exhume les noirceurs de l'âme sur fond de rhétorique juridique, le tout mâtiné d'une bonne dose de cynisme et d'humour noir. De l'interrogatoire au réquisitoire, c'est dans le cadre d'une ambiance chaleureuse, portée par la bonne chair, les bons vins et des protagonistes hauts en couleur que le jeu se déroule. Les amateurs de grandiloquence se régaleront des joutes oratoires, de la richesse du vocabulaire et de la finesse de la mise en scène. Publié en 1956, La Panne devint une pièce radiophonique, puis un film La piu bella serata della mia vita (1972) d’Ettore Scola, avec au casting Alberto Sordi, Michel Simon et Charles Vanel.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
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La Panne

Alfredo Traps roule sur une route nationale au volant de sa Studebaker. Cet homme d’affaire de quarante-cinq ans tombe en panne en pleine campagne. Mu par la flemme et l’envie de s’acoquiner avec des filles, cet homme marié décide de passer la nuit sur place. Les hôtels de la bourgade sont complets mais un vieux monsieur, ancien juge à la retraite, lui offre l’hospitalité.



Ne pouvant refuser l’invitation de son hôte, Traps se retrouve dans une soirée avec deux autres retraités : un ancien procureur et un ancien avocat. Régulièrement, autour d’un dîner très copieux et arrosé, les vieillards s’amusent à organiser de faux procès. Traps accepte ce soir-là de jouer l’accusé. Après tout, toute personne a un petit « crime » à confesser ! Mais Traps prend son rôle bien trop à la légère et rien ne se déroule comme prévu…



Ce récit de Dürrenmatt, qui date de 1958, ressemble un peu à une pièce de théâtre avec une chute pour le moins inattendue. Il invite à la réflexion sur la nature humaine mais aussi sur le sens de la justice et le poids de la culpabilité. Sous ses airs comiques, La panne est un récit assez noir, plutôt bien mené même s’il existe quelques grosses ficelles dans le déroulé du récit. On oscille entre le thriller, la fable et le conte philosophique. Une lecture agréable et un auteur que je découvre avec plaisir.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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Les Physiciens

Lecture scolaire qui ne m'a pas laissé de grands souvenirs. Le suspense est toutefois bien tenu, et l'intrigue bien rodée.
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Romulus le Grand

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La visite de la vieille dame

Le sujet du livre, soulevant un point très intéressant, parcourt les thèmes de la vengeance, de l'amour, de l'hypocrisie, du sacrifice pour le bien public, ou encore de la vaporisation des principes humains dès qu'un milliard de francs est mis dans la balance...



Si l'histoire reste intéressante, j'ai relativement peu apprécié la lecture, puisque je ne me débrouille pas aussi bien en allemand qu'en anglais...Avancée laborieuse oblige, le plaisir de la lecture se perd. Néanmoins, Dürrenmatt reste un classique incontournable pour tout amateur de littérature suisse germanophone !
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Justice

vis chrono'



Un roman très étrange - pas un polar - sur le thème de la justice, mais sans aucun suspense, puisque le coupable est évident et le héros manque singulièrement de sens moral, en dépit de sa soif de vérité. C'est grinçant, décalé, ironique... Un ovni. Je n'ai pas aimé, mais j'ai apprécié.



______________________________





Il est rare qu'une personne extérieure à mon cercle familial se risque à me recommander un livre. J'étais donc ravie lorsqu'on m'a prêté celui-ci! (J'ai une vie sociale en ce moment. Je devrais l'écrire en gras et en rouge?) Je l'ai lu pendant les vacances, intriguée. Et en effet, il y avait de quoi...



Kohler, un notable de la ville, un homme que tout le monde connaît et reconnaît entre dans un restaurant bondé, un revolver à la main et descend devant tous un professeur d'université. Evidemment, il est arrêté presque aussitôt et comme il ne nie rien - ce serait difficile - il est condamné. Mais, dans un second temps, acquitté...



Vous vous demandez comment c'est possible?



Le narrateur, qui entame son récit en nous annonçant son intention de tuer Kohler, est là pour vous l'expliquer. Jeune avocat, il va peu à peu développer une obsession pathologique pour cette histoire dans laquelle il a été entraîné pour l'argent (ça donne déjà un premier aperçu de sa moralité) et consigne toutes ses observations, ses souvenirs de l'affaire dans un manuscrit, qui couvre les deux tiers du roman.



Seulement, de Justice, il n'est pas vraiment question dans ce livre, ou plutôt, la Justice qui agit là-dedans est immorale, affreuse, pervertie. Je pense que c'est une dénonciation cynique de ses dysfonctionnements. Et en même temps... ça ne sonne pas toujours si faux.



"Ma passion c'est d'arracher les gens aux griffes de la justice. Un avocat n'est pas un juge. Croit-il à la Justice, croit-il aux lois qui découlent de cette idée? C'est son affaire. Finalement, c'est une question métaphysique, un peu comme la question de l'essence du nombre."



On finit par penser, nous aussi, qu'après tout, le système est là et que celui qui sait s'en servir a raison et l'idiot qui s'y laisse broyer... hé bien... est un idiot, tant pis pour lui!



Notre narrateur est toujours saoul comme un cochon, il fréquente de très près les prostituées. Il se vend pour une belle voiture, il cherche à connaître la vérité seulement parce qu'il a l'impression d'être le dindon de la farce.



Et tous les personnages trèèès nombreux de cette intrigue tarabiscotée, décousue, qui ne respecte jamais la chronologie, dans laquelle je me suis perdue presque tout le temps, sont caricaturaux. Je ne sais pas trop comment l'auteur fait cela, mais ils sont si extrêmes que l'on finit tout de même par les accepter et les reconnaître.



Pourtant, avec une naine à corps de larve, une femme violée qui en redemande et autres voleurs, proxénètes, dingos... Il y avait matière à hausser les sourcils.



J'ai détesté ce bouquin sur près de 200 pages. Puis j'ai complètement changé d'avis. Pas au point d'y voir un chef d'oeuvre, mais j'ai nettement senti la qualité littéraire, l'absurdité assumée de la situation et des personnages. (Et puis à la fin, j'ai un peu compris, me suis sentie moins bête, donc valorisée.)



Ah! J'ai oublié de préciser que l'intrigue en elle-même, le fameux manuscrit, est parsemé de digressions invraisemblables, sur l'histoire de la Suisse (c'est un roman suisse, il n'est pas trop tard pour le dire), de descriptions de maisons abracadabrantes avec jardins peuplés de nains, de parenthèses historiques, paysagères, morales...



Un fourre-tout incroyable. Quant à la troisième partie, si on se demande ce qu'elle fait là, elle est sans doute pour beaucoup dans mon revirement d'opinion.



ça donne envie à quelqu'un? Je ne suis pas sûre de vouloir le conseiller...
Lien : http://talememore.hautetfort..
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La visite de la vieille dame

Succulent ! Excellent ! Un livre qui ne peut qu'être tari d'éloge ! Durrenmatt décrit le monde avec un sarcasme résonnant ! Une réalité évoquée nul part ailleurs qui bouleverse ! À lire sans avoir peur de voir la société dépeinte et la mécréance de cette dernière !
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La Panne

La Panne de Friedrich Durrenmatt relate ce qui est arrivé à Alfredo Traps, quarante-cinq ans et belle allure, commis voyageur dans le textile, suite à la panne de son véhicule près d'un petit village. Au lieu de rentrer en train chez lui pour retrouver femme et enfants, il choisit de passer la nuit chez un juge à la retraite qui a pour habitue d'offrir l’hospitalité quand l'auberge est complète, ce qui est le cas. Pas emballé par la perspective d'une soirée entouré de retraités, il finit par accepter de se prêter au cours du dîner à un jeu : un procès fictif où il joue l'accusé, un ancien avocat général et un avocat à la retraite également invités, jouant leur propres rôle de même que le juge, un dernier convive jouant le rôle du bourreau.

Au début de la lecture, je me suis demandée s'il fallait imaginer que le jeu fictif n'en était pas un et s'il fallait que Traps, qui finissait par se vanter d'avoir sciemment œuvré à la crise cardiaque de son supérieur dont il avait fini par récupérer le poste, devrait se taire. Car il passe la meilleur soirée de sa vie, arrosée de vins et de mets plus fins les uns que les autres (avec un petit côté rabelaisien, on finit par avoir faim en lisant ce livre), à se voir dépeint pour les besoins de sa cause par l'avocat général comme un machiavel du crime. D'ailleurs il se fâche quand, pour le défendre, son avocat le rabaisse à un pur produit d'une société sans morale.

Quant à la fin de Traps, il faut lire le livre pour la connaître et j'avoue que je n'ai toujours pas tranché entre la prise de conscience de son absence totale de morale, révélée au grand jour ou bien le ravalement à un être quelconque, reflet d'une société sans scrupule, ou encore un homme qui finit par confondre jeu et réalité dans les vapeurs d'alcool.

Bref, un livre qui fait réfléchir bien encore après sa lecture (raison pour laquelle il m'avait été conseillé par une de ses anciennes lectrices, encore très marquée par sa lecture).
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La promesse

Génialement dialogué et mis en scène, excellant dans un réalisme distancié que relèvent des pointes d’humour noir et de caricature vacharde, "La Promesse" est une merveille.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La Panne

Court roman remarquable, à l'atmosphère à la fois joviale, grotesque et terriblement oppressante, qui se lit d'une traite et dont on a bien du mal à se séparer !

Il y est question d'un jeu (mais s'agit-il vraiment d'un jeu ?) entre anciens magistrats, d'un commercial un brin naïf, de beaucoup d'alcool et de bonne chère...

Une lecture très agréable qui donne l'impression de passer une soirée avec ces hôtes bien particuliers, et qui plonge aussi dans l'atmosphère de la Suisse du 20e siècle.
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Le joueur d'échecs

Le sens de ce macabre jeu? Chacun y répondra selon ce qu’il déchiffre dans cette singulière démarche, aidé par l’extrait d’une conférence de Dürrenmatt sur Albert Einstein reproduite en fin de volume, qui évoque une partie d’échecs créée par Dieu. Une lecture courte qui laisse une durable impression.
Lien : https://www.tdg.ch/approcher..
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Oeuvres complètes, tome 1

L’écrivain suisse connaissait la noirceur de l’homme, comme le prouve le premier volume de ses « Œuvres complètes ».
Lien : https://www.lesoir.be/354613..
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La visite de la vieille dame

(...) À partir ce moment, c'est toute la relation à l'argent qui est en jeu. Dürrenmatt pose la question du pouvoir qu'a l'argent sur nos vies. Que peut-on faire sous prétexte qu'on a de l'argent. Claire va profiter de sa position pour mettre en place sa vengeance contre son ex fiancé. L'argent permet de tisser des liens, il met en place une hiérarchie sociale. Les habitants de Güllen sont aux pieds d'une milliardaire pour les sauver. L'auteur met en avant l'aspect toxique de cette relation à l'argent : on en est dépend sans jamais remettre en question cette notion. L'enjeu du livre est réellement sur cette question de l'argent, sur ce qu'il permet ou non (...)
Lien : https://laviedevantjufr.word..
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Les Physiciens

Une des pièces les plus drôle que j'ai jamais lu. Encore une fois du grand Dürrenmatt.
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La promesse

Dürrematt, un auteur oublié dans la littérature et pourtant à lire
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La promesse

Aidezzzz moi il faut que je trouve un lan de dissertation pour demain :

Le sujet c'est : "Quels sont les objectifs de l'auteur pour le roman ? "
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Le juge et son bourreau

L'intrigue en elle-même n'est pas passionnante, mais le final est étonnant. Un roman original, unique, dont l'ambiance générale est assez glauque, l'hiver, la maladie du vieux commissaire, le froid, le vent, un petit flic ambitieux, la grisaille, mais surtout une incitation à la réflexion sur la mort, le bien le mal...

Une belle découverte, je lirai les 2 autres tomes de cette petite trilogie.

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