Citations de Friedrich Nietzsche (3495)
Prêcher la chasteté, c'est inciter publiquement à la contre-nature. Chaque mépris de la vie sexuelle, chaque souillure de celle-ci par l'idée même d'"impur" est le vrai péché contre l'esprit saint de la vie.
Mais si vous vous trouvez avec votre bateau dans les parages [ de la psychologie ], eh bien ! serrez les dents ! ouvrez les yeux ! la main ferme au gouvernail ! nous naviguons tout droit par-dessus la morale. Il nous faudra peut être écraser et broyer ce qui nous reste de morale en nous-mêmes, en tentant le passage, mais qu'importe de nous ! Jamais encore un monde plus profond ne s'est révélé au regard des voyageurs intrépides et aventureux.
NDL : pour ma part, je trouve ça superbe, on est en 1886, et Freud n'a encore fait qu'un seul écrit mineur.
L'homme intolérant et orgueilleux n'aime pas la grâce et elle lui fait l'effet d'un reproche vivant et visible à son égard ; car elle est la tolérance du cœur dans les gestes et les attitudes.
NDL : j'irais bien de ma petite bafouille comme d'hab, mais je préfère me taire. : )
L'amour ne veut pas la durée.Il veut l'instant et l'éternité.
L'amour pardonne à l'aimé jusqu'au désir.
"Mieux que l’homme, la femme comprend les enfants, mais l’homme est plus enfant que la femme.
Dans tout homme véritable se cache un enfant : un enfant qui veut jouer. Allons, femmes, découvrez-moi l’enfant dans l’homme !"
Rêver de la vie, c'est justement ce que j'appelle : " être éveillé ".
La valeur de ce médicament le plus célèbre de tous, le "Tu dois" de la morale, n'a été examiné jusqu'à présent par personne. Il faudrait pour cela, avant toute chose, que la morale soit mise en question. Eh bien ! C'est précisément là notre oeuvre.
Il y a deux sortes de gens :
ceux qui veulent connaître ;
et ceux qui veulent croire.
Rester assis le moins possible ; n’accorder foi à aucune pensée qui ne soit née en plein air et en prenant librement du mouvement – où les muscles ne fassent également la fête. Tous les préjugés viennent des tripes - le cul de plomb – je l’ai déjà dit – c’est le véritable péché contre l’esprit sain.
Il y a longtemps déjà que j'ai fait remarquer que les convictions sont peut-être des ennemis plus dangereux pour la vérité que les mensonges.
Celui-là sera le plus grand qui saura être le plus solitaire, le plus caché, le plus écarté, l'homme qui vivra par-delà le bien et le mal, le maître de ses vertus, qui sera doué d'une volonté abondante ; voilà ce qui doit être appelé de la "grandeur" : c'est à la fois la diversité et le tout, l'étendue et la plénitude.
Et nous le demandons encore une fois aujourd'hui : la "grandeur" est-elle possible ?
NDL : ce que je comprends de Nietzsche, c'est que la barrière du bien et du mal est la morale de l'Eglise, et que lui veut passer au-delà, par-delà, afin, sans se soucier du "qu'en dira-t-on", découvrir dans quelle direction doit aller le monde.
Ce ne sont pas les pires choses dont on a le plus honte. Un masque cache souvent autre chose que de la perfidie. Il y a tant de bonté dans la ruse ! J'imagine sans peine un homme qui, ayant à cacher quelque chose de précieux et de délicat, roule à travers la vie, gros et rond, tel un fût de vin solidement cerclé.
Que d'hommes se pressent vers la lumière , non pas pour voir mieux, mais pour mieux briller!
Le solitaire.
Il m'est odieux de suivre autant que de guider.
Obéir ? Non, jamais, et jamais - gouverner !
Qui n'est à soi-même terrible, à nul autre ne saurait inspirer la terreur :
Et seul qui l'inspire sait guider les autres.
Déjà il m'est odieux de me guider moi-même !
Pareil aux animaux sylvestres et marins,
J'aime à perdre mon temps,
À m'accroupir, en quelque labyrinthe charmant,
Enfin, de loin, me rappeler peu à peu au logis -
Pour revenir à moi et moi-même - me séduire.
Car pour exprimer son phénomène en images, le poète lyrique a besoin de toutes les émotions de la passion, depuis le chuchotement de l'inclination jusqu'au grondement du délire ; animé par la pulsion qui le pousse à parler de la musique en métaphores apolliniennes, il ne comprend l'ensemble de la nature, et lui-même au sein de celle-ci, que comme ce qui, éternellement, veut, désire, convoite ardemment.
La vie consiste, pour nous, à transformer tout ce que nous sommes en clarté et en flamme, et aussi, tout ce qui nous touche. Nous ne pouvons faire autrement.
Dieu a aussi son enfer: c'est son amour des hommes
« Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse . »
La Terre a une peau et cette peau a des maladies; une de ces maladies s'appelle l'Homme.