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3.87/5 (sur 543 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Barcelone , le 31/03/1948
Biographie :

Enrique Vila-Matas est un romancier et essayiste espagnol.

À dix-huit ans, il travaille comme rédacteur dans une revue de cinéma, Fotogramas, pour laquelle il fait parfois de fausses interviews.

Après des études de droit et de journalisme à l’université de Barcelone, il décide de se consacrer à l’écriture et part se former à Paris. En 1974, il rencontre Marguerite Duras à Paris. Elle lui louera la chambre de bonne au dessus de chez elle pendant deux ans.

Il publie, en 1977, son premier roman, "La lecture assassine".
Mais son premier grand succès, il l'obtient grâce à l'Abrégé d'histoire de la littérature portative.

Grand amateur de Borges et des jeux de faux-semblants érudits, Vila-Matas s'est imposé, notamment grâce à "Bartleby et Compagnie", Prix au meilleur livre étranger (2000), comme l'un des auteurs hispaniques les plus passionnants de la nouvelle génération.

La consécration définitive arrive avec "Le mal de Montano" (2003) qui obtient le prix Herralde de novela, le prix Nacional de Literatura, le prix Internazionale Ennio Flaiano et, en 2003, le Prix Médicis étranger.

En 2016, il reçoit le Prix national de littérature de la Generalitat de Catalogne.

Son site internet : http://www.enriquevilamatas.com

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Source : www.lire.fr/www.ombres-blanches.fr
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En dialogue avec Tiphaine Samoyault Interprète : Manuela Corigliano Un narrateur en panne d'inspiration se remémore ses années de bohème à Paris. La dèche, la mansarde, les petits trafics d'herbe : l'attirail classique de l'écrivain romantique qui aspire à la gloire d'Hemingway. Paris est une fête, c'est bien connu… En proie au doute, il commence à observer des signaux qui le ramènent invariablement à l'essence de l'écriture. Depuis la mystérieuse chambre 205, du modeste hôtel de passe Cervantes à Montevideo, mise en scène par Julio Cortázar, les symboles se succèdent, reliant Paris à Cascais, Montevideo à Reykjavik et Saint-Gall à Bogota, qui tous témoignent de l'impossibilité de l'écriture à raconter la vie. En revanche, on peut entrer dans l'espace de fiction pour transformer la vie en littérature. de digression en digression, on est happé dans un vertigineux vortex, ébloui par l'intelligence du propos, la générosité de l'auteur envers ses pairs, la finesse de son humour et une autodérision à toute épreuve. Immense écrivain, Enrique Vila-Matas est traduit dans une quarantaine de langues et s'est vu attribuer les plus prestigieux prix à travers le monde. À lire – Enrique Vila-Matas, Montevideo, trad. de l'espagnol par André Gabastou, Actes Sud, 2023. Son : Jean-François Domingues Lumière : Patrick Clitus Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan

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Citations et extraits (212) Voir plus Ajouter une citation
Enrique Vila-Matas
"J'ai connu des gens qui ne présentent qu'un seul visage. Ce sont ceux qui me font le plus peur. Un jour ils découvrent qu'ils ne sont pas ce qu'ils croient être. Dans mon Journal volubile, je dis que le monde est une pièce de théâtre où nous avons tous des phrases à dire et un rôle à jouer. Certains acteurs, comprenant qu'ils sont dans une oeuvre, continuent de jouer. D'autres, scandalisés, tentent de quitter le plateau. Ils se trompent. Hors de la scène, il n'y a rien. Rien d'autre à l'affiche. Tout ce qu'on peut faire, c'est continuer à jouer. Mais peut-être avec une nouvelle conscience, une conscience comique..."
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Dans un bon roman, dit-il, il n’y a rien à ajouter de la part de son auteur, rien à raconter, ou il ne devrait rien y avoir si l’écrivain a bien fait son travail et il en a toujours été ainsi parce que l’écriture elle-même du roman est déjà une explication de quelque chose qui s’est passé dans la vie ou l’esprit du narrateur, quelque chose qui exige d’être mis en mots et finit par donner une forme au livre.
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Je me suis dit qu’en fait cette tension entre littérature et vie avait été dès le départ, à partir de Cervantès, le type de débat développé par le roman. Ce qu’on appelle roman est en fait ce débat.
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..... j’ai entendu l’écrivain italien Antonio Tabucchi dire que, dans une certaine mesure, la littérature est comme le message de la bouteille (ou les messages de ce panneau de taverne) car elle aussi dépend d’un récepteur ; en effet, comme nous savons que quelqu’un, une personne indéterminée, lira notre message de naufragé, nous savons que quelqu’un lira notre écrit littéraire, quelqu’un qui, plus que destinataire, sera complice dans la mesure où ce sera forcément cette personne qui conférera un sens à l’écrit. Ce qui permet à chaque message d’avoir toujours des rajouts, de nouvelles significations, de croître, d’entrer en résonance. Et c’est précisément ce que la littérature a d’étrange et de fascinant : ne pas être un organisme statique, mais quelque chose qui, à chaque lecture, est sujet à des mutations, se modifie constamment.
(Souvenirs inventés )
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….. mon deuxième livre, un court roman dont avec le temps, je m’étais habitué à expliquer à tout le monde qu’il était “capable de tuer qui le lirait”. En réalité, derrière cette phrase se cachait l’immense panique qu’éveillait en moi tout lecteur, qui qu’il fût. Et sans doute, était-ce la raison pour laquelle je construisis une machine narrative criminelle qui, à travers le texte lui-même, assassinait quiconque se penchait sur mes pages homicides et découvrait, à leur lecture, combien j’étais inexpert dans l’art de raconter, mais peut-être moins quand il s’agissait de tuer à partir de mon texte.
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Ah ! la rue Vaneau ! J'ignore si tout le monde sait que lorsqu'on reste très longtemps seul, là où pour les autres il n'y a rien, on découvre de plus en plus de choses partout. (p.27)
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......contrairement à ce que tant de gens croient, on n’écrit pas pour se distraire même si la littérature est l’une des choses les plus distrayantes du monde, on n’écrit pas non plus pour « raconter des histoires », bien que la littérature regorge de récits géniaux. Non. On écrit pour attacher le lecteur, pour se rendre maître de lui, le séduire, le subjuguer, entrer dans l’esprit d’un autre et y rester, pour l’ébranler, le conquérir…
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Avais-je oublié Humboldt, ce personnage de Saul Bellow qui aimait à rappeler le jour où Artaud avait invité les intellectuels les plus brillants de Paris à une conférence ? Quand ils furent tous réunis, il ne lut rien, il monta sur scène et se contenta de crier comme un animal sauvage. Il semblerait qu’après avoir ouvert la bouche, Artaud n’ait pas arrêté de pousser des cris tonitruants tandis que les intellectuels parisiens effrayés ne bougeaient pas de leurs sièges. Pour eux, c’était un acte délicieux. Pourquoi ? Humboldt dit qu’Artaud avait d’une certaine façon compris que le seul art qui pouvait intéresser les intellectuels était celui qui célébrerait la primauté des idées. Les artistes devaient intéresser les intellectuels, la nouvelle classe. Aussi la situation de la culture et de l’histoire de la culture était-elle devenue le thème de l’art. C’est pourquoi un auditoire raffiné de Français écoutait respectueusement Artaud quand il criait. Pour eux, le but exclusif de l’art était de suggérer et d’inspirer des idées…
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Kafka : « Est-il vrai qu’on peut s’attacher une jeune fille par l’écriture ? » On a rarement formulé avec autant d’ingénuité, de précision et de profondeur l’essence même de la littérature.
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.....c’est ce qui, très souvent, nous arrive aussi quand nous tirons des conclusions : nous cherchons au loin des causes qui sont en général tout près, en nous-mêmes.
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