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Critiques de Gail Godwin (18)
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Villa Chagrin

Un roman initiatique, un roman d atmosphère qui m'a fait à maintes reprises penser à Thoman Mann.

Il règne dans ce roman une atmosphère bien particulière qui vous enveloppe. Une atmosphère à la fois étrange, mystérieuse où se mêlent le rêve, la poésie et beaucoup de tendresse. Comme le Canard enchaîné l'écrit dans la 4ème de couv :"un roman envoûtant, chargé de mille secrets qui forment une tapisserie que l'on voit se tisser au fil des pages."

Marcus que l'on apprend à découvrir dans de tristes circonstances puisqu'il vient de perdre sa mère alors qu'il n'a que onze ans va être le héros de cette histoire. Le héros que l'on apprécie et que l'on a envie de protéger tant il est attentionné, aimant et aimable. Suite à ce drame il va être envoyé chez sa grande tante Charlotte qu'il découvre à cette occasion. Celle-ci, est une artiste peintre un peu à la marge. Et puis il y a la villa chagrin et le "fantôme " qui vont être les deux autres rencontres importantes de l'histoire.

C'est un roman qui laisse pensif, songeur et qui m'a demandé du temps pour le lire car il n'y avait pas la légèreté dont j'ai besoin en ce moment et donc je l'ai lu avec parcimonie mais c'est un roman de qualité .

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Flora

Etre la baby-sitter de sa propre baby-sitter...



Quand son père part travailler au loin pour l'été, Helen, 10 ans, doit accepter à contrecœur d'être "gardée" par sa cousine Flora, jeune femme émotive, "simple d'esprit et simple de cœur".

Naïve, candide, peu sure d'elle, angoissée pour un rien, l'aînée fait honte à la cadette, qui la traite en sarcasmes et condescendance.



Au cours d'un été plein d'ennui, la cohabitation est tendue dans une maison décrépite et isolée, en dépit des efforts de la jeune femme qui cherche sans succès à se faire apprécier par une gamine malade de solitude, rageuse et assez peste, une gamine qui vit dans son propre monde de fantômes et de fantasmes existentiels.

Helen, devenue âgée, est la voix narratrice des souvenirs de cet été 1945, entre remords et désir de rédemption avec en toile de fond le contexte de la guerre, de la crainte de la poliomyélite et du racisme.



J'ai eu un peu de mal à apprécier ce livre sous tension. Il possède des atouts indéniables de mystère et de quête identitaire. Le huit-clos est crédible, on en attend le dénouement qu'on imagine difficile sinon dramatique. Le contexte interroge sur l'enfance sans parents, qu'ils soient absents ou perdus, sans repères adultes pour grandir et se construire.



Comme d'autres Babeliotes, j'ai souvent pensé à Expiation de Ian McEwan pendant cette lecture; on y retrouve les thèmes du désir d'intrusion dans l'univers des adultes, de la jalousie, de l'erreur de jugement de l'enfance, de la culpabilité tardive. Mais le roman n'en a pas la brillance et la dramaturgie.

En dépit du beau personnage de Flora, je ne suis pas arrivée à entrer dans la psychologie générale un peu énigmatique, dans l'atmosphère délétère et la platitude de l'intrigue.

Tant pis!





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Flora

La vieille dame repense à cet été 1945, dans la grande maison peuplée des fantômes, seule avec sa cousine Flora venue s’occuper d’elle. Entre remords et culpabilité, les souvenirs affluent et la hantent. Elle se remémore la prévenance et la gentillesse de la jeune femme face à la cruauté de la petite fille de dix ans, manipulatrice et perverse. Une enfant encore sous le choc de la disparition de Nonie, sa grand-mère bien-aimée qui avait comblé la cruelle absence d’une mère trop tôt décédée. Car la sensible et un peu naïve Flora, dont elle se sentait supérieure, ne méritait pas son mépris né du rapport de force défavorable à l’adulte vis à vis de l’enfant qu’elle était. Elle le sait aujourd’hui que Flora n’est plus là.



Flora ou un très beau roman sur l’expiation qui passerait par la contrition.



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Flora

Un joli roman, récit iniatique qui plaira autant aux jeunes lectrices qu'aux adultes d'une auteur de 75 ans qui a publié 14 romans mais dont peu ont été traduits en français. Helen, la narratrice, revient sur l'été 1945, une période très particulière de sa vie, l'été de ses onze ans, qui a bouleversé son existence. Helen a perdu sa mère à l'âge de trois ans et, plus récemment, Nonie, sa grand-mère paternelle, qui occupait une place essentielle dans sa vie.



Helen vit donc seule avec son père, le proviseur du lycée, qui chaque été doit quitter sa région pour se rendre à Oak Ridge et participer à une mission secrète liée à l'effort de guerre. Les années précédentes, Nonie, la grand-mère, gardait Helen mais cette année, comment faire ? Pas question de laisser la fillette seule dans cette maison isolée en haut d'une colline. Le père fait donc appel à une cousine de son épouse décédée, Flora, qui a maintenant vingt-deux ans et veut devenir enseignante.



C'est la relation entre Helen et Flora, entre perversité et admiration réciproque, qui est au cœur de ce fort joli roman sur l'enfance, sur le fil ténu qui sépare l'innocence de la cruauté.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Flora

Comme beaucoup de récits à la première personne, cette histoire est racontée par une vieille femme, Helen, en regardant en arrière sur son enfance: en particulier l’été 1945. Les lecteurs sont avertis de la première page que l’été se termine dans la tragédie.



Ce livre, qui est situé dans une vieille maison calme hanté par la grand-mère récemment décédée d’Helen «C’était le meilleur des temps, c’était la pire des époques, c’était l’âge de la sagesse, c’était l’âge de la folie …»A 10 ans Helen, ces mots sonnent vrai. Vivant dans la Caroline du Nord à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Helen est dévastée par des pertes – la mort précoce de sa mère, la mort soudaine de sa grand-mère bien-aimée Nonie, le diagnostic d’un ami atteint de poliomyélite, le déménagement d’un autre ami, et la décision de son père à aller à Oak Ridge à s’engager dans le travail de la guerre secrète.



Les relations des personnages sont crédibles, et leurs interactions souvent amusantes à lire. L‘écriture et le dialogue sont solides, j‘ai aimé l’utilisation des lettres de la grand-mère afin de montrer une autre facette de son personnage. Globalement, un bon livre, c‘est court et bien écrit. Helen est une personnage attachant, une enfant farouchement imaginative qui se sent une parenté extraordinaire avec la défunte (et aussi hautaine) grand-mère, qui et qui a une relation spéciale avec la femme de ménage, qui croit dans les messages de l’au-delà. Ce qui se passe provoque Helen à perdre son innocence . À cet égard, le roman m’a rappelé Expiationde Ian McEwan. Il ya certainement des similitudes entre Helen et Briony; ils partagent un talent pour l’écriture et leurs réactions enfantines déclencher des événements qui ne peuvent pas être annulées, les actions pour lesquelles ils se sentent le remords et la nécessité d’expier. L’intrigue de ce roman n’est pas bourré d’action, mais il ya beaucoup à méditer sur la nature humaine.



L’écriture de Godwin est superbe et elle peint une vue pittoresque sur ses principaux personnages, brillamment racontée et profondément atmosphérique, Flora est un déchirant, roman inoubliable.



VERDICT

Un bien beau roman qui séduira le plus grand nombre, un grand roman que vous pouvez offrir , lire.
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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Flora

Un roman bien écrit, une ambiance de huis-clos, deux personnages de prime abord antipathique sauf que l'une va le rester et l'autre gagner ma sympathie....Ce roman ne m'a pas marqué mais a été agréable à lire. Je ne suis pas forcément d'accord avec la comparaison avec Expiation de Ian McEwan. J'ai trouvé ce roman beaucoup moins lourd côté description, à choisir entre les deux, je choisis celui-ci...
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Flora

Flora est un très joli roman, que j'ai beaucoup aimé.

Helen est une gamine parfois agaçante, voir pénible. Son attitude envers Flora est parfois limite.

Et pourtant j'ai réussi à m'attacher à Helen.

Quand à Flora elle est touchante, même si elle n'est pas forcément montrer sous son meilleur jour.

C'est un joli livre, qui se fini mal, ce que l'on sait dès le début ; et qui changera Helen à tout jamais.

Je le conseille chaudement :)
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Flora

Même si ce roman est ancré dans l'Amérique des années 40, il fait immédiatement penser à certains romans victoriens avec le duo que forment la gouvernante peu fortunée et son élève d'un milieu social plus aisé, même si le père d'Helen n'est pas riche non plus. D'autant que comme souvent dans ces romans-là, la maison est décrite comme ayant des traits humains, elle est ici doté de sentiments. Dans cette variation de l'idée du huis-clos puisque d'autres personnages viennent rendre visite jeunes filles, on sent la tension monter et cette tension est liée à l'histoire mais aussi à l'Histoire, sauf que le lecteur ne l'apprendra qu'à la fin. C'est un roman sur la perte de l'innocence, 1945 marquant un tournant dans l'histoire d'Helen qui devra vivre avec le souvenir de cet été et dans l'histoire de l'humanité pour qui rien ne pourra jamais plus être comme avant. J'ai beaucoup aimé les 180 premières pages de ce roman, un peu moins la fin mais je pense que c'est une sensation tout à fait personnelle. Je préférais que le roman ne soit pas trop ancré dans la réalité, alors que c'est à mon avis le but de l'auteure de relier cette partie presque intemporelle à la seconde guerre mondiale. J'ai beaucoup aimé les deux personnages féminins, ainsi que le choix des personnages masculins qui sont un prêtre, un ancien soldat ayant souffert d'un handicap et un père absent à cause de l'effort de guerre, ce qui est représentatif des temps de guerre. J'ai aussi beaucoup aimé l'importance de la maison, j'ai l'impression que c'est un élément qui me plaît de plus en plus dans les romans. C'est un roman sur l'absence, la jalousie, le fossé qui séparent enfants et adultes, l'irrémédiabilité et la culpabilité individuelle et collective. Je finis avec une remarque de traduction, j'ai été un peu étonnée de trouver l'expression "Je suis la cousine à la mode de Bretagne d'Helen" dans la traduction d'un roman américain. Cela m'a paru étrange. Pour moi, c'est un vrai texte littéraire, pas vraiment à cause de la plume de l'auteure mais surtout dans le choix du traitement des thèmes et dans les références littéraires qui vont d'Henry James à Emily Brontë (sans qu'ils ne soient nommés).
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Villa Chagrin

Traduit par Marie-Hélène Dumas



Marcus a 11 ans 5 mois 4 jours quand il perd sa mère dans un accident de voiture. De père inconnu, le gamin est d'abord placé en famille d'accueil. Puis la tante de sa mère, Charlotte, va bouleverser son destin en le recueillant chez elle, sur une île perdue de Caroline du Nord où elle vit seule, presque recluse. Tante Charlotte est artiste peintre, bohème. La compagnie de ses oeuvres lui suffit. Elle en vit, grâce à une galerie d'exposition virtuelle. Recueillir son petit-neveu va lui permettre de mettre un petit pécule de côté. Au début, c'est ce que pense Marcus : qu'elle ne l'accueille chez elle que pour l'argent. Il ne sait encore pas que cette femme excentrique mais libre va mettre du piment dans sa vie, remuer beaucoup de choses dans son esprit, en lui parlant d'une maison maudite sur l'île, surnommée "Villa Chagrin" par les habitants.



Villa Chagrin est une vieille maison, qui est passé entre les mains de plusieurs propriétaires. Les derniers ont été victimes de l'ouragan Hazel qui a ravagé les lieux en 1954. Personne ne sait exactement ce qui s'est passé, on dit que les parent étaient partis à la recherche de leur fils, un adolescent, mais que celui-ci n'a jamais été retrouvé. On dit qu'il serait mort dans l'incendie de la maison. On dit qu'il aurait mis le feu à la maison. On dit qu'il n'était pas à l'intérieur, On dit beaucoup de choses sur lui et sur cette histoire qui a valu à la maison le surnom qu'elle porte aujourd'hui, Villa Chagrin. Tante Charlotte apprend à Marcus que des livres ont été écrits sur le sujet dans les années 70. Il n'en faut pas plus au jeune garçon pour s'intéresser au sujet, et se rendre à la bibliothèque pour en savoir davantage.



"Tu pourras y chercher des histoires sur les gens qui ont disparu dans un ouragan. Quant aux fantômes, il y a cet homme en gris qui apparaît sur la plage avant chaque tempête. Certains disent qu'il porte l'uniforme des confédérés, d'autres que ce sont des vêtements gris ordinaires. S'il regarde droit vers ta maison, elle ne sera pas emportée. S'il détourne les yeux, mieux vaut évacuer les lieux."



Marcus va devenir hanté par l'adolescent disparu, d'autant que son fantôme lui apparaît, inlassablement vêtu d'une chemise rouge passé, d'un jean et de boots. Des apparitions perturbantes, qui vont l'entraîner à la recherche d'un autre garçon : lui-même. Il ne parle à personne de ces apparitions, par peur du psychiatre. Il y a une raison.



Peu à peu on découvre le passé de Marcus : une violente brouille avec son meilleur ami, Siffleur (parce qu'il souffre d'asthme !), un gamin friqué alors que lui vit dans une grande pauvreté avec sa mère qui trime dans une usine de fabrique de meubles. Une curiosité malsaine de Siffleur va être à l'origine d'un drame qui hante Marcus autant que de connaître le nom de son père.



Marcus est mystérieux. Tout comme Tante Charlotte et Lachicotte, voisin et ami de Charlotte. Il va devenir un père de substitution pour Marcus. Tante Charlotte va se lancer dans un projet secret. Elle interdit à quiconque d'entrer dans son atelier. Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu...



Mystère, c'est bien le maitre mot de ce roman envoûtant qui creuse le passé, joue avec le temps et l'imagination. "On voit ce qu'on veut voir. Ou on imagine ce qu'on a vu", déclare Tante Charlotte à Marcus. Le garçon disparu il y a cinquante ans, l'homme à la peau tannée sur la plage, l'homme gris du temps des la guerre de sécession. On côtoie les morts et les vivants.

Il est beaucoup question des tortues cacouannes qui hante la plage de cette île depuis des millions d'années, selon le même rituel immuable.



Gail Godwin creuse les rapports que nous entretenons avec les morts. "J'avais beaucoup à apprendre sur les relations entre les morts et les vivants", dit Marcus.



"Nous travaillons de l'intérieur. Et je ne parle pas de l'intérieur de la maison. Mais de toi. Le bon côté, le seul bon côté de tout ça, c'est que tu n'as pas besoin de me voir ou d'imaginer à quoi je ressemble. Je suis  au-delà  de l'apparence. Je suis en toi pour pouvoir me camoufler derrière ton apparence à toi."

L'autrice explore également la face sombre que nous avons tous au fond de nous. D'une manière originale. Qui est finalement ce garçon disparu ? Je dirai une sorte de faux jumeau de Marcus.



Villa Chagrin flirte avec le fantastique en laissant l'imagination reine.

Un roman d'apprentissage qui raconte la difficulté de grandir, mais aussi de vivre avec ses démons.



Je me suis sentie bien sur cette île mystérieuse, hantée par son passé où l'on pourrait croiser les planteurs de riz d'un temps révolu au détour d'un chemin.



Marcus, Charlotte, Lachicotte vont me manquer !



Gail Godwin est méconnue en France, pourtant primée aux Etats-Unis. Elle a écrit de nombreux livres.

Une belle découverte qui a embelli mon confinement.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Flora

La narratrice, Helen, revient sur un épisode de son enfance, à l'été 1945 alors que les États-Unis sont encore engagés dans la seconde guerre mondiale sur le front japonais. Cet été là, le père d'Helen, Directeur d'école décide de mettre à profit ses mois de vacances pou s'engager sur un projet de construction top secret lié à l'effort de guerre et il demande à Flora, une cousine germaine de sa défunte femme de s'installer chez eux afin de garder Helen. La petite fille est encore très éprouvée par le décès récent de sa grand-mère qui l'a élevée après la mort de sa mère alors qu'elle n'avait que trois ans. De plus, ses rares amis se trouvent éloignés d'elle pendant l'été pour diverses raisons et la crainte d'une épidémie de polio lui impose une sorte de quarantaine. Entre Helen, fillette solitaire et particulièrement intelligente et Flora, jeune femme simple et émotive commence alors un huis clos féroce dont on devine dès le début que l'issue sera dramatique.



Au fil des jours se dessine le portrait d'une petite fille à la carapace forgée par un manque certain de tendresse et au caractère formé par la trop grande fréquentation des adultes au point de sembler hautaine aux autres enfants. Méprisante vis à vis de Flora, elle n'en est pas moins jalouse de la jeune femme qui se prépare à devenir institutrice (tout comme la mère d'Helen) surtout lorsqu'un sympathique livreur de courses vient rompre la monotonie de leurs journées. Jalouse également de la relation que Flora entretenait avec sa grand-mère à travers une correspondance qui pour la jeune femme fait office de bible au point qu'elle s'y réfère sans arrêt. Tout en souhaitant son départ, Helen ne cesse de l'espionner et de tenter, à travers elle de comprendre un peu mieux ses origines du côté maternel. Mais les perceptions de l'enfance sont souvent exacerbées et peuvent conduire au drame. Pour Helen, cet été là restera comme l'épisode fondateur de sa longue carrière de romancière.



L'auteur, Gail Godwin dont c'est le quatorzième roman mais le premier traduit en français semble-t-il, fait parfaitement monter la tension au fil des pages et des journées qui s'égrainent dans un relatif ennui. Le passé des différents membres de la famille apporte un éclairage sur le caractère des deux filles et surtout, elle parvient étonnamment bien à se glisser dans la tête de la jeune Helen, à la sortie de l'enfance. Et à montrer comme les événements, à hauteur d'enfant prennent des dimensions que les adultes ne soupçonnent pas.



Je reconnais que c'est savamment fait. Pas désagréable, mais...
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Villa Chagrin

Voilà déjà six ans de cela , on avait beaucoup apprécié Flora, de Gail Godwin, une auteur américaine de 75 ans qui a publié 14 romans mais dont peu ont été traduits en français.



Un récit initiatique et un très beau roman sur l'enfance, sur le fil ténu qui sépare l'innocence de la cruauté à travers les yeux d'une adolescente.



Pour son dernier roman publié en France, "Villa Chagrin," publié juste avant le confinement chez Joelle Losfeld, Gail Godwin creuse la même crête avec un nouveau récit d'apprentissage à la fois doux et cruel mais vu par le regard d'un jeune garçon.



Marcus, 11 ans, dont la mère qui l'éelevait seule difficillement, a disparu suite à un accident de voiture, se retrouve élevé du jour au lendemain par sa tante Charlotte, une artiste peintre bourrue et excentrique qui vit sur une petite ile de Caroline du Sud..



Certaines des toiles de la tante fascinent particulièrement le jeune Marcus, notamment celles qui représentent une villa à moitié détruite, située à l'autre bout de l'île... la Villa Chagrin, lieu d'un drame survenu 50 ans plus tôt...



Le jeune garçon profondément tourmenté, va être attiré par cette maison et ses habitants fantômes qui pourraient bien lui venir en aide dans son travail de deuil.



Ce récit d'un chemin vers la reconstruction d'un jeune préadolescent brisé par la vie se déroule le temps d'un été est très beau car il évoque les fantômes d'un passé aussi douloureux que salutaire et montre comment ce garçon et sa tante, personnellement a priori totalement dissemblables, vont apprendre à s'apprivoiser et à s'aimer.



Cette histoire de secrets de famille et de deuil impossible pourrait être lourde et pleine de pathos, mais par la grâce de la plume de sa romancière , elle est une ode à la mélancolie et à la résilience proprement bouleversante..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Villa Chagrin

Marcus a onze ans lorsqu'il devient orphelin, sa mère meurt dans un accident de voiture.

Sa tante, Charlotte, sera sa tutrice. Elle est une femme indépendance, artiste peintre et vit sur une petite île de Caroline du Sud.

Une maison en ruine fascine et effraie les habitants, surnommée la Villa Chagrin. Une famille aurait disparu lors d'une tempête, 50 ans plus tôt. Chaque jour, Marcus rencontre le fantôme du jeune garçon disparu aux portes de la maison.

Récit d'un enfant perdu, à la recherche d'attention et d'amour. Lors de cet été, Marcus, jeune adolescent découvre la joie de vivre sur cette île, la joie d'être aimé par des adultes.

Récit magique où la nature prend une place, des bébés tortues sont prêts à éclore dans les dunes près des habitations et ils devront sortir du sable pour retrouver leur famille, récit parallèle à l'enfance de Marcus.
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Flora

Que dire sinon que je me suis ennuyée... Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages ni à m'intéresser à l'intrigue. Cette chronique d'un étrange été qui marquera à vie la narratrice est fade. Pourtant l'intrigue était propice à la mise en place d'un climat de tension, d'une ambiance étouffante. Je n'ai rien ressenti de tout cela, juste la monotonie d'un été qui n'en finit pas. La narratrice, par ailleurs, me semble être une peste insupportable, même ses déboires familiaux ne me la rendent pas plus sympathique. Et j'aurais aimé avoir un autre point de vue que le sien sur Flora.
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Flora

....que dire? Si ce n'est que les souvenirs d'enfance peuvent être bouleversants...j'ai bien aimè les personnages, nonie, helen,flora,flnn...
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Villa Chagrin

Marcus a onze ans, il n’a jamais su qui était son père, mais sa mère qui l'élève seule lui a promis qu’elle le lui révélerait le jour de ses douze ans. Partie chercher une pizza qu'ils dégusteraient tout les deux devant la télévision, sa voiture glisse sur une plaque de verglas et elle ne reviendra jamais. Marcus est alors placé chez Charlotte la tante de sa mère, seule famille qui lui reste. Charlotte, artiste peintre et femme solitaire vit sur petite île de Caroline du Sud. 

Le jeune orphelin à l'âme meurtrie et la célibataire bourrue et bohème vont apprendre à se connaître et s'apprivoiser. Marcus va découvrir au nord de la petite île la villa chagrin qui tombe en ruine, abandonnée depuis la disparition de ses habitants dans l'ouragan Haze qui a balayé la petite île il y a 50 ans. Cette maison et ses fantômes fascinent Marcus ...



« Villa Chagrin » est un livre entêtant, envoûtant qui bouscule les genres. Roman initiatique fleurant avec le fantastique, ce livre immerge le lecteur dans une atmosphère bien singulière. Certains passages sont comme la peinture d'une toile impressionniste, d'autres prennent des allures de polars. Gail Godwin explore des thèmes comme la fragilité de l'enfance, le deuil et le rapport que nous entretenons avec les morts. De prime abord le sujet peut sembler triste mais c'est plutôt nostalgique, un récit d'apprentissage à la fois doux et cruel, abordé avec une infinie tendresse



Cette histoire ne dure que le temps d'un été. Un été rythmé par les marées, la préservation de la nature (les tortues Cacouannes qui reviennent chaque été pondre sur la plage de cette île selon un rituel immuable depuis l'origine des temps) et les rencontres de Marcus avec les quelques habitants de l'île.



Le style est délicat et gracieux, c'est un très beau roman mélancolique, tout en retenue, une bouleversante histoire de résilience et il y a des accents de Charles Dickens dans ce magnifique récit initiatique, sensuel et poétique.
Lien : http://www.instantanesfutile..
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Flora

Flora est un récit inquiétant, où les sentiments d'isolement et d'étouffement sont palpables.

Si le personnage de Flora s'appréhende aisément - elle est une jeune fille douce et en mal d'assurance -, celui d'Helen est au contraire plus difficile à cerner : à 12 ans, la petite fille donne le sentiment d'être une personne adulte, elle s'exprime comme telle et a sur son entourage une vision condescendante étrange.

A mesure que le récit progresse, la tension se renforce, on sent poindre la perspective d'une tragédie, sans en saisir les contours ni la mesure.



Au final, Flora a constitué une lecture prenante, qui m'a fait penser par moments à certains romans de Françoise Sagan ou de Ian McEwan.
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Flora

Durant l’été 1945, Helen Anstruther, jeune fille intelligente et mûre de 10 ans, se retrouve seule dans la maison familiale en Caroline du Nord sous la garde de Flora, sa jeune cousine de 22 ans qui souhaite devenir institutrice. Elle a perdu sa mère et récemment sa grand-mère adorée, tandis que son père travaille à une mission secrète pour l’armée américaine. Helen, la narratrice devenue écrivain, se remémore ce huis clos qui a changé sa vie et qui durera le temps d’un été. Il est clair dès les premières lignes que quelque chose d’irrémédiable s’est alors produit et que le cours des choses aurait pu être changé.

Au début du livre, on se perd un peu dans une multitude de personnages et des retours en arrière parfois difficiles à suivre, mais une fois que les personnages ont été bien campés, on est emporté par cette histoire familiale merveilleusement écrite et pleine de rebondissements.

Ce qui frappe le plus, c’est la capacité de l’auteur à se mettre dans la peau d’une jeune fille de dix ans, qui se sent déjà mûre tout en ayant encore l’apparence d’une enfant et dont les jugements très affirmés sur son environnement sont encore partiellement influencés par son entourage. Sa compréhension du monde adulte est extrêmement bien rendue, ses désillusions merveilleusement décrites. L'intrigue m'a beaucoup fait penser à l'excellent Expiation de Mc Ewan.

Vraiment un excellent roman, plein de subtilité, de tension, et dont les images et impressions restent longtemps en mémoire.

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Flora

Une mystérieuse mission retient le père d'Helen, 10 ans, loin de la maison tout l'été. Flora sera donc sa baby-sitter, car Helen a perdu sa mère à 3 ans et sa chère grand-mère vient également de mourir. La maison tombe en ruine et l'imagination d'Helen lui permet de continuer à la voir intacte. Elle vit au milieu des fantômes et des légendes que lui a transmis sa grand-mère. Choyée par une Flora trop sensible, elle se montre féroce et son comportement aura de graves conséquences...

Le véritable point fort de ce roman ce sont ces personnages : tous sonnent très vrai tant ils sont complexes, parfois attachant, parfois agaçant. Cette richesse dans leur construction rend cette histoire sur leurs relations, à priori banale, vraiment prenante. L'ambiance de l'époque et de cette maison isolée de tout, étouffée par des souvenirs trop lourds et des fantômes aux personnalités trop encombrantes est également très bien rendue. Enfin, l'originalité du propos, cette histoire assez singulière racontée par une petite fille, devenue femme (mais capable de parler comme la petite fille d'alors, de se souvenir de son ressenti), présente un vrai intérêt. On regrettera certains passages un peu longs, notamment lorsque Helen se souvient ou raconte les histoires de la maison, de ses pensionnaires, ou tout les moments où elle se retrouve seule et pense à sa grand-mère...Et d'une certaine façon cette histoire a un coté assez nombriliste, qui fait que, même si on a passé un bon moment à le lire, ce livre n'est pas forcément marquant.

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