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Critiques de Garance Meillon (49)
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La langue de l'ennemi

La langue de l ennemi est un roman sur le couple et le quotidien.



On suit la vie d Emma et de Romain, parent d une petite Roxane âgé de 3 ans.

Emma, ecrivaine en panne d inspiration, garde Roxane (qui se refuse à prononcer ses premiers mots) à la maison pendant que Romain a eu une promotion sur une mission très importante pour son Entreprise.

Emma, à travers les mots qu emploie Romain, a l impression d avoir perdu son grand amour.



Ce roman décrit extrêmement bien les petits signes (bisou sur le front, sentiment de solitude au lit,...) d un delitement de l amour et d une emprise du quotidien.

On suit également toutes les pérégrinations intellectuelles d Emma pour trouver une cause aux maux de Romain.

L emprise de l Entreprise sur le quotidien est également bien présente.



Autant le personnage d Emma est très bien décrit autant celui de Romain est léger et décrit uniquement via le ressenti d Emma ce qui nous laisse sur notre fin.



La clé de ce roman est le langage, mots que ne parvient pas à prononcer Roxane et mots formatés pour Romain.

La communication est donc toujours bien, et c est heureux, le ciment d un couple.
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Je suis bleu

Garance Meillon met en scène avec originalité l'impuissance d'un jeune garçon face aux disputes incessantes de ses parents.

Le thème du divorce n'est pas traité ici avec pathos, mais comme une étape de la vie, comme un passage obligé dont le garçon n'est pas responsable et pour lequel il n'a aucune influence.

J'ai apprécié qu'on mette en scène des parents qui malgré leurs différents tentent de protéger leurs enfants et de trouver une solution qui protégera tout le monde.

Sans l'appui d'un adulte, il sera peut être difficile aux enfants de faire le lien entre le "I am blue" et la couleur progressive qui s'étend sur le garçon.



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Je suis bleu

Un petit roman sur le mal-être des enfants lors de la séparation des parents.

Avec beaucoup de douceur et de poésie, l'auteur nous montre que les enfants ont parfois du mal à exprimer ce qu'ils ressentent et que les mots soignent. L'importance de l'amitié, de l'écoute guérissent les maux et surtout aident à les comprendre.

Une lecture très agréable et facile pour tous les niveaux de lecture.

Presque un album-roman.
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Je suis bleu

Ponctué d’illustrations délicates, ce roman intelligent met en avant l’importance de la prise de parole qui permet d’alléger un cœur trop bleu... et l’amitié, qui insuffle le courage et la légèreté nécessaires pour aller de l’avant.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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Je suis bleu

Dans la collection Grand Bain, Je suis bleu aborde avec subtilité ce que peut engendrer la peur voire les angoisses chez les enfants. Léo, 9 ans, se réveille un matin avec l'orteil "bleu" comme s'il avait de la peinture sur le pied. Mais cela ne part pas et pire, le lendemain, la tâche s'est élargie. Léo veut tout faire pour cacher cela d'autant plus que ses parents se disputeraient encore plus, à cause de lui. Ainsi, le lecteur s'identifie à Léo et comprend petit à petit pourquoi Léo est bleu tout en cherchant avec lui une solution. Un roman jeunesse vraiment touchant qui aborde la séparation des parents mais aussi l'importance de communiquer aussi bien avec les adultes qu'avec les enfants. Un texte facile d'accès et des illustrations simples mais efficaces. Bref, un roman à découvrir dès 8 ans. #Jesuisbleu #NetGalleyFrance
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La langue de l'ennemi

L’idée de départ est géniale :

Emma est écrivaine et connaît les affres de la page blanche. Romain a abandonné ses velléités de peintre pour une école de commerce et s’occupe désormais de la communication d’une grande entreprise sur le point de fusionner. Ce job prenant envahit le quotidien du couple.

Un soir, Romain souhaite à sa femme de passer « une belle nuit ». Les yeux grand ouverts dans le noir, Emma se demande si l’incursion du langage corporate dans leur couple ne signe pas la mort de celui-ci. Son mari est-il le même qu’avant ? L’entreprise ne l’aurait-elle pas changé ?



Subtil, profond et drôle, La langue de l’ennemi (merveilleux titre) dresse le portrait de notre époque contaminée par le jargon de la startup nation, l’addiction au téléphone et une certaine incapacité à vivre le moment présent.

C’est aussi un roman délicieusement paranoïaque qui nous conduit irrésistiblement entre amusement et inquiétude vers son dénouement.

Une réussite !
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La langue de l'ennemi

D’une langue aussi atone que le moral d’Emma, style qui peut au départ déstabiliser, Garance Meillon, dont le livre est structuré comme un abécédaire – un chapitre pour chaque lettre de l’alphabet –, montre de manière implacable comment l’appauvrissement et la stan­dardisation de la langue dans le couple sont le premier signe de sa fin ­prochaine.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Je suis bleu

{Coup de cœur}

Léo, 9 ans, vit avec ses parents et sa soeur Clémentine, 5 ans. Dernièrement, les choses ont un peu changé à la maison : quand ils sont dans la même pièce, ses parents se regardent à peine, ils s'isolent pour "discuter" un peu fort, et son père dort en cachette sur le canapé. Alors le jour oú Léo remarque que son doigt de pied est devenu bleu, il va garder ça pour lui. Mais la couleur se propage rapidement et est de plus en plus difficile à cacher.



Qu'est-ce que j'ai aimé ce roman ! Il aborde tout en subtilité la question de la séparation mais surtout les cachotteries des parents qui, en voulant protéger leurs enfants, font parfois plus de dégats. Car Léo voit et ressent ce qu'il se passe mais se sent mis à l'écart et donc non légitime à aborder le sujet avec ses parents. Le bleu représente sa tristesse qui prend de plus en plus de place dans sa vie et le pousse à s'isoler des autres à l'école. Les illustrations toutes douces viennent sublimer cette jolie histoire de famille.

Bref, un livre à mettre entre toutes les mains, petites et grandes !
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Je suis bleu

Voici mon retour de lecture sur le roman jeunesse : Je suis bleu de Garance Meillon.

Il s'agit d'un roman illustré de la collection « Le Grand Bain », chez Seuil Jeunesse, qui aborde le quotidien des 8-10 avec humour et tendresse.

Léo a 9 ans, sa sœur Clémentine 5 ans. Elle vient de recevoir une boîte de pastels.

Ensemble, ils jouent et élaborent des stratagèmes pour ne pas entendre les disputes de leurs parents, là dans la pièce d’à côté. Ils rient.

Avec le pastel bleu, le « bleu cobalt », Clémentine couvre Léo de traits, des pieds à la tête. Une peau couleur de l’océan.

Leurs parents les surprennent. Il se fâchent, puis s'attendrissent. Heureusement, le pastel s'en va facilement dans l'eau du bain.

Sauf que le lendemain, au moment de mettre ses chaussettes, Léo constate une chose étrange : son gros orteil gauche est… bleu, comme le pastel numéro 32.

Je suis bleu est un roman jeunesse qui aborde avec humour le thème pourtant difficile de la séparation.

Leo a 9 ans, sa sœur Clémentine en a 5. Ils se disputent parfois mais ils sont plutôt complices dans l'ensemble.

Depuis quelques temps, leur papa et leur maman se disputent régulièrement. Ils évitent de s'engueuler devant les enfants mais cela fonctionne de moins en moins ! En effet, leurs désaccords débordent de plus en plus, ils vont dans la pièce à coté, parlent fort, font du bruit.. Mais les deux enfants ne sont pas dupes : ils ne s'entendent plus.. vont t'il finir par divorcer ??

Pour se faire pardonner, le couple offre à leur fille une énorme boîte de pastel.. avant de recommencer à se disputer peu après ! Les enfants en profitent pour s'amuser et se mettre du pastel un peu partout. Léo devient tout bleu :)

Problème, alors qu'il a pris un bon bain et a retrouvé la bonne couleur de peau.. le lendemain.. il se réveille avec un orteil bleu ! Et ce n'est pas de la peinture !

Mais que lui arrive t'il donc ? Quelle étrange maladie a t'il contracté ?

J'ai aimé que l'angoisse de cet enfant soit représenté par cette couleur bleu. L'explication est très simple, je l'avais deviné.

Mais l'enfant va prendre plaisir à découvrir pourquoi Léo devient bleu, et surtout : comment faire pour redevenir normal !

Je suis bleu est un bon roman jeunesse qui parle avec beaucoup de justesse des relations compliquées entre les parents, des disputes, de la séparation qui devient parfois nécessaire. Un joli roman aussi sur l'amitié, l'importance de pouvoir parler aux autres de ce qui nous arrive.

La lecture est facile car il n'y a pas d'énormes difficultés de compréhension, les pages se tournent toutes seules.

Les illustrations sont très jolies.

L'ensemble donne un bon roman jeunesse pour les 8 / 10 ans.

Je le recommande et le note 4.5 étoiles.

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La langue de l'ennemi

L'ennemi c'est l'entreprise qui peu à peu envahit la vie d'un homme jusqu'à mettre en péril sa vie de couple. Banale comme histoire. Et bien non, car l'angle que choisit l'autrice, le langage, renouvelle complètement ce type d'intrigue.

🤔Un soir, Romain souhaite une "belle nuit" à sa femme, au lieu du "bonne nuit" habituel. (C'est cette expression qui m'a amenée vers ce livre, étonnée que je suis que le "belle" remplace le "bonne" dans les souhaits anodins qu'on se lance chaque jour : "belle journée", "belle soirée", "belles vacances"... souhaits ambitieux...)

� n'est pas un détail, car à partir de ce soir-là, Romain utilise de plus en plus ce langage social, le langage du communicant, dans l'intimité, et sa femme Emma, prend peur. Elle perçoit le danger de ne plus parler la même langue.

😊 Une approche vraiment intéressante, et une écriture agréable qui m'a relancée dans la lecture après une longue pause.☺

Achat lors de🎉 la fête des librairies🎉
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La langue de l'ennemi

Avec son quatrième roman, « La langue de l’ennemi » (Gallimard, L’Arpenteur), Garance Meillon nous alerte sur l’un des maux de notre époque : le délitement du langage.
Lien : https://www.marianne.net/cul..
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Les corps insolubles

Dans les années 70, Frédéric est un jeune homme dont l’enfance a été maltraité, humilié, battu tous les jours par un père qui en faisait son souffre-douleur. Il se noiera par la suite dans la drogue.



Alice de son côté rêve de danse et sort d’un milieu davantage bourgeois.



Dans les années 80, tous deux se croisent par hasard…

Je n’ai rien à dire sur l’écriture qui est aisée mais l’histoire n’est pas des meilleures.



J’ai choisi le livre pour le titre, lequel je pensais trouver une histoire d’amour. Si c’en est une, je la découvre sans attrait, mièvre, avec aucun rebondissement sur une constance d’un récit fragile.



Ne cherchez pas de dialogue, il n’y en a pas !

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Les corps insolubles

Alice et Frédéric n'auraient jamais dû se rencontrer.

Pourtant, un soir de 1983, leurs trajectoires se croisent.



Ces deux jeunes corps insolubles vont s'apprivoiser sous la plume soignée et délicate de Garance Meillon.



Deux destins. Deux visions de la France du début des années 80. Une romance touchante racontée comme un dialogue entre deux mondes, chapitre après chapitre.



Je vous recommande ce troisième roman de Garance Meillon publié cette année chez L'Arpenteur / Gallimard.


Lien : https://www.instagram.com/to..
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Une famille normale

Plutôt bien vue et bien écrite, cette dissection d’un couple banal confronté aux problèmes normaux de ce type de personnes : ennui, désamour, réflexion sur le chemin parcouru depuis ses 20 ans… manque pourtant d’un peu de piquant, ou d’empathie.



Dans cette « famille normale », on ne peut s’empêcher de penser que quelques éléments ne sont pas si normaux, des éléments qui peuvent agacer le lecteur. Déjà, parler de normalité pour des gens qui vivent dans un 100 m2 en plein Paris, qu’on ne voit jamais travailler (même s’il est dit que Cassiopée a un job très bien rémunéré), qui peuvent s’absenter de leur travail quand bon leur semble… On est clairement dans un décor glamour de gens aisés, comme dans toute une veine de la littérature française où les héros et héroïnes sont toujours blanc(he)s, hétéros et sans problèmes d’argent. On a alors envie de pasticher Damien pour dire « petite fille riche ».



Même en acceptant ce milieu social comme une donnée de départ, après tout pourquoi pas, j’ai été étonnée du traitement de la relation parents-enfants. Clairement, Cassiopée et Damien n’en ont, pendant 90 % de l’intrigue, rien à faire de leur progéniture. Les enfants les appellent par leur prénom par provocation, vont et viennent à leur guise, rentrent à pas d’heure (même à 13 ans), mentent effrontément, peignent sur les murs de leur chambre, sans déclencher plus qu’une vague remontrance. Cassiopée dit clairement que si son fils a des idées suicidaires « Je décidai très égoïstement de m’occuper du cas de Benjamin plus tard. » et Damien avoue qu’il aime infiniment plus sa femme que ses enfants.



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La douleur fantôme

La douleur fantôme de Garance Meillon m'a été envoyé par les éditions Fayard et net galley. Je l'ai terminé il y a quelques jours mais j'ai mis un peu de temps avant d'écrire ma chronique.

La douleur fantôme c'est son histoire, à Elle.

L'accident en lui-même n'avait pas été spectaculaire. Mais ses conséquences le furent.

Défiguration complète. Chirurgie reconstructrice.

Quand on lui enleva ses pansements et ses bandages, elle avait changé de visage.

Comment vivre après cela ?

Comment envisager l'avenir avec des traits différents de ceux qu'on a eus par le passé ?

Sortie de l'hôpital, elle n'a plus qu'une obsession : faire disparaître les images d'autrefois...

Après son propre appartement et les lieux de son enfance, sa quête la mènera jusqu'à Los Angeles, où elle a séjourné dans sa jeunesse. Et où elle découvre que son nouveau visage ressemble étrangement à celui d'une célèbre actrice hollywoodienne, disparue dans des circonstances mystérieuses...

Garance Meillon a une très jolie écriture, elle a crée une histoire très touchante et j'ai apprécié sa plume.

J'ai eu un peu de mal à m'attacher au personnage principal car on ne connait pas son nom et j'ai lu son histoire tout en restant assez détachée. Mais en fait, je me rend compte en écrivant cette critique que ça ne m'a pas trop dérangée.

Elle ne se reconnait plus dans le miroir, elle n'est plus elle-même, ne supporte plus son ancienne image..

Elle se questionne sur ce qu'elle est, sur ce qu'elle sera...

Beaucoup de questions se posent, aura t'elle toutes les réponses ? Et qui est cette femme du passé, cette femme a qui elle ressemble maintenant ?

Je ne me suis pas ennuyée une seconde, et j'ai pris plaisir à lire ce joli roman.

Je n'ai pas eu de coup de cœur mais j'ai découvert une jolie plume, qu'il me plairait de relire.

je mets un joli trois étoiles et demie, et je ne regrette pas du tout ma lecture.
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La douleur fantôme

Un second roman plus soigné, plus personnel aussi. Ici l'auteure nous entraîne dans le sillage de son héroïne, sans visage et sans nom, sur les traces d'une star du cinéma muet aussi mystérieuse que célèbre.

D'ordinaire, il m'est difficile d'adhérer à des intrigues mêlant à ce point réalisme et fantastique, mais la belle plume de Garance Meillon m'a convaincu jusqu'à la dernière page. En replongeant dans les souvenirs de ses années californiennes, elle nous offre un joli hommage au cinéma muet et et une vision originale du mythe d'Hollywood.
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Une famille normale

Un très joli premier roman, à la fois drôle et touchant... Le côté "très parisien" peut agacer, mais l'auteure rend ses personnages malgré tout attachants.
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La douleur fantôme

Les premières pages m'ont happée car elles ont su me surprendre en regard de la zone touchée par l'accident subit par la narratrice. Le rythme s'est ensuite un peu ralenti mais c'est sans aucun doute pour mieux servir la longue quête d'effacement qui se prépare. Peut on tout réparer lorsqu'on semble avoir tout perdu? Comment se reconstruire lorsque nos repères sont bouleversés définitivement? Nous connaissons nous réellement et que nous renvoient les autres de ce que nous sommes ou voudrions être?Autant de questionnements évoqués par le ce roman à la jolie plume.

SP
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Une famille normale

Une famille traditionnelle : un couple et deux enfants, habitant dans un bel appartement à Paris, menant une vie simple comme un long fleuve tranquille ! Sauf que…



Tout d’abord, la mère de famille Cassiopée est le noyau de l’histoire, vient graviter autour d’elle, un mari excessivement amoureux et dépendant de sa femme, et deux adolescents. Une fille Lucie, qui semble être en pleine crise d’adolescence et un garçon Benjamin, un peu dans la lune et obsédé par les planètes bref une famille presque normale !



La vie s’organise d’une manière très structurée et planifiée « à l’heure près ». Chaque chose à sa place, pas de surprises ou de nouveautés. Les jours et les semaines se ressemblent, une façon de vivre qui rassure et permet un certain équilibre pour cette famille ! Cassiopée aime que tout soit sous contrôle et de toute façon, les enfants et le mari n’ont guère le choix que de suivre le rythme imposé par celle-ci.



Les enfants côtoient leur mère, échangeant peu de moments ensemble, chacun protégeant son petit jardin secret. Ce qui est sûr, c’est que les parents sont loin de connaître ce qu’ils se passent réellement dans la vie de leurs enfants.



Puis arrive un drame, Cassiopée apprend le décès de sa mère. Après un déni manifeste, les sentiments, les souvenirs remontent comme un raz marée ! La vie de Cassiopée est remise en cause, les enfants se sentent encore plus isolés et livrés à eux-mêmes, et leur père Damien, trop centrée sur sa femme les place en second plan.



Tout part en morceaux…Et comme un tsunami, c’est à deux doigts pour que chacun de ces personnages vive un drame ! Un drame différent…Quelle suspense dans les derniers chapitres !



Je suis accrochée au livre, ne voulant plus tourner les pages, ayant peur pour Lucie, puis pour Benjamin ! Je frémis et puis le calme revient…Comme si tout était revenu à la NORMALE mais en laissant des traces indélébiles qui feront avancer ces quatre personnes d’une famille au bord de l’explosion.



Une famille ordinaire ?! Peut-être pas si banale que ça. Je vous laisse le découvrir.



J’aime cette façon de raconter une histoire où l’auteure commence chaque chapitre, en donnant la parole à chaque personnage, s'exprimant à tour de rôle à la première personne.



Passionnant à lire, j’ai vraiment apprécié cette lecture. C’est surprenant, émouvant et bien écrit. Il y a une touche très délicate dans ce que l’auteure souhaite nous faire passer comme émotion : cette angoisse sous-jacente qui remonte petit à petit à la surface, et dont on devine qu’à un moment de l’histoire, cela va exploser et avoir un impact sur chaque membre de la famille.



Un premier roman fort réussi



L’auteure vient de sortir son second livre La douleur Fantôme sortie le 03.07.2018 que je vais m’empresser de lire.
Lien : http://leslecturesdeclaudia...
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La douleur fantôme

Lors de la toute première édition des 68 premières fois en septembre 2015, Une famille normale, le premier roman de Garance Meillon avait suscité l'intérêt de bon nombre de lecteurs, tant par son écriture que par l'originalité de son angle de vue. Suffisamment pour donner envie de découvrir son deuxième roman, tout frais sorti des presses pour prendre place sur les tables des librairies. Un roman qui s'avère très différent du premier avec néanmoins une sorte de fil rouge, cette question de l'image qui semble inspirer Garance Meillon (mais quoi de plus normal pour une scénariste et réalisatrice ?).



La douleur fantôme est celle que l'héroïne ressent après qu'un accident de la circulation l'a laissée défigurée et qu'un habile chirurgien s'est chargé de lui reconstruire un visage. Voilà qu'elle est guérie, réparée, sauvée mais qu'elle ne se ressemble plus. Elle ne se reconnait plus et ne cesse de s'interroger sur le regard des autres, cherchant dans leurs yeux ce qu'ils ne lui disent pas. Incapable de reprendre sa vie où elle l'a laissée, obsédée par ce changement d'image, elle entreprend de récupérer toutes ses anciennes photos afin d'effacer toute trace de son ancien visage et parvenir ainsi à se réinventer. Une quête qui la mène jusqu'à Los Angeles où elle a passé quelques années à l'Université et compte quelques anciens amis... Los Angeles, capitale mondiale du cinéma et de l'image. Là-bas, sa ressemblance frappante avec une ancienne star du cinéma muet des années 1920 agite le petit milieu du cinéma et lui offre peut-être l'occasion de tourner la page...



"Les photos sur la cheminée semblent l'observer pendant le dîner. Elle se demande s'il arrive encore à sa mère de les regarder. Elle se demande surtout si les photos ont pris la place des souvenirs. Cette idée ne la quitte plus, elle l'obsède, comme l'air d'une chanson dont elle aurait oublié les paroles. Elle se rend compte que les photographies n'ont jamais été importantes pour elle - elle a toujours préféré fermer les yeux pour penser aux gens qu'elle aime."



A l'heure où chacun dégaine son portable pour immortaliser tout et n'importe quoi avant même de le regarder, à l'heure où chacun se met en scène via les réseaux sociaux, Garance Meillon propose une réflexion originale sur le rapport entre identité et image. Un changement d'apparence induit-il un changement de personnalité ? Se fait-il le révélateur d'une personnalité enfouie sous une précédente image ? Est-on ce que l'on paraît et paraît-on ce qu'on est ? Le parcours de notre héroïne passe par une sorte de dépouillement de ses anciens oripeaux, indispensable pour parvenir à se réinventer. Mais si le propos de l'auteure est particulièrement intéressant c'est qu'il parvient à englober toute la problématique autour de l'image, celle que l'on nous impose, celle que l'on crée de toute pièce, celle que les médias aident à véhiculer, celle derrière laquelle on se cache, celle que l'on vend comme du rêve. Los Angeles est forcément l'endroit rêvé, carrefour de tous les fantasmes.



"(...) elle se dit qu'elle-même est venue ici pour faire place nette, parce que la Californie ne s'accroche pas au passé, contrairement à l'Europe, et parce qu'ici une image en remplace vite une autre."



Garance Meillon propose un roman très dense qui surfe habilement sur les clichés véhiculés par le mythe hollywoodien et ses mirages pour mieux parler de notre époque et de ces couches en trompe l’œil que nous superposons pour créer notre image idéale. Mais elle parle également avec beaucoup de justesse de la féminité, de ce fameux cap de la quarantaine (âge de l'héroïne) qui incite à se questionner avec une urgence inédite pour savoir qui l'on est vraiment.



Décidément, Garance Meillon a un véritable univers, une plume efficace qui ne craint pas de s'aventurer hors des sentiers battus pour flirter avec les univers parallèles. Son roman est ambitieux et fort bien troussé.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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