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Critiques de Gary Shteyngart (124)
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Lake Success

Sur la foi d’excellentes critiques, je me plonge dans la lecture de Lake success du romancier américain Gary Shteyngart. L’histoire relate le parcours de Barry Cohen, un homme travaillant dans la finance et qui du jour au lendemain décide de tout plaquer, surtout femme et enfant, pour partir sur les routes de l’Amérique profonde, retrouver un amour de jeunesse et sans doute certaines vraies valeurs de la vie oubliées depuis longtemps.



Barry fuit New York, fuit la pression, lui qui est à la tête d’un fonds spéculatifs de plusieurs milliards de dollars et père d’un enfant autiste dont il n’arrivait pas vraiment à s’occuper.



Le roman raconte de sa traversée de l’Amérique en bus, avec des flash-back évoquant sa vie d’avant mais également les moments où sa femme doit gérer ce départ impromptu.

J’ai du mal à comprendre l’engouement autour de ce roman sans réelle profondeur. Le personnage principal est fade, peu attachant, sans aucun charisme… tout autant que sa femme d’ailleurs. Leur univers, leurs amis, leurs discussions sont d’une vacuité sans nom ; et très vite on se rend compte qu’on fout pas mal de ce qui leur arrive.



Un roman terriblement bavard et sans grand relief qui veut sans doute évoquer l’Amérique de Trump mais qui n’arrive jamais à nous accrocher faute d’un point de vue, de personnages forts, d’humour et surtout d’une histoire intéressante.
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Lake Success

Si vous n’aimez pas les histoires dans lesquelles les personnages principaux sont insupportables (car peut-être trop réels), "Lake success" n’est pas pour vous. J’ai eu du mal à entrer dans cette histoire car il n’y en avait vraiment pas un pour rattraper l’autre. Barry Cohen, gestionnaire de fonds spéculatifs immensément riche, est arrogant, handicapé et lâche dans ses relations, il attache une importance aiguë aux marques commerciales et aux classes sociales. Seema, sa femme ou son trophée, fille d’immigrants, offre une perspective féminine. Elle est pleine de remords à propos de ses choix de vie. Elle est déçue des résultats de son ascension sociale et amère du peu de choses que l’argent ne peut acheter. Comme sa femme, mais contrairement à Sherman McCoy ou à Patrick Bateman dont il est une sorte de réincarnation, Barry est malheureux, il n’est pas sûr de lui et ne sait pas bien qui il est. Il est névrosé, professionnellement et humainement en échec. Un jour, il laisse sa femme et part en bus Greyhound pour découvrir la vraie Amérique, celle qui l’aidera à retrouver l’homme qu’il était ou (peut-être) l’homme qu’il aurait voulu être. Pendant son voyage, il croit vivre des expériences authentiques, mais en fait, l’Amérique est gravement divisée en raison des élections présidentielles de 2016. Bien que celle de Trump n’occupe pas le devant de la scène, elle imprègne le décor en permanence et c’est dans cette atmosphère empoisonnée que se démène Barry. Alternant entre beaucoup de satires et un peu d’émotion, Gary Shteyngart propose un regard incisif et moqueur sur son pays. C’est sans doute un livre sur la façon dont l’apparence scintillante d’une personne, d’une famille ou, en fait, d’une nation peut souvent masquer quelque chose de brisé à l’intérieur. Le livre pose aussi la question de la richesse, une richesse fabuleuse bien au-delà de ce qui est utile pour un confort et une sécurité raisonnables. Comme dit Barry, « il faut se préparer à être riche », sinon « la richesse peut déboussoler. » Certains choix de vie privilégient l’être et d’autres, l’avoir. Et les montres de luxe que Barry vénère, celles qu’il achète, collectionne ou qui disparaissent sont une preuve que le temps qui passe ne peut être possédé. Un bon roman américain de notre temps.
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Lake Success

2016, Barry Cohen, Patron d’un fond de pension spéculatif, très très riche, est marié à Seema et père de Shiva handicapé autiste. Mal dans sa peau du fait d’une enquête de commission boursière débutante et d’une attitude difficile face à l’autisme, il décide de partir à l’aventure en Greyhound (Société d’autocars sillonnant le pays) avec en ligne de mire la perspective de retrouver Layla, une ancienne amie habitant El Paso.Ce road trip lui fait parcourir le pays et lui offre un autre point de vue que celui auquel il est habitué. Pour se libérer de son ancienne peau, il se débarrasse de son téléphone et de ses cartes de crédits qui permettrait qu’on le suive à la trace, mais pas de sa collection de montres anciennes ! Le regard de Barry sur ses compagnons de voyage confère un aspect quasi documentaire à l’ouvrage. Il rencontre surtout des pauvres qui empruntent les bus pour voyager, et son besoin de trouver un autre monde nous offre des moments de légèreté, de profondeur, et souvent de grande drôlerie. Ce roman pourrait s’inscrire entre « Gatsby le magnifique » et « le loup de Wall street » avec l’élection de Trump en toile de fond. Très belle histoire sur fond de finance prédatrice, d’élection présidentielle et d’Amérique profonde.

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Super triste histoire d'amour

Déprimant, ennuyeux... je n'ai pas réussi à finir le bouquin.

Chose qui m'arrive très très rarement.
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Lake Success

Une histoire bien écrite de ce Barry richissime parce que sympathique (c'est lui qui le dit) dans le monde fragile des États Unis de Trump, mais ou quand on est riche on ne peut pas tomber.

Ce livre est plein d'axes de lecture, pas forcément hyper cohérent, je n'arrive pas a dire si le personnage est sympathique ou odieux. En tous cas son monde est fou.
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Lake Success

C’est avec plaisir que je livre ma première critique sur Babelio.



Lake success est un roman qui nous emmène dans les aventures d’un homme qui a tout (réussite financière/famille) mais qui en meme temps ne semble rien n’avoir (nostalgie d’un amour d’enfance - vocation d’écrivain).



Ce Road-Trip va permettre à notre anti-heros de se retrouver avec lui-même et nous partager le visage d’une Amérique en pleine élection américaine.



Ce livre vous permettra de voyager et de passer par tous les sentiments (colère,frustration,jalousie,sourire et tendresse).
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Lake Success

C'est le visage labouré par les ongles acérés de Seema, son épouse, et de Novie, l'employée de maison, que Barry grimpe dans un car de la compagnie Greyhound à destination d'El Paso pour y retrouver Layla, son amour de jeunesse.

Ce New-Yorkais quadragénaire espère bien trouver « refuge en Amérique » et se libérer « du sombre carcan de sa propre existence » qui se résume à une femme qui ne l'aime plus, à un fils autiste, « enfant-roi au regard absent », à un superbe appartement sis à Manhattan et à un fonds spéculatif qu'il dirige mais qui est au bord de la faillite. Avant de partir, il n'oublie pas d'embarquer ses montres de luxe auxquelles il voue une passion obsessionnelle.

A la veille de l'élection présidentielle qui va porter Donald Trump au pouvoir, le « Fils du Nettoyeur de Piscines » devenu millionnaire et qui s'est rêvé écrivain va rencontrer quelques spécimens de marginaux et de déclassés. Parmi eux, un dealer avec lequel il songe à s'associer pour créer un « Fonds Urbain pour les Montres » ! Alors que Seema se consacre à son fils handicapé et prend pour amant son voisin Luis, le « Tolstoï guatémaltèque », Barry plonge dans l'Amérique profonde. Ce Gatsby des temps modernes qui essaie de rattraper le temps perdu en sortira-t-il meilleur ? C'est à cette question que répond ce formidable roman tragi-comique qui souligne combien le rêve américain est un leurre. Dans la lignée de Bret Easton Ellis, de Tom Wolfe et de Jay McInerney, Gary Shteyngart a composé un récit sur un pays qui est en train de basculer dans la vulgarité. C'est aussi, a contrario, une ode à la littérature américaine qui s'est toujours interrogée sur les travers du pays.

En suivant Barry dans son périple vers la rédemption, on s'amuse beaucoup et on est souvent ému par cet homme maladroit qui veut bien faire comme comprendre ce fils si différent de l'enfant parfait qu'il avait imaginé.

Et comme l'écrivait Francis Scott Fitzerald, « C'est ainsi que nous avançons, barques à contre-courant, sans cesse ramenés vers le passé. »



EXTRAITS

- Barry était un républicain modéré et son père un nazi modéré.

- Mais j'ai fait de la route, j'ai appris à connaître l'Amérique.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Lake Success

Énorme coup de cœur !



Barry, directeur d’un fonds spéculatif à Manhattan, pète les plombs et entreprend de traverser les USA à bord du mythique bus Greyhound (qui est, comme ceux qui l’ont déjà pris le savent, crade et inconfortable au possible). Il quitte son monde ultra-sophistiqué et hyperconnecté pour plonger dans l’Amérique “d’en bas”, celle des crackheads et des déclassés qui s’apprêtent à voter pour Donald Trump. Son drame personnel — un fils “différent” et un mariage en train de péricliter — fait écho à celui d’une nation en pleine décomposition.



Barry est attachant, émouvant et complexe, à la fois trader et capable de purs élans d’altruisme. Il veut aider tous ceux qu’il croise, mais ne sait pas vraiment s’y prendre. Il faut dire qu’il a très nettement des traits autistiques. Et puis sa femme ne cesse de critiquer son activité tout en profitant de sa fortune...



J’ai adoré absolument tout dans ce roman. L’histoire, intelligente et bien ficelée — impossible de s’arrêter. L’écriture, efficace et incisive. Le mélange d’humour cinglant et de pure émotion, mais jamais pathétique ni larmoyant. J’ai eu autant envie de hurler de rire que de pleurer ! Bien plus qu’un énième récit d’une crise de la quarantaine, c'est un roman épique, politique, et psychologique. Un roman sur l’autisme et la difficulté d’être parent. Et un vrai roman d'amour.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Absurdistan

Ce roman un peu abracabrantesque est une fable sur notre monde moderne. L'Absurdistan est une ancienne république soviétique (imaginaire), devenue indépendante mais inféodée aux compagnies américaines qui exploitent sans vergogne ses champs pétrolifères. Le pétrole est à la fois une bénédiction et une malédiction pour les pays qui en produisent à tire-larigot (et pour leurs habitants)... Le héros, Micha Vainberg, est un Candide. Il arrive presque par hasard en Absurdistan et se retrouve au milieu de grandes manoeuvres qui le dépassent; il est dans la position de Fabrice à Waterloo.

L'auteur n'y va pas de main morte et dresse un tableau contrasté et violent de notre monde ; mais il y a aussi des aspects loufoques qui font passer la pilule. Par contre, il ne faut pas chercher des nuances dans la psychologie des personnages. La lecture est facile, on ne s'ennuie pas, mais ensuite on oubliera peut-être assez vite ce roman.
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Mémoires d'un bon à rien

En quelques lignes, Shteyngart parvient à planter la majesté d'une fin d'été à Central Park, l'odeur de l'herbe fraîche mêlée de crème solaire et de vapeurs de hot dogs.


Lien : http://www.lesechos.fr/week-..
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Super triste histoire d'amour

Quand Shteyngart entre en anticipation, avec sa verve et sa ruse, ça décoiffe, et c'est bon.



Troisième roman de ce digne représentant d'une certaine forme de la diaspora russe moderne... même s'il écrit en anglais, publié en 2010 (en ce début 2012 en France), après "Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes filles russes" (2002) et "Absurdistan" (2006), "Super triste histoire d'amour" est aussi le premier roman d'anticipation de Gary Shteyngart, puisqu'on se place dans un futur où les États-Unis au bord de la ruine sont à la merci de leurs créanciers chinois et indiens, et évoluent au bord de la dictature militaire nationaliste, tandis que les habitants du monde entier, à part ceux des pays les plus reculés, sont classés en permanence de manière transparente via réseaux sociaux et données privées obligatoirement publiques, en fonction de leur indice de crédit, qui dépend de leur fortune, de leur revenu et bien entendu de leur santé, qui inclut leur santé psychique, au service d'une consommation la plus effrénée possible.



Le héros principal, bientôt la quarantaine, modérément soucieux de sa santé et de son apparence, docile mais enclin à lire de vrais livres en papier, et in extenso, fait figure d'original un peu retardé, un rien dinosaurien, en route vraisemblablement pour le déclassement social. Il va néanmoins tomber amoureux d'une jeune Américano-Coréenne plus jeune que lui de 15 ans, et vivre alors une tragi-comique aventure inattendue, teintée en effet de tristesse comme l'indique le titre, mais aussi in fine d'une sorte de sérénité, décapante à rebours.



Une écriture très maligne soutient le propos, entre extraits du journal papier du héros (que son entreprise de services d'immortalité l'encourage à tenir pour maîtriser sa santé psychique), et mails et échanges sur les réseaux sociaux de la jeune ex-Coréenne.



Même si les occasions de sourire et de rire franchement sont présentes, comme Shteyngart nous y a habitués, le ton du livre est globalement plus sérieux, moins farceur, en célébrant son entrée, avouée ou non, dans l'authentique science-fiction politique de qualité.

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Super triste histoire d'amour

Je ne comprends pas l'engouement pour ce livre qui m'a ennuyé au plus au point. On me parlait d'une histoire d'anticipation dans la catégorie dystopique et je trouve un roman très bavard avec plein de texte inutile rédigé pour une grande partie en lingua franca et des personnages complètement transparents. Pour ma part je m'y suis trop vite ennuyé et j'ai décroché à la moitié du livre (ce qui est rare chez moi) avant de trouver l'histoire d'amour trop triste. L'auteur a exploité trop facilement certains affres modernes de nos sociétés de réseaux sans en faire un vrai roman dystopique digne de ce nom. Pourvu que les membres de Babelio ne se mettent pas aussi à faire leurs critiques en lingua franca...
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Très chers amis

Ce roman est une sorte de loft sous covid peuplé d 'un échantillon multi-culturel d' intello americains: un couple d' origine russe, lui ancien universitaire et sa femme psy, acceuillent dans leur maison de campagne un acteur auto-centré -comme il se doit-,une post doctorante écrivaine et super belle, une Wonder woman d 'origine coréenne ayant fait fortune en créant un site de rencontre, un indien ,d'Inde je précise, ami fidèle en rémission d' un cancer et enfin un américain standard qualifié de gentilhomme par l'auteur;voila pour les participants. Quant à l 'intrigue, il n y en a pas si ce n 'est des réflexions sur le temps qui passe,l 'amitié et l' occasion de dénoncer certaines tares de la société américaine comme le racisme,Trump...à ce propos on aurait bien aimé quelques renvois en bas de page pour nous éclairer sur certains faits sociétaux typiquement US afin de nous éviter des passages incomprehensibles pour nous lecteurs européens !

Vous l 'aurez compris un roman qui ne m'a pas convaincu ,jamais fait sourire et que j ai trouvé ennuyeux. Franchement les états d âme de toute cette bande peu attachante cloîtrée dans un huis clos pastoral,ne m' ont pas intéressée et m' ont même semblée bien dérisoires ,voire frisant l 'entre -soi newyorkais.
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Lake Success

L’action du livre se situe en 2016, et l’évocation de Trump en tant que candidat fait partie des préoccupations des personnages. A travers la crise existentielle de Barry, et son road trip en bus Greyhound, tous les thèmes sont abordés : élites new-yorkaises, bas de l’échelle sociale, diversité des états américains, frontière mexicaine, immigrés de deuxième génération, et ils dépeignent la réalité des États Unis, juste avant Trump.

Je suis sûre que l’auteur avait en tête que son livre paraîtrait l’année des élections. J’ai particulièrement apprécié l’histoire de Barry, personnage que l’on se plaît à détester au départ mais dont on comprend qu’il a été façonné par son pays, poussé à cocher toutes les cases pour grimper le plus haut et répondre au rêve américain, tout en respectant le standard et la pression de sa communauté d’origine. Et même si les États sont Unis, on sent poindre le ressentiment et la violence, qu’une étincelle pourrait déclencher. Finalement, cette semain, Biden est élu et on sent que tout un peuple va souffler et se reconstruire.

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Lake Success

Avec cette odyssée burlesque en autocar, avec de nombreuses références à Fitzgerald, l'auteur porte un regard satirique sur le monde.
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Lake Success

Lundi 23 Mars, bientôt une semaine à la maison et je viens de terminer "Lake Success", roman américain d'aujourd'hui. Que dire sinon que le monde de la finance new-yorkaise a été traité maintes fois depuis quelques décennies, avec brio, et qu'il eût été extraordinaire que cet univers ne suscite pas d'autres opus, notamment dans la période récente, séisme politique majeur avec l'élection de D.Trump à la Maison Blanche. Ici, nous sommes sur une autre planète, ce qui est le problème du principal acteur, déconnecté du monde d'en bas, tant au niveau des moyens que des valeurs basiques que requiert la qualité d'être humain. Mais il est soumis aux aléas de tout homme vivant en couple, avec un enfant, marié sur le tard, s'apercevant que l'argent, s'il masque un temps les dissonances quotidiennes, ne résout rien sur le fond et vous oriente insidieusement vers un cul de sac affectif, le nez dans vos contradictions et vos lâchetés. La fuite vers le réel, si elle recrée un semblant d'imaginaire et d'identité, ne fait, en l'occurrence, que remuer le passé, recherche de la jeunesse éternelle, thème ressassé, encanaillement un peu lourdement démonstratif du bus, contact avec les "vrais" gens, le tout se terminant dans les sables. Retour à la case départ, New-York, procès comme il se doit et déculpabilisation de notre quadragénaire par une pirouette un peu tirée par les cheveux sur fonds d'argent facile. La morale est sauve, ce n'est pas un salaud intégral, juste un type globalement détestable mais qui, leçon de l'histoire, deviendra la norme sous l'ère Trump. Les valeurs traditionnelles américaines sont mises à mal, comme l'élection du susnommé, la perte de repères n'est pas loin, quelques interrogations assez cyniques parsèment le livre lors d'agapes yuppies.

A relire :

American psycho de Brett Easton Ellis

Le bûcher des vanités de Tom Wolf

Fonds perdus de Thomas Pynchon



Trois romans vertigineux sur le monde de la finance, années 80 à 2000, un ton au dessus de celui-là, qui se laisse lire néanmoins.
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Absurdistan

Ce roman est le récit à la première personne de Micha Vainberg, juif russe, fils d’un baron de la mafia richissime. Envoyé faire ses études aux USA, il a pris goût à la vie américaine, et lorsque son père fait tuer un homme d’affaires américain, ce qui rend Micha interdit de séjour, il se désespère se sentant exilé dans le pays de sa naissance. Après la mort de son père, tué par un concurrent, un flic véreux propose à Micha une combine pour quitter la Russie : acheter la nationalité belge grâce aux services d’un employé de l’ambassade belge en Absurdistan, une ex république soviétique, devenue indépendante et riche grâce au pétrole. Micha se rend donc là-bas, mais rapidement les choses dégénèrent : entre assassinats politiques, guerre civile et intervention internationale, l’endroit devient des plus dangereux. D’autant plus dangereux pour Micha, que certaines factions comptent bien se servir de lui, profitant de sa grande naïveté.



Difficile pour moi de dire quelque chose de ce livre, sauf que ce n’est vraiment pas un livre pour moi. Question de génération sans doute, mais je n’ai pas pu m’intéresser un seul instant à tous ces personnages, qui ressemblent presque à des personnages d’un jeu vidéo : une seule dimension, des types plus que des personnes. J’ai bien compris l’aspect fable cherchant à démonter les absurdités et horreurs de notre monde contemporain, mais cela tourne trop à une farce un peu mécanique à mon goût. Je n’ai pas eu le sentiment que l’auteur avait à dire quelque chose de différent que ce que l’on avait déjà dit ailleurs, et cet aspect de tout exagérer, de pousser à outrance ne m’a pas convaincu. Certes l’humour, mais un peu trop systématique et prévisible, cela ne m’a plus amusé au bout de quelques dizaines de pages. Je n’ai pas pu m’empêcher de trouver cette façon de parler des problèmes du monde superficielle, une sorte de zapping où l’on passe d’un thème à l’autre, en accentuant au maximum pour produire un effet, mais sans rien creuser vraiment.

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Super triste histoire d'amour

Super triste histoire d'amour est une dystopie, version moderne du 1984 d'Orwell, qui est à peine un roman d'anticipation, tant il ressemble au monde d'aujourd'hui, encore plus dominé par les nouvelles technologies et marqué par l'effondrement total du capitalisme et de la société américaine. Dans le livre de Gary Shteyngart, celle-ci est désormais à la botte de l'économie chinoise et son armée est entraînée dans un conflit invraisemblable au Venezuela. Personne ne peut vivre sans son "äppärät", smartphone ultra sophistiqué qui permet de s'informer dans l'instant sur son interlocuteur : l'état de son compte en banque, son niveau de cholestérol et même son taux de "baisabilité". Le meilleur des mondes, à côté, c'est le paradis ! L'histoire d'amour impossible que raconte l'auteur est en effet super triste. A travers le journal que tient son héros et les mails "branchés" qu'envoie sa fiancé, le roman décrit une époque où la littérature n'a plus sa place. Ringardisée, reléguée aux oubliettes. "Les livres puent" et sont has been, c'est aussi simple que cela. Celui de Shteyngart est brillant et caustique, c'est indiscutable. Il est aussi redondant, longuet et bourré de passages sans grand intérêt, une fois les enjeux compris. Et souvent assez pénible à lire dans son aspect feuilletonesque qui multiplie les informations les plus incongrues. Avec l'impression déplaisante que Shteyngart se complait dans la description minutieuse et bourrative de ce monde où la vulgarité règne en maître.
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Lake Success

Un milliardaire quitte sa vie à New-York (son gigantesque appartement avec sa femme et son fils autiste) pour traverser l'Amérique en bus et essayer de retrouver son amour de jeunesse. On alterne entre le point de vue de la femme et de Barry. Les questionnements sur le couple et la vie en général ne sont pas inintéressants mais après avoir traversé l'Amérique, on se demande bien si cela valait vraiment le coup d'écouter ces deux ultra-riches. L'écriture et le style étant assez plats, je ne recommande pas particulièrement ce livre.
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Lake Success

Poursuivi par la justice, délaissé par son épouse, incapable de gérer la découverte de l’autisme de son fils, Barry décide de quitter sa vie et de voyager en bus Greyhound.

Un héros antipathique à la croisée d’une Amérique sur la voie de l’ère Trump. Vision d’une Amérique d’en bas par un riche New-Yorkais qui a abusé de son pouvoir et de la faiblesse des gens pour engraisser son compte bancaire, Lake Success y va fort. Un road-book rempli de personnages tous plus américains les uns que les autres, rempli de cynisme, de tromperies, de références ultra-codifiées difficiles d’accès. Des flashbacks incessants, des jugements tous plus moralisateurs que les précédents, des vérités bafouées, Lake Success est un curieux mélange qui ne laisse pas indifférent. L'auteur présente une Amérique bafouée, qui ne croit plus en rien alors que Donald Trump monte dans les sondages. Comment croire en l'avenir quand on déteste son présent. Le livre lasse très vite. On croit à la rédemption de ce personnage, mais Gary Shteyngart l’emmène toujours aux limites de lui-même. Il nous interroge sur nous-même? Il nous insupporte au contraire. Sa perte d'identité, le fait de retrouver ses origines en prenant le bus pour redevenir l'homme qu'il pensait devenir blablabla... Agaçant.
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