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EAN : 9782823604979
397 pages
Editions de l'Olivier (05/03/2015)
2.92/5   19 notes
Résumé :
Gary Shteyngart, l’auteur facétieux de Super triste histoire d’amour, a d’abord été le petit Igor, né aux dernières heures de l’union soviétique et émigré aux États-Unis à l’âge de sept ans. Dans ce retour sur lui-même ,Gary/Igor nous dévoile tout, du cocktail détonnant de son éducation russo-américaine jusqu’à ses désopilantes déconvenues amoureuses, en passant par la perplexité de ses parents face à ce bon à rien rêveur et asthmatique.Gary Shteyngart, souvent appe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Impression générale très mitigée sur cette lecture d'intérêt inégal -- même si elle est indéniablement bourrée d'humour, juif bien entendu, du début à la fin.

Le premier tiers, centré sur l'enfance de Igor / Gary, rejeton malingre d'une famille juive et soviétique, puis juive et immigrée à New York à ses 7 ans, concentre le meilleur du livre, c'est en tout cas la partie qui m' a le plus intéressée :
Famille nucléique et colérique entre culture russe et culture juive, atmosphère soviétique des années 70 avec pulls en acrylique, odeur de crème aigre et téléviseurs qui explosent, déracinement et perte de repères dans un quarter improbable du Queens, et au milieu de tout ça le petit Gary / Igor qui cherche ses marques : toute cette partie est passionnante et fonctionne très bien.

La suite, dans laquelle Gary Shteyngart raconte ses années d'étudiant et sa progressive acculturation au pays de McDo s'enlise un peu dans les atermoiements adolescents, les affres de l'écrivain en devenir et les vapeurs de fumette, et là l'ami Gary m'a perdu en route, au point de survoler quelques pages avec ennui.

Joli rattrapage sur les deux derniers chapitres tout en finesse et nostalgie qui terminent ces mémoires sur un voyage à Leningrad de Gary avec ses vieux parents.

Je n'aurais jamais ouvert ces mémoires si je n'avais pas déjà connu et apprécié Gary Shteyngart par son dernier roman "Super triste histoire d'amour". J'en retiens une lecture intéressante sur le questionnement de l'identité de l'émigrant et le contexte particulier de l'émigrant juif russe aux Etats-Unis -- intéressante, mais sans plus.
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J'avais lu et aimé le roman « Absurdistan » du même Gary Shteyngart. C'est pourquoi j'ai eu envie de lire cette autobiographie qui promettait d'être peu conventionnelle. Et c'est bien ce qu'elle est. Comme pour « Absurdistan » on rit parfois en la lisant, mais d'un rire un peu gêné. Un ton qui visiblement ne plaît pas à tout le monde en parcourant les autres critiques Babeliotes.
Le jeune Igor quitte l'union soviétique, plus particulièrement Saint Pétersbourg, à l'âge de sept ans, en 1979. Ses parents juifs ont enfin obtenu le droit d'émigrer. Ils choisissent de s'installer en Amérique (Israël aurait été une autre possibilité). Son prénom deviendra Gary, pour essayer de se fondre le plus vite possible dans son pays d'adoption.
Aucune volonté d'exemplarité dans ces mémoires. L'auteur ne cache rien de son caractère peu commode, de ses angoisses et de ses faiblesses, à l'image de ses parents, également névrosés et parfois violents. Violence verbale aussi : je n'avais pas idée de la puissance des injures en russe, dont il donne ici de nombreux exemples !
Les années 1980 défilent, puis les années 1990 pendant lesquelles l'auteur se cherche, boit beaucoup et rencontre des succès mitigés dans sa quête de l'âme soeur.
La fin (provisoire) voit Shteyngart réconcilié avec ses géniteurs à l'occasion d'un séjour touristique à Saint Pétersbourg, sur les traces de leur passé. C'est peut-être la partie la moins convaincante de ce livre, car elle sonne un peu trop optimiste par rapport à tout ce que lecteur à découvert auparavant.
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Issu d'une famille juive d'Urss, l'auteur (car il s'agit de lui), encore prénommé Igor et âgé de sept ans ainsi que sa famille émigrent aux États-Unis pendant les années Gorbatchev. Aux difficultés inhérentes au fossé culturel dont la langue, s'ajouteront pour lui les rapports avec un père brutal.
La famille bouffera de la vache enragée jusqu'à ce que la situation des parents se stabilise et que la famille accède à la classe moyenne.
Igor devenu Gary, poursuivra ses études dans des écoles juives avant d'accéder aux universités. Son objectif : la littérature et vivre de sa plume. Il y parviendra. Nous le suivrons également dans ses difficiles relations amoureuses.
C'est écrit avec beaucoup d'humour, l'autodérision est là, constante. Au-delà de l'intérêt pour un parcours humain atypique, celui d'un « bon à rien » devenant un écrivain reconnu, on s'amuse beaucoup à lire cette prose, même si le roman a parfois quelques coups de mou dans sa seconde partie.
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Les critiques-presse étant élogieuses, je me suis précipitée sur ce roman qui n'en est pas un. Il s'agit de l'autobiographie d'un émigré russe. Sa famille quitte la Russie soviétique pour rejoindre les Etats Unis (une sorte de négociation entre les états autorise certains quotas de juifs à rejoindre l'Amérique). Gary est encore un enfant et c'est donc à travers ses yeux d'enfant, puis de jeune homme que l'on découvre les différences culturelles entre les deux pays. Ce livre me laisse une étrange impression de "déjà lu" sans doute à propos d'autres déracinements.... Ce qui pourrait être drôle ne l'est finalement pas.....ce qui pourrait être émouvant ne l'est pas non plus....Ce que je déteste dans la littérature c'est le motif "et je devins écrivain"..."comment j'ai écrit mon premier livre" etc. Donc,je suis très déçue par ce livre et j'imagine que la critique que j'avais lue dans les Inrocks a été écrite par quelqu'un qui n'a pas lu tout le livre...
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L'auteur, Igor, né à Saint-Pétersbourg dans une famille juive, encore jeune (il a moins de 40 ans), éprouve le besoin de se raconter. Son enfance à St. P, son asthme, ses relations compliquées avec ses parents, son père l'aime mais le bât.
Le départ pour les Etats-Unis, en abandonnant la grand-mère malade. L'adaptation au nouveau pays facilité par l'arrêt des crises d'asthme. Les états d'âme de l'auteur, son égocentrisme, sa dérision sont très juifs. C'est souvent trop narcissique, ça tourne en rond mais c'est quand même attachant. le voyage en Russie avec les vieux parents, un pèlerinage, est émouvant. Pas mal mais trop bavard.
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critiques presse (3)
LaPresse
10 août 2015
Si la traduction, trop marquée par les expressions et la réalité de la France, agace, l'histoire de ce petit Igor devenu Gary, à qui il a fallu pas mal d'années d'errances pour devenir un jeune écrivain doué, fait toutefois entendre une voix qui ne ressemble à aucune autre.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LesEchos
04 mai 2015
En quelques lignes, Shteyngart parvient à planter la majesté d'une fin d'été à Central Park, l'odeur de l'herbe fraîche mêlée de crème solaire et de vapeurs de hot dogs.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Chro
03 mars 2015
Certains reprocheront à sa veine comique de désamorcer le tragique des épreuves, mais la plupart se laisseront prendre au jeu cette prose infiniment drôle, riche, dense. Follement légère.
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C'est quoi l'Union soviétique? Ou, pour être plus juste, "c'était" quoi, ça? La question n'a rien de bizarre. Cette nation est morte il y a plus de vingt ans, un millénaire à notre époque où tout va si vite. Une génération de Russes a grandi sans chanter "les tankistes soviétiques sont prêts au combat / Fils de leur grande terre natale", et sans savoir qu'avant le yoga, passer trois heures dans une file d'attente pour avoir droit à une aubergine pouvait être une expérience méditative.
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Qui dit instinct de survie dit remplacement de l'amour de la beauté par l'amour de la drôlerie, l'humour étant le dernier refuge du Juif assiégé, surtout quand il échoue parmi les siens.
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Ce qu'il y a de terrible dans les grands systèmes de croyance (léninisme, christianisme) c'est qu'ils sont trop souvent construits sur l'idée qu'on peut remplacer les difficultés du passé par un avenir meilleur, que toute adversité mène au triomphe, soit par l'installation de poteaux télégraphiques (léninisme) soit aux pieds de Jésus après sa mort physique (christianisme).
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Je le répète : je ne sais rien faire. Ni me faire cuire un œuf, ni me faire du café, ni conduire, ni faire l'assistant juridique, ni avoir des comptes équilibrés, ni souder une carte mère à une carte père, ni garder un enfant au chaud et à l'abri le soir. Mais je n'ai jamais eu ce qu'on appelle le syndrome de la page blanche. Mon esprit tourne à une vitesse digne d'un insomniaque. Les mots surgissent comme des soldats au son du clairon. Mettez-moi devant un clavier et je vous noircis un écran. Que voulez-vous ? Quand le voulez-vous ? Tout de suite ? Bah, voilà.
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Mais quand je grandis, il n'y a rien de tout ça! Il y a Lénine, il y a l'Immeuble Secret-Défense pour Transfuges et Espions, et de l'autre côté de l'avenue une structure en marbre à peu près aussi importante qui contient un autre aspect important de la vie soviétique : le "gastronom". Qualifier un "gastronom de supermarché serait une insulte pour tout supermarché. Il s'agit plutôt d'un espace précapitaliste unique où du jambon apparaît de temps en temps pour disparaître aussitôt. Le jambon, souvent, n'est pas vraiment fait de jambon, mais plutôt du gras qu'il y a autour du jambon. Ma mère part en guerre chaque semaine contre l'équipe du "gastronom" pour s'assurer qu'ils coupent la partie rose mangeable de mon en-cas préféré. Un jour fatidique, juste avant notre émigration, ma mère se met à crier sur la femme, « Pourquoi vous me donnez que du gras ? »
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Videos de Gary Shteyngart (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gary Shteyngart
Gary Shteyngart - Mémoires d'un bon à rien .Gary Shteyngart vous présente son ouvrage "Mémoires d'un bon à rien" aux éditions de l'Olivier. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Stéphane Roques. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/shteyngart-gary-memoires-bon-rien-9782823604979.html Notes de Musique : Expatriates (Live in studio) by Yair Yona. Free Music Archive. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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