Nationalité : Belgique
Né(e) à : Conjoux (près de Ciney) , le 27/11/1924
Mort(e) à : Uccle , le 14/07/2008
Né(e) à : Conjoux (près de Ciney) , le 27/11/1924
Mort(e) à : Uccle , le 14/07/2008
Biographie :
Gaston Compère est un écrivain belge d'expression française.
Docteur en philologie romane de l'Université de Liège, il est poète, compositeur, dramaturge, romancier, nouvelliste.
Il a reçu le prix Jean Ray en 1975 pour La femme de Putiphar, le Prix Rossel en 1978 pour Portrait d'un roi dépossédé et en 1988.
Il a obtenu, pour l'ensemble de son œuvre, le Grand Prix international d'expression française décerné par la Fédération internationale des Écrivains de langue française.
Gaston Compère est un écrivain belge d'expression française.
Docteur en philologie romane de l'Université de Liège, il est poète, compositeur, dramaturge, romancier, nouvelliste.
Il a reçu le prix Jean Ray en 1975 pour La femme de Putiphar, le Prix Rossel en 1978 pour Portrait d'un roi dépossédé et en 1988.
Il a obtenu, pour l'ensemble de son œuvre, le Grand Prix international d'expression française décerné par la Fédération internationale des Écrivains de langue française.
Source : Wikipédia
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Rencontre avec Gaston Compère - 2
Citations et extraits (10)
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l'oeil est noir que j'ai fermé
Oh Salah vous le savez mieux que moi
(salez vos yeux ils pleureront)
mieux que moi qui ne sais rien
Vous le savez qu'il faut m'interdire tout rêve
et que les routes du ciel se cherchent comme
l'épouse et l'époux au-delà de leurs doigts déserts
Oh Salah vous le savez mieux que moi
(salez vos yeux ils pleureront)
mieux que moi qui ne sais rien
Vous le savez qu'il faut m'interdire tout rêve
et que les routes du ciel se cherchent comme
l'épouse et l'époux au-delà de leurs doigts déserts
Entrer enfin dans le théâtre est notre sort
Prendre enfin le chemin des coulisses est notre sort
Sortir des coulisses enfin est notre sort
Nous jouerons
Nous marcherons
Nous tomberons
Prendre enfin le chemin des coulisses est notre sort
Sortir des coulisses enfin est notre sort
Nous jouerons
Nous marcherons
Nous tomberons
Il vivait sans vivre, tenant tout autre vie que la sienne propre pour nulle et misérable. «Non, dit-il, même pas misérable : nulle, oui, nulle. Il n'est pas de comédien qui ne soit mort. Le spectacle multiplie la mort, et les morts. Le metteur en scène est un entrepreneur de pompes funèbres. Je suis un entrepreneur de pompes funèbres. Et le mort en même temps. C'est un peu
comme si je cumulais. »
comme si je cumulais. »
Oublier. L'oseille
fraîche, la rhubarbe crêtée
d'opale - le sceptre qu'effiloche
l'automne: le feu vert, le feu jaune
la flamme du jardin dans la tornade
lente. Fondrière
de l'automne.
Gemmes pâles. Les midis apprennent
à se taire. Gemmes
blêmes. Les lèvres se ferment sur
du charbon consumé
ou presque: cela se suce
douceâtre
avant l'hiver obtus
avant que l'agonie n'ébranle
mystérieusement
le gong
du paradis.
fraîche, la rhubarbe crêtée
d'opale - le sceptre qu'effiloche
l'automne: le feu vert, le feu jaune
la flamme du jardin dans la tornade
lente. Fondrière
de l'automne.
Gemmes pâles. Les midis apprennent
à se taire. Gemmes
blêmes. Les lèvres se ferment sur
du charbon consumé
ou presque: cela se suce
douceâtre
avant l'hiver obtus
avant que l'agonie n'ébranle
mystérieusement
le gong
du paradis.
On me passa le grand manteau bleu orné de fleurs de lis - ce manteau royal dont je ne m'affublais que contraint et forcé... Mourir dans ce déguisement... L'après-midi baissait. Les pipeaux poitevins s'étaient tus à jamais.
Je suis de trop. Dieu
et la mer. qui en est l’image précaire
veulent s’aimer comme l’impose leur destin
la mer, et la terre que les hommes n’aiment guère
et l’énorme échange pneumatique de leurs souffles embués
De trop, me disais-je
et je suivais, ô mère, votre regard éteint
et la mer. qui en est l’image précaire
veulent s’aimer comme l’impose leur destin
la mer, et la terre que les hommes n’aiment guère
et l’énorme échange pneumatique de leurs souffles embués
De trop, me disais-je
et je suivais, ô mère, votre regard éteint
Après trois années calamiteuses, les vendanges de cette année promettaient merveille. Oh! France inépuisable! Je glissai lentement vers ma fin.
Cette guerre qui dure des mois et ne se compose que de petits faits horribles juxtaposés, comment y trouver quoi que ce soit de noble quand j'apprends qu'on ne cesse de piper les dés ? Mon père pratique la fourberie avec un cynisme souriant et une constance implacable.
Il y avait chez ces hommes obtus un désir d'indépendance qui ne pouvait que les détruire. Il ne manquait pas de gens pour attiser le feu de leurs rêveries. C'était amèrement plaisant de voir tous les candidats au despotisme jouer leur comédie hurlante ou sournoise.
Moi, téméraire ? Je sais ce qu'il faut entendre par ce mot : qu'on allie la hardiesse à l'imprudence, le courage vain au manque de réflexion. N'y a-t-il que moi pour savoir que ce mot ne recouvre rien de ce qui fut ?
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