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Critiques de Georges Arnaud (69)
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Capharnaüm, n°1

Le figaro littéraire et le Cahier livres de Libé en parlent tous les 2 aujourd'hui
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La plus grande pente

Au Vénézuéla, un Français a investi toutes ses économies et au delà pour s'acheter un gros camion Mack qui doit lui permettre de gagner sa vie en transportant du fret entre la ville de Caracas et le port de La Guayra distant de seulement 40 km. Mais il s'agit de parcourir une route pentue, pleine de lacets (pas moins de 233 virages sur une si courte distance) et si dangereuse que de nombreux poids lourds finissent leur course au fond des ravins.Donc tout sauf une sinécure, d'autant plus qu'il y a du chômage technique en raison d'interruptions d'approvisionnement et pire encore avec l'arrivée d'une importante bande de camionneurs italiens fascistes qui mettent en place une concurrence aussi déloyale que violente... Un huissier découvre avec ses mots à lui le canal de Panama et les villes de Mexico, Lima ou Iquique... Jacques, un serveur de café, rêve de s'acheter un bateau et de parcourir le monde pour courir l'aventure. Quelques-uns de ses faux amis lui jouent un très mauvais tour en le lançant dans une course au trésor bidon... Le narrateur retrouve à Aubervilliers le père de son vieil ami, Jimmy le menteur, et découvre à quel point celui-ci est un mythomane de la pire espèce... Andréas a exercé des dizaines de métiers. Bon à tout ou bon à rien, il galère pour se faire embaucher. En désespoir de cause, il décide de devenir écrivain... Un comptable s'entiche d'une prostituée et attrape une MST qu'il arrive à soigner. La fille l'entraîne dans des nuits d'ivresse dans tous les coins à la mode du Paris branché... Les Indiens Tungura forment une tribu si primitive qu'ils ne connaissent ni l'argent, ni le salariat, ni aucun des aspects de la vie moderne. Un jour, des Blancs les embauchent pour exploiter une mine. Pour leur permettre d'utiliser l'argent qu'ils gagnent, ils leur proposent de les emmener une fois l'an en ville. Mais sept années s'écoulent et toutes sortes d'impondérables empêchent que ce projet se réalise. Quand les Blancs abandonnent la mine, les Indiens décident d'entreprendre eux-mêmes le fameux voyage...

« La plus grande pente » est un recueil composé de sept nouvelles dans le domaine du voyage et de l'aventure; à vrai dire de six nouvelles et d'une novella vu que la première, au titre éponyme, a presque la taille d'un roman et reste dans la lignée du « Salaire de la peur » ou des « Oreilles dans le dos ». On y retrouve tous les ingrédients des romans de Georges Arnaud : les camions, les mauvais garçons plus ou moins rangés des voitures, la violence, le drame et les grands espaces de l'Amérique du Sud. Il n'en est pas de même pour deux nouvelles qui ont pour cadre Paris et tiennent plus de l'anecdote. « Une heure avec Andréas Aalborg » et « Les nuits d'un chef comptable » sont d'un niveau inférieur aux cinq autres qui rivalisent d'ironie, de cruauté et d'agressivité virile. La préférence du lecteur ira au « Voyage en ville » ne serait-ce que pour la charmante naïveté de ces Indiens Tungara (on sent qu'Arnaud a dû les fréquenter et si ce n'est eux exactement, au moins d'autres qui ne devaient pas en être loin) et pour un essai assez convaincant d'incursion dans un registre différent de l'habituel, celui de l'étrange et du fantastique. Un ensemble à la fois intéressant et dépaysant.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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La plus grande pente

Le texte est court comme souvent chez Georges Arnaud. Pas de bons sentiments inutiles et hypocrites. Chaque mot compte pour décrire un bonheur fugace, la souffrance et la dureté de la vie et de l'aventure. Ce roman est prenant et peut-être lu partout et n'importe quand.
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Le salaire de la peur

Il est super ce site.entre autre

Parce que moi ,dans mon entourage ,je sais pas vous ,j'ai rarement l'occasion de pouvoir parler des bouquins  que G.lu et aimés..desfois  pire..la personne  a lu le même.. l'a aimé  comme moi . Enfin  youpi..mais en fait  pas tellement  youpi..

L'a  aimé oui mais pas pour les même  raisons.😕..bheuu.

Là  on trouve un paquet  de gens qui

1) on aimé le même  que moi !!

2) en parle magnifiquement  au point de me faire découvrir  des aspect ou des angles  que j'ai pas vu ou tout simplement on su mettre  les mots justes.que moi j'aurais pensé à trouver..un peu comme si je relisais  le livre  avec une deuxième  grille et de plaisir.

Concernant ce livre en particulier..

Je ne serai pas mécontent si cela n'était PAS son chef-d'œuvre à l'auteur... et oui un chef-d'œuvre comme son nom l'indique  ( au sens compagnon du tour de France)est  l' œuvre la plus belle, la plus réussie de toutes les œuvres du même auteur, la plus aboutie.

Et dans ce cas là, les autres titres, auraient des chances   d être au même niveau !ce qui serait  alors  un festival !

Enfin si il a eu autant de succès ce n'est sans doute pas par hasard. Mais je préfère aller y vérifier moi-même. Sans que ce soit un ci néaste même de très grands talents qui m'indique quoi penser au sujet d'une œuvre.

Traitant de manière si puissante, si direct, si talentueuse, des thèmes aussi universel que la mort , la peur,la survie coûte  que coûte, le dépassement de soit..etc on peut s'imaginer que on échappe pas à la postérité.

La mort aux trousses eu pu être un bon titre pour ce livre s'il n'avait déjà été utilisé par un autre auteur célèbre mais je pense que le meilleur titre pour ce livre c'est quand même ce génial salaire de la peur. D'ailleurs il y a un lecteur  qui a abordé ce livre grâce au titre. J'adhère totalement à tout ce qui à été dit ( de positif) et tellement bien dit..

Je voudrais juste rajouter mon grain de sel concernant la partie  conduite et mécanique  de cette Odyssée .

Et souligner l 'habileté et la sensibilité  dont  l 'auteur pare Gerard.

Joindre une citation ( les gens ne sont plus  sensibles..pleurer oui..)

Cette sensibilité  d' artiste de la conduite qui lui permet de ressentir tous les rouages de cette monstrueuse mécanique. Comme un gros fauve qu'un excellent dompteur est capable de diriger au doigt et à l'œil. C'est grâce à son expérience  et à son feeling de chauffeur hors pair qu' il mène à bien  et au bout ,cette entreprise.

Tellement  fin, qu'une fois tous les gros risques éliminés, il joue avec son gros jouet ,jusqu'à  l imprudence fatal.

Pas mal de pilotes  d avions ont dû rejoindre les anges  dans des circonstances  similaires.



Je sais gré à l'auteur de rendre hommage à un type d'art qui n'est ni de la peinture de la danse ou de la musique.



Un lecteur parle de livre testoteroné..

L auteur met en valeur  les qualités  "viriles " de Gerard, exacerbées dans ce combat terrible contre  l adversité..contre  lui..contre  la peur..

..d'ailleurs  pas de critique  de lectrice  sinon pour dire que tout ça lui passe  au-dessus..

Mais  de tout temps  les femmes ont aussi  fait preuve de courage , force, endurance, résistance  à la douleur etc..sans toutefois être  " héroïnisées" par littérature  ou le cinéma. Fallocratie  oblige.

Sauf que depuis cette époque, les temps ont bien changés.. et il serait amusant d'imaginer le même convoi avec un couple mixte ou même un couple de femme dont l'héroïne,Géraldine, aurais sensiblement les mêmes capacités.

Un remake quoi à la sauce moderne et là je suis sûr que les critiques lectrice serait probablement plus nombreuses et moins négatives.



Il y a très longtemps que j'ai vu le film.et je ne me souviens pas de tous les détails mais je m'interroge sur le personnage de Charles Vanel. Dont l interprétation  est magnifique, Que je ne retrouve pas dans celui du roumain ,Johnny, à part dans la partie trop trop mort de trouille pour assumer et la moindre part de son travail ( quoi que ce soit quelque part grâce à lui quand même que grâce à l'astuce des  bar à mines plantées dans l axe que henri  réussi  a extirper  le camion  du bourbier...et a écraser  son compagnon  de fortune.

Je trouve que Clouzot a donné une dimension supplémentaire à ce personnage en en faisant un caïd fier à bras.. grande gueule ..roi du milieu ,dont tombe amoureux « Mario .Mais qui,au moment où justement il faut confirmer  cette virilité  de comptoir, tellement étalée se debalonne...encore un thème universel

Pour en rajouter  dans l universel.. j'adore la formule ,absurde  qu'en apparence,

le Venezuela  n exhiste pas...je sais j'y suis allé

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Le salaire de la peur

Légère déception avec ce (court) roman.



Peut-être une comparaison avec le film qui m’avait marqué adolescente (lors de multiples rediffusions). Il y a de l’action certes mais je n’ai pas réussi à trouver les personnages ni sympathiques ni antipathiques : je suis restée comme en dehors ….

Trop d’attentes peut être ?
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Le salaire de la peur

Quand un livre a ete porte au cinéma avec autant de succes,difficile de se detacher des images quand on lit le quasi-scenario.On retrouve évidemment dans le livre le rythme et le souffle du film qui ont fait son succes car il n'y a aucuns temps mort dans le recit.
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Le salaire de la peur

Un livre que j'ai en grande estime. C'est l'histoire excitante, la langue magistrale, la technique de narration.Le roman est captivant. C'est aventure, exotisme, le sujet du forage pétrolier et de ses dangers, la dure bataille d'hommes désespérés qui risquent leur vies pour sortir de l'enfer de ce monde exotique.

Adapté au cinéma, impressionant. Il y des images qui resteront dans la mémoire pour toute la vie.
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Le salaire de la peur

Guatémala, 1951.



Après diverses péripéties, un groupe d'Européens a échoué à Las Piedras, une misérable bourgade où règnent la misère et le chômage.



Un jour, un puits de pétrole est ravagé par un gigantesque incendie.



Une compagnie pétrolière américaine, la SOC, décide alors d'embaucher quatre hommes afin de convoyer 4 tonnes de nitroglycérine, réparties en 2 camions, jusqu'au puits de pétrole.



Quatre des Européens sont engagés : Mario, Jo, Luigi et Bimba.



Mais la tâche ne sera pas aisée, car les routes sont presque impraticables. Le moindre cahot peut donc être fatal...
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Le salaire de la peur

On est souvent déçus quand on lit un roman ayant servi au scénario d'un film, les images desservant l'imaginaire de la lecture.

Et bien, si le film est un grand classique des films d'aventures, le roman décoiffe. Les personnages relégués dans un far west guatémaltèque, la touffeur, les bas-fonds, la condition des indigènes, les compagnies pétrolières dont la seule foi est le profit du crude...tous les ingrédients y sont pour une mayonnaise qui prend bien aux tripes. En route pour une mission impossible au volant d'un truck chargé de nitro lançé sur un route de tôle ondulée!
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Le salaire de la peur

Une réussite captant parfaitement le contenu médiocre et crasseux d'un site misérable pourvu d'une poubelle humaine en fin de parcours attendant sous une chaleur accablante l'apparition d'une opportunité.



Une condamnation éternelle à tuer le temps dans un espace gigantesque, sans barreaux complètement démuni avec la faim, la lèpre, et les fièvres comme relationnel quotidien.



Constat alarmant sur un état dont l'occasion de l'anéantir s'avère encore plus négatif.



On quitte la perversité et l'oisiveté pour la lâcheté et la terreur sans espoir de découvrir la fin des tourments.



La misère intellectuelle et les incontournables transformations caractérielles d'esprits déchus de toute luminosité se débattant furieusement dans des évasions impossibles.

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Le salaire de la peur

Un port sur la côte pacifique de l’Amérique centrale à l’atmosphère collante de chaleur et de saleté, où se côtoient autochtones misérables et aventuriers ruinés. A l’intérieur des terres, les Yankees exploitent sans partage la seule richesse locale : le pétrole. Lorsqu’un puits prend accidentellement feu, il leur faut pourtant trouver au port quelques hommes à la fois suffisamment courageux et désespérés pour convoyer la nitroglycérine dont seul le souffle de l’explosion, dévastateur, peut éteindre l’incendie. Appâtés par la promesse de gains conséquents, deux équipages s’élancent au volant de lourds camions sur une piste qui leur réserve les pires cauchemars, car chaque cahot peut entraîner une explosion fatale.

Chaleur torride, gémissements et défaillances des engins, peurs incontrôlables derrière les visages tannés de soleil et de poussière, épuisement et hallucinations, suspense insoutenable… Un excellent thriller à la mode des années 1950.
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Le salaire de la peur

Las Piedras en Amérique du Sud est un endroit où pour quelques dollars, des hommes perdus, échoués là diront nous,

sont prêts à tout ou presque comme affronter des kilomètres de pistes impraticables, au volant d'un camion en piteux état, pour convoyer de la nitroglycérine.

Oui, vous avez bien lu, de la nitroglycérine ! Qui au moindre écart, au moindre choc, vous offre un billet sans retour pour la mort. C'est donc la peur au ventre que les personnages arpentent les chemins peu praticables.

Une peur que le lecteur ressent lui aussi à la lecture de ce roman excitant et palpitant, tout comme la moiteur, l'atmosphère étouffante, la chaleur de la route mais aussi la crasse de ses personnages (on sent le livre coller sous ses doigts).

Une belle lecture, une belle aventure avec un goût de "oh non le roman est déjà fini ?"
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Le salaire de la peur

« Le Salaire de la peur » reparaît en poche. C’est l’occasion de palpiter avec ce roman noir tant vanté par Philippe Jaenada dans « La Serpe ».




Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Le salaire de la peur

Quelle vie que celle d'Henri Girard ! Ce jeune homme hautain, lettré, fils de famille, est accusé d'un triple meurtre (dont celui de son père) et sauvé de peu de la guillotine par Maître Garçon qui démonte point par point les faits qui l'accablent...

Acquitté, il hérite, dilapide le pactole, puis s'enfuit de ce pays qu'il méprise pour mener une vie dissolue, aléatoire dans toutes sortes de tâches précaires en Amérique du sud...

Rentré en France, le baroudeur rassemble ses souvenirs dans une série de livres exceptionnels de vérité, très crus, stylés, à l'hyperréalisme envoûtant, sous le pseudonyme de Gorges Arnaud. Il se lancera ensuite dans le combat politique prenant partie pour la cause anarchiste notamment. Il meurt à 70 ans en 1987 en Espagne.

Le premier de ses livres, considéré comme son chef d'oeuvre, "le Salaire de la Peur", sera vendu à deux millions d'exemplaires...Tout le monde connait aujourd'hui l'histoire depuis le film de Clouzot, qui, à notre sens, ne rend pas justice à l'essence même du propos, à sa métaphysique et à la satire du capitalisme qui salarie quelques paumés, promis à la mort presque certaine, pour éteindre un de ses puits de pétrole.

Le livre débute par un incident qui incendie un puits, il finit par un accident qui met un terme à l'exploit dérisoire de l'impétrant : la peur le maintenait en vie; en s'en libérant, il meurt.

L'écriture est miraculeuse, elle dit l'indicible, la peur devient un personnage qui se saisit du lecteur... le camion est un autre personnage : deux bêtes s'affrontent, le camionneur et la machine... La peur, vers la fin de ce voyage qu'on croit presque gagné, prend le visage et le corps d'une femme qui envahit tel un fantôme la cabine et le restant d'esprit de l'homme qui croit encore conduire... Il en jouit trop brièvement, accablé de fatigue et de peur. Un réflexe, il n'est plus que réflexes, il n'a plus ni intelligence ni imagination...

Il reste à l'auteur à dérouler l'épilogue de cette tragédie qui laisse le lecteur anéanti par la certitude qu'au jeu de cette roulette, quand on perd, c'est "le croupier qui a triché.'

Un chef d'oeuvre, dur et âpre qu'il faut lire et relire. Avec courage.
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Le salaire de la peur

Surtout connu pour l’adaptation cinématographique, le roman n’a pas réussi à m’accrocher. Assez longuet, daté, le récit du trajet du camion transportant la nitroglycérine est plus intéressante visuellement que sur le papier.. Vite parcouru, pas d’intérêt particulier.

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Le salaire de la peur

J'ai lu ce livre il y a 50 ans mais je sens encore la chaleur de la route. Je ressens encore les gouttes de sueur sur mon visage, sueur provoquée autant par la chaleur que par la peur.



En écrivant cette critique, j'ai le goût de relire ce roman de jeunesse.
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Le salaire de la peur

Dans une chaleur aussi accablante que la moiteur qui l'accompagne, des individus largués par leurs propres aventures incertaines, éparpillés, repliés, coincés, reclus et prisonniers de leur choix ou de leur errance de vie cherchent l'ultime ressort à leur existence, la dernière opportunité capable de les sortir de l'abîme dans laquelle ils se sont plongés, se vautrent malgré ou à cause d'eux-même. Ici, la part de rêve ne peut plus être auréolée de couleurs, de poésie ou encore de tendresse. C'est le danger, le danger le plus évident, le plus radical qui leur tend les bras. Il se présente au féminin et s'appelle nitroglycérine. La messe est dite. Plus un seul tour de bras, plus un geste incontrôlé ne sera possible sans une réponse immédiate et définitive, leur mort. Scellées par le volant d'un camion et son chargement, les équipes n'ont pas d'autres choix que celui de briller par une prudence qui leur a peut-être manqué durant leur vie d'avant. Chacun devra pour une fois tenir compte de l'autre et mettre sa vie entre ses mains et vive versa; Cette tranche de vie là, brutale se présente à eux maladroitement tracée comme leurs parcours respectifs d'aventuriers. Les routes sinueuses et dangereuses se confondent à leurs expériences de vie. Les aventures hasardeuses d'hier se mêlent aux virages de cette route de fortune alambiquée aux mille et un pièges. Si les caractères de chacun semblent bien trempés, la peur va tous les ramener à l'essentiel. Jouer les gros bras ou les fiers à bras ne sert et ne servira à rien. Si une fois dans leur vie, ils n'ont pas su taire leur grande gueule, l'occasion ne va pas manquer de s'essayer à l'exercice et au réalisme de la mort. La moindre imprudence et tout sera fini. Cette mission se présente comme une addition. Au bout de la route, il y aura la possibilité d'un nouveau départ mais à quel prix, la somme de toutes les peurs. Faut-il encore l'atteindre. C'est prenant. On a l'impression que Georges Arnaud accomplie, dessine la voie d'une rédemption ou d'un purgatoire pour ses personnages. L'idée est excellente et la route annonciatrice de toutes les révélations. Il y a de l'action et de la psychologie. Tout ce petit monde joue avec sa vie et avec nos nerfs. Il ne manquait plus à ce livre qu'une adaptation cinéma pour lui donner l'expression optimale. Charles Vanel et Yves Montand forme l'une de ces équipes de casse-cou ou de trompe la mort efficace. Chacun déroule ses amertumes et son désir de s'en sortir. Chacun dévoile malgré-lui les limites de ce que le personnage peut prendre ou ne pas prendre. En noir et blanc, c'est tout simplement magique de noirceur. Excellent !!!!
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Le salaire de la peur

Pffiiiooouuu
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Le salaire de la peur

On a beau connaître l'histoire (deux gars transportent un chargement de nitroglycérine qui peut exploser au moindre soubresaut), on n'en est pas moins happé, oppressé, terrifié par ce roman sec et implacable, et c'est un soulagement d'en sortir même s'il est sans issue.



"Telle est la poétique du risque salarié". Poétique? Tu parles. On la cherche la poésie, dans ce coin désert du Guatemala dédié à la seule exploitation du pétrole, cul de sac où sont venus s'échouer des aventuriers des quatre coins du monde en mal de chance, bloqués là sans argent, sans travail et sans illusions.



Quand le puits de pétrole explose et qua la seule solution pour l'éteindre consiste à y insuffler une charge énergétique plus forte, la compagnie américaine ouvre quelques postes pour aller chercher à 500 kilomètres la nitroglycérine nécessaire à l'extinction. Quatre "élus" sont choisis; une chance qu'ils vont payer au plus fort, celle de se confronter à leur pire ennemi intérieur : la peur viscérale, animale de la mort subite.



Il faut des poumons larges pour lire ce livre qui vous tient en apnée tout au long du trajet qui ne laisse pas une seconde de répit à Gérard et Johnny. Il faut un coeur large aussi pour entrer dans la peau de ces deux hommes unis dans le danger et dans la volonté farouche de s'en sortir, mais aussi si dissemblables : l'un concentré en un point incandescent d'intelligence animale, l'autre dévasté par la peur qui est "là, massive, présente et stupide, prête à sauter".

Une histoire terrible et redoutablement efficace, qui renvoie le lecteur à ses démons les plus cachés.
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Le salaire de la peur

Lu à l'adolescence, ce récit haletant m'avait particulièrement marquée. Une atmosphère pesante, une chaleur écrasante, la peur vissée au creux de l'estomac au fil des pages.

Très beau film tiré de cet ouvrage qui a su restituer cet atmosphère si particulière.
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