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Georges Arnaud - le Salaire de la peur - 1950 : Une question se pose, pourquoi lire ce livre alors que tout le monde connaît quasiment le film par coeur ? Parce que mon général ! Plus sérieusement ce roman d'aventures s'hérissait de morceaux de bravoure et de dialogues débités avec une telle urgence qu'il amenait certains lecteurs à souffrir d'emphysème à force de retenir leur respiration. Ce court roman était serré comme un café amazonien. D'ailleurs en reprenant le scripte Clouzot avait ventilé certaines scènes de peur qu'un partie de son public ne meurt d'un infarctus au cours de la projection. Doit on rappeler cette histoire qui voyait quelques rebus de la société coincé sous un quelconque soleil sud-américain devenir les héros d'un road movie qui les voyait traverser des paysages inhospitalier avec plusieurs centaines de litres de nitroglycérine aux fesses. Face au danger s'exprimait alors une palette de sentiments humains qui du courage à la lâcheté définissaient son homme. le lecteur par la grâce de cette écriture nerveuse et incisive avait l'impression d'être poster lui aussi dans la cabine et de ressentir la peur généré par le moindre obstacle sur la chaussée ou par la plus petite déformation de la route. Car cet explosif extrêmement instable attendait son heure tapis dans la benne des camions pour satelliser a la moindre erreur les chauffeurs exténués par des heures de conduite en pleine chaleur. Un équipage pourtant arrivait à destination et permettait d'étendre l'incendie pétrolifère pour lequel étaient destinés les explosifs. Apres tant de tension la fin tombait comme un impensable coup du sort qui donnait raison a ceux qui pensent que le destin est écrit et qu'on ne peut pas y échapper... chef d'oeuvre
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