AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Georges Flipo (73)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le film va faire un malheur

Alexis, un cinéaste assez imbu de lui-même rencontre un jour Sammy, un truand qui veut tellement qu'Alexis fasse un film sur sa vie qu'il est prêt à changer sa façon d'être et même de rendre ses actions criminelles plus "cinématographiques".



Alexis qui est plutôt cynique et qui traverse la vie sans vraiment se soucier de ceux qui l'entourent -sa compagne inclue- finit par se fourvoyer dans la publicité qui ne lui correspond pas, passer le projet de Sammy à un scénariste tout en essayant de jouer le mentor intellectuel du truand se croyant supérieur à tout le monde. [...]


Lien : http://ennalit.canalblog.com..
Commenter  J’apprécie          10
Le film va faire un malheur

Alexis a réalisé un film dont il peut être fier, intitulé Zoubeida l'Africaine. Lors d'un festival, son oeuvre est en lice pour l'obtention d'un prix. Orgueilleux, ambitieux, sûr de lui, un peu naïf aussi, le cinéaste accepte au dernier moment de le présenter lors d'une avant-première, à l'intérieur d'une prison. L'un des détenus, Sammy, malfrat notoire, rempli d'admiration, le coince en fin de séance et le presse de faire un film sur sa propre vie. Alexis esquive mais le truand n'aura de cesse de le harceler. Alexis deviendra alors, malgré lui, le coach et la victime d'un scénario dont il ne maîtrise plus rien.



Afin de rassurer Georges Flipo en préambule, je dois dire que son livre m'a beaucoup plu. Effectivement, le héros du roman - ou plutôt anti-héros -, Alexis, n'est pas très sympathique et ses complices non plus (si l'on en croît ce récit, le monde du cinéma et de la publicité semblent abriter en son sein de drôles d'égos et d'ambitions pas vraiment glamour). Ceci étant dit, j'ai retrouvé avec bonheur, la verve, l'humour, la qualité et la maîtrise d'une écriture déjà rencontrée chez Ulysse. L'évolution du personnage de Sammy est intéressante, sa relation avec l'ex-amie d'Alexis aussi, le scénario est original. Alors effectivement le désenchantement de l'histoire peut bien paraître un brin familier mais j'ai passé un bon moment avec elle, et il me semble, tenez, que ce livre ferait un très bon film !




Lien : http://antigonehc.canalblog...
Commenter  J’apprécie          10
Le film va faire un malheur

Alexis Pirief est un jeune cinéaste de 31 ans très imbu de sa personne. Il attend le résultat du jury du Festival du Cinéma et Tiers Monde auquel il a présenté son film Zoubeida l’Africaine, rêve de gloire et de succès foudroyant et est persuadé de remporter la palme, l'admiration de tous, et surtout celle de sa petite amie Clara, une jeune publicitaire. La visite du sénateur-maire et président du festival prévue le conforte dans cette idée, et lorsqu'il ouvre la porte au fils de celui-ci, il tombe de haut, de même que ses rêves. Il accepte cependant la proposition qu'on lui fait, en pensant que cela pourrait malgré sa réticence à accepter, servir le film et lui ouvrir les coeurs et surtout les votes du jury : il va donc montrer son film en avant première aux détenus de la prison de Caen.



C’est à la fin de la projection qu'il fait la connaissance de Sammy Raggi, un caïd cinéphile qui veut qu'on tourne un film réaliste sur sa vie de truand. Alexis ne sait pas comment se débarrasser de l'importun et de ses questions, promet vaguement d'y penser, s'enfuit au plus vite de cet univers qui le dégoûte et lui fait peur, et oublie...



Mais Sammy, lui, n'oublie pas et a tôt fait de retrouver Alexis à sa sortie de prison...



Suite sur Les lectures de Lili
Lien : http://liliba.canalblog.com
Commenter  J’apprécie          10
Le film va faire un malheur

Le jeune réalisateur Alexis Pirief concourt pour la Pomme d'or de Trouville avec Zoubeida l'Africaine. Il présente aussi son film à la maison d'arrêt et fait ainsi connaissance avec Sammy, un des "locataires" de la prison suite à quelques cambriolages de bijouteries. Sammy est subjugué par ce "cinéma exact" selon son expression et demande à Alexis de tourner un film sur sa vie.



Celui-ci refuse de son habituel "Bon, je vais y réfléchir, pourquoi pas ?" mais Sammy, une fois libéré, ne le lâche pas. Quand Alexis lui explique que le scénario de sa vie manque d'invention, de progression, de conflit interne, Sammy se déclare prêt à transformer sa vie, professionnelle et aussi sentimentale : il va donc chercher à rencontrer Clara, l'ex ou l'ex-ex d'Alexis...



Je n'en dirai pas plus : en effet ce que je connaissais déjà de l'intrigue m'a plutôt empêchée de bien profiter des premiers chapitres. Quand ensuite tout est devenu pure découverte, alors là j'ai vraiment eu du plaisir à suivre les aventures de ces trois là. Et je peux dire que des aventures, de l'invention, des rebondissements, il y en a !

Dois-je avouer que je n'ai pas trouvé Alexis fort sympathique , mais que mon âme romantique a vraiment accroché à la belle histoire de Sammy et Clara ? Mon héros, c'est Sammy!



J'ai été amusée par le duo Viard et Panatta, attristée et même choquée-dégoûtée des dessous de la vie des publicitaires "Il avait promis, il avait trompé, il avait séduit, il avait dominé, il avait été trahi, il avait trahi. Il était entré dans le cercle des publicitaires." C'est du vécu ?

J'ai été émue de la découverte par Sammy de la littérature française... et admirative de la construction de ce roman et du sens du détail qui fait mouche cent pages plus loin.



Très agréable à lire, parfois très (trop?) caustique, souvent très drôle (j'ai même éclaté de rire), plus rarement émouvant :

"Elle ajouta qu'elle l'aimait, ce qu'elle ne disait pourtant que la nuit. (...) Il précisa que lui ausi il l'aimait. Sans rajouter bien sûr, contrairement à son habitude."



J'ajouterai que le titre est excellent, et que ce roman ferait un excellent film, mais sans doute ne suis-je pas la seule à le penser ? En attendant lisez-le !
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
Commenter  J’apprécie          10
Qui comme Ulysse : Nouvelles en partance

Tour à tour j'ai été conquise par ces morceaux de vie, esquissant un sourire lors de la chute (aaah la chute des nouvelles ...). La plume de Georges Flipo est protéiforme : de mordante dans la première nouvelle, elle devient vibrante d'émotions dans "Lîle Sainte-Absence". Grâce à la diversité des pays, des personnages et du ton employé, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir une variation sur le même thème.



(...)
Lien : http://leiloona.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          10
Qui comme Ulysse : Nouvelles en partance

un recueil de nouvelles. Elles parlent de voyages. Et certaines secouent bien :

Nocturne, où le destin d'un odieux touriste pourrait se révéler fort cruel.

Un éléphant de Pattaya, troublant récit de tourisme sexuel. Bruno refuse de parler au caissier mais accepte d'écrire. Il aurait dû savoir que "Scripta manent, verba volent."

Et à l'heure de notre mort, avec le prêtre Guillermo qui aimait tellement les toros.

La marche dans le désert, où Raoul, président d'entreprise, décide d'emmener son équipe dans une marche nocturne qui ne se passera bien sûr pas comme prévu.

Le voyage vers le frère : Michel Pelluaz va à l'enterrement de son demi-frère Michel Pelluaz (non, pas d'erreur), dont il vient d'apprendre l'existence.

L'île de Sainte-Absence, où Louise se rêve une île disparue.

"Non, elle n'est pas à moi, c'est mon île mais ce mon n'est pas possessif, c'est juste de l'affection. Pourquoi les grammairiens n'ont-ils pas inventé l'adjectif affectif?"

Dans ces cinq dernières nouvelles, superbes moments où le récit bascule sans retour en arrière possible : le sort final est accepté.



Passons de ces destins plus ou moins tragiques à d'autres nouvelles plus souriantes :

Dans Qui comme Ulysse , Ulises Caballo, pour retrouver l'inspiration, prépare des empanadas et écrit des nouvelles dans lesquelles le personnage principal prépare des empanadas. (Vous suivez, là ?)

Dans Rapace , un autre auteur attend de ses dicussions avec Elena des idées pour ses nouvelles.

"- Alors, et ton roman?

Elena me pose la question comme si elle me demandait des nouvelles d'un cancer. J'esquisse un sourire de métastase, je lui réponds que ..."

Délicieux décalage entre la réalité et l'imagination débordante de l'écrivain.

La route de la soie ou comment tenir un blog de voyage sans bouger de chez soi !

Une incartade, c'est celle d'une quarantenaire aux sports d'hiver avec six copines. L'ambiance "entre filles" est très bien rendue ...

La partie des petits saints, où l'on découvre comment des saints méconnus peuvent vous faire gagner aux échecs.

"Le roi, c'est un roi canonisé. Il n'en manque pas. Pour ette partie j'ai invité saint Gondlée, roi des Dimétiens, mort vers 500. la reine, c'est pareil, ce sera sainte Pulchérie, impératrice de Byzance, morte en 453. Pour les fous, je prens un évêque côté roi, une sainte abbesse côté reine : aujourd'hui, saint Hariulf, évêque de Langres, et sainte Lioba, abbesse en Germanie. Tous deux morts vers 800.Pour les tours, il faut des saints ermites ou des saintes recluses, j'ai demandé à saint Pharmuthe et sainte Richilde, ils s'entendent bien."

Pour celles -ci, lecture jubilatoire, page après page ...



Voilà, le menu est varié et copieux, et disons-le, savoureux. Style musclé, sans graisse inutile. J'aurais bien aimé un peu de "rab" de nouvelles que j'ai qualifiées de souriantes.

http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-22285112.html
Commenter  J’apprécie          10
Qui comme Ulysse : Nouvelles en partance

Georges Flipo nous fait voyager à travers les continents, oui bien sûr, mais surtout il nous entraîne dans des voyages insolites auxquels on ne s'attend pas. Je n'ai pas envie de dévoiler les contours de ses voyages car ils font vraiment partie de la découverte et de l'intérêt de ce livre.Comme dans le vertige des auteurs, Georges nous promène dans les arcanes du monde des affaires et des écrivains mais pas seulement, puisque l'on découvre des univers différents ; on flirte avec l'interdit, les racines, le temps, la mort, les femmes, l'inspiration...



L'analyse des personnages, faite en trois coups de phrases, est efficace et subtile.



Si je ne décline pas mes impressions pour chaque histoire, c'est aussi parce qu'à la lecture de ces nouvelles, ce qui m'a frappée avant tout, c'est l'unité de l'ensemble et les constantes pour chaque nouvelle.



La suite est ici :

http://arcetciel.canalblog.com/archives/2008/09/04/10448551.html#comments



Commenter  J’apprécie          10
La commissaire n'a point l'esprit club

Je n ai pas commencé par le 1er tome car en fait c est la couverture qui m a attire dans celui ci. Je ne savais même pas que c était un cosy mystery car il était classé en polar, mais comme j adore les cosy ça tombait très bien :-)



Il y a bien sûr le cliché des clubs vacances et la commissaire n accroche pas du tout par contre son lieutenant est vraiment dans son élément. Ce qui permet de voir le club des 2 points de vue.



L enquête est bien ficelée et il y a beaucoup de rebondissements.



Je me suis déjà procurée le 1er tome et je vais le lire avec plaisir
Commenter  J’apprécie          00
La commissaire n'aime point les vers

Merci à Babelio et à l'éditeur Folio pour l'envoi du livre via l'opération Masse critique.

Un polar classique dans son genre mais sympathique.

La commissaire Lancier a presque 40 ans, quelques kilos qu'elle voudrait perdre et une solitude qui lui pèse encore davantage. Très investie dans son travail, un peu vacharde (et elle le sait), elle n'est pas forcément très sympathique mais on s'attache malgré tout à elle car elle est très humaine et qu'elle a une vie qui nous fait de la peine.

L'enquête est intrigante et le récit distille ses petites touches d'humour (même si pas tout à fait autant que ce à quoi je m'attendais).
Commenter  J’apprécie          00
La commissaire n'a point l'esprit club

L'histoire se passe à Rhodes à « l’Esprit Club » où il se passe de drôle de choses. Cela débute par une mort étrange, celle du directeur du centre retrouvé pendu et bâtonné par les vacanciers qui pensaient que c’était un mannequin, la nuit du 14 juillet. Pour des raisons diplomatiques on envoie une commissaire assez singulière. Côté discrétion elle se pose là, mais elle comprend la notion de ne pas faire de vague. Elle va pourtant remuer beaucoup de vase avec ses gros sabots.

C’est un roman policier qui traite le sujet avec humour, la commissaire doit régler cette enquête incognito, mais elle a l’art de se mettre dans le pétrin et de déterrer des secrets, sans parler de sa désastreuse inaptitude à la vie sociale. Un comble pour des « vacances » dans une petite communauté qui prône « le tout ensemble ». On a un duo policier improbable et diamétralement opposés, ils se complètent sans vouloir l'admettre.

L’enquête se fait un peu en dépit du bon sens puisqu’il est sensé ne pas y avoir d’enquêteur et donc d’enquête. Ce qui m’a plu c’est comment l’auteur à travers son duo d’enquêteurs incognitos va soulever les voiles de se décor factice de bonheur et de joie de vivre. Il démonte les rouages de cette machinerie.

Le chef de camp avait des problèmes pour se rappeler le nom de ses employés et de leurs fonctions, il avait trouvé comme solution de donner un nom en relation avec leur travail. Les animateurs sont les « kiki » (femmes) et les « coco » (hommes) et cela donne coco Picole pour celui qui gérait le bar et la boîte de nuit, Kiki muscule celle qui s’occupaient des activités sportives etc. Cela donne le ton du roman.

L’auteur dévoile aussi les dessus financiers de ce camp fort rentable. Il est assez sarcastique pour expliquer que de Paris on ne voit que le rapport financier et ne veulent pas voir comment on obtient de tels rendements.

Les rebondissements qui frôlent la maladresse et le ridicule rendent les crimes moins horribles, ou le contraire…

Je pense lire la précédente enquête.

Je remercie Babelio et Folio de leur confiance.


Lien : https://latelierderamettes.w..
Commenter  J’apprécie          00
La commissaire n'a point l'esprit club

Mon avis :

J’entends parfois des lecteurs dirent : « Je n’aime pas les romans policiers… » Je n’entame que rarement un débat après de tels propos ; après tout, chacun ses goûts ! Moi, je n’aime pas les romances « à l’eau de rose » ! Encore que s’il y a derrière une grande signature, je pourrais me laisser tenter. En ce qui concerne le polar, j’ai tendance à penser qu’il est plus difficile de dire « je n’aime pas », tant la catégorie est large. Derrière cet intitulé, on trouve une variété de styles, de façons de traiter le sujet… De Sir Arthur Conan Doyle à Michael Connelly, en passant par Frédéric Dard ou Agatha Christie (et j’omets tous les autres, sinon il faudrait toute une rubrique pour passer en revue tous les genres), c’est comme chez le marchand de bonbons, il y a tous les parfums.

Si vous n’appréciez que les romans hyperréalistes des auteurs nordiques, vous n’accrocherez peut-être pas à La commissaire n’a point l’esprit club. Mais si vous avez envie une lecture récréative, cette comédie policière vous fera passer un bon moment. On ne cherchera pas, entre ses pages, une Plume Majuscule, de celles qui vous chatouillent l’intellect par sa qualité d’écriture et la profondeur de sa pensée, ce n’est pas le propos. Néanmoins, Georges Flipo a beaucoup écrit pour la radio, et ça se sent. Il a le goût des mots et sait les rendre vivants. Les protagonistes sont des personnages de comédie, donc légèrement exagérés, mais le tout reste cohérent, les dialogues et les situations sonnent juste et l’ensemble est assez réussi. Évidemment, comme souvent dans ce type de roman, l’histoire repose plus sur le caractère des héros que dans la résolution de l’affaire, mais celle-ci n’est pour autant pas laissée de côté et offre quelques retournements sympathiques bien qu’à la limite du rocambolesque.

Pour ne rien vous cacher, ce livre ne rentrera sans doute pas dans le top 20 de mes lectures de l’année 2020, mais il correspondait exactement à mon envie du moment : un petit livre léger pour passer un moment de détente, d’amusement. Et il a parfaitement fait le job !
Lien : https://poljackleblog.blogsp..
Commenter  J’apprécie          00
Le vertige des auteurs

Après l'avoir regardé longuement vieillir dans ma bibliothèque, j'ai fini par me saisir de ce livre qui m'avait, un jour, tentée... et la magie a opéré ! J'ai aimé l'humour, parfois grinçant, les descriptions qui sentent le vécu (depuis la difficulté à entrer dans l'écriture, et tout le vent que l'on peut brasser pour ne pas entrer dans le vif du sujet ou parce qu'on ne sait comment s'y prendre, jusqu'au tour des maisons d'éditions pour proposer le manuscrit enfin imprimé), le petit grain de folie... J'ai apprécié la délicatesse de l'auteur qui a trouvé une bonne idée pour les scènes osées (les scènes de sexe, disons-le) : suggérer plutôt que décrire précisément, et même laisser le lecteur s'imaginer la suite en ne terminant pas certaines phrases, ce qui m'a paru élégant et intelligent car, ce faisant, on évite les scènes crues qui pourraient heurter certaines sensibilités et, plus encore, les descriptions lues et relues, bref j'ai beaucoup aimé cet aspect peut-être anecdotique mais qui conforte mon opinion positive. Je regrette peut-être l'exagération du portrait de l'écrivain qui va jusqu'à ruiner sa santé et sa vie tout court pour coller à l'image de l'écrivain forcément torturé (mais cette exagération se retrouve partout dans ce roman, on peut donc y trouver une certaine logique, et elle est soutenue par quelques références amusantes à des écrivains célèbres). La fin, tragique, m'a également un peu déçue... mais tant qu'à forcer le trait... Et puis on peut ainsi se rassurer, on n'est pas dans un "happy end" à l'américaine. Malgré la triste fin, je suis heureuse que la femme du "héros" (plutôt anti-héros d'ailleurs) tire son épingle du jeu et que les amis méprisés, s'en sortent également avec les honneurs. En gros, tous ceux qui n'avaient pas la prétention d'être écrivains voient leurs écrits publiés, alors que Sylvain Vasseur qui s'est pris au sérieux et s'est servi de son entourage et qui visait essentiellement la gloire et les paillettes, récolte ce qu'il a semé... voire pire. Faut-il y voir une leçon, un avertissement ? Aspirants écrivains, mollo sur le melon !
Commenter  J’apprécie          00
Qui comme Ulysse : Nouvelles en partance

S’il est souvent difficile de voyager avec intelligence, les récits produits en retour le sont certainement davantage. Dans son dernier opus de Nouvelles en partance, (Qui comme Ulysse) Georges Flipo a su contourner les obstacles propres à ce genre d’exercice en ne s’aventurant que sur les chemins balisés de son esprit. Pour Ulysse, héros de l’odyssée et pour nous autres, compagnons de route occasionnels, il ne s’agit pas d’un tour du monde alliant la mythologie aux sirènes de la modernité mais bien d’un voyage dans les limbes d’un monde intérieur. Pour autant, il ne faut pas croire qu’un tel périple soit exempt de stupeurs et de tremblements. Disons-le sans détour Ulysse n’est pas un colporteur de rêves exotiques. C’est un voyageur universel. Si ses attributs sont multiples, le héros lui est unique et chacun de ses périples nous donne à réfléchir sur ce qu’il en est de la solitude et les moyens de s’en arranger. Que celle-ci se décline du côté de l’exclusion ou du repli sur soi, de l’effondrement ou de la contemplation, de l’exil ou du deuil, la confrontation se joue tour à tour sur la capacité des uns et des autres à vivre sous la menace de la perte et à supporter, une fois livré au monde, le trop plein du manque.

Georges Flipo n'entraîne pas le lecteur à se reconnaître dans les différents habits du voyageur pas plus qu’il ne lui demande de l’accompagner dans une sorte de double imaginaire de lui-même. Ses nouvelles en partance sont avant tout des fugues. Des échappées belles qui réussissent à subjuguer le lecteur en quelques mots, le temps de brosser le tableau d’une vie misérable, le temps d’éprouver les moyens de ruser avec l’autre, de se mettre à l’abri de son regard, de se soustraire à son désir, bref de le mettre à l’écart. L’important, nous souffle Ulysse, n’est pas seulement de franchir les mers et de s’emmitoufler quelque part dans une sorte de touffeur extatique, tout voyageur un peu sincère en a ressenti un jour l’inanité, l’important c’est ce temps, furtif, proche de l’ivresse, où l’être en partance entend le saisissement du cœur et de l’âme avant d’être projeté en avant vers l’inconnu.

L’auteur, grand voyageur, sait bien qu’il est vain de vouloir partir à la rencontre de l’autre dès lors où celui-là ne l’attendrait pas. La rencontre s’opère toujours avec quelqu’un d’unique, de surprenant, de séduisant et cela vient seulement dire que l’on s’est reconnu dans son désir de partage, qu’on le détermine en quelque sorte. Les voyages n’ont rien à voir là-dedans. Le touriste, bête noire de l’auteur, ne fait que virevolter sur place, en circuit fermé, il n’emprunte jamais ces chemins cachés qui mènent au croisement des battements du cœur de l’au-dedans et de l’au-dehors de soi. Emporté au plus près de la foule, Ulysse voudrait toucher, presser, embrasser en un seul enveloppement l’intimité du monde et, dans l’épaisseur de la nuit, tenter encore et encore d’exorciser tout le mal de l’âme humaine.

Nouvelle après nouvelle, Georges Flipo invite le lecteur à entendre les voix de ce périple intérieur, à percevoir l’incessante errance de l’homme dans la nuit terrestre, son besoin de franchir les frontières, de les déplacer, de les détruire… et à mesurer combien est grande son obstination à les reconstruire.

Pris dans la caricature d’une liberté entrevue, Ulysse interpelle le voyageur avec ces ultimes questions : qu’est-il donc arrivé ? qu’ai-je donc vécu au juste ? Les sentiers de la mémoire deviennent toujours plus âpres, se dit-on en refermant le livre. On peut se sentir désespérément seul mais Ulysse est toujours là, longtemps après, à nous faire des signes de bienvenue ou d’adieu selon notre envie ou non de passer de l’autre côté du miroir et de le suivre dans un hypothétique pays des merveilles. C’est si bon de danser en rêvant, en se rêvant… en tout cas c’est ce qu’on raconte à la Confiteria Ideal.
Commenter  J’apprécie          00
La commissaire n'aime point les vers

Flipo Georges, - "La commissaire n'aime point les vers : une enquête de la commissaire Viviane Lancier" –La Table Ronde, 2010 (ISBN 978-2070442812)

Date de lecture : vendredi 15 février 2013

Recension saisie le : 24 juin 2015

Enfin un livre distrayant ! Une aimable pochade sans prétention autour d'un vrai-faux poème de Baudelaire, qu'il a tout de même bien fallu écrire, un jeune inspecteur lettré, une commissaire quelque peu loufoque, des experts en graphologie décidés à tout, un collectionneur ne reculant devant rien... sans oublier le lointain descendant du cousin du poète.

Commenter  J’apprécie          00
La commissaire n'a point l'esprit club

Une commissaire pas très glamour, secrètement (lourdement) amoureuse d'un de ses équipiers est envoyée en Grèce dans un Club de vacances où l'un de ses hommes a été témoin du meurtre du chef de village.

Très drôle, les personnages sont attachants, une intrigue qui se tient, c'est un polar chez les Bronzés.

Commenter  J’apprécie          00
La commissaire n'aime point les vers

Commenter  J’apprécie          00
La commissaire n'aime point les vers

Voilà un polar qui va réjouir les amateurs de littérature. Un Victor Hugo plus vrai que nature se fait assassiner pour avoir trimballé un texte écrit par Baudelaire. Invraisemblable scénario dont l'auteur ne se sort pas si mal. Les protagonistes du drame – jamais vraiment innocents – suintent la mauvaise foi, la cupidité et la rancœur. Avec ces ingrédients-là, l'intrigue fonctionne toute seule. Le personnage de la commissaire aurait gagné à être plus fouillé, pour mieux marquer la différence entre ces malfrats occasionnels et l'enquête. La fin est larmoyante. On attendait un ultime rebondissement où 'Académie Française aurait aurait fait baigner dans son sang au moins quelques Immortels, voire ressusciter un Victor Hugo dressé contre la petitesse humaine
Commenter  J’apprécie          00
Tous ensemble, mais sans plus

Rayonnage : Nouvelles



Résumés

Le club Vie Intense : Au cours d'un dîner, un trentenaire raconte un club de sports extrêmes réservé aux septuagénaires et plus.

Tous ensemble, mais sans plus : Un DRH de parfumerie fait passer un entretien d'embauche à un jeune homme prometteur, mais noir.

Changement de look : une jeune secrétaire effacée est rhabillée par une relookeuse. Au moment de remettre ses vêtements, ils ont disparu.

Les choses du marais : Une jeune fille de bonne société s'apprête à convoler avec un jeune loup d'origine plus modeste, ancien camarade de classe devenu son patron.

Une fâcheuse fièvre : Un médecin rencontre un jeune ado, étouffé par ses parents qui le couvent trop.

La vache et le tigre : Un octogénaire, ancien champion d'échec, affronte lors d'un ultime tournoi un jeune champion plein d'ambition.

Compassion : Une jeune femme plaquée par son fiancé doit vivre avec les cicatrices de sa tentative de suicide.

Le monsieur de l'autre lit : Un chef d'entreprise doit partager sa chambre d'hôpital avec un immigré estonien au chômage.

Gracieusette : Le patron d'une jeune maison d'édition retrouve au cours d'une réception son amour de jeunesse, serveuse en extra pour le traiteur engagé.

Le naturalisme chez Zola : Un prof de littérature fait passer son ultime oral de rattrapage au bac avant sa retraite.

Sainte Pauline des Tandas : Une jeune femme venue participer à un festival de tango à Tarbes enchaîne les danses avec tous les laissés-pour-compte présents.

La maîtrise de la langue : Un jeune polonais immigré, directeur-adjoint qui doit encore faire des progrès en français, est envoyé par son patron pour un séminaire de l'entreprise dont dépend leur usine.

L'heure du bain : Une septuagénaire et un octogénaire se rencontrent par hasard au bord d'un lac.

La montée vers le ciel : Un photographe indien devenu agnostique prépare une exposition sur "ceux qui croient".



Mon avis

Un savoureux recueil de nouvelles qui se dévore très rapidement. Je n'aime pas trop ce genre en général, le trouvant souvent trop cruel dans sa brièveté, mais là, j'avoue que je n'ai pas pu le lâcher avant de l'avoir terminé.

L'auteur écrit très bien, les situations sont réalistes et pourraient concerner des gens que nous croisonsrégulièrement, je me suis régulièrement retrouvée dans les réactions des uns ou des autres. Il suffit parfois de pas grand-chose pour changer une vie, et c'est ce qui est ici très bien démontré.

Je ne saurais dire quelle a été ma nouvelle préférée dans ce recueil : Le naturalisme chez Zola (un domaine que je connais bien, sans forcément l'aimer : la littérature et les oraux qui vont avec), La maîtrise de la langue (des situations cocasses, beaucoup d'humour), Les choses du marais (qui reprend certains côtés de ma propre histoire, le mariage entre deux jeunes qui ne sont pas du même monde et le décalage qui en découle), Tous ensemble, mais sans plus (comment interpréter un CV, et comment le regard peut changer bien des opinions), La montée vers le ciel (une quête qui forcément me parle, et une chute que je trouve très belle)...

Voilà, je crois, celles dont je garderai le meilleur souvenir. Mais je crois bien qu'aucune ne m'a franchement déplu.

Et vous, qu'en pensez-vous, quelles seront vos préférées ? Je vous préviens, c'est un peu comme la tablette de chocolat : on en prend un carré, pour goûter, on pense se montrer raisonnable... et il nous est impossible de ne pas enchaîner carré sur carré, et la tablette y passe ! ;-)
Lien : http://lesloisirsdebernie.ov..
Commenter  J’apprécie          00
La commissaire n'a point l'esprit club

Lorsque le chef du club de vacances "L’esprit Club" de Rhodes est découvert assassiné, le crime est rapidement présenté comme un suicide et l’affaire étouffée. Pas question de meurtre qui ferait fuir les clients ! Le président de la société, frère d’un ancien ministre, fait rapidement jouer ses relations et voilà la commissaire Viviane Lancier dépêchée sur place afin de trouver le coupable sans faire de vagues. A son grand désarroi, le lieutenant Monot, son petit protégé, est devenu la coqueluche des médias français et elle doit faire équipe avec un inconnu, un bellâtre répondant au nom de Willy Cruyff.





Sur place, mobiles et coupables potentiels semblent nombreux. L’enquête s’annonce difficile et l’ambiance du club ne semble pas tout à fait au goût de la commissaire, au contraire de son athlétique lieutenant. De quoi corser encore un peu cette curieuse affaire !



Soleil, piscine, vacanciers euphoriques, bikini, … La commissaire Lancier est mal en point dans ce club de vacances ! Elle aurait tant aimé partager cette enquête avec le lieutenant Monot, son imagination s’était emballée et la voilà flanquée du lieutenant Cruyff, un athlète de la Police… Pire encore, il a si bon cœur et s’intègre parfaitement au club ! Une raison de plus pour l’irascible commissaire de lui mener la vie dure…



Le ton est donné : le mot est vif, tranchant, humoristique ! Les personnages, policiers et seconds rôles, sont criants de réalisme : leurs petits travers sont disséqués sous la plume caustique de l’auteur et prêtent à rire. Ces vacances ont, finalement, un petit côté effrayant, cumulant promiscuité, aquagym, étalage de corps et karaoké.



Dans l’ambiance dorée et artificielle du club, les pistes se succèdent, les rebondissements viennent surprendre le lecteur, entretenir le suspense. D’un bout à l’autre du roman, l’intrigue reste dense et le lecteur s’interroge, tout en s’amusant. Humour et enquête policière, un mélange qui m’a beaucoup plu et que je ne peux que vous encourager à découvrir.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
Commenter  J’apprécie          00
Le vertige des auteurs

Quand approche la préretraite de Sylvain, il se réjouit de pouvoir enfin avoir le temps de faire tout ce qu'il aime : du vélo avec les copains ! Mais son patron ne semble pas du même avis et l'incite à écrire...



Croyant maîtriser une vraie plume (n'était-ce pas lui qui depuis des années répondait aux clients mécontents ?), notre auteur en herbe remise le vélo et oublie les amis pour se consacrer à sa nouvelle passion : écrire sur son bel ordinateur tout neuf. Il est persuadé d'être à tout le moins le prochain best-seller et entame une nouvelle vie, une vie d'Auteur.



Sa femme Arlette ne l'entend pas de cette oreille, plus lucide que lui sur ses capacités d'écriture, et surtout ne supportant pas un égocentrisme hallucinant et ses nouvelles lubies d'homme de lettres. Elle va donc continuer sa vie tranquille sans trop se soucier de son mari, qui lui empiète gaillardement sur la vie quotidienne et même l'espace puisqu'il réquisitionne la pièce dans laquelle elle collectionnait depuis des années ses broderies. Bientôt, le couple n'arrivera plus à communiquer, tant Sylvain entre dans sa lubie, se prend pour un créateur de génie, et la délaisse...



On se régale des relations de ces deux-là, même si la passion de Sylvain s'avère être dévastatrice, une idée fixe qui le transforme en un homme différent, qui devient insupportable au quotidien, tant son égo lui masque la réalité. Ce roman est absolument irrésistible de drôlerie, même si on rit un peu jaune devant ce qui devaient être les marches du succès et s'avère une pente bien savonneuse pour ce pauvre homme, persuadé d'être méconnu, mésestimé. On rit et on prend un peu pitié de lui, malgré tout. Et on adore l'écriture de George Flipo, qui bien qu'étant un auteur désormais reconnu (Qui comme Ulysse - Le film va faire un malheur - La commissaire n'aime point les vers - La commissaire n'a point l'esprit club) semble toujours ne pas trop se prendre au sérieux. Un régal d'humour décalé, parfait pour remettre les pieds sur terre de tous ceux qui veulent prendre un jour ou l'autre la plume !
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Georges Flipo (151)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11181 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}