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Critiques de Gérard Klein (54)
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Les Seigneurs de la guerre

Pour moi c'est un chef d'oeuvre. Je l'ai lu deux fois, avec plus de trente années d'écart, et j'ai ressenti le même plaisir. Dommage que Gérard Klein ne soit connu aujourd'hui que comme un acteur...





(Nag a fent)





essentiel de l'édition française dans le domaine des imaginaires du futur.



A la lecture de certaines critiques, j'ai gardé mon âme d'enfant et j'en suis heureux

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Espace temps K

C'est avec un immense plaisir que j'ai lu l'intégral de Gérard Klein, qui a débuté comme auteur avant de se tourner vers l'édition. Plus connu aujourd'hui comme préfacier ou post-facier d'ouvrages majeurs de la science-fiction, je l'avais découvert il y a plusieurs décennies et je trouve que ses écrits n'ont pas vieilli. Il interroge l'homme et sa quête de l'Ailleurs avec brio.





On retrouve ses huit romans, publiés entre 1956 et 1970, dont cinq se rattachent au même cycle d’Argyre. L’auteur maitrise son sujet. A travers une lecture plaisante et facile dans le bon sens du terme, le lecteur est plongé dans les affres du temps à travers Les Seigneurs de guerre, le hasard, la terraformation avec La Saga d'Argyre... On lit son oeuvre en un clin d'oeil mailgré le poids de l'ouvrage.





Un seul regret. Gérard Klein s'est tourné trop rapidement vers son métier d'économiste puis d'éditeur, laissant de côté un potentiel littéraire qui en aurait fait un auteur majeur de la science-fiction française.

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Le livre des préfaces

Recueil de toutes les pièces à des œuvres de science-fiction signées Gérard Klein. Klein est le père de l'édition de la SF en France à la fin des années 60.



Le tout est plutôt hétéroclite, on retrouve après tout 50 ans de textes. Parfois, il digresse et parle de tout sauf du livre qu'il présente. Mais c'est presque toujours intéressant, philosophique et surtout, cela nous donne une excellente idée d'où en était la SF à chaque époque.
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Histoires mécaniques

Une fois n'est pas coutume (et vaudrait mieux que ça reste exceptionnel...) : une « moitié » de critique pour cette anthologie lue il y a quelques mois. J'avais commencé à rédiger un avis texte par texte à mesure de ma lecture, puis laissé tomber suite à un mélange de paresse intellectuelle, de procrastination et d'autres trucs certainement plus importants à faire (tels que la vaisselle). Bref, voilà que je retombe sur mon ébauche de compte-rendu de lecture et me décide à la compléter, mais PROBLEEEEEEME : en quelques mois j'ai déjà à peu prés tout oublié des nouvelles non encore critiquées. Signe que ma mémoire part en couilles, ou bien qu'elles n'étaient pas très intéressantes ? Certainement un peu des deux. Résultat : voici les quelques notes structurées que j'avais prises, plus un survol largement amnésique du reste. « Veuillez m'excuser beaucoup, car j'ai très mal bossé ».





Fritz LEIBER, S.O.S. médecin (Answering Service, 1967)

Comme beaucoup de textes du grand Fritz écrits pour Galaxy, il s'agit d'une farce, mais d'une farce particulièrement cruelle, où une veille acariâtre essaie de pousser au suicide une IA au téléphone – mais s'agit-il bien d'une IA ? Les dialogues sont étonnamment pertinents (prescients?) à notre époque de ChatBots et de dématérialisation des services publics... Une nouvelle qui traite doublement des machines : objet technologique (au centre du récit) avec le téléphone, machines pensantes. 4/5





Robert SILVERBERG, Quand les mythes sont repartis (After the Myths Went Home, 1969)

Une admirable nouvelle, très Zelaznyenne, où des hommes du lointain futur, blasés, recréent pour leur amusement les héros et dieux du passé en chair et en os, d'Adam à JFK - avant de s'en débarrasser. Admirable mais on peine à y trouver un rapport avec le thème général, mis à part qu'une machine est utilisée – mais c'est à peine s'il y est fait allusion, elle n'est là que pour simplifier le récit. Hors-sujet ? 5/5 quand même.





 William TENN, Jeu d'enfant (Child's Play, 1947)

Un américain des 50s reçoit par erreur du futur un kit (pour enfants) à construire des êtres humains. Anecdotique et plutôt drôle, mais là encore sans grand rapport avec le thème : le nécessaire de petit chimiste au centre du récit n'est même pas une machine proprement dite, même s'il en contient plusieurs destinées à différents usages... On a donc bien une « technologie » au centre du récit, certes, mais quelqu'un pourrait-il m'expliquer une bonne fois pour toute de quoi il est vraiment question dans cette anthologie ???? Le rapport de l'homme à la technique en général ?2,5/5





 Burt K. FILER, Le Regard du spectateur (Eye of the beholder)

Un artiste découvre une technique pour créer des objets non soumis à la gravitation, le gouvernement américain essaie de lui arracher son secret... Une nouvelle très bien écrite qui développe les notions d'art et de science et leurs rapports dangereux, mais une fois de plus, quel rapport exact avec le thème ? L'artiste utilise bien une machine, mais comme chez Silverberg, elle n'est qu'un moyen purement utilitaire dans la narration... 4/5





 R. A. LAFFERTY, La Mère d'Eurema (Eurema's Dam, 1972)

Inventer par génie, ou par stupidité ? La paresse et la bêtise sont-elles les vraies sources de toute technologie triomphante ?Derrière la farce absurde, Lafferty nous livre un joyeux (mais grinçant) portrait d'inadapté social qu'on n'hésiterait pas à rattacher au « spectre autistique » (ou aux troubles dysfonctionnels) de nos jours... Ce qui n'était probablement pas l'intention de l'auteur, mais avec Lafferty, on ne peut jamais vraiment savoir. 5/5





 Henry KUTTNER & Catherine L. MOORE, La Machine à deux mains (Two-Handed Engine, 1955)

Dans un futur dystopique régi par les machines, les meurtriers humains sont poursuivis par un équivalent robotique (implacable) des euménides de la tragédie grecque – idée géniale mais mal développée dans une intrigue qui donne l'impression de ne pas savoir où elle va, tout en fascinant par les concepts qu'elle effleure – mais ne fait qu'effleurer. Raté, mais à lire. 3/5





 Robert SHECKLEY, L'Oiseau-gardien (Watchbird, 1953)

Drôle mais grinçant, bref, typique de Robert Sheckley : pour mettre un terme à la criminalité, des robots volants – et, important, capables d' »apprendre » de leurs observations – sont déployés par le gouvernement américain, avec des conséquences... inattendues. Anecdotique mais la question de l'apprentissage par une IA autonome « en réseau » était étonnamment en avance sur l'époque (et reste pertinente). 3/5





et à partir de là, euh, on sombre dans l'impressionnisme des souvenirs enfuis :





 Philip K. DICK, Autofac (Autofac, 1955)

Usines robotisées en roue libre, êtres humains essayant d'en reprendre le contrôle, un Philip K. Dick de jeunesse : 3/5





 Gene WOLFE, Croisement dangereux (Car Sinister, 1970)

Et si en réalité les voitures pouvaient se reproduire comme des animaux ? Une nouvelle étonnamment drôle – et surtout étonnamment simple – de Gene Wolfe, pour une fois sans puzzle à résoudre. Anecdotique, mais même quand il est anecdotique Gene Wolfe vaut bien un 4/5





Richard MATHESON, Canal moins (Through Channels, 1951),

J'ai oublié...





R. A. LAFFERTY, Cette grandiose carcasse (This Grand Carcass, 1968)

Lafferty, toujours grandiose, mais j'avoue ne plus très bien me souvenir de cette nouvelle précisément, et j'ai honte, car je vénère cet auteur. La vieillesse est un naufrage.





Frederik POHL, L'Homme schématique (The Schematic Man, 1969),

« ne se prononce pas »





John W. JAKES, La Machine (Machine, 1952),

'Comment ça, un avis ??? »





Robert ABERNATHY, Combat singulier (Single Combat, 1955)

« Vous allez rire... »





Harlan ELLISON, Je n'ai pas de bouche et il faut que je crie (I Have No Mouth, and I Must Scream, 1967)

Ah ! J'ai enfin quelque chose à dire. Le contraire eut été étonnant, vu la « Shock Value » de cette nouvelle hyper-connue sur une IA militaire ayant joyeusement massacré l'ensemble de la race humaine (ça vous rappelle un truc ? Normal, mais Ellison était là avant tout le monde!), ce qui est déjà un bon sujet, mais si vous y ajoutez le fait qu'elle ait conservé quelques survivants pour les torturer physiquement et mentalement, vous obtenez quelque chose de TRES transgressif pour l'époque. Un côté « poing dans la gueule » qui n'a pas totalement bien vieilli, mais reste extrêmement efficace à défaut d'être subtil dans l'exécution (qui va jusqu'au déplaisant par moment). Un classique à avoir lu au moins une fois si on s'intéresse au sujet ou à l'histoire de la SF en tant que genre « adulte ». 4/5



Alfred BESTER, Quelque chose là-haut m'aime bien (Something Up There Likes Me, 1973)

« Alfred Bester, ce géant de la science-fiction américaine  - comment ça, en dire plus ???? »





Stephen GOLDIN, Fais de beaux rêves, Melissa (Sweet Dreams, Melissa, 1968)

« Je ne me rappelle plus, monsieur le commissaire »





A.E. Van Vogt, Accomplissement (Fulfillment, 1951)

Ah ! Je me rappelle que j'ai trouvé celle-ci assez nulle, comme à peu près tout ce que je relis de Van Vogt en général. Il est donc probable que si vous kiffez Alfred, vous aimerez, sait-on jamais.

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Le temps n'a pas d'odeur

La fédération qui réunit des milliers de mondes, maîtrise le voyage dans le temps. Pour assurer sa stabilité et son avenir, elle envoie dans le passé des équipes qui déstabilisent ou détruisent des civilisations qui pourraient lui nuire dans l’avenir. Une histoire de voyage dans le temps avec une originalité qui permet de s’affranchir de ses paradoxes en imaginant des mondes parallèles. Intéressant.
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Le gambit des étoiles

Comme vous le savez sûrement si vous suivez mon compte Instagram, je suis une grande adepte des romans de seconde main. Pour cette année, j’avais choisi de sortir un roman de SF des années 50, le gambit des étoiles de Gérard Klein, que je connais pas et qui avait attiré mon œil grâce à sa couverture en noir et rouge et l’échiquier géant. Qu’en ai-je pensé ?



L’histoire nous conte l’épopée de Jerg Algan, un terrien de 32 ans qui n’a jamais quitté notre bonne vieille planète bleue. Du moins, jusqu’à ce qu’on le fasse boire un liquide appelé le Zolt, mélange entre drogue hallucinogène et alcool, qu’on le soumette à moult expériences pour l’envoyer explorer des planètes méconnues à perpète. Nous avons donc affaire à un protagoniste qui en a gros, ce qui rend son voyage d’autant plus intéressant. En effet, Jerg fait preuve d’une grande détermination dans sa quête de vengeance, faisant avec les moyens du bord pour tenter de jouer de Bételgeuse, nouvelle puissance galactique humaine après la terre ait perdu de sa superbe.



Mais avant de parvenir à bout de son projet, notre héros voyagera sur des planètes variées. Parmi elles, Ulcinor est une planète puritaine rivale de Bételgeuse. Ses habitants portent des masques et se couvrent le corps, car la peau nue est considérée comme vulgaire. Il fera l’acquisition d’un étrange artefact qui ne semble pas de facture humaine, bien que ressemblant à un jeu d’échec. C’est dommage que ce concept fascinant ne soit pas exploité plus en avant, mais le roman est assez court. Ses péripéties feront évoluer Algan en posant des questions sur l’univers, la place de l’homme en son immensité et le temps. Le récit se révèle remarquablement touffu et détaillé, laissant une place surprenante à l’introspection de Jerg Algan.



Le roman suit à la fois une trame classique, celle d’un individu lambda contraint de faire à une situation dangereuse qu’il n’a pas choisi, tout en se montrant créatif dans sa construction. Loin d’un déchaînement d’action, ce récit porte les pensées d’un homme qui voit sa vie lui échapper. Dans ce cadre, l’auteur décrit aussi bien ses pensées que les échos d’un espace vaste et inconnu, ce qui crée une belle résonance et donne une dimension unique au récit. Notamment car l’alternance entre séquences d’introspections, réflexions sur l’espace et découvertes à travers les galaxies permet de ne jamais s’ennuyer. On peut cependant faire quelques reproches au récit, comme l’absence totale de personnages féminins, mais c’est courant pour les romans de l’époque.



Gérard Klein construit un univers où une poignée règne sur le reste. Quelques immortels résidant sur Bételgeuse font les choix. Le terme de colon est transparent. Ils asservissent des hommes libres pour en faire les étendards de l’expansion humaine, une expansion déraisonnée, n’ayant que pour but le pouvoir. La première moitié du récit est excellente, construisant avec emphase ce monde entre immensité et asservissement. C’est une critique de la recherche du pouvoir, de la manipulation. La fin est un peu précipitée, mais le roman reste très agréable et offre un bon voyage spatial.



J’ai beaucoup apprécié ma lecture de cette œuvre classique de la SF française. Le gambit des étoiles suit les pas d’un homme enlevé, contraint de subir un entraînement pour pouvoir voyager à travers l’espace et découvrir des planètes hostiles. Jerg Algan est un personnage hanté par son besoin de vengeance, et le roman construit une ambiance introspective et réflexive qui surprend, donnant une atmosphère unique au récit. D’autant plus que le concept de l’échiquier et les voyages dans l’espace apportent u véritable sense of wonder. Le roman critique le colonialisme, la soif de pouvoir et l’hubris des hommes qui pensent toujours pouvoir s’étendre et avoir plus, oubliant qu’ils ne sont pas seuls.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Le livre des préfaces

Je n'aime pas trop l'auteur en tant que auteur pour addultes. Ses œuvres (agreables)sont selon moi (mais je suis un infâme ignorant qui se prend au sérieux) et sauf exception, des titres pour la jeunesse. Pour des adolescents disons.

Mais c'est un fabuleux directeur de collection à qui nous devons l'édition de tresors de SF étrangère et traduite en français pour notre plaisir exigent.

Le plus souvent ,dans ce type de texte, il a honoré les lecteurs de ses réflexions affûtées sur chaque oeuvre ,et sur leur insertion particulière dans le genre et quelquefois dans l'histoire du genre SF ou même dans celui, plus vaste des littératures de l'imaginaire.

En général c'est fait avec brio et rigueur. Ces textes sont bien écrits et ils sont très avenants et j'insiste sur le fait que ce sont des textes pour tous les publics. Vous n'avez pas besoin d'apprécier la science fiction ou de vouloir en lire ou non,pour savourer et butiner ce recueil. Vous n'avez pas besoin non plus de connaître la SF même ,pour butiner dans cette collection de123 préfaces. Ce texte répond certes à de nombreuses questions mais il permet aussi de s'en poser des nouvelles.

Si vous souhaitez les posséder en support papier, ce recueil unique en français, ce bouquin est pour vous.

Et pi sé tout !
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Le livre des préfaces

Lorsque j'ai sélectionné ce livre, la profane que je suis ignorait qui est Gérard Klein. Je souhaitais élargir mes horizons par une découverte de la science-fiction genre que je ne lis que peu. Je suis accro au fantastique et à la fantasy mais la science-fiction….

Le nombre de pages m'important peu je n'ai pas vérifié, grave erreur ce n'est pas un pavé c'est un parpaing. Je me suis intéressée aux préfaces lisant en mode aléatoire. Finalement cette lecture fut constructive, je n'aime pas la science-fiction, je n'éprouve pas d'intérêt pour tout ce qui est technologie, sciences et intelligences artificielles.

Ce qui fait que même si l'auteur est une sommité pour les afficionados, je n'ai pas besoin de me livrer à un éloge de Gérard Klein, son nom suffit.

À propos de son livre : le livre des préfaces. L'auteur a dit :

« Je me suis octroyé, je dois le dire, la plus grande liberté dans ces textes qui n'ont parfois qu'un rapport ténu avec les livres qu'ils sont supposés introduire. En quelque sorte, avec ces préfaces, je me suis fabriqué mon propre média. Je les tiens donc pour un genre littéraire à part entière. »

Donc ce n'est pas parce que je me suis complètement fourvoyée ….

Merci aux éditions le livre de poche

#LeLivredespréfaces # NetGalleyFrance

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Histoires de science-fiction

« Histoires de science-fiction » est un recueil de huit courtes nouvelles du genre, écrites par Arthur C. Clarke, Ray Bradbury, Kurt Vonnegut Jr., Robert Sheckley, Richard Matheson, Frederic Brown, Damon Knight, et Margaret Saint-Clair. Je connaissais déjà les trois premiers cités, mais pas les cinq autres.



Ces récits sont tous très originaux, parfois effrayants, parfois cyniques, parfois amusants. L’ensemble apporte la brillante démonstration que la SF est un genre riche, diversifié, qui peut nous amener à réfléchir.



J’ai particulièrement aimé « Pour servir l’homme » de Damon Knight (allez-savoir pourquoi, des extra-terrestre de quoi produire de l’énergie à volonté, de la nourriture autant que nécessaire, et un moyen d’éradiquer les armes avec lesquelles ils s’entretuent) et « Un coup à la porte » de Frederic Brown (« Le dernier homme sur la terre était assis tout seul dans une pièce. Il y eut un coup à la porte… »). Leurs chutes sont particulièrement frappantes.



J’ai trouvé cette anthologie dans une boîte à livre mais envisage de la prêter à quelques proches avant de l’y replacer.

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Histoires de science-fiction

C’est la première fois que je pique un bouquin dans une boîte à livres. L’occase : un tome de La grande anthologie de la science-fiction, collection que j’ai à peine eu l’occasion de picorer il y a plein d’années.



Il s’agit d’un tome inhabituel, une sorte de petit teasing de la collection édité en association avec le magazine Actuel qui contient une sélection de huit nouvelles d’auteurs pour la plupart prestigieux. La plus ancienne date de 1948, la plus récente de 1961. Elles ont en commun une plus ou moins grande tendance dystopique ou apocalyptique ; bref les personnages ou les êtres humains en général s’en sortent relativement mal.

La plus neutre de ce point de vue est probablement « La sentinelle » ; une nouvelle d’Arthur C. Clarke à l’origine du Roman 2001 l’odyssée de l’espace. C’est un peu la découverte du monolithe sur la Lune, en condensé.



Certaines nouvelles sont plutôt effrayantes, tirant sur le fantastique, comme les pensées du mutant de « Le journal d’un monstre » de Richard Matheson (également présente dans son Livre d’or) ou les attractions terrifiantes de « La mézon de l’orreure » de Margaret Saint-Clair (auteure inconnue de moi auparavant). J’avoue qu’elles mettent mal à l’aise.



Terrible aussi le sort de ces passagers d’une fusée éventrée qui se retrouvent éparpillés dans l’espace, lancés sur des orbites divergentes, qui « tuent le temps » en attendant que leur oxygène soit épuisé. « Kaléidoscope » est un petit bijou de Ray Bradbury.



Autre bijou : « Pauvre surhomme » de Kurt Vonnegut Jr. Une des nouvelles picorées par le passé et qui m’avait marqué. L’auteur porte à la limite de l’absurde l’idée d’égalité. Une égalité imposée « par le bas », c’est-à-dire que la référence à respecter est le niveau inférieur, de l’intelligence, de la puissance physique ou même de la beauté.



Il y a aussi une nouvelle de Damon Knight que j’avais vue adaptée dans un épisode de La Quatrième Dimension. Je ne savais pas qu’il y avait une nouvelle à la base du scénario. Elle tourne autour de l’interprétation à faire de l’expression « Pour servir l’homme » quand elle est employée par les extraterrestres qui ne nous veulent que du bien.



Enfin deux nouvelles maniant l’humour, par deux spécialistes. Dans « Un coup à la porte », Fredric Brown décrit comment le dernier couple d’une humanité massacrée interagit avec les extraterrestres responsables. Ses traducteurs semblent aimer placer le mot Toto d’ailleurs, présent ici comme dans Martiens go home !

Et Robert Sheckley, avec « La clef laxienne », montre qu’il ne vaut mieux pas se lancer dans l’utilisation d’une machine extraterrestre avant d’avoir complètement lu le mode d’emploi. Une nouvelle qui aurait mérité sa place dans le récent recueil Le temps des retrouvailles.



Si avec un contenu pareil un lecteur sceptique n’est pas entrainé vers la lecture SF, il est perdu pour la société, moi je dis.

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Le livre des préfaces

Je m'en suis vu pour parvenir au bout de ces centaines de pages écrites en petite caractères, en partie aussi parce que l'auteur s'éloigne régulièrement du sujet du livre préfacé, et ça nous perd quelque fois. Mais certains passages sont intéressants, comme ceux qui parlent de sciences dures. Faut vraiment être un fou furieux du genre pour aimer lire ce type de pavé.
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Histoires paradoxales

La série "Histoires...", c'est un peu La quatrième dimension version bouquin ! Une anthologie de la SF regroupée par thème (36 tomes + 6 exclusivement français).

Ici ce sont donc des histoires paradoxales, ou plus simplement des récits qui abordent le temps, sans d’ailleurs qu'il y ait forcément paradoxe.

Chaque nouvelle est précédée d'un commentaire, que je conseille de lire après avoir lu la nouvelle, pour éviter tout spoil.

Dans ce recueil 15 nouvelles, de taille très variable, qui vont de 2 à 82 pages. La plus courte est aussi brève qu’efficace ! Quelques têtes connues parmi les auteurs : Aldiss, Dick, Zelazny...

Certaines plairont évidemment plus que d'autres. J'ai beaucoup aimé les 2 récits de David Masson, qui dépeignent des univers à la temporalité très originale, ainsi que Errance au bord de l'oubli (Edward Mackin), Le cercueil de glace (Zelazny) ou L'Homme qui rentrait à pied (Tiptree Jr).

Les moins intéressantes de mon point de vue : Une vie toute tracée et Et lire la chair entre les lignes.

Sinon, il s'agit d'un recueil de 84, pour des nouvelles écrites entre 52 et 75, mais qui paraitront rarement datées, à l'exception de détails du style "bandes magnétiques", faciles à ignorer.
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Les Seigneurs de la guerre

Je sais que c’est un très bon roman, pleins de qualités et j’y reviendrais mais je n’ai pas aimé, pas ma tasse de thé. Déjà l’écriture, elle est bonne, excellente même, le livre se lit facilement et avec beaucoup d’intérêts. Les personnages sont bons, originaux et loin des clichés, on a des protagonistes qui ne sont pas trop nombreux ce qui m’évite de me perdre, ils sont travaillés et ont beaucoup de profondeur. Ca c’est ce que j’aime et qu’on ne peut pas enlever à l’auteur, il sait où il va et ça se sent.

Maintenant le space-opéra ce n’est vraiment pas mon style, j’ai dû mal avec tout cet univers, limite trop riche à mon goût. Ce qui peut être une qualité pour vous mais un défaut pour moi. Le spatio-temporel il faut s’accrocher pour savoir où et quand l’action se déroule, personnellement j’ai eu du mal à m’y retrouver. Aussi, je ne me suis pas plus accroché que ça aux personnages pourtant bons, je n’ai pas eu d’atome crochu avec eux ni vraiment d’intérêt pour leurs histoires. Les scènes d’action sont très bien écrites mais encore une fois, comme je n’ai pas été pris dans l’intrigue, je n’ai pas ressenti ce suspens inhérent au récit.

L’aspect de la guerre m’a beaucoup plu, Gérard Klein décrit très bien les états d’âme d’un soldat, c’est assez poussé et crédible. Pour finir, j’ai eu du mal avec les personnages féminins, le texte a assez mal vieilli de ce point de vue et c’est dommage car on aurait pu avoir un bon duo, fort, au lieu de ça on a le mâle dominant et la femme demoiselle en détresse.
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Le livre des préfaces

Quelle bonne idée que cette riche compilation (22 balles mais 1200 pages !) de préfaces à des livres de SF, autant de points de vue d'un seul auteur dont le regard évolue sur des décennies avec un paysage sans cesse croissant, paysage qui semblerait, autrement, difficile à appréhender par soi-même. Ce type de recueil encyclopédique me rappelle la collection des Guides Hélios (sur Philip K. Dick, Lovecraft, l'uchronie...), la bibliothèque de l'Entre-Mondes de Francis Berthelot ou encore les récentes anthologies de Jean-Pierre Andrevon (apocalypse et dystopie) : pour qui veut profiter de toute la richesse de la SF / l'imaginaire, connaître ses thèmes, ses récits trop ou trop peu connues, son évolution... ces livres sont précieux. A première vue, celui-ci est un diamant, à moins d'avoir déjà soi-même la culture d'un Gérard Klein justement, ou d'un Serge Lehman. Un bémol : j'en suis à la préface des préfaces et, déjà, je ne suis pas sûr de suivre le fil de pensée de l'auto-préface qui tient à nous rappeler l'histoire du livre et de l'impression avant de nous faire dépasser la vitesse de la lumière pour nous amener à l'histoire de la SF, ou encore à nous donner une biographie d'Hugo Gernsbach juste après avoir sèchement terni son importance dans cette histoire... Ces incohérences me rappellent des interprétations et des références douteuses à la pseudo-science de Freud que G. Klein avaient rédigées dans une autre biographie (de Philip K. Dick). Mais peu importe : aucune raison de douter que les noms, les titres, les dates, les résumés bref les données de base ne soient pas précis. De plus, l'index des auteurs cités est révélateur : à vue d'oeil leur nombre est bien plus important que le nombre de préfaces. J'y ai vu Frank Herbert et Ursula Le Guin mais aussi Flaubert, Turing, Trotsky ou Serge Gainsbourg... Alors tant pis si ces références, comme celle à Freud (encore cité ici plusieurs fois), ne sont pas forcément pertinentes, elles offrent aussi des fenêtres supplémentaires utiles pour se faire sa propre perception d'un paysage, encore une fois, si riche qu'il est difficile à apprécier sans ce genre de guide.
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Le temps n'a pas d'odeur

Thème classique ,des voyageurs temporels qui vont "corriger" les "erreurs" du passé (voir Poul Anderson et autres). Ils sont envoyés par un pouvoir impérialiste ,"la Fédération conquérante" . Péripétie classique les guerriers du temps découvrent que la culture à détruire (du style écolo) est meilleure que la leur.Comment vont-ils réagir? Suspense ! Le temps n'a pas d'odeur mais pas énormément de saveur non plus.
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Le gambit des étoiles

J'avais commencé à lire ce livre entre la 6ème et la 4ème, l'ayant emprunté au CDI du collège. Tardant à le lire, j'avais dû le rendre et n'avais jamais lu la fin. Ne le réempruntant jamais (pourquoi ?). Pourtant il avait évoqué en moi des images puissantes, notamment de voyages interplanétaires.



Des décennies après, j'y ai encore pensé et j'ai fini par l'acheter.



Puis j'ai fini par le lire pour savoir la fin.



Elle était étonnante ; je l'ai oubliée (je m'en souviens vaguement).



Je lirai à nouveau un jour. Comme j'avais retrouvé intactes toutes les images que le livre avait fait naître en moi vers 11-13 ans, je sais que je les retrouverai encore qui m'attendent. (Un bon livre doit se relire ; tout le reste c'est de la pisse avec des mots.)




Lien : http://poussieres-de-bulles...
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Les Seigneurs de la guerre

Un titre plus grand et plus avenant que le roman ….

Le texte à trop vieilli .



Franchement vieillot et assez bâclé . je le dit avec regret car l’auteur est un très brillant auteur de préface et un non moins grand directeur de collection .

Un grand monsieur de la science-fiction , au nez très fin et très affuté mais un auteur aux qualités inversement proportionnelles à ses aptitudes éditorialistes .

A mon humble avis ( aussi humble qu’idiot ) , ce texte est réservé désormais à un public jeunesse car c’est un texte à rebondissement avec des concepts intéressants ( pas étonnant connaissant l’auteur ) , faciles à aborder .

Mais , qui est trop peu solide du point de vue des développements et du style , d’autant plus qu’il est bref .



A mon humble avis ( oui encore ! ) c’est le cas de la plupart des autres romans de l’auteur ( hum ! oui désolé , je me recouvre de cendres ).



Sauf sans doute quand même : ,Le long voyage, du même auteur . Un roman court , évocateur à l’univers aussi palpable que saisissant et bien certainement d’autres que je n’ai pas lu.



Mais là , je doute , je suis un peu comme « une truie qui doute » sur cette question cruciale . .

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Le gambit des étoiles

Ahhh... klein m'a saisi dès le début et c'est en ronronnant comme un chat que j'ai posé le livre lu. Une histoire originale, bien construite, bien écrite. Je ne taris pas d'éloge sur le gambit des étoiles.

Le titre fait référence au jeu d'échec. Et c'est à juste titre puisque ce jeu tient une place importante dans le récit.

J'ai lu une vieille édition, livre de poche édition jeunesse, imprimée en 1986. Dans la préface, l'auteur dit qu'il a écrit la première version en 1955. C'était il y a plus de 60 ans.

60 ans dans la science fiction, c'est beaucoup. Et bien aussi incroyable qu'il y parait, l'histoire ne souffle d'aucun ridicule technologique. Remarquable point. Bravo Gérard !

Et que j'ai adoré cette édition. Il y a des images !! NE vous moquez pas de moi !

Vous vous souvenez de vos vieux livres de jeunesse pour ceux de ma génération. Avec des dessins en noir et blanc mais de ces dessins merveilleux, oniriques, bien faits, et établis en lien avec l'histoire. Ca me rappelle les livres dont vous êtes les héros. (o nostalgie)

Je n'ai pas coutume de résumer le livre. je dirai juste que c'est l'aventure d'un homme seul, terrien dont on force l'exil pour ne faire un pionner, un découvreur de planètes habitables.

De très belles réflexion sur l'espace et le temps, la relativité, la société futuriste et l'humanité.

UN excellent ouvrage de SF.

Malgré le fait que la première édition disait " de jeunesse", je ne suis pas sur que les jeunes connaissent le paradoxe des jumeaux d'Einstein. Je dis ça pour stipuler que le livre n'est pas destiné uniquement pour les ados. Oh non, j'y ai vu plein de philosophie ...

Bref, un très bon roman...
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Les Seigneurs de la guerre

Excellent.



Un militaire, une arme ultime (un monstre invincible capable de manipuler le temps) et du temps. Ce temps tout puissant, bien plus qu’une arme supposée ultime. Une mission, mais que vaut-elle 6000 ans plus tard ?



Une vision complexe (mais pas tant) du voyage dans le temps, une histoire facile à suivre, malgré les rebondissements, les changements d’époque et les non-dits qui ne sont expliqués qu’après coup. Un roman complet comme on savait les faire il y a 50 ans en 250 pages.

Par contre, 50 ans oblige, le ou les personnages féminins sont ce qui se faisait à l’époque, pas jojo quoi…



Un indispensable de la thématique du temps. Assurément.
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Les Seigneurs de la guerre

« C'était un possible encore caché dans les replis du temps. »



Alors là… bluffée. C'est un super roman de SF qui aborde le thème du voyage dans le temps (et dans l'espace) avec une intelligence brillante. Je suis très impressionnée par ce que Gérard Klein a imaginé dans Les seigneurs de la guerre. J'ai trouvé que la trame est construite avec solidité, et sur le thème du voyage spatio-temporel c'est vraiment loin d'être aisé.



Il ajoute un regard sur le thème de la guerre, de sa naissance, de son utilité, qui donne au livre une ouverture qui oblige le lecteur à se projeter dans une réflexion pas évidente de prime abord, sans perdre de vue la trame, l'action et les personnages.



« Nous pourrions peut-être, dans l'absolu, supprimer la guerre à l'aide de notre puissance, par la violence, mais ce serait une contradiction dans les termes. Nous entrerions en lutte contre nous-mêmes. »



J'ai eu des flashs, des visions d'autres oeuvres de SF au fil de la lecture. Matrix par exemple. « Ma deuxième hypothèse, c'est que nous n'existons pas réellement. Nous avons l'impression d'exister, mais c'est une illusion. Nous ne sommes que des informations, des perforations ou de la limaille ou des paquets d'électrons dans une machine gigantesque, et quelqu'un se livre à un énorme Kriegspiel. » « Variante de cette hypothèse. Nous existons bel et bien, mais pas dans ce monde-ci. Peut-être sommes-nous étendus dans une crypte, reliés à une machine par une foule d'électrodes, et croyons-nous vivre ceci. »



Un roman très moderne ou plutôt, intemporel. Sauf que ce roman est de 1971 ! ...je crois encore mieux comprendre cet extrait : « pour l'instant, il lui fallait faire arriver l'avenir. » Gérard Klein y arrive. La boucle temporelle...



« Une vie est comme une page d'un livre. ll y en a une autre à côté. Je ne dis pas après mais à côté. »

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