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Critiques de Gérard Klein (54)
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Chirurgiens d'une planète

Avant toutes choses, une petite précision : Ce roman "Chirurgiens d'une planète", paru en 1960, a été "remanié" en 1987 pour être republié chez J'ai Lu sous le titre "le Rêve des Forêts", l'auteur en profitera au passage pour remettre son vrai nom, Gilles d'Argyre étant le pseudonyme de Gérard Klein.

Je ne sais pas si "remanié" est le bon terme, puisque l'auteur dit lui-même ne pas avoir apporté de réelles transformations si ce n'est une actualisation des techniques décrites dans le roman, et il en a profité pour s'étendre un peu, n'ayant plus les contraintes de Fleuve Noir pour le nombre maximum de caractères.



Bref.



Ce roman a presque tout d'un grand, son épopée a un petit gout de "Fondation", voire même de "Dune", et l'on se prend au jeu de la terraformation de Mars, qui a ici pour but de déverser le trop-plein de population de la Terre.

(Gag : En 1960, D'Argyre estime la planète surpeuplée avec 5 milliards d'individus. En 2012, nous sommes 6,8 milliards de terriens...)

Mais la transformation de Mars va passer par des étapes problématiques, comme la confrontation avec les intérêts culturels, économiques, politiques, voire même religieux des colons martiens...



Gilles D'Argyre/Gérard Klein nous livre ici un roman d'envergure, et malgré une fin un peu bâclée, on a hâte d'ouvrir le tome 2 de la Saga d'Argyre : "Les Voiliers du Soleil"
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Espace temps K

C'est avec un immense plaisir que j'ai lu l'intégral de Gérard Klein, qui a débuté comme auteur avant de se tourner vers l'édition. Plus connu aujourd'hui comme préfacier ou post-facier d'ouvrages majeurs de la science-fiction, je l'avais découvert il y a plusieurs décennies et je trouve que ses écrits n'ont pas vieilli. Il interroge l'homme et sa quête de l'Ailleurs avec brio.





On retrouve ses huit romans, publiés entre 1956 et 1970, dont cinq se rattachent au même cycle d’Argyre. L’auteur maitrise son sujet. A travers une lecture plaisante et facile dans le bon sens du terme, le lecteur est plongé dans les affres du temps à travers Les Seigneurs de guerre, le hasard, la terraformation avec La Saga d'Argyre... On lit son oeuvre en un clin d'oeil mailgré le poids de l'ouvrage.





Un seul regret. Gérard Klein s'est tourné trop rapidement vers son métier d'économiste puis d'éditeur, laissant de côté un potentiel littéraire qui en aurait fait un auteur majeur de la science-fiction française.

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Histoire de mondes étranges

Recueil de nouvelles de SF sur le thème de mondes étranges. Un bon recueil où Gérard Klein répertorie une dizaine de nouvelles, d’un bon niveau, avec de grands auteurs et d’autres que je ne connaissais pas. Gérard Klein n’est pas l’instit, entendons-nous bien, ce Gérard Klein ici présent est quelqu’un qui a bien plus d’importance, il a contribué à l’essor de la Science-Fiction en France, son influence y est considérable.

A part une ou deux nouvelles médiocres dans le livre, les auteurs inconnus égalisent le talent des autres. Quelques nouvelles que je présente :



La nouvelle d’ Arthur Clarke correspond à du Clarke, auteur un brin froid, où les émotions sont remplacées par une écriture bien scientifique (hard science), tout y est logique, véritable, possible. L’histoire se passe sur Jupiter, la reine des planètes. Clarke rend très bien l’immensité de la planète gazeuse. Ca m’a donné envie de relire pour la nième la trilogie des 2001… (enfin maintenant la quadrilogie – j’ai pas encore lu le dernier 3001)



Deux nouvelles d’un Robert Scheckley que je ne connaissais pas. Auteur qui par son humour mérite qu’on s’y intéresse. Vraiment très drôle. Les deux nouvelles traitent de l’utopie et évidemment, c’est facile de critiquer ou de comparer telle société mais la réalité objective est tout autre.



Quand les ténèbres viendront, nouvelle de Isaac Asimov. J’avais lu auparavant le retour des ténèbres, livre adapté de la nouvelle et coécrit avec Silverberg. Ca fait son petit effet de lire la nouvelle après avoir découvert le livre. L’histoire est bien sûr moins aboutie que dans le livre mais la nouvelle offre l’ensemble des idées du scénario.



A la fin du livre, je découvre le dictionnaire des auteurs avec une courte biographie assez bien faite, et quelques résumés d’autres ouvrages de SF édités dans la maison. Et bien ceci pour dire que j’avais oublié qu’avant, on offrait bien plus qu’aujourd’hui dans les livres où l’on se contente uniquement de mettre le roman et basta. Y a même des livres qui ne précisent pas qu’il s’agit du tome deux ou trois. T’achètes un livre et PAF, tu ne rends compte que t’as pas lu la première partie, mais c’était même pas dit en couverture, ou à l’intérieur. Qu’est ce que ça coute aussi de mettre l’année d’écriture du livre, à défaut la date de la première publication, voire le titre originel ? Parfois les traductions sont stupides… et desservent l’auteur.

En tout cas, un grand merci à notre gégé national, notre grand Gérard Klein. Pas de jeux de mots sur son homonyme… La grande anthologie de la SF comporte une quarantaine de histoires de… De quoi faire !



Une fois n’est pas coutume, je termine par une citation de notre gégé (contenue dans l’intro) :

On y rencontrera au plus haut degré cette dimension de rêve et de dépaysement que dans la littérature contemporaine la science-fiction est presque seule à dispenser. Elle nous oblige à ne plus considérer les étoiles comme des lumières lointaines, ponctuelles et inaccessibles, mais comme les feux séduisants de ports stellaires où nous finirons bien par accoster.

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Histoires comme si...

Ce recueil réunit les nouvelles les plus insolites de Gérard Klein.

Auteur de romans et de nouvelles, éditeur, critique, essayiste et deux fois couronné par le grand prix de la SF française, traduit en américain et dans une douzaine d'autres langues, passionné de sciences d'arts et d'ordinateurs, Klein a toujours un faible pour les histoires courtes et pour la bonne SF.

Et il nous en offre ici pour notre plus grand plaisir.
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Histoires comme si...

Petite nouvelle sans prétention, Gérard Klein a allié science et fiction, métal et chair, technologie et conventionnalisme avec brio. L’homme et la machine, tant de similitudes à travers les différences. Et vice versa…

Dans le recueil de nouvelles « Histoires comme si…« , de Gérard Klein, aux Nouvelles éditions Oswald (NéO).
Lien : http://cultureremains.com/ge..
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Histoires comme si...

Un très bon recueil de nouvelles d'un romancier français de science-fiction, mais surtout connu comme éditeur.



Gérard Klein a lancé la collection Ailleurs et demain et a collaboré à la grande anthologie de la science-fiction.Il s'agit de l'un de ceux qui ont augmenté la popularité de la science-fiction en France, à partir des années 70s. Mais c'est aussi un bon écrivain. Amusez-vous avec ces nouvelles.



Très bon pour ma part.
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Histoires comme si...

Recueil de nouvelles variées de SF et de Fantastique. Globalement le style est assez lourd avec beaucoup de longueurs dans la progression des histoires. Celles-ci ne sont pas trop mal mais jamais vraiment prenantes. On s'ennuie beaucoup à lire ce recueil qui manque d'originalité et de force évocatrice. Je retiendrai peut-être deux nouvelles de Sf : La tunique de Nessa et La planète aux sept masques qui sont un peu originales et qui ont en plus une certaine poétique. le discours de végétarien est aussi amusant pour son originalité mais, comme la plupart des textes, il perd son impact noyé dans le verbiage top lourd…
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Histoires de science-fiction

En 1974, les éditions du Livre de Poche débute la publication de recueils de nouvelles classées par thèmes.



Dans le but de promouvoir la S.F. au grand public, le Livre de Poche proposa en 1984 aux lecteur du magazine Actuel un numéro hors-série de La grande anthologie. Constitué des « meilleures » nouvelles de l’anthologie, ce recueil offre un panel représentatif des récits et des auteurs de la S.F.
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Histoires de science-fiction

J'ai beaucoup aimé ce livre. De très bonnes nouvelles parfois à la fois triste et drôle comme Un coup à la porte de Brown (le dernier homme sur terre entend frapper à la porte). Drôle pour La clef laxienne avec un projet foireux pour se faire de l'argent qui tourne au désastre. Une société monstrueuse dans Pauvre surhomme où l'on apprend que trop d'égalité tue l'homme... Effrayantes, parfois drôles mais surtout très originales.
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Histoires de science-fiction

C’est la première fois que je pique un bouquin dans une boîte à livres. L’occase : un tome de La grande anthologie de la science-fiction, collection que j’ai à peine eu l’occasion de picorer il y a plein d’années.



Il s’agit d’un tome inhabituel, une sorte de petit teasing de la collection édité en association avec le magazine Actuel qui contient une sélection de huit nouvelles d’auteurs pour la plupart prestigieux. La plus ancienne date de 1948, la plus récente de 1961. Elles ont en commun une plus ou moins grande tendance dystopique ou apocalyptique ; bref les personnages ou les êtres humains en général s’en sortent relativement mal.

La plus neutre de ce point de vue est probablement « La sentinelle » ; une nouvelle d’Arthur C. Clarke à l’origine du Roman 2001 l’odyssée de l’espace. C’est un peu la découverte du monolithe sur la Lune, en condensé.



Certaines nouvelles sont plutôt effrayantes, tirant sur le fantastique, comme les pensées du mutant de « Le journal d’un monstre » de Richard Matheson (également présente dans son Livre d’or) ou les attractions terrifiantes de « La mézon de l’orreure » de Margaret Saint-Clair (auteure inconnue de moi auparavant). J’avoue qu’elles mettent mal à l’aise.



Terrible aussi le sort de ces passagers d’une fusée éventrée qui se retrouvent éparpillés dans l’espace, lancés sur des orbites divergentes, qui « tuent le temps » en attendant que leur oxygène soit épuisé. « Kaléidoscope » est un petit bijou de Ray Bradbury.



Autre bijou : « Pauvre surhomme » de Kurt Vonnegut Jr. Une des nouvelles picorées par le passé et qui m’avait marqué. L’auteur porte à la limite de l’absurde l’idée d’égalité. Une égalité imposée « par le bas », c’est-à-dire que la référence à respecter est le niveau inférieur, de l’intelligence, de la puissance physique ou même de la beauté.



Il y a aussi une nouvelle de Damon Knight que j’avais vue adaptée dans un épisode de La Quatrième Dimension. Je ne savais pas qu’il y avait une nouvelle à la base du scénario. Elle tourne autour de l’interprétation à faire de l’expression « Pour servir l’homme » quand elle est employée par les extraterrestres qui ne nous veulent que du bien.



Enfin deux nouvelles maniant l’humour, par deux spécialistes. Dans « Un coup à la porte », Fredric Brown décrit comment le dernier couple d’une humanité massacrée interagit avec les extraterrestres responsables. Ses traducteurs semblent aimer placer le mot Toto d’ailleurs, présent ici comme dans Martiens go home !

Et Robert Sheckley, avec « La clef laxienne », montre qu’il ne vaut mieux pas se lancer dans l’utilisation d’une machine extraterrestre avant d’avoir complètement lu le mode d’emploi. Une nouvelle qui aurait mérité sa place dans le récent recueil Le temps des retrouvailles.



Si avec un contenu pareil un lecteur sceptique n’est pas entrainé vers la lecture SF, il est perdu pour la société, moi je dis.

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Histoires de science-fiction

« Histoires de science-fiction » est un recueil de huit courtes nouvelles du genre, écrites par Arthur C. Clarke, Ray Bradbury, Kurt Vonnegut Jr., Robert Sheckley, Richard Matheson, Frederic Brown, Damon Knight, et Margaret Saint-Clair. Je connaissais déjà les trois premiers cités, mais pas les cinq autres.



Ces récits sont tous très originaux, parfois effrayants, parfois cyniques, parfois amusants. L’ensemble apporte la brillante démonstration que la SF est un genre riche, diversifié, qui peut nous amener à réfléchir.



J’ai particulièrement aimé « Pour servir l’homme » de Damon Knight (allez-savoir pourquoi, des extra-terrestre de quoi produire de l’énergie à volonté, de la nourriture autant que nécessaire, et un moyen d’éradiquer les armes avec lesquelles ils s’entretuent) et « Un coup à la porte » de Frederic Brown (« Le dernier homme sur la terre était assis tout seul dans une pièce. Il y eut un coup à la porte… »). Leurs chutes sont particulièrement frappantes.



J’ai trouvé cette anthologie dans une boîte à livre mais envisage de la prêter à quelques proches avant de l’y replacer.

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Histoires de science-fiction

Un petit recueil d'histoires de science-fiction qu’on pourrait qualifier « d’anthologie d’anthologies » puisqu’il doit rassembler le meilleur des nouvelles tirées de différents numéros de La grande anthologie de la science-fiction (Histoires de guerres futures, Histoires de voyages dans l’espace etc.). Gérard Klein et ses compères réunissent de belles signatures comme Arthur C. Clarke, Ray Bradbury, Robert Sheckley ou encore Fredric Brown. Les nouvelles sont d'une très grande qualité et on y trouve des concepts simples mais intéressants, des chutes réussies et un humour qui fait mouche.





Au sein de ce recueil, j'apprécie particulièrement les nouvelles de Ray Bradburry qui imagine (avec un soupçon de moquerie) une conversation radio douce-amère entre des astronautes en train de s'écraser (Kaléidoscope), celle de Frédéric Brown qui narre avec humour l'histoire du dernier homme sur Terre après une invasion extra-terrestre et les nouvelles à chute de Damon Knight et de Robert Sheckley. Les nouvelles sont très marquées de l’âge d’or de la science-fiction, c’est-à-dire qu’on retrouve pour l’ensemble une foi insouciante en un progrès quasi-illimité, un ton souvent léger et beaucoup de dérision : on aime ou on n’aime pas mais pour ma part j’apprécie le dépaysement et l’ironie légère des récits de cette époque.





Un défaut, un seul si vous êtes déjà amateur de science-fiction : vous risquez de retrouver un certain nombre d'histoires que vous avez déjà lues ou même vues puisque l'excellente nouvelle "Pour servir l'homme" a fait l'objet d'une adaptation télévisuelle dans la série La quatrième dimension et que « La sentinelle » de Clarke a en partie inspiré la réalisation de 2001 L’odyssée de l’espace. Vérifiez donc la liste des 8 nouvelles avant de prendre ce petit livre mais si vous n'avez pas lu la plupart et que vous n’êtes pas allergique à la science-fiction des années 50, allez-y sans hésiter.

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Histoires de science-fiction

quelques nouvelles écrites par les plus grand auteurs de SF du XXème siècle, un pur régal pour les amoureux de la science fiction
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Histoires mécaniques

Je n’ai jamais eu entre les mains un recueil qui rassemblât autant de nouvelles de qualité. Je n’en vois pas une qui soit à jeter tellement elles sont exceptionnelles. De même, regardez la liste des auteurs : Dick, Matheson, Lafferty, Van Vogt, Pohl, Silverberg, Sheckley... que des pointures !



Il n’y a pas à dire, dans la Grande anthologie de la S.F., Histoires mécaniques est à coup sûr mon recueil préféré !
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Histoires mécaniques

Une fois n'est pas coutume (et vaudrait mieux que ça reste exceptionnel...) : une « moitié » de critique pour cette anthologie lue il y a quelques mois. J'avais commencé à rédiger un avis texte par texte à mesure de ma lecture, puis laissé tomber suite à un mélange de paresse intellectuelle, de procrastination et d'autres trucs certainement plus importants à faire (tels que la vaisselle). Bref, voilà que je retombe sur mon ébauche de compte-rendu de lecture et me décide à la compléter, mais PROBLEEEEEEME : en quelques mois j'ai déjà à peu prés tout oublié des nouvelles non encore critiquées. Signe que ma mémoire part en couilles, ou bien qu'elles n'étaient pas très intéressantes ? Certainement un peu des deux. Résultat : voici les quelques notes structurées que j'avais prises, plus un survol largement amnésique du reste. « Veuillez m'excuser beaucoup, car j'ai très mal bossé ».





Fritz LEIBER, S.O.S. médecin (Answering Service, 1967)

Comme beaucoup de textes du grand Fritz écrits pour Galaxy, il s'agit d'une farce, mais d'une farce particulièrement cruelle, où une veille acariâtre essaie de pousser au suicide une IA au téléphone – mais s'agit-il bien d'une IA ? Les dialogues sont étonnamment pertinents (prescients?) à notre époque de ChatBots et de dématérialisation des services publics... Une nouvelle qui traite doublement des machines : objet technologique (au centre du récit) avec le téléphone, machines pensantes. 4/5





Robert SILVERBERG, Quand les mythes sont repartis (After the Myths Went Home, 1969)

Une admirable nouvelle, très Zelaznyenne, où des hommes du lointain futur, blasés, recréent pour leur amusement les héros et dieux du passé en chair et en os, d'Adam à JFK - avant de s'en débarrasser. Admirable mais on peine à y trouver un rapport avec le thème général, mis à part qu'une machine est utilisée – mais c'est à peine s'il y est fait allusion, elle n'est là que pour simplifier le récit. Hors-sujet ? 5/5 quand même.





 William TENN, Jeu d'enfant (Child's Play, 1947)

Un américain des 50s reçoit par erreur du futur un kit (pour enfants) à construire des êtres humains. Anecdotique et plutôt drôle, mais là encore sans grand rapport avec le thème : le nécessaire de petit chimiste au centre du récit n'est même pas une machine proprement dite, même s'il en contient plusieurs destinées à différents usages... On a donc bien une « technologie » au centre du récit, certes, mais quelqu'un pourrait-il m'expliquer une bonne fois pour toute de quoi il est vraiment question dans cette anthologie ???? Le rapport de l'homme à la technique en général ?2,5/5





 Burt K. FILER, Le Regard du spectateur (Eye of the beholder)

Un artiste découvre une technique pour créer des objets non soumis à la gravitation, le gouvernement américain essaie de lui arracher son secret... Une nouvelle très bien écrite qui développe les notions d'art et de science et leurs rapports dangereux, mais une fois de plus, quel rapport exact avec le thème ? L'artiste utilise bien une machine, mais comme chez Silverberg, elle n'est qu'un moyen purement utilitaire dans la narration... 4/5





 R. A. LAFFERTY, La Mère d'Eurema (Eurema's Dam, 1972)

Inventer par génie, ou par stupidité ? La paresse et la bêtise sont-elles les vraies sources de toute technologie triomphante ?Derrière la farce absurde, Lafferty nous livre un joyeux (mais grinçant) portrait d'inadapté social qu'on n'hésiterait pas à rattacher au « spectre autistique » (ou aux troubles dysfonctionnels) de nos jours... Ce qui n'était probablement pas l'intention de l'auteur, mais avec Lafferty, on ne peut jamais vraiment savoir. 5/5





 Henry KUTTNER & Catherine L. MOORE, La Machine à deux mains (Two-Handed Engine, 1955)

Dans un futur dystopique régi par les machines, les meurtriers humains sont poursuivis par un équivalent robotique (implacable) des euménides de la tragédie grecque – idée géniale mais mal développée dans une intrigue qui donne l'impression de ne pas savoir où elle va, tout en fascinant par les concepts qu'elle effleure – mais ne fait qu'effleurer. Raté, mais à lire. 3/5





 Robert SHECKLEY, L'Oiseau-gardien (Watchbird, 1953)

Drôle mais grinçant, bref, typique de Robert Sheckley : pour mettre un terme à la criminalité, des robots volants – et, important, capables d' »apprendre » de leurs observations – sont déployés par le gouvernement américain, avec des conséquences... inattendues. Anecdotique mais la question de l'apprentissage par une IA autonome « en réseau » était étonnamment en avance sur l'époque (et reste pertinente). 3/5





et à partir de là, euh, on sombre dans l'impressionnisme des souvenirs enfuis :





 Philip K. DICK, Autofac (Autofac, 1955)

Usines robotisées en roue libre, êtres humains essayant d'en reprendre le contrôle, un Philip K. Dick de jeunesse : 3/5





 Gene WOLFE, Croisement dangereux (Car Sinister, 1970)

Et si en réalité les voitures pouvaient se reproduire comme des animaux ? Une nouvelle étonnamment drôle – et surtout étonnamment simple – de Gene Wolfe, pour une fois sans puzzle à résoudre. Anecdotique, mais même quand il est anecdotique Gene Wolfe vaut bien un 4/5





Richard MATHESON, Canal moins (Through Channels, 1951),

J'ai oublié...





R. A. LAFFERTY, Cette grandiose carcasse (This Grand Carcass, 1968)

Lafferty, toujours grandiose, mais j'avoue ne plus très bien me souvenir de cette nouvelle précisément, et j'ai honte, car je vénère cet auteur. La vieillesse est un naufrage.





Frederik POHL, L'Homme schématique (The Schematic Man, 1969),

« ne se prononce pas »





John W. JAKES, La Machine (Machine, 1952),

'Comment ça, un avis ??? »





Robert ABERNATHY, Combat singulier (Single Combat, 1955)

« Vous allez rire... »





Harlan ELLISON, Je n'ai pas de bouche et il faut que je crie (I Have No Mouth, and I Must Scream, 1967)

Ah ! J'ai enfin quelque chose à dire. Le contraire eut été étonnant, vu la « Shock Value » de cette nouvelle hyper-connue sur une IA militaire ayant joyeusement massacré l'ensemble de la race humaine (ça vous rappelle un truc ? Normal, mais Ellison était là avant tout le monde!), ce qui est déjà un bon sujet, mais si vous y ajoutez le fait qu'elle ait conservé quelques survivants pour les torturer physiquement et mentalement, vous obtenez quelque chose de TRES transgressif pour l'époque. Un côté « poing dans la gueule » qui n'a pas totalement bien vieilli, mais reste extrêmement efficace à défaut d'être subtil dans l'exécution (qui va jusqu'au déplaisant par moment). Un classique à avoir lu au moins une fois si on s'intéresse au sujet ou à l'histoire de la SF en tant que genre « adulte ». 4/5



Alfred BESTER, Quelque chose là-haut m'aime bien (Something Up There Likes Me, 1973)

« Alfred Bester, ce géant de la science-fiction américaine  - comment ça, en dire plus ???? »





Stephen GOLDIN, Fais de beaux rêves, Melissa (Sweet Dreams, Melissa, 1968)

« Je ne me rappelle plus, monsieur le commissaire »





A.E. Van Vogt, Accomplissement (Fulfillment, 1951)

Ah ! Je me rappelle que j'ai trouvé celle-ci assez nulle, comme à peu près tout ce que je relis de Van Vogt en général. Il est donc probable que si vous kiffez Alfred, vous aimerez, sait-on jamais.

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Histoires mécaniques

18 nouvelles de teneur correcte, mais qui globalement m'ont moins intéressé. Seule la nouvelle de Bester m'a marqué, "Quelque chose là-haut m'aime bien", surtout pour son style drôle et sa narration originale. Deux scientifiques lancent un satellite en orbite qui va bugger. L'histoire est racontée par un ami du satellite en question !



Un volume un peu plus faible dans cette excellente série.
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Histoires paradoxales

Une autre anthologie de science-fiction sur le thème de l'humour, un peu dans le style d'Histoires à rebours.



Et il ne faut pas bouder son plaisir. On a ici une flopée de petits bijoux de nouvelles, par plusieurs auteurs de renom qui manient l'humour avec maestria. Et c'est sans compter la présentation de chacun des auteurs pour ceux qui veuillent aller plus loin pour les connaitre.



Et, comme je suis friand d'humour, je me suis régalé.
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Histoires paradoxales

La série "Histoires...", c'est un peu La quatrième dimension version bouquin ! Une anthologie de la SF regroupée par thème (36 tomes + 6 exclusivement français).

Ici ce sont donc des histoires paradoxales, ou plus simplement des récits qui abordent le temps, sans d’ailleurs qu'il y ait forcément paradoxe.

Chaque nouvelle est précédée d'un commentaire, que je conseille de lire après avoir lu la nouvelle, pour éviter tout spoil.

Dans ce recueil 15 nouvelles, de taille très variable, qui vont de 2 à 82 pages. La plus courte est aussi brève qu’efficace ! Quelques têtes connues parmi les auteurs : Aldiss, Dick, Zelazny...

Certaines plairont évidemment plus que d'autres. J'ai beaucoup aimé les 2 récits de David Masson, qui dépeignent des univers à la temporalité très originale, ainsi que Errance au bord de l'oubli (Edward Mackin), Le cercueil de glace (Zelazny) ou L'Homme qui rentrait à pied (Tiptree Jr).

Les moins intéressantes de mon point de vue : Une vie toute tracée et Et lire la chair entre les lignes.

Sinon, il s'agit d'un recueil de 84, pour des nouvelles écrites entre 52 et 75, mais qui paraitront rarement datées, à l'exception de détails du style "bandes magnétiques", faciles à ignorer.
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Histoires paradoxales

Voici donc un autre volume pas mal dans cette collection mais assez inégal.

Je retiendrai surtout:



L'étrange visiteur de Dewey et Dancey : ou un groupe de trois amis reçoit un étrange visiteur très bien habillé qui semble un peu perdu et pourtant les connaitre.



Le choix de Hilton-Young : nouvelle bien vue qui tient en 2 pages.



Tous les morceaux de la rive du fleuve de Lafferty : ou un collectionneur s'intéresse à d'étranges panneaux géants représentant la rive du Mississippi d'antan.



Pitié pour les tempnautes ! de Dick : ou trois voyageurs temporels américains reviennent chez eux après leur mort, leur vaisseau ayant explosé.
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La Loi du Talion

Après un texte très court mais puissant sur l'existence de Dieu, dont l'épilogue est une facétie, Gérard Klein entre dans le vif du sujet et nous offre huit nouvelles de la meilleure science-fiction.

Son premier texte, "les blousons gris" est humoristique, il raconte l'invasion de Paris par une horde de rats.

Dans ce recueil, Klein, au fil des textes alterne l'humour, les questionnements et même certaines prises de de position - avec "Réhabilitation" un texte au pacifisme affiché qui sonne comme une charge contre la guerre, avec "Sous les cendres" qui, peut-être est un réquisitoire contre le colonialisme représenté ici par des hommes ressuscités mécaniquement pour aller conquérir des mondes -.

Dans "Les créatures" il - un écrivain qui ne sera pas nommé - au fil de ses rêves se débat contre les personnages qu'il a crée, mais la nouvelle vedette , celle qui a donné son nom au recueil "La loi du talion" est un texte très travaillé, abouti - une réflexion originale sur la communication.

Paru en 1973, cet ouvrage n'a pas pris une ride ; il est un de ceux qui comptent dans l'histoire de la SF moderne française.
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