Gilbert Schlogel

Ce livre dont j'avais vu l'adaptation télévisée avec Marie Trintignant est remarquable. Il retrace l'histoire de la contraception et de l'avortement avec une grande précision historique sans cesser de raconter une histoire avec un vrai talent de conteur. Très documenté, il reconstitue le climat de l'occupation puis celui des années 60 et enfin 90. A la fois sombre et pessimiste et brillant d'espoir, il dresse à la fois des portraits d'hommes lâches et hypocrites et des images d' hommes remarquables. Il montre l'ignorance la betise, les aléas qui conduisent à des situations tragiques. Chacune des trois parties repose sur la confrontation de Victoire avec une femme d'une autre génération ce qui est un joli tour de force: sa bienfaitrice la vieille Olga, sa fille Lydie et sa petite fille Élisabeth. Le roman défend l'éducation sexuelle et la contraception et explique les circonstances qui conduisent à l'avortement. Plein de précisions scientifiques très utiles, il rappelle que l'avortement n'est jamais un choix de gaite de cœur et que sa légalisation était indispensable pour éviter des morts tragiques. A souligner que l'auteur est un homme et que l'adaptation est réussie mais qu'il y a beaucoup de différences.

Aubin de la Verle, enfant trouvé du XVIIIe siècle, devient chirurgien-barbier. Il est le premier d'une longue lignée de chirurgiens. Le lecteur apprend beaucoup sur l'évolution de la médecine, de la chirurgie et des mentalités au fil des siècles, de la Révolution française à la fin du XXe siècle.



Ce roman est assez long et souffre parfois de quelques essoufflements, de personnages un peu moins intéressants que d'autres. Mais la lecture en est tout de même agréable et intéressante.

Gilbert Schlogel dessine la grande fresque des découvertes chirurgicales, sous fond de conflits historiques, depuis la révolution Française jusqu’à nos jours.

La colonne vertébrale de ce livre, une famille de médecins, témoignera à la fois, des progrès scientifiques et des bouleversements politiques en France et en Europe.



Gilbert Schlogel - lui même médecin - a beaucoup documenté les pratiques ancestrales du milieu chirurgical ; il les as harmonieusement mêlées à l’Histoire de France et l’histoire d’une famille paysanne.

Et donc, c’est par le biais de destins particuliers, qu’on comprend le cheminement intellectuel qui a permis ces avancées.



Par l’épaisseur et le dynamisme de l’histoire, on peut dire qu’il s’agit d’un Dumas médical.

Seconde enquête du Pr. Ludovic Hébert. Notre médecin-enquêteur est envoyé en Guadeloupe où un médecin a été assassiné. Ce médecin, est une ancienne élève du Professeur Hébert. Il va révéler un sombre trafic d'enfants sans nom ni attache, enlevés pour leurs organes.

Ce livre est le 1er lu de Gilbert Schlogel, il m'a donné envie d'en lire d'autres.

Étonnant de replonger dans ces romans de gare. En 20 ans, l'ambiance a bien changé... et l'écriture aussi. Ici, on trouve un roman court, ramassé, a la façon d'Agatha Christie ou d'Exbrayat, des flics fatigués, des malfrats identifiables au premier regard et des vars louches.

L’intrigue est loin d'être inoubliable et les personnages auraient mérités d'être un brin étoffé mais le grand plaisir réside ailleurs, dans le décor, Marseille, magnifiquement brossé. Et elle, n'a pas changé d'un iota depuis 50 ans.

Un de mes plus grands coup de cœur

Je le conseille à tous, si vous aimez l’histoire et que vous intéressez par le monde médical ce livre est pour vous, c’est une pépite.



J’ai adoré tout simplement. Il fait 900 pages mais il se lit hyper facilement.



Je vous souhaite un merveilleux moment avec ce livre

La médecine et son histoire me passionne alors "Les Princes du sang" était un incontournable. Mais mes doigts hésitent sur le clavier... Simple lecteur, la critique est si facile alors qu'écrire de belles choses coûte tant.

Certains nous parlent des Piliers de la Terre. Non! nous n'y sommes pas. Un récit sur plusieurs générations ne suffit pas à faire 100 ans de solitude.

Les ingrédients sont là, des faits, une évolution fantastique et réelle, une fresque historique en arrière plan, des personnages qui se succèdent dont certains sont attachants. Mais pas de 3 étoiles au Michelin!

Manque de souffle... période couverte trop étendue...Défilé de personnages... innovation médicale mal reliée au récit...plusieurs de ces faiblesses peut-être...

Force est de reconnaître que le travail de documentation est imposant et les heures d'écriture innombrables, le tout donnant vie à une lecture infiniment agréable.



Sur la fin de l'ouvrage, l'auteur se livre et un certain parallélisme s'établit entre Guillaume et Gilbert, probablement le point G :-) déjà constaté dans "De l'autre côté du bistouri" et une touche de désillusion apparaît comme si tout ce qui avait fasciné pendant 3 siècles prenait soudainement une tournure amère, comme si la chirurgie moderne prenait un mauvais chemin. Certes, la spécialisation (en médecine comme dans tous les milieux professionnels) gène la vision globale et nous éloigne de la pratique et du savoir général mais elle a aussi donné naissance à la cœlioscopie dont l'histoire de son inventeur, Philippe Mouret, vient d'être retracée dans le dernier ouvrage de Gilbert Schlogel. Une nouvelle lecture en perspective...

Ce roman policier de l'ancien chirurgien Gilbert Schlogel part de l'empoissonnement dans une chambre d'hôpital d'un chef mafieux, pour dérouler une enquête bien faite mais sans plus.

j'ai adoré ce livre plein de rebondissement et de passion

Les Princes du Sang était une formidable fresque sur plusieurs générations expliquant les débuts de la chirurgie et ses progrès. Docteur Helen en est en quelque sorte la suite au XXéme siècle, malheureusement moins réussie.

Thriller policier sur fond d'une étude sur les pulsions déviantes, plus particulièrement dans le domaine de la pédophilie.



Malgres que le roman soit truffé d'incohérences (un exemple Gwen qui est depeinte comme encore amoureuse de Charles et un paragraphe plus loin l'auteur écrit qu'elle n'a plus que du mépris pour lui, faudrait savoir...), l'intrigue est fluide et tient son lecteur en haleine.



J'ai aussi bien ri lors de l'épisode du plethysmographe.

Fin novembre 1957, Florent Schoenau, étudiant en médecine, rend visite à son père, directeur de la banque familiale. Il lui annonce son départ pour l'Algérie, alors en guerre. Florent a fait ses classes au camp de Mourmelon et reçu parmi les premiers, il a opté pour un poste à risques. Dans son contingent, il rencontre un homonyme David Schoenau, étudiant également en médecine. Apparemment, aucun lien de parenté, l'un est catholique non pratiquant et l'autre juif. Les parents de David ont quitté la France au cours de la deuxième guerre mondiale et ont acquis un vaste domaine viticole en Algérie. Ce sont des pieds-noirs.

Florent et David vont faire partie de la même compagnie. David lui présentera sa famille. Ils passeront de bons moments ensemble, entourés par toute une tribu, jeunes, moins jeunes. Florent fera la connaissance de jeunes femmes qui gravitent près de David et sa famille dont Myriam, Lydie, amies de la famille.

Florent partage son poste de chirurgien entre l'infirmerie militaire et l'hôpital civil. C'est un très bon élément. Il soigne indifféremment les rebelles, les membres des diverses phalanges, les civils, les musulmans...Il traverse cette période trouble sans prendre partie, ni pour ceux qui veulent l'indépendance, ni pour ceux qui désirent faire

sécession ou association en francisation.

Quel est son avenir dans cette tourmente? Trouvera-t-il l'amour? Parviendra-t-il à ouvrir sa propre clinique lors de son retour à la vie civile? Sera-t-il un grand "ponte" dans le milieu médical ?

Que contient le paquet légué par David à Florent ?

Démobilisé fin janvier 1959, Florent va rentrer dans la vie active après avoir connu un longue période de troubles, tant dans sa vie personnelle que dans le milieu médical. Parviendra-t-il à trouver sa place et sa famille, en particulier renouer avec son père tyrannique ?

Dans ce roman, nous retrouvons une page d'histoire qui nous détaille les épisodes de la guerre d'Algérie évoquée avec brio. L'auteur partage avec nous une grande étape de sa vie personnelle et professionnelle. La description des forces en présence, le journal de marche des forces en présences, les embuscades, les manifestations anti-gouvernementales,les nombreux attentats, les dessous de la politique nous permettent de voir de plus près les effets dévastateurs de la guerre. C'est une page de l'histoire commune entre deux peuples fratricides que Gilbert Schlogel nous conte de façon magistrale. La haine attire la haine ; Merci pour ce beau roman que je viens de relire, confinement oblige à fouiller dans nos bibliothèques. J'ai déjà eu entre les mains "Princes de sang" et "Victoire ou la douleur des femmes", romans que je recommande vivement. Toujours l'action se passe dans le milieu médical, mais nous décrit les progrès, ou de la médecine, ou l'émancipation et le pouvoir des femmes.

Je me permets d'ajouter que j'aime beaucoup les romans qui nous parle de la médecine. Je pense aux livres de Martin Winckler, "La maladie de Sachs", "Les histoires de Franz" "Abraham et fils", et dans ma jeunesse, je pense avoir lu tous les livres Franck G. Slaughter ...
Lien : https://lucette.dutour@orang..

A Marseille, la femme du Dr Dupuech est morte ? A t elle été assassinée ? Par son mari, son masseur, son frère, sa secrétaire, etc...? Intrigue pas trop complexe mais qui se tient bien. Il est sympa de lire un livre écrit il y a presque 25 ans, dans lequel l'enquête ne peut se baser sur les communications des téléphones portables ou réseaux sociaux. Ce roman. L'écriture est fluide et facile à lire en 2 à 3h. Cette fois ci l'auteur n'est pas de la "maison" du quai des orfèvres mais ancien chirurgien, et passe très bien.

Après avoir terminé "Tropique de la violence" de Natacha Appanah, passionnant, mais si éprouvant, une bonne petite saga sur une famille de chirurgiens, ne pouvait que me convenir.

Je l'avais déjà lu il y a une vingtaine d'années et m'y suis replongée avec le même intérêt et le même plaisir.

Le plus intéressant, bien évidemment, est de suivre l'évolution des progrès de la médecine et surtout de la chirurgie, l'évolution de cette dernière se faisant très souvent en opposition à la médecine "politique" et installée, refusant de se remettre en question.

Intéressant aussi de suivre toute l'histoire politique de la France, d'observer le rôle des différents conflits dans les avancées de la chirurgie et l'influence des connaissances des autres pays d'Europe et des USA, à une époque où les voyages étaient périlleux et les communications balbutiantes.

Un épais roman à la fois passionnant et facile à lire.

Certains commentaires le rapprochent des "Piliers de la terre", c'est tout à fait cela.

Un thriller psychologique autour des déviances sexuelles envers des enfants par des malades, presque toujours récidivistes et mus par des pulsions. Le thème, morbide et désagréable à souhait, est abordé par moments de façon assez scientifique par cet auteur qui était chirurgien.

La trame tourne autour d'un incroyable canevas ourdi autour d'un professeur de lycée. Difficile d'imaginer l'avalanche de complications qui peuvent en découler et tout ce que ce professeur devra endurer pour s'en sortir. Je crois que par moments j'ai eu le souffle coupé.

Six cents pages qui vont s'enchainer avec un certain machiavélisme même si par moments, j'ai trouvé quelques longueurs bavardes.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..

Depuis que j'avais lu le livre le médecin d'Ispahan, j'ai commencé à m'intéresser à l'histoire de la médecine. C'est ainsi qu'au fil de mes recherches, je suis tombée sur ce livre. Au début, une certaine appréhension m'avait envahi : lire 900 pages sur la chirurgie risque d'être assez fastidieux.

Mais, au fur et à mesure de la lecture j'ai beaucoup apprécié cette saga historique qui s'étale sur plus de trois siècles. On découvre les différentes techniques de chirurgie depuis le XVIIIème siècle: les saignées, puis ensuite l'apparition de l'anesthésie et de l'asepsie, la radiologie... Les différents protagonistes ont côtoyé de grands noms de la chirurgie et de la médecine et c'est aussi une belle occasion de connaître ces individus qui ont amélioré de manière considérable cette discipline.

Bien sûr, il y a des passages difficiles notamment sur la description de certaines opérations mais c'est aussi un moyen d'apprécier le confort dans lequel on vit actuellement. Avant l'apparition de l'anesthésie, les patients devaient serrer les dents pour se faire opérer et bien souvent, on mourrait de gangrène ou d'infection.

Puis les conditions d'hygiène étaient totalement différentes : un chirurgien pouvait passer de l'autopsie à une opération sans laver ni ses instruments ni ses mains. On pense, de nos jours, que l'hygiène est élémentaire mais ce n'était pas l'opinion de l'époque.

Concernant les personnages, certains sont beaucoup plus attachants que d'autres. J'ai eu l'impression que l'auteur a manqué d'inspiration et on retrouve de vives ressemblances entre les pères et les fils, notamment dans leur histoire personnelle. Ce n'est pas lassant heureusement grâce aux foisonnements de détails historiques, qui arrivent à tempérer les incohérences dans certains passages.

A lire, surtout pour ceux qui ne connaissent rien dans ce domaine !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..

Je suis époustouflé!!!

ce qui au départ se présenter comme une banale affaire de pédophilie basée sur de faux témoignages d'élèves se transforme sous nos yeux en un thriller haletant.

D'accusé, de fugitif, puis de gêneur et d'accusateur, il va vite faire figure d'homme à abattre.

Ce roman m'a mis en colère, fait sourire, pleurer, bref!! Il ne m'a pas laissé indifférent.

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce livre.

Ayant toujours connu le droit à la contraception j'ai découvert avec un grand intérêt les luttes qu'ont livrées nos aînées pour arriver à l'adoption des lois légalisant la contraception puis plus tard l'avortement !

C'est le matin. Sylvio Dotti, inspecteur principal, n'a guère envie de bouger de chez lui. Il a attrapé une bonne crève ! Et pourtant, il faut y aller ! Son patron, le commissaire principal Caillol l'a appelé d'urgence. Le motif : une lettre anonyme a été adressée au docteur Dupuech, l'accusant d'avoir aidé sa femme à mourir. Mais le patron connaît Dupuech, cette lettre c'est uniquement pour jeter de l'huile sur le feu. De toute façon, le docteur Dupuech a un alibi inattaquable : il rendait visite à une de ses patientes quand Mme Dupuech a tiré sa révérence.

Mais alors Mme Dupuech est-elle morte de mort naturelle ou l'a-t-on aidée à passer de vie à trépas ?

L'enquête va être rapidement bouclée : le frère de Mme Dupuech, Marius, est incontestablement l'assassin et l'auteur de la lettre anonyme. Mais l'inspecteur Dotti, c'est un coriace. Il ne se laisse pas mener en bateau, et en catimini Dotti poursuit l'enquête...

Magnifique roman qui commençe à l'aube de la 1ère guerre mondiale et qui s'achève en 1990.

On traverse un part importante de l'Histoire, de notre Histoire, à nous les femmes !



La lutte pour le Droit des femmes, la contraception et la légalisation de l'I.V.G.

Des femmes se sont battues pour nous, merci mesdames.

J'avais également beaucoup aimé le téléfilm et Victoire, interprétée par Marie Trintignant...