Citations de Gilles Paris (463)
Je lui ai tout pardonné, car étant de bonne nature, j’ai toujours su que ma mère n’avait jamais connu le bonheur. Il y a des gens, comme ça, qui échappent à l’essentiel.
Parfois les grandes personnes, c’est plus compliqué que la serrure d’une maison. On n’a jamais la clé pour entrer.
J'aurais pu croire au hasard, mais à mon âge, on sait bien qu'il n'existe pas. Il n'est qu'une succession de décisions qui vous replacent au bon endroit.
Parfois les grandes personnes, c'est plus compliqué que la serrure d'une maison. On n'a jamais la clé pour entrer.
La vie se goûte comme un Cannoli. A pleines dents, et tant pis pour les miettes et les taches. C’est un détail.
Des fois les grandes personnes faudrait les secouer pour faire tomber l'enfant qui dort à l'intérieur.
L'adolescence est un âge délicat qui n'est pas à la portée de toutes les oreilles et encore mins de celles des parents, qui ne nous captent pas toujours et semblent avoir oublié leurs quinze ans. Ce n'est pas la peine de nous faire croire qu'ils étaient des enfants sages, aucun ado ne l'est.
Ça paraît mystérieux l'amour. Ça ne tient à rien, à un fil qui peut se rompre à tout instant.
Dans la vraie vie, la magie appartient à ceux qui y croient. Les livres m'apportent ça, et m'emportent plus loin que les tempêtes, dans des contrées imaginaires où il fait bon vivre.
A mon réveil à l'hopital, après avoir parlé avec le médecin je sais. C'est la dernière fois. " Certains coeur lâchent pour trois fois rien "a eu un effet cathartique, je comprends que j'aurais pu y rester. Je ne recommencerai plus. Je n'ose écrire jamais même si tout en moi l'espère.
Face à sa page ou à son écran, l’écrivain est seul. Une solitude choisie, un éloignement volontaire. Parfois l’écriture est machinale, parfois non. Elle devient une adéquation parfaite entre le clavier (ou la plume) et l’auteur. Une osmose proche de celle que provoquent les endorphines après une séance de sport. Écrire, parfois, c’est faire l’amour. L’emballement. L’excitation. Trouver le mot juste, entendre la phrase résonner comme une partition réussie. C’est aussi une part de magie que nul n’explique.
Je suis toujours à la recherche de nouveaux titres pour écrire. Depuis toujours, j'écris en musique. Parfois c'est juste un fond sonore dont la rythmique m'aide à construire mes phrases. Souvent, c'est un morceau en boucle qui m'inspire une histoire. Je sais qu'ensuite je ne pourrai plus l'entendre sans me souvenir de la nouvelle ou du chapitre que j'ai écrit en l'écoutant des centaines de fois. Alors musique et écriture finissent par se rejoindre, telles deux émotions semblables, inextricables.
Quand on souffre, le sourire des autres ressemble à une menace. On se fiche bien des gens heureux. On se roule dans sa noirceur. Jusqu'à ce qu'elle devienne insupportable.
Face à sa page, l'écrivain est seul. Une solitude choisie, un éloignement volontaire.
Je prends d'ailleurs l'habitude, après les hospitalisations, de m'arrêter longuement à des terrasses de café. Qu'elles soient bondées ou vides, elles sont, pour le prix d'un soda, un bel observatoire de la nature humaine. Les rires s'élèvent comme les volutes de fumée des cigarettes. Les conversations sont souvent animées et sonores. Les couples se serrent ou se disputent, je me sens vivant et à ma place. Invisible, enfin.
Cher papa, rien de toi ne m’est cher. Ces deux syllabes, pa-pa, se répètent comme un refus.
On apprend dans les épreuves qu'on ne peut jamais être sûr de rien. Et que l'espoir est le seul moteur qui fait avancer. Même les fous espèrent.
Les mots et les images peuvent être trompeurs, tout comme les sentiments. Rien ne résiste au temps.
Et les grandes personnes (…)/ C’est plein de points d’interrogation sans réponses parce que tout ça reste enfermé dans la tête sans jamais sortir par la bouche. après, ça se lit sur les visages toutes ces questions jamais posées et c’est que du malheur ou de la tristesse
Le chemin qui bifurque après nos maisons longe ces hauts escarpements sur des centaines de mètres. S’y promener revient à laisser ses pensées vagabonder. C’est tout ce qu’il me reste aujourd’hui. Ces sentiers, et veiller sur Marnie qui n’a pas vraiment eu une enfance heureuse.