Présentation et bilan de mes lectures du mois de décembre 2015 !
Il y a des chansons, des livres et des films qui sont comme des sommets dans la mémoire. Comme s'ils étaient plus importants encore que ce qu'on a vécu. Ils ne s'effacent jamais.
Le silence était complet. L'obscurité absolue.
Zoe tenta de bouger mais en fut incapable. Elle se sentit étouffer, car sa bouche et ses narines étaient obstruées par la neige. Elle réussit en toussant à en évacuer une partie. Elle sentit la neige s'écouler, glacée, à l'arrière de ses fosses nasales. Elle toussa de nouveau et parvint à avaler une goulée d'air.
Si elle s'était attendue à revenir à elle au cœur d'une blancheur neigeuse, au contraire tout était noir. Elle pouvait respirer, mais à peine bouger. Elle fit jouer les muscles de ses doigts à l'intérieur de ses gants de ski en cuir. Le mouvement était presque inexistant. Elle sentait que ses mains étaient emprisonnées à vingt ou trente centimètres environ de son visage. Ses doigts étaient largement écartés dans leurs gants. Elle tenta de les agiter, mais fut incapable de produire tout autre mouvement que ce minuscule frisson de ses doigts sous le cuir. Elle tira la langue et sentit de l'air froid.
Elle tenta de soulever son corps, sans succès ; et elle fut instantanément envahie par une panique qui la fit entrer en hyperventilation. Elle pouvait sentir son cœur marteler sa poitrine. Puis elle songea que sa survie ne tenait peut-être qu'à une petite poche d'air piégée sous la neige, aussi ralentit-elle aussitôt sa respiration.
" Tu es dans une tombe de neige, reste calme", s'ordonna-t-elle.
Le télésiège situé du côté sud de la vallée fonctionnait toujours, comme lorsqu'ils l'avaient quitté. Le moteur produisait un bourdonnement sourd, et la ferraille s'entrechoquait tandis que les sièges vides décrivaient une boucle au bas de la pente avant de reprendre leur vaine ascension. De l'autre côté, ils redescendaient à un rythme régulier donnant la vague impression d'avoir traversé un feu, ou une guerre, ou d'avoir vécu quelque chose de terrible qui les aurait laissés, cependant stoïques et indifférents. Bien qu'il ne s'agisse que de sièges vides, on pouvait trouver une inanité glaçante à leur existence morne et linéaire, le long des câbles suspendus. Comme s'ils avaient eu la possibilité d'apprendre quelque chose, mais avaient échoué à le faire.
Nos vanités sont comme une tour de Babel, nées de notre arrogance, de notre désir de nous élever, de devenir les égaux de Dieu.
Personnellement, je crois que toutes les personnes qui croient en Dieu délirent. Mais je ne pense pas pour autant que ce soit une mauvaise chose. Disons qu'ils construisent leur délire de manière positive et utile, d'une manière qui les aide dans l'existence.
Il avait presque quarante ans, et pourtant, il lui arrivait encore de s'adresser à lui comme s'il en avait quatorze. Il se demanda s'il était possible, pour un parent, de considérer un jour son enfant comme un adulte indépendant.
- Une seconde. Une seconde durant laquelle tu étudierais la possibilité que le monde n'est pas exactement comme tu l'imagines ; que tout ce qui est inhabituel ne peut pas forcément être expliqué.
- Non
- Juste une seconde. Le temps qu'il faut pour prononcer ton nom. Parce que si j'obtiens ça de toi, alors j'aurai lézardé le mur, et je pourrai élargir cette lézarde en fissure, puis gratter jusqu'à faire un trou, où le vent s'engouffrera, et le mur commencera alors à disparaître.
Qui perd ses rêves risque de perdre la tête.
Mick Jagger
Une seconde. Une seconde durant laquelle tu étudierais la possibilité que le monde n'est pas exactement comme tu l'imagines ; que tout ce qui est inhabituel ne peut pas forcément être expliqué.
Non.
Juste une seconde. Le temps qu'il faut pour prononcer ton nom. Parce que si j'obtiens ça de toi, alors j'aurai lézardé le mur, et je pourrai élargir cette lézarde en fissure, puis gratter jusqu'à faire un trou, où le vent s'engouffrera, et le mur commencera alors à disparaître.
Tu prends quoi , du crack, de la coke ?
Le thé était la drogue préférée de la famille Martin. Dell en prépara davantage , épais, brun et sucré. Après tout, ils avaient reçu un choc ; et en état de choc, de chagrin ou de trouble quelconque, aussi loin que remonte leur mémoire, leur réflexe avait toujours été de noyer l'événement sous le thé. D'ailleurs, ils noyaient tout sous le thé , même lorsqu'ils n'avaient subi aucun choc, et ce, six ou sept fois par jour.