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Critiques de Gregg Hurwitz (64)
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La Splendeur du Pingouin

Bon, autant le dire tout de suite puisque de toute façon ça va se voir : je ne connais pas grand chose à l'univers de Batman (et des super-héros en général), mais j'ai toujours eu un intérêt douteux pour les vilains, qu'importe le support culturel. Parce que, honnêtement, de Diana à Folcoche en passant par Skeletor, force est de reconnaître que ce sont souvent les personnages les plus captivants, et il paraîtrait que du côté de Gotham City on en trouve à foison, des gros affreux. Affreux dont Oswald Cobblepot, dit le Pingouin, semble n'être pas des moindres. Pour le coup, j'ai eu envie de me pencher sur son cas et La Splendeur du Pingouin, outre son titre classieux semblait pouvoir répondre à cette un peu glauque, soit, mais irrésistible fascination.



Espérance largement comblée ! Je n'ai pas simplement découvert l'histoire d'un anti-héros fictif parce qu'il faut bien un côté pile à la face du gentil protagoniste, non, je me suis embarquée pour une lugubre et désespérante balade dans les dessous bien crades de Gotham en compagnie de l'oiseau de malheur et des trois histoires qui composent ce recueil (la première, la plus longue et la plus dense, étant largement au dessus des deux autres segments)



Comics sombre dans tous les sens du terme, du Pingouin (qui préfère la nuit et les ambiances ténébreuses, on le comprend) à l'atmosphère crépusculaire de la ville, on suit un personnage pour lequel on n'aurait sûrement jamais imaginé éprouver la moindre affinité (le Joker remportant largement la mise de ce côté-là). Oswald Cobblepot, de par son physique, sa roublardise et sa cruauté inspirant plutôt dégoût et antipathie mais après l'ouvrage de Gregg Hurwitz, les cartes sont rebattues et on ressent une certaine tristesse, j'ose à peine dire de la compassion (il détesterait savoir ça) pour ce bonhomme difforme et magouilleur. Ouais à la fin, Oswald, on l'aime carrément.

Mais quoi de plus normal, après tout c'est un super vilain !



Très envie de m'intéresser à l'Épouvantail maintenant...

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Je te vois

Dans la luxuriante jungle du thriller, pour s'élever à la cime, il faut une belle graine et un arrosage tout en délicatesse. En d'autres termes, une idée forte, des rebondissements intelligents et un style personnel.

"Je te vois" est, à mon sens, un agréable thriller, mais qui n'a pas les armes nécessaires pour le rendre inoubliable.

Je lui concède des qualités : des rebondissements savamment dosés, certains personnages attachants, une écriture alerte et des bons mots assez réguliers (le bouquin est écrit à la première personne du singulier).

Je lui trouve des défauts : une histoire assez convenue et formatée, des péripéties parfois "limites", un personnage principal quelquefois peu crédible dans ses actions et un style assez bavard.

Au final, un divertissement assez agréable qui a, dans mon cas, immédiatement été oublié, la dernière page tournée.
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Je te vois

Ce livre aurait pu être bon mais ne me laisse comme souvenir que celui de m'avoir aidé à fermer les yeux sur un banc, au soleil...



Une lenteur somnolente à défaut d'avoir une lenteur prenante (tout le monde n'est pas capable de captiver le lecteur tout en étant lent dans sa narration).



Dommage parce que le pitch était particulièrement bon :



Nous avions un auteur de romans policiers, Drew Danner qui se réveillait à l'hôpital, sans aucun souvenir. Déjà, ce n'est pas rien et fortement emmerdant de ne plus se souvenir !



Le pauvre homme cumulait les emmerdes car il avait été retrouvé inconscient à côté du cadavre de son ex-fiancée. Ce n'est pas à tout le monde que ça arrive.



Cela aurait pu donner quelque chose de profond puisque notre homme (pour lequel je n'ai pas eu d'atomes crochus) ne se souvenait même pas s'il l'avait fait ou pas !!



Puisque toutes les circonstances l'accablent et que lui-même ne sait s'il est coupable ou innocent, mais vu que, faute de preuves suffisantes, il ne sera pas inquiété par la justice... Cool.



Mais il veut se laver de tout soupçon et pour reconstituer son histoire, Drew (qui est écrivain), décide devenir son propre personnage, et d'explorer les nombreux recoins de son existence.



Même si, pour cela, il doit installer des caméras de surveillance chez lui afin de pouvoir observer ses moindres faits et gestes...



Quand je vous disais que cela aurait pu donner un excellent polar/thriller.



Mais non ! Pour finir, excédée de ne pas avancer et de faire du sur-place, j'ai passé les pages pour en arriver à la fin et avoir le fin mot de cette histoire.



Diable, la fin était tout à fait bonne !



Je râle que le milieu ne fut pas aussi bon... dommage, ça partait bien, pourtant.



Encore une lecture que j'oublie...
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Batman, le Chevalier Noir, tome 2 : Cycle d..

Hormis la partie un peu longuette sur l'enfance de Batman et la mort de ses parents, j'ai adoré l'histoire avec l'épouvantail, il fait pitié, le pauvre, même...

Les dessins sont vraiment géniaux, gore, certes, mais beaux dans la sombritude, comme il se doit dans un Batman.

Décors, machines, tout y est, enfin pour ma part je kiffe bêtement...

Ok je sors.
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Batman, le Chevalier Noir, tome 2 : Cycle d..

Scénario classique qui nous fait découvrir le passé jamais évoqué de l'épouvantail. Nous en découvrons un peu plus sur ce méchant assez mythique de la série des Batman. L'auteur aurait dû aller un peu plus loin dans ses retranscriptions, dommage... En tout cas il arrive dans ce tome a mettre presque a bout notre très cher héros batman. Rien de transcendant donc à part des dessins toujours aussi magnifiques de David Finch.

Un batman correct sans plus agréable a lire mais qui ne révolutionnera pas la série.
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Ton Tour Viendra

On peut dire que ça décoiffe!!! Lindwood Barclay dit qu’il devrait être vendu avec un airbag, oui mais je rajouterais aussi un casque!!! (Et bien vu les prix des livres ça va faire chero au passage en caisse!!!;)…) J’adore ce type de livre qui ne lâche rien de son rythme jusqu’à la dernière page!!!C’est époustouflant!! De virages en rebondissements, on est totalement tourneboulés dans cette intrigue plus que prenante!!!J’ai adoré!!!Pas de temps mort, une histoire très interressante, des personnages attachants: voilà rien ne manquait, tout y est!!!!Un très bon moment en somme !!!



J’ai bien aimé où l’histoire nous mène….Entre la recherche du passé, la place de chaque homme malgré le contexte familial lourd , et la petite surprise du peuple ancestral, l’auteur arrive à nous faire voir que chaque homme choisit son destin plutôt que de le subir, et je trouve ce point de vue totalement fantastique! J’accroche bien aux valeurs morales valeureuses, même si le contexte n’est pas des plus rose , (mais un sérieux gris informe)…



C’est la première fois que je lis un thriller de la Collection Michel Lafon , (j’ai plus experimenté les Jeunesse de leur catalogue) , et je suis conquise ! Vraiment cette maison d’éditions reserve de belles surprises, ils ont une sacrée collection, et je vais donc continuer à sortir en priorité ces livres de ma PAL gigantesque…..



Le petit plus: Un thriller haletant!



Le petit bémol: Meme si la couverture en dit beaucoup, je ne la trouve pas top question visu….
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Batman, le Chevalier Noir, tome 2 : Cycle d..

Ce tome fait suite à Knight terrors (épisodes 1 à 9) qu'il n'est pas besoin d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 10 à 15, ainsi que l'épisode zéro, tous écrits par Gregg Hurwitz, dessinés et encrés par David Finch, sauf l'épisode zéro dessiné par Juan Jose Ryp et Mico Suayan.



Épisodes 10 à 15 - Quelque part dans une maison de banlieue isolée, un homme se coud la lèvre supérieure à la lèvre inférieure avec du fil et une aiguille, mais de manière assez lâche, afin qu'il puisse encore parler. Puis il descend au sous-sol où il terrorise Clair, une petite fille. Dans le manoir des Wayne, Bruce Wayne écoute Natalya Trusevich (sa nouvelle conquête) en train de jouer du piano ; elle est concertiste de renommée mondiale. Alors qu'il est en train de la réconforter sur ses capacités à interpréter Gaspard de la nuit de Maurice Ravel, son attention est attirée par Alfred Pennyworth qui l'informe que James Gordon requiert son aide. La police vient de repérer l'une des petites filles enlevées, ainsi que la voiture du ravisseur. Peu de temps après cette intervention, James Gordon est enlevé à son tour. Batman en fait une affaire personnelle.



Premier constat : il faut moitié moins de temps pour lire ces épisodes, que pour un autre recueil de même nature contenant également 6 épisodes. La série "Dark Knight" débutée en 2011 a été créée spécialement pour permettre à David Finch de dessiner Batman. Pour cette deuxième histoire, il bénéficie de l'apport d'un scénariste chevronné, également auteur de romans (Survivre) qui construit un scénario pour mettre en valeur les forces visuelles de Finch.



Dans le cadre de l'opération "New 52" (2011), DC Comics a effacé l'historique de tous ses personnages, remettant tous les compteurs à zéro. Dans ce contexte, cette histoire raconte pour la "première fois" l'origine de Scarecrow (Jonathan Crane). Aux yeux d'un lecteur déjà familier de ce personnage, Hurwitz dresse un parallèle intéressant entre le traumatisme originel de Crane, et l'un des événements marquants arrivé au jeune Bruce Wayne avant qu'il ne devienne orphelin. Pour le reste, le lecteur découvre un thriller assez linéaire (mis à part les retours en arrière sur la jeunesse de Crane et Wayne) débutant très fort sur la cruauté mentale exercée par Scarecrow à l'encontre d'enfants, pour se transformer rapidement en un affrontement classique entre supercriminel et superhéros. Il y incorpore quelques moment plus personnels, allant du perspicace (le comportement de Damian Wayne vis-à-vis de son père) au fade et convenu (la relation entre Natalya et Bruce).



Hurwitz adopte sa narration au contexte d'un comics de Batman bénéficiant de dessins vifs et brutaux, en incluant des éléments de natures horrifiques. Il y a cette scène d'ouverture, assez immonde (automutilation à base de percement de la chair) et une forme de pluie de sang très originale. Mais pour ces 2 éléments, Hurwitz force la dose à outrance, donnant l'impression que le corps fournissant le sang diffusé en aérosol en contient une quantité phénoménale. Pour la couture des lèvres, suite à un coup vicieux, les chairs se déchirent et Scarecrow saigne abondamment à partir de cette plaie béante, pendant des pages et des pages, sans souffrir, sans que cette perte continue de sang n'ait le moindre impact sur son comportement (alors même qu'un personnage insiste sur le fait qu'il en met partout sur le tapis). Le lecteur est donc amené à prendre ces éléments comme des licences d'auteur, relevant plus du concept que de la représentation d'une réalité concrète.



David Finch dessine et encre 6 épisodes d'affilée, sans baisse de qualité au fil des pages. Le lecteur retrouve toutes les caractéristiques qui font la force de ses dessins, ainsi que ses quelques défauts. Dans cette première scène répugnante, Finch dose avec habilité le niveau de détail avec lequel il représente les lèvres, l'aiguille, le fil et le transpercement de la chair. Il ne s'agit pas d'un réalisme photographique insoutenable, mais de la transcription d'un certain nombre de sensations, transmises par différents détails. Il y a le fil assez gros et un peu irrégulier qui doit déchirer encore plus la chair délicate de cette partie du visage. Avec ce simple détail, Finch accentue encore le masochisme inhérent à cet acte. La séquence d'après dans l'un des salons du manoir Wayne permet d'apprécier le soin apporté à la décoration de cette pièce richement meublé (la hauteur des poils des tapis), avec des boiseries ouvragées. Finch soigne donc les décors, mais parfois cela ne suffit pas à masquer les limites de son inspiration. Ainsi la double page dans laquelle le lecteur découvre Batman sur un chevalet dans le sous-sol du Scarecrow montre un aménagement détaillé, mais trop convenu, sans surprise, sans personnalité.



L'une des autres forces de Finch est l'incroyable puissance des coups portés. Il y a ce dessin en double page dans lequel Batman frappe avec ses bottes, à travers la vitre, un conducteur qui est projeté hors du véhicule au travers de la vitre passager. C'est d'une rare violence, tout en restant plausible, et visuellement cohérent, une magnifique démonstration de force brute. Le dessin en double page dans lequel Batman se jette sur Scarecrow retranscrit toute la sauvagerie avec laquelle Batman se lance sur son adversaire, le déchirement immonde des lèvres du Scarecrow, l'impact de la lame s'enfonçant dans le bras de Batman, etc. Par contre Finch devient beaucoup moins crédible dès qu'il s'agit de faire apparaître une émotion sur le visage d'un personnage. Soit ils ont des visages fermés, stoïques, d'un sérieux monolithique, très réussi ; soit Finch pioche dans une de ses 2 autres expressions. Il y a les individus en colère, la bouche grande ouverte, toute rage déchainée, ou alors les visages angéliques empreints d'un romantisme niais et risible (expression quasi systématique pour les personnages féminins).



Si le lecteur est venu pour un thriller premier degré et réaliste, il souffrira devant le degré de douleur masochiste, représentée de manière très emphatique, mais il grimacera devant des exagérations trop grosses pour rester plausibles (même dans le cadre d'un comics de superhéros), et il se laissera porter par un thriller rapide, mais superficiel (finalement une fois relâchés, ces enfants devaient faire quoi ?). S'il est venu pour une histoire de Batman, le lecteur sera surpris par le niveau de violence sadique, par une utilisation assez respectueuse de la mythologie du personnage (la relation avec Damian Wayne, l'apparition d'Harvey Bullock, l'analogie entre les descentes de Crane et Wayne), mais il se lassera de ce héros ne connaissant qu'un seul mode d'action (foncer dans le tas sans réfléchir, et taper sans réfléchir jusqu'à ce que ça passe). En fonction des attentes du lecteur et du nombre d'histoires de Batman qu'il a déjà lues, ce tome mérite entre 3 et 4 étoiles.



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- Épisode 0 - Traumatisé par le meurtre de ses parents sous yeux, le jeune Bruce Wayne enquête au fil des années pour mettre à jour les intérêts dérangés par les bonnes affaires de son père, et remonter ainsi jusqu'au commanditaire de son meurtre.



Les dessins de Suayan et Rip sont moins vifs et percutants que ceux de Finch, mais ils gagnent en détails de page en page pour finir par transcrire une réalité proche de la notre, crasseuse et dégoutante, avec des personnages peu amènes, plongeant le jeune Bruce Wayne dans un milieu repoussant et inhospitalier. Par contre le début est un peu moins immersif, Suayan et Rip reproduisant laborieusement les clichés visuels propres au meurtre de Martha et Thomas Wayne.



L'intrigue d'Hurwitz démarre elle aussi de manière poussive. Il faut dire que le concept d'épisode zéro a été imposé par les responsables éditoriaux de DC sur toutes leurs parutions de septembre 2013. L'idée de relire une énième version du meurtre des Wayne et du traumatisme du jeune Bruce ne présente aucun intérêt pour le lecteur habitué du personnage, surtout sur un nombre de pages aussi réduit. Pourtant passé le premier tiers du récit, le lecteur prend conscience qu'Hurwitz joue avec ces attentes et ces idées préconçues pour raconter une variation habile et concise, au point de vue bien noir. 4 étoiles.
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La Splendeur du Pingouin

La Spendeur du Pingouin relate les origines d'un des plus grands ennemis de Batman : le Pingouin.

Oswald Chesterfield Cobblepot dit le Pingouin naît avec des malformations physiques : un nez crochu, une petite taille et une certaine corpulence. Il devient alors le souffre-douleur de ses frères et de son père ainsi que ses camarades de classe qui le délaissent et le détestent plus que tout. Oswald, surprotégé par sa mère, est alors un être solitaire qui vit avec des oiseaux... Une personnalité sombre est en train de se créer...



Je ne suis pas une lectrice assidue et passionnée des comics mais je dois avouer que cet ouvrage autour de la psychologie du Pingouin est vraiment intéressant... Pour moi, le Pingouin est un personnage tellement complexe que je voulais en savoir plus. A travers La Splendeur du Pingouin, le lecteur découvre à la fois un être infâme et cruel et, une victime de moqueries et de railleries. Malgré son côté obscur, je dois avouer qu'à certains moments, le Pingouin m'a touché dans le sens où j'avais presque pitié de lui. Les auteurs alternent entre le passé et le présent du Pingouin, créant un récit rythmé et bien organisé. Le lecteur suit son enfance, la mort de ses proches ainsi que les violences présentes du Pingouin. Dans ce volume, le Pingouin tombe même amoureux. On découvre donc un être très difficile à cerner et je me suis même prise au jeu que le Pingouin avait un côté sensible. Même Batman (qui apparaît que brièvement) se pose la question de la barrière du bien et du mal...



La Splendeur du Pingouin est un ouvrage incontournable dans la série des Batman pour connaître un de ses adversaires récurrents : le Pingouin.

(certains passages sont assez violents, âmes sensibles s'abstenir !)
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Survivre

Vétéran de la guerre d'Irak, souffrant d'un syndrome de stress post-traumatique, séparé de sa femme et sa fille, condamné par une sclérose incurable, Nate Overbay est le dos au mur. Il s'apprête à sauter dans le vide, lorsqu'un commando fait irruption dans son établissement, abattant employés et clients. N'ayant plus rien à perdre, Nate se faufile par la fenêtre et affronte les gangsters.

Nous sommes là dans un pur roman d’action où le héros solitaire se retrouve face à une menace qui le dépasse et qu’il est prêt à tout pour sauver la veuve et l’orphelin. En l’occurrence ici sa femme et sa fille. Vous comprenez sa détermination. Un style très visuel qui colle parfaitement au rythme de ce polar. Il faut dire que son auteur est aussi scénariste et ça se ressent. Ça va à cent à l’heure, on ne s’ennuie pas une seconde et comme dirait Harlan Coben « Un pur suspense qui vous tiendra éveillé toute la nuit !


Lien : https://collectifpolar.com/
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Batman, le Chevalier Noir, tome 3 : Folie f..

"Batman - Le Chevalier Noir T.1 à 3" de Paul Jenkins, David Finch, Greg Hurwitz et Ethan Van Sciver chez @UrbanComics



Allez voir directement la chronique ici...



https://wordpress.com/post/yradon4774.wordpress.com/2382
Lien : https://wordpress.com/post/y..
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La Splendeur du Pingouin

Ce tome regroupe les 5 épisodes de la minisérie parus en 2011/2012, écrits par Gregg Hurwitz et illustré par Szymon Kudranski, ainsi que l'épisode "Joker's asylum : Penguin" écrit par Jason Aaron, et illustré par Jason Pearson (2008), et unze présentation en 2 pages du personnage (extraite des bonus de la série "Countdown to final crisis").



Douleur & préjudice - À la naissance, Oswald Cobblepot avait déjà un appendice nasal hors du commun, à tel point que son père découvrant son visage l'a laissé choir par terre. De nos jours, il est connu sous le sobriquet de Pingouin (Penguin). Il dirige un restaurant Iceberg Lounge, ainsi que des opérations criminelles. À ce moment de son existence, il est plus particulièrement intéressé par l'acquisition frauduleuse d'un énorme rubis monté en pendentif, puis d'une paire de boucles d'oreilles assorties. Cet intérêt est lié à la situation d'Esther Cobblepot (sa mère) et au fait qu'il souhaite lui faire plaisir. Il se remémore les souvenirs les plus marquants de son enfance, sa relation avec sa mère, l'ostracisation imposée par ses camarades, la relation entre son père et sa mère. Lors d'une de ses visites régulières au zoo, il aide Cassandra, une jeune aveugle, à se débarrasser de jeunes garçons tournant en dérision son infirmité. C'est le début d'une belle amitié (et plus si affinités).



Premier avertissement : prévoyez une source lumineuse puissante pour lire cette bande dessinée. Szymon Kudranski s'est fait connaître en dessinant les aventures du nouveau Spawn (Jim Dawning) à partir de Liens de sang. Il réalise ses illustrations à l'infographie. Il aime beaucoup le noir, et son coloriste (John Kalisz) réalise des camaïeux également assez sombres. Le style de Kudranski peut être un peu énervant de temps à autre car il affectionne particulièrement les personnages sur fond totalement noir. Malgré tout ses compositions de page permettent toujours au lecteur de savoir où se déroule la scène et chaque décor est spécifique avec des particularités propres. Pour ces décors, il a recours à l'infographie de différentes manières : soit pour insérer une photographie retouchée en arrière plan, soit pour inclure un motif géométrique sur un sol ou un mur, soit pour rendre flou l'arrière plan comme si le réglage était prévu uniquement pour le premier plan.



Kudranski n'est pas un adepte du photoréalisme à tout prix, il compose chaque case pour y mettre certains éléments réalistes, mais sans risque de surcharge visuelle pour le lecteur. Par contre, le recours à des teintes sombres donne l'impression au lecteur de devoir lutter pour distinguer les formes dans certaines cases. Au final, Kudranski donne une apparence crédible à chaque personnage, optant pour les rendre tous réalistes, en minimisant tous les éléments propres aux superhéros. Les combats sont brutaux et les gadgets technologiques sont à la fois inventifs, tout en restant assez maîtrisés pour s'inscrire dans une réalité pas trop éloignée de celle du lecteur, et pas trop infantile.



Deuxième avertissement, Hurwitz dépeint le Pingouin comme un vrai criminel endurci (et un peu troublé mentalement) qui dirige ses opérations sans entraves morales. Il expose les fondamentaux du personnage pour un lectorat plutôt adulte. Il suffit de savoir par exemple que les relations entre Oswald et maman Cobblepot ne sont pas très saines. Sans tomber dans l'inceste, Hurwitz indique sans montrer qu'Oswald n'a pas très bien digéré son Oedipe. Il développe également le fait qu'Oswald était la risée de ses camarades et leur souffre-douleur du fait de son apparence particulière. Hurwitz sait raconter cet aspect sans tomber dans les clichés inhérents à un enfant qui se fait maltraiter par ses camarades. Il montre les 2 aspects d'Oswald Cobblepot : le parfait gentleman, et l'homme d'affaires cruel qui a un don inné pour faire souffrir ceux qui sont sur son chemin. Ce dernier point donne lieu à des scènes éprouvantes dans lesquelles Cobblepot explique à la personne en face de lui comment il s'est remboursé de l'affront qu'il a subi, comment tout ce qui était cher à la personne a servi à payer. Hurwitz insère également quelques rares pointes d'humour noir, et quelques dialogues sarcastiques (une popstar qui fait le nécessaire pour que "plus jamais d'autres oreilles ne souffrent comme les siennes").



D'un autre coté, Hurwitz sacrifie à quelques codes propres à ce genre de récit. La minimisation des aspects superhéros (malgré 2 apparitions de Batman) lui permet de renforcer les aspects les plus sinistres et dérangés de la personnalité d'Oswald Cobblepot, sans que jamais sa silhouette ou ses parapluies ne lui fassent perdre de crédibilité, ne le renvoient dans le rôle du supercriminel coloré, aux gadgets idiots. De l'autre, cela signifie que ce récit devient plus un polar dans lequel quelques clichés deviennent inévitables, tels une police à l'inefficacité catastrophique, ou des meurtres à gogo sans que les criminels ne soient inquiétés. C'est la raison pour laquelle je ne mettrais que 4 étoiles à cette histoire.



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Joker's asylum : Penguin - Afin d'augmenter le nombre de pages et d'arrondir le prix, DC Comics a rajouté une histoire de tonton Joker qui explique que les filles se moquaient d'Oswald au lycée et qu'il ne fait pas bon froisser ou irriter Oswald maintenant qu'il est un adulte capable de se défendre et de rendre les coups vicieusement et au centuple.



Il s'agit en fait d'exactement la même trame que celle d'Hurwitz (moins la figure de la mère). Jason Aaron a écrit un scénario ramassé et rapide autour d'une histoire où le caractère dérangé du Pingouin transparaît pleinement. Les illustrations de Jason Pearson sont incroyables d'expressivité et de moquerie, avec une exagération à la Kyle Baker irrésistible. 5 étoiles pour une histoire rapide pétrie d'humour noir et de méchanceté.



Pour l'anecdote, il est amusant de voir que DC Comics a réuni dans un même recueil la minisérie de 2011 (post-Flashpoint), et une histoire d'avant ce point de rupture dans la continuité de DC Comics (sans parler de la double page de présentation du Pingouin, inutile et obsolète).
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Ton Tour Viendra

Un bon roman ou tout s'enchaine très vite mais certain passage se répète, en revanche le dénouement est juste magnifique on ne vois rien venir !
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Batman, le Chevalier Noir, tome 2 : Cycle d..

"Batman - Le Chevalier Noir T.1 à 3" de Paul Jenkins, David Finch, Greg Hurwitz et Ethan Van Sciver chez @UrbanComics



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Batman, le Chevalier Noir, tome 3 : Folie f..

Après un très mauvais tome zéro intitulé Batman– La nouvelle aube, un premier tome (Terreurs nocturnes) moyen très porté sur l’action qui recyclait tous les principaux vilains d’Arkham et un « Cycle de violence » qui revenait sur les origines de l’Épouvantail, cet album reprenant les épisodes #16 à #21 de la saga « The Dark Knight », ainsi que l’Annual #1, se concentre sur un autre ennemi récurrent du Dark Knight.



Si, à l’instar du tome précédent, Gotham est à nouveau frappée par une vague d’enlèvements, ceux-ci ne se limitent cependant plus à des enfants et sont cette fois l’œuvre du Chapelier Fou.



Gregg Hurwitz livre à nouveau un récit sombre et violent à souhait, qui revient cette fois sur les origines de Jervis Tetch. Au fil des nombreux flash-backs, le lecteur découvre la jeunesse de ce gamin qui s’est subitement arrêté de grandir, ainsi que l’origine de sa folie. Si cette réécriture du personnage est loin d’être mauvaise, le rôle de la pianiste ukrainienne Natalya Trusevich fait une nouvelle fois froncer les sourcils. Si la nouvelle compagne de Bruce ne servait déjà pas à grand-chose lors du tome précédent, les effets de cette romance sur le comportement du Chevalier Noir sonnent particulièrement faux. Bruce Wayne allant jusqu’à dévoiler sa double-vie, tournant le dos à son principe de ne pas tuer ses ennemis et voulant raccrocher son costume… j’ai eu personnellement beaucoup de mal à y croire un seul instant. L’Annual en fin de tome, qui invite à retrouver le Pingouin, l’Epouvantail et le Chapelier Fou au sein d’une maison délabrée suite à une étrange invitation nocturne, est par contre assez plaisant à découvrir et ponctue cet album sur une belle note.



Visuellement, les styles d’Ethan Van Sciver et de Szymon Kudranski ne s’avèrent par contre pas du tout compatibles. La représentation visuelle de cet ennemi de Batman est certes assez réussie et le remplacement de David Finch sur la saga ne pose pas vraiment problème en soi, mais la transition entre les deux suppléants est malheureusement particulièrement indigeste.



Un récit sombre et violent, qui aurait également pu justifier une place au sein de la collection « DC Nemesis » d’Urban Comics.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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La Splendeur du Pingouin

Ce tome sur le Pinguoin est très reussi. Nous découvrons son passé tumultueux fait de moqueries dû à son physique ingrat et de sa complicité avec les volatiles de toutes sortes. Nous voyons a quel degré il est sociopathe a part avec sa mère avec qui il noue des liens intenses. Les dessins sont en plus superbes et l'ambiance tres bien retranscrit. Un comics a lire pour tous fans de Batman
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Survivre

Nate Overbay veut se suicider en se jetant dans le vide du onzième étage d'une banque car il est atteint d'une maladie incurable.

Alors qu'il allait passer à l'acte, il entend du bruit; des personnes sont en train d'attaquer la banque et tuent le personnel et des clients. N'ayant plus rien à perdre, il décide d'intervenir pour déjouer le braquage et sauver des vies. Mais cette intervention ne va pas être du gout de tout le monde, les investigateurs de l'opération manquée vont le prendre pour cible. Sa femme et sa fille vont être également en danger.



L'auteur nous fait entrer tout de suite dans l'histoire. Bon livre mais sans surprise. On se croirait dans un film d'action.
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Batman, le Chevalier Noir, tome 4 : De l'ar..

Après avoir lu et apprécié les deux premiers tomes de Batman le Chevalier Noir, j'avais laissé de côté la série pendant plusieurs années.

Me revoila pour enfin la terminer !



Dans ce quatrième volume, le méchant à l'honneur sera Gueule d'Argile, un ennemi secondaire de la galerie de Batman et que par conséquent on voit moins souvent que certains vilains "classiques".



La série Batman le Chevalier Noir étant la série secondaire Batman de l'ère New 52, elle aura été boudé car elle faisait face à la très bonne série Batman de Scott Snyder. Pour autant, cette série secondaire à de bonnes chose à offrir, notamment le fait de mettre en scène des méchants plus secondaire de l'univers de la chauve-souris, comme ici le Gueule d'Argile.



Un tome qui ne restera pas en mémoire comme un classique du Dark Knight mais qui pour autant était sympathique à lire.

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Je te vois

Andrew, auteur à succès se réveille un matin, accusé du meurtre de son ex petite amie. problème : il n’a aucun souvenir de cette nuit -là et doute de lui. Pourrait-il être un meurtrier ? Tout le monde est capable de faire n’importe quoi alors pourquoi pas lui ?

Le pitch de départ est assez vendeur et j’ai trouvé le livre bon sous bien des aspects. Mais il m’a systématiquement manqué quelque chose… Plusieurs montées en puissance n’ont abouti à rien, un peu comme un soufflé qui retombe trop rapidement. Un petit je ne sais quoi de Harlan Coben à qui il manque un petit bout de talent…
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Survivre

Une découverte incongrue de ce jeune auteur américain ayant déjà publié plusieurs romans et plus précisément ici "Survivre". L'écriture est très abordable et le scénario cousu de fil blanc, pour cause Gregg Hurwitz est scénariste pour le cinéma et cela s'en ressent grandement dans cette œuvre digne d'être adaptée sur grand écran. Le personnage principal Nate ainsi que sa famille embarquée malgré elle dans ses déboires sont attachants au possible. L'histoire est par ailleurs truffée de rebondissements, et le suspense est à son comble jusqu'aux dernières pages. Ce livre est un véritable page-turner !
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Batman, le Chevalier Noir, tome 2 : Cycle d..

Ce tome fait suite à Terreurs nocturnes (épisodes 1 à 9) qu'il n'est pas besoin d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 10 à 15, ainsi que l'épisode zéro, tous écrits par Gregg Hurwitz, dessinés et encrés par David Finch, sauf l'épisode zéro dessiné par Juan Jose Ryp et Mico Suayan.



Épisodes 10 à 15 - Quelque part dans une maison de banlieue isolée, un homme se coud la lèvre supérieure à la lèvre inférieure avec du fil et une aiguille, mais de manière assez lâche, afin qu'il puisse encore parler. Puis il descend au sous-sol où il terrorise Clair, une petite fille. Dans le manoir des Wayne, Bruce Wayne écoute Natalya Trusevich (sa nouvelle conquête) en train de jouer du piano ; elle est concertiste de renommée mondiale. Alors qu'il est en train de la réconforter sur ses capacités à interpréter Gaspard de la nuit de Maurice Ravel, son attention est attirée par Alfred Pennyworth qui l'informe que James Gordon requiert son aide. La police vient de repérer l'une des petites filles enlevées, ainsi que la voiture du ravisseur. Peu de temps après cette intervention, James Gordon est enlevé à son tour. Batman en fait une affaire personnelle.



Premier constat : il faut moitié moins de temps pour lire ces épisodes, que pour un autre recueil de même nature contenant également 6 épisodes. La série "Dark Knight" débutée en 2011 a été créée spécialement pour permettre à David Finch de dessiner Batman. Pour cette deuxième histoire, il bénéficie de l'apport d'un scénariste chevronné, également auteur de romans (Survivre) qui construit un scénario pour mettre en valeur les forces visuelles de Finch.



Dans le cadre de l'opération "New 52" (2011), DC Comics a effacé l'historique de tous ses personnages, remettant tous les compteurs à zéro. Dans ce contexte, cette histoire raconte pour la "première fois" l'origine de Scarecrow (Jonathan Crane). Aux yeux d'un lecteur déjà familier de ce personnage, Hurwitz dresse un parallèle intéressant entre le traumatisme originel de Crane, et l'un des événements marquants arrivé au jeune Bruce Wayne avant qu'il ne devienne orphelin. Pour le reste, le lecteur découvre un thriller assez linéaire (mis à part les retours en arrière sur la jeunesse de Crane et Wayne) débutant très fort sur la cruauté mentale exercée par Scarecrow à l'encontre d'enfants, pour se transformer rapidement en un affrontement classique entre supercriminel et superhéros. Il y incorpore quelques moment plus personnels, allant du perspicace (le comportement de Damian Wayne vis-à-vis de son père) au fade et convenu (la relation entre Natalya et Bruce).



Hurwitz adopte sa narration au contexte d'un comics de Batman bénéficiant de dessins vifs et brutaux, en incluant des éléments de natures horrifiques. Il y a cette scène d'ouverture, assez immonde (automutilation à base de percement de la chair) et une forme de pluie de sang très originale. Mais pour ces 2 éléments, Hurwitz force la dose à outrance, donnant l'impression que le corps fournissant le sang diffusé en aérosol en contient une quantité phénoménale. Pour la couture des lèvres, suite à un coup vicieux, les chairs se déchirent et Scarecrow saigne abondamment à partir de cette plaie béante, pendant des pages et des pages, sans souffrir, sans que cette perte continue de sang n'ait le moindre impact sur son comportement (alors même qu'un personnage insiste sur le fait qu'il en met partout sur le tapis). Le lecteur est donc amené à prendre ces éléments comme des licences d'auteur, relevant plus du concept que de la représentation d'une réalité concrète.



David Finch dessine et encre 6 épisodes d'affilée, sans baisse de qualité au fil des pages. Le lecteur retrouve toutes les caractéristiques qui font la force de ses dessins, ainsi que ses quelques défauts. Dans cette première scène répugnante, Finch dose avec habilité le niveau de détail avec lequel il représente les lèvres, l'aiguille, le fil et le transpercement de la chair. Il ne s'agit pas d'un réalisme photographique insoutenable, mais de la transcription d'un certain nombre de sensations, transmises par différents détails. Il y a le fil assez gros et un peu irrégulier qui doit déchirer encore plus la chair délicate de cette partie du visage. Avec ce simple détail, Finch accentue encore le masochisme inhérent à cet acte. La séquence d'après dans l'un des salons du manoir Wayne permet d'apprécier le soin apporté à la décoration de cette pièce richement meublé (la hauteur des poils des tapis), avec des boiseries ouvragées. Finch soigne donc les décors, mais parfois cela ne suffit pas à masquer les limites de son inspiration. Ainsi la double page dans laquelle le lecteur découvre Batman sur un chevalet dans le sous-sol du Scarecrow montre un aménagement détaillé, mais trop convenu, sans surprise, sans personnalité.



L'une des autres forces de Finch est l'incroyable puissance des coups portés. Il y a ce dessin en double page dans lequel Batman frappe avec ses bottes, à travers la vitre, un conducteur qui est projeté hors du véhicule au travers de la vitre passager. C'est d'une rare violence, tout en restant plausible, et visuellement cohérent, une magnifique démonstration de force brute. Le dessin en double page dans lequel Batman se jette sur Scarecrow retranscrit toute la sauvagerie avec laquelle Batman se lance sur son adversaire, le déchirement immonde des lèvres du Scarecrow, l'impact de la lame s'enfonçant dans le bras de Batman, etc. Par contre Finch devient beaucoup moins crédible dès qu'il s'agit de faire apparaître une émotion sur le visage d'un personnage. Soit ils ont des visages fermés, stoïques, d'un sérieux monolithique, très réussi ; soit Finch pioche dans une de ses 2 autres expressions. Il y a les individus en colère, la bouche grande ouverte, toute rage déchainée, ou alors les visages angéliques empreints d'un romantisme niais et risible (expression quasi systématique pour les personnages féminins).



Si le lecteur est venu pour un thriller premier degré et réaliste, il souffrira devant le degré de douleur masochiste, représentée de manière très emphatique, mais il grimacera devant des exagérations trop grosses pour rester plausibles (même dans le cadre d'un comics de superhéros), et il se laissera porter par un thriller rapide, mais superficiel (finalement une fois relâchés, ces enfants devaient faire quoi ?). S'il est venu pour une histoire de Batman, le lecteur sera surpris par le niveau de violence sadique, par une utilisation assez respectueuse de la mythologie du personnage (la relation avec Damian Wayne, l'apparition d'Harvey Bullock, l'analogie entre les descentes de Crane et Wayne), mais il se lassera de ce héros ne connaissant qu'un seul mode d'action (foncer dans le tas sans réfléchir, et taper sans réfléchir jusqu'à ce que ça passe). En fonction des attentes du lecteur et du nombre d'histoires de Batman qu'il a déjà lues, ce tome mérite entre 3 et 4 étoiles.



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- Épisode 0 - Traumatisé par le meurtre de ses parents sous yeux, le jeune Bruce Wayne enquête au fil des années pour mettre à jour les intérêts dérangés par les bonnes affaires de son père, et remonter ainsi jusqu'au commanditaire de son meurtre.



Les dessins de Suayan et Rip sont moins vifs et percutants que ceux de Finch, mais ils gagnent en détails de page en page pour finir par transcrire une réalité proche de la notre, crasseuse et dégoutante, avec des personnages peu amènes, plongeant le jeune Bruce Wayne dans un milieu repoussant et inhospitalier. Par contre le début est un peu moins immersif, Suayan et Rip reproduisant laborieusement les clichés visuels propres au meurtre de Martha et Thomas Wayne.



L'intrigue d'Hurwitz démarre elle aussi de manière poussive. Il faut dire que le concept d'épisode zéro a été imposé par les responsables éditoriaux de DC sur toutes leurs parutions de septembre 2013. L'idée de relire une énième version du meurtre des Wayne et du traumatisme du jeune Bruce ne présente aucun intérêt pour le lecteur habitué du personnage, surtout sur un nombre de pages aussi réduit. Pourtant passé le premier tiers du récit, le lecteur prend conscience qu'Hurwitz joue avec ces attentes et ces idées préconçues pour raconter une variation habile et concise, au point de vue bien noir. 4 étoiles.
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