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Critiques de Guillermo del Toro (315)
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Le labyrinthe de Pan

Avis garanti 100% roman ! Le Labyrinthe de Pan est l’adaptation du film El Laberinto del fauno réalisé en 2006 par Guillermo del Toro et qui a obtenu un beau petit succès à l’époque. Je suis passée complètement entre les mailles car je ne l’ai pas vu à sa sortie, ni après d’ailleurs, mais je dois reconnaître que j’en ai très envie maintenant ! J’ai tout simplement adoré ce roman, dévoré en trois soirs à des heures plus que tardives. Une fable, un conte, appelez cela comme vous voulez, on est en tout cas plongé dans un univers merveilleux (les frontières avec le fantastique sont ici poreuses), et l’on découvre des personnages bercés de légendes sur le principe de l’alternance : entre trois et cinq chapitres sont consacrés à l’univers « réel » – je ne sais comment le dire autrement – avec un fort ancrage historique puisqu’il est question de la guerre d’Espagne et de l’armée franquiste et ils sont systématiquement « interrompus » par un chapitre qui se présente sous la forme d’un conte – « Il était une fois », « Il y a de cela fort longtemps » –, on comprend vite que ces contes mis bout à bout forment une histoire complète, intrinsèquement liée à ce que subit le personnage principal prénommé Ofélia. Il est question d’épreuves dans un antique labyrinthe, d’une clé dissimulée dans l’estomac d’un crapaud, d’un homme pâle aux mains griffues, mais aussi et surtout de courage, d’espoir et d’amour. C’est une histoire intense, à la fois cruelle et poétique, une vraie belle réussite !


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La lignée, tome 1 : La lignée

Un très très gros coup de cœur pour ce livre !!!!!!!!!!!!!!!!! Et ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti autant de plaisir à lire un livre comme celui-ci...



20h49 aéroport JFK à New-York, le vole en provenance de Berlin se pose sur la piste le plus normalement possible. Personne ne bouge, personne n'en descend. Il y a plus de lumière à l'intérieur, plus de communications possible. Comme s'il n'y avait plus personne à bord, sauf que le Boing 777 est presque plein de passagers.



C'est un agent des bagages qui va approcher de l'avion en premier. Cette femme souffrira par la suite de troubles étranges. Mais avant cela, c'est Nora et Eph du CDC qui intervient sur cette affaire. Il faut secourir et mettre à l’abri l'avion. Il faut entrer dans l'appareil pour essayer de découvrir ce qu'il s'y est passé. Il y a tout de même 4 survivants. Malgré l'état des passagers, les survivants semblent en pleine forme. C'est étrange pourquoi ont-ils été épargnés ??? Pourquoi ont-ils survécu et à quoi ???



Le lendemain de cette tragédie est un jour spécial : c'est le jour d'une très importante éclipse. 400 ans qu'elle n'a pas été observé sur New-York, c'était bien avant la création de cette ville.

Nora et Eph vont découvrir une étrange boite, un genre de cercueil dans la soute à bagages, une boite remplie de terre qui n'est ni amarrée, ni étiquetée et encore moins enregistrée comme objet volumineux, personne ne sait d'où elle vient et où elle doit aller. Mais il semblerait que pendant l’éclipse, elle se soit littéralement volatilisée...



Nora et Eph vont enquêter sur cette étrange phénomène qui c'est produit dans cet avion. Il vont découvrir l’apparition d'une nouvelle épidémie qui risque de contaminer tout l'Amérique voir plus. Mais ils découvrirons que ce n'est pas vraiment la première fois qui ce phénomène se produit et que ça a l'aire d'être vieux de plusieurs centaines d'années..



Toutes et tous, nous savons que "La Lignée" est le premier tome d'une trilogie sur les vampires écrite à quatre mains par Guillermo del Toro et Chuck Hogan, les deux auteurs nous propose une version très noire et revisitée du mythe des vampires. Ce livre m'a fait pensé au "Fléau" de Stephen King. Maintenant les deux auteurs nous propose de lire : « Rats : Une autre histoire de New York » Robert Sullivan et j'ai vraiment l'intention de le faire très rapidement !!!



J'ai vraiment eu un très gros coup de cœur pour ce premier tome. Tout dans cette lecture m'a emporté et littéralement conquise, le début assez vague et très concentré sur la découverte de l'avion et de ses occupants, puis peu à peu l’orientation vers les vampires et la reformulation de l'aspect de ces derniers qui m'a paru assez intéressant !!! Même si les auteurs, Guillermo del Toro et Chuck Hogan, bouleversent les codes établis des vampires, puis-qu’ici le fait de devenir un vampire est considéré comme un « virus » qui se contracte comme tel et qui peut se « soigner » en quelque sorte... cela ne m'a pas gêné. Cette version est out à fait intéressante et je l'ai aussi adopté, pourquoi pas.



Maintenant j'espère que la suite est à la hauteur de ce premier tome, j'en attend beaucoup !!! et j'espère ne pas être déçue...
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Trollhunters

Merci Babelio, merci masse critique, merci aux éditions Bayard (qui nous offre un livre objet plutôt plaisant, même si j'aurais tellement préféré qu'il soit accompagné d'illustrations) !



Au départ Guillermo del Toro voulait adapter "The Troll Hunter", un film norvégien low budget dans lequel trois adolescents découvraient et suivaient un chasseur de troll à travers monts et vallées (d'ailleurs l'héroïne du film a les mêmes prénoms que la guerrière troll ARRRGH ! dans le livre ^^). Il y avait un côté conspirationniste avec le gouvernement qui sait et le peuple qui ne sait pas, mais d'abord et su un côté écologiste avec le chasseur de troll qui se révélait être davantage un garde chasse chargé de réguler les populations trolls, espèces protégés car en danger. Mais il a été décidé d'édulcorer tout cela et on est passé d'un mélange en "Projet Blair Witch" et "Cloverfield" à une teen story entre "Chair de poule" et "Buffy contre les vampires" qui sent bon les années 1980/1990… fin du rêve pour moi, mais je ne doute pas un seul instant que le public cible va bien se marrer ! blink





Après un bon prologue, j'ai beaucoup de temps à rentrer dans le livre avant de me prendre au jeu et de passer un bon moment. Pourquoi ? Parce que la 1ère moitié du roman est truffée de trucs de mainstream voire clichés, avec quelques trucs cool et fun, alors que la 2e moitié est truffée de trucs cool et fun, avec quelques trucs mainstream voire clichés. Qu'est-ce qui ma fait tiqué ? Ben, on est dans une banlieue pavillonnaire californienne, avec un boloss vivant avec son père divorcé (John Sturges Junior), ami avec un pire boloss que lui (Tobias/Toby/Tub Pershowitz : juif, geek, gros, couard, qui est affublé d'un monstrueux appareil dentaire et qui vit chez sa grand-mère entourée de dizaines de chats ^^), racketté par un freshair badboy évidemment quater back de son lycée (Steve Jorgensen-Warner), et qui en pince pour la belle gosse de sa classe (Claire Fontaine), excentrique car étrangère, qui tranche sur les autres belles gosses de son lycée anorexiques… Oui, vous pouvez jouer avec moi au bingo des clichés car on nous a déjà le coup de tout ça environ 1 million de fois ! ^^

Je passe sur toutes la galerie de profs tous plus aigris et acrimonieux les uns que les autres, le vieux flic courageux mais blasé et inutile : une bonne littérature jeunesse ne doit pas se sentir obligé de montrer que tous les adultes son nazes et tous les ados géniaux pour flatter l'ego du public cible.

Et puis il y a une fête de fin d'année, avec une le match de football américain et une représentation d'une pièce de Shakespeare, et le boloss est pressenti pour jouer Roméo, la belle-gosse pour jouer le rôle de Juliette mais il se fait piquer le rôle par le quater back badboy… Au secours !





Après on a quand même un fil directeur fantastique/horrifique qui nous amène vers une 2e partie nettement plus plaisante : l'épidémie des briques de lait (cf. "Ça" de Stephen King), le monstre sous le lit (cf. "Au-delà du réel : L'aventure continue" 1x11), la cité troll (cf. "Hellboy 2"), les retrouvailles en cuisine entre le héros boloss, l'érudit tentaculaire Blinky (le traducteur Patrice Lalande a bien essayé de retranscrire le truc, mais j'aimerais bien savoir ce que donne son parler BBC en VO), la guerrière Johanna M. ARRRGH ! et un Peter Pan punk et badass, voire garbage (la scène étant un détournement d'un conte scandinave)… A ce moment on découvre alors avec le héros boloss l'envers du décor donc l'univers des créatures de la nuit







Oui comme le cycle "La Lignée", on sent très bien que le livre est écrit à 4 mains et on devine aisément à qui il faut attribuer les trucs cool et fun et les trucs mainsteams et clichés. Et le nouveau side kick de Guillermo del Toro a gagné des prix littéraires dans sa catégorie, cela en dit long sur le niveau de standardisation des professionnels de l'écriture américain. Alors oui, l'écriture est fluide et efficace et cela se lit bien et vite, mais tout est archi prévisible avec les twists placés en fin de chapitre et les cliffhangers placés en fin de partie, sans parler des whodunits dont on devine la résolution dès leur mise en place… Et puis il y a aussi le revers le médaille de cette formule : à trop suivre un cahier des charges, les spécificités du récit passent à la trappe… Et il y a ainsi cette détestable manie de lancer un mystère, puis de le laisser complètement de côté, avant de l'oublier ou de balancer toutes les explications d'un coup…





Visiblement le livre a bien marché, puisque DreamWorks veut en faire en film (et on se retrouve avec un truc encore plus édulcoré que je vais nommer « Monstres et Cie bis ») et Netflix veut en faire une série animée (vu le niveau de l'animation américaine, je n'en attends pas grand-chose, d'autant plus qu'on édulcore encore plus le truc avec des personnages encore plus jeunes, mais les artworks me donnent vraiment envie de laisser une chance à l'adaptation).

http://1.bp.blogspot.com/-FUw-4j1eCTo/VqAgUH3OT1I/AAAAAAAAAjk/6LL4ISfvSbI/s1600/Trollhunters-Artwork-1.jpg
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Le labyrinthe de Pan

Beau livre, accompagné de très jolies illustrations.

Belle adaptation en roman du film " le labyrinthe de pan" réalisé par Guillermo del Toro.

J'ai apprécié retrouver ce monde qui entremêle onirique, fantastique avec réel et sordide.

Bonne lecture, bon voyage dans ce surprenant monde.
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La lignée, tome 1 : La lignée

Après avoir lu il y a un peu plus de 5 ans l'ouvrage de base de la littérature vampirique, le Dracula de Bram Stoker, me voilà dans une adaptation des plus modernes du genre, par un duo original d'auteurs, associant un réalisateur de cinéma renommé et un jeune écrivain.



On assiste vraiment à la version 2.0 du mythe avec une tentative d'explication scientifique, même médicale, le vampirisme étant traité à la fois comme une épidémie et comme un cancer. La progression dramatique est plutôt réussie, commençant comme un banal phénomène étrange, un soupçon d'épidémie amené par un vol fantôme dont tous les passagers décèdent... ou paraissent décéder. Écrit il y a plus de 10 ans, le roman résonne particulièrement avec l'actualité Covid. Les craintes d'épidémie mondiale étaient présentes à l'époque mais moins concrétisées qu'aujourd'hui. La lecture en est d'autant plus captivante, renforcée par le talent narratif de del Toro qui montre son talent certain à nous conter une histoire. Les ellipses nombreuses, le récit découpé en scènes particulièrement cinématographiques permet d'observer la patte du réalisateur. le livre n'aurait pas du tout besoin d'être adapté s'il devait être porté à l'écran, en série ou en film. le roman est d'ailleurs le premier tome d'une trilogie qui continue avec la Chute et se termine avec la Nuit éternelle.



La lecture est bien agréable, les personnages bien fouillés, avec beaucoup de personnages secondaires mais avec chacun un background bien développé. L'espace littéraire est utilisé à plein pour se permettre ce qu'un film ne peut qu'effleurer. La vie privée des protagonistes prend peut-être parfois bizarrement le dessus sur l'action et l'aventure, quand par exemple le héros principal tente une médiation de couple juste avant d'aller dégommer du vampire... mais qui sait comment nous agirions en pareilles circonstances, pourrions-nous totalement nous détacher des contingences quotidiennes ?



La petite déception est plutôt venue du final, presque trop dans l'action pure, comme destiné à offrir le feu d'artifice final d'un grand long métrage pour en mettre plein la vue aux spectateurs. Le lecteur s'y retrouve un peu moins, peut-être aussi parce que l'effet trilogie oblige à différer la résolution totale et frustre donc un peu. Cela reste un très bon thriller horrifique, prenant et efficace. Quant à savoir ce qu'on doit à chaque auteur, il est toujours difficile de se prononcer. Si on connait le travail cinématographique de Guillermo del Toro et qu'on peut donc identifier assez clairement ses apports au récit, il nous reste à découvrir le travail de Chuck Hogan seul, qui finira après un travail de deux trilogies avec del Toro, par écrire seul deux livres plutôt à ranger dans le polar. Je mets ça dans la PAL, mieux comprendre comment peut fonctionner l'écriture en duo restant une de mes envies.
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Trollhunters

Pourquoi je l’ai choisi:



Rien que le nom de l’auteur, Guillermo Del Toro sur la couverture a quasiment fait l’essentiel de ce choix, mais j’étais curieuse de voir une histoire de Trolls…



Les personnages:



Jim et Toby forment un duo convaincant en Chasseurs de trolls, mais c’est dans leurs faiblesses qu’ils sont le plus touchants. Des adolescents en somme, ni plus ni moins que normal, mais qui ont la chance de tomber par hasard, sur une aventure extraordinaire, tout en restant ordinaires. On adore les suivre dans leurs péripéties de lycée en journée, et leur folle expédition nocturne!



Claire est la touche féminine et espiègle de cette histoire!



Les Trolls sont des personnages un peu lourdeaux mais tellement attachants si on a la chance de les comprendre…J’ai beaucoup aimé le bestiaire trollesque qu’on peut découvrir au détour de la nuit!



Ce que j’ai ressenti:…Une lecture plaisante, mais…..



« Vous êtes de la nourriture. »



J’adore l’univers de Guillermo Del Toro, sa façon de créer un monde sombre et poétique. Autant dire que ce titre là, me branchait bien, car je n’avais encore jamais lu d’histoires de Trolls…Je ressors de cette lecture avec une pointe de déception, j’aurai aimé retrouver la « patte » de cet auteur, un peu plus d’ombres à ce livre. Certes, on est en Jeunesse, donc la trame est assez classique un adolescent qui tend vers l’âge adulte en menant des combats de la vie réelle et imaginaire, mais on connaît trop le talent de l’auteur et scénariste pour pouvoir en attendre plus, même dans cette tranche d’âge. J’aurai aimé encore plus de force à l’ambiance, et un peu plus de profondeur dans la psychologie des personnages. Je suis un peu restée sur ma faim, j’aurai aimé plus m’investir dans cet univers riche en potentiel.



« Sous le lit. C’est là que vivent les monstres. »



Pour autant, ce fut une lecture bien agréable. Une histoire où aventures et fantastique rythment la vie d’un duo d’adolescents, en mal de reconnaissance. J’ai beaucoup aimé cette amitié, leurs esprits un peu rêveurs, leurs élans candides. On se laisse prendre au jeu des terreurs enfantines, voir apparaître les monstres sous les lits, connaître des créatures nouvelles. C’est assez rafraîchissant. Certains dialogues sont hilarants et volontairement décalé, et c’est donc le mot « plaisir » qui se dégage de cette lecture. Un bon moment, où l’on peut retrouver pendant quelques pages, nos envies de guerriers intrépides imaginaires.



« -Je préfèrerais encore me farcir un bouc dans un cabanon des Shetlands qu’embrasser un imposteur dans ton genre. »



En bref, il y a de plaisantes rencontres dans le monde de la nuit…Effrayantes aussi… Se laisser tenter par cette aventure vous fera passer un petit moment sympathique!



« Il n’était absolument pas de taille à lutter contre les démons intérieurs qui avaient pris des proportions de dragons dans sa tête. »



Remerciements:



Je tiens à remercier chaleureusement le site Babelio pour cette Masse Critique ainsi que les éditions Bayard pour l’envoi de ce livre et de leur gentil mot qui accompagnait ce colis. Merci de leur confiance!




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Trollhunters

Pour moi, Guillermo del Toro rime plutôt avec films sombres, très sombres. Alors quand j’ai vu qu’il avait écrit un livre de littérature jeunesse, je me suis posée des questions. Ne connaissant pas non plus son co-auteur, à quoi pouvais-je donc m’attendre ? Je n’avais pas forcément envie de me retrouver dans un univers semblable au Labyrinthe de Pan que j’avais apprécié, certes, mais qui était aussi assez déprimant. L’univers de Trolls me laissait pourtant présager quelque chose de la sorte…



Les premières pages donnent le ton. Non, ce ne sont pas les gentils trolls de la Reine des Neiges mais bien ceux qui hantent les légendes celtes dont on parle. Et ils aiment les humains, de manière gastronomique… Très bien, les bases sont posées me dis-je, nous allons avoir droit à du sanglant. Et puis l’histoire commence vraiment et cette première sensation disparait. On se doute que tout ne sera pas rose dans le roman mais il y a cet univers jeunesse qui ressort, et un peu comme Percy Jackson ou L’épouvanteur. Et j’accroche tout de suite.



Jim Sturges Jr, notre jeune héros, n’a pas la vie facile. Un père un peu dérangé suite à la disparition de son frère aîné, une mère qui les a abandonnés, cantonné au clan de losers au lycée, martyrisé par la vedette du lycée… Bref, une vie qu’un adolescent de quinze ans ne rêverai pour rien au monde. Et pourtant, notre héros se montre dès les premières pages très sympathique. Il fait avec, prend sur lui, ne se plaint pas vraiment. Il aspire certes à une autre vie mais à quoi bon espérer… Et puis un jour sa vie bascule. L’occasion pour Jim, comme pour nous de découvrir le monde des Trolls. Bien plus complexe qu’il n’y parait, et avec seulement un tome, les deux auteurs nous offrent un univers riche avec de nombreuses espèces de trolls, leurs coutumes, leur histoire… Ces créatures qui n’ont jamais été exploitées comme il se le doit, on enfin droit à un roman où elles sont les vedettes. Et j’aime beaucoup ce choix. Je dirais juste, pour le coup, que nos fameux Trollhunters ne sont pas assez exploités, eux. Alors que c’est le titre du roman et qu’ils ont une place importante dans l’histoire, ce sont même eux l’histoire, il m’a manqué un peu de leur histoire. C’était un peu vague de ce côté-là.



Jim se retrouve donc dans un monde étrange et dangereux. On lui demande de prendre place dans une guerre ancestrale, de faire des choix, de mettre en péril sa propre vie. Les auteurs auraient pu le transformer à ce moment-là en héros grandiose, mais ils ont opté pour la subtilité, et c’est tant mieux. L’adolescent de quinze a des doutes, il a une vie (contrôle de math, pièce de théâtre, une vie amoureuse « espérée », survivre au lycée…) et même si devenir un héros peut être existant, il ne va pas plonger dans cette nouvelle vie juste comme ça. Jim prend aussi conscience de qui il est vraiment. Tous ces événements le poussent à s’interroger sur lui-même et à notre époque, je trouve que ce genre de héros qui ne n’en sont pas vraiment au final, sont de très loin plus intéressants. Nous restons dans de la littérature jeunesse, donc forcément, les bons sentiments restent très présents, mais il n’en reste pas moins qu’il y a une réflexion, une analyse. Etre un héros, ce n’est pas recevoir des lauriers, être acclamé par la foule, c’est faire des choix, des sacrifices, agir dans l’ombre.



Certains éléments clés n’ont pas été une surprise pour moi, notamment l’identité « réelle » de trois personnages, mais mis à part ce petit détail, j’ai passé un très bon moment. Il y a de l’humour, de l’action, de bons sentiments, une très grande place pour l’amitié (un point que j’affectionne toujours), et une intrigue qui même si elle reste classique est très prenante et cela jusqu’à la dernière page du roman.



Je pense que c’est un one-shot, mais si jamais je me trompe, je serais heureuse de connaître la suite des aventures de nos Trollhunters.
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La forme de l'eau

L'année s'annonce pleine de lectures séduisantes et ce roman de Guillermo del Toro et de Daniel Kraus fait parti du lot.

Attirée par une couverture intrigante où une femme enlace une créature écailleuse, je me suis plongée tout de suite dans ces années 60.

Tout d'abord ce sont les personnages qui m'ont interpellé. Notamment l'anti-héros Strickland, homme violent physiquement, odieux dans ses propos racistes et même sadique, gangréné par la guerre de Corée et un supérieur diabolique le général Hoyt.

Elisa l'héroïne est le miroir opposé du militaire , pleine de compassion pour les déshérités de la vie.



C'est donc la capture par Strickland d'une créature mi poisson mi lézard qui va opposer ces deux personnages mais sans véritable affrontement car Elisa est muette. Mais faute de mots la jeune fille, agent d'entretien dans le laboratoire du scientifique saura faire acte de rébellion.

Les autres personnages sont tout aussi fouillés apportant dans cette histoire sombre l'espoir d'une humanité plus juste et plus tolérante. Ils aideront Elisa et le Deus Brânquia torturé par le cynique scientifique qui n'a pas vu l'introduction d'un espion russe dans le F1 de l'OCCAM.

Nous sommes en pleine guerre froide et les deux grandes puissances de l'époque se confrontent pour la primeur de la conquête spatiale.

Mis à part les personnages et l'histoire d'amour, j'ai beaucoup apprécié le contexte historique de ces années 60: la condition féminine et l'emprise du masculin, les minorités méprisées par les classes dominantes tel Giles, ami d'Elisa et son homosexualité refoulé ou Zelda victime du racisme envers les noirs.

Tous ces problèmes sociétaux s'imbriquent avec le statut de l'animal qui est passé d'objet à être sensible; se pose donc le problème de la vivisection.

Même si les auteurs ont décrit des années boomers pleines de noirceurs, leur histoire fantastique explose en espoir. Il faut briser les chaines et laisser parler son cœur pour le progrès de l'humanité .

Un livre merveilleusement délicat que je vais prolonger par le film.
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Le labyrinthe de Pan

Rien que la couverture de ce livre est sublime, on a l'impression de tenir un objet précieux. On va à la rencontre d'un monde fantastique avec ses créatures. Attendez-vous à croiser des fées, le Crapaud ou bien le Faune. Ofelia est une jeune fille courageuse. Comme toutes les petites filles, elle croit aux contes de fée, ceux qu'elle découvre grâce à ses livres. Elle va devoir faire preuve de beaucoup de courage et montrer qu'elle est digne d'être la princesse de ce Monde Souterrain. Le capitan Vidal, dit Le Loup, est un soldat tyrannique de l'armée franquiste, sans foi ni loi qui se bat contre les maquisards. Ofelia voit sa mère comme une traîtresse d'avoir épousé cet homme mais le sort de la pauvre femme va bouleverser le cours des choses. Que va-t-il se passer? Certains passages de cette histoire sont durs et cruels. Les illustrations (une petite dizaine) qui parsèment le livre sont, quant à elles, magnifiques. (...)



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Trollhunters

Avant tout, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Bayard pour l'envoi de "Trollhunter". Un petit mot sympathique accompagnait l'ouvrage et m'a fait très plaisir !



Ce roman retrace les (més)aventures de Jim Junior Sturges, un adolescent comme les autres : il fait des études, se fait bizuter par Steve, le beau caïd adepte du ballon, fantasme sur une jolie demoiselle du nom de Claire, a un meilleur ami avec qui il fait les quatre cents coups... Et a un père surprotecteur dont la maison, équipée de fenêtres informatisées, d'alarmes et de nombreux verrous, est une véritable forteresse ! Jim pense tout simplement que son géniteur dingo fabule : il ne va rien leur arriver. Sa vie est on ne peut plus banale... La seule chose qu'il craint, c'est de se faire raquetter par Steve. Et pourtant, il devrait se méfier : sa lignée a quelque chose de particulier et ce, depuis des générations...

Qu'on se le dise : derrière ce scénario classique se cache un récit entraînant avec un narrateur plutôt sympathique. Le duo qu'il forme avec Toby m'a fait sourire plus d'une fois. Les pauvres ont beau être gentils, ils ne sont quand même pas très doués... Quelle belle équipe de bras cassés ! Couards, ils préfèrent se cacher derrière une voiture plutôt que d'affronter leurs problèmes. Deux véritables anti-héros qu'une incroyable aventure va tout bouleverser... En effet, ils vont découvrir que les trolls existent et pas seulement... Un gros point positif pour ce livre : il y a un sacré bestiaire "trollesque" ! Entre les Nullhullers, les Zunnn, les Yarbloods, les Gum-Gum, etc. Le pauvre Jim va emmagasiner un paquet d'informations sur ce nouveau monde de la nuit... Il va également apprendre à manier l'épée et à trouver les points faibles des trolls.



L'idée de chasseur de trolls m'a beaucoup plu. D'autant plus que la petite équipe de Jim est touchante. Hormis l'un des personnages ayant le syndrome de Peter Pan (dont je tairais le nom afin d'éviter de spoiler), j'ai apprécié tous les protagonistes. Ma préférence va à cette brave ARRRGH!!!. Bien que cette troll femelle ne s'exprime pas aussi bien que son comparse, elle m'est apparue comme très joviale... Et sacrément goinfre ! Son appétit colossal n'a pas son égal parmi les hommes... Même Toby est un petit joueur à côté d'elle ! D'ailleurs, elle lui en fera voir de toutes les couleurs une fois chez lui... Le pauvre !...

Quant aux personnages secondaires, je n'ai pas grand chose à dire sur eux. Ils sont assez développés sans trop l'être. Leur présence permet surtout de donner "vie" à l'univers scolaire de Jim. Par contre, je les ai trouvés très manichéens... Bien que l'on soit dans du roman pour adolescents, j'aurais souhaité moins de personnages étiquetés "méchants" ou "gentils"...

Gunmar, le grand "méchant" de cette histoire, ne m'a pas vraiment impressionnée étant donné qu'il n'apparait que tard dans le récit (faisant office de "boss de fin de niveau")... Mais a eu le mérite de me faire sourire contre son gré. Vous connaissez peut-être Nemesis de la saga "Resident Evil" qui hurle "STARRRRRRSSSS" dès qu'il en avait l'occasion... Et bien Gunmar, c'est presque la même chose avec "STUUUURRRGGGEEEEES". Qu'il soit volontaire ou non, j'ai trouvé le clin d'œil amusant.



Le scénario m'a relativement plu. J'ai pris plaisir à suivre le duo Jim-Toby vivre au quotidien. Ajoutons à cela une intrigue paranormale qui titille la curiosité du lecteur, ainsi qu'une plume relativement simple avec quelques clichés (certainement volontaires) et vous avez "Trollhunter". J'ai préféré les deux premières parties du roman, car l'auteur mêlait aisément scènes scolaires, tensions, suspense et inquiétude. Le rythme avant que l'on découvre l'univers des trolls était très prenant. Ensuite, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, des redondances, des moments trop vite "expédiés" ainsi que des incohérences. Par exemple, après plusieurs nuits blanches ou quelques heures de sommeil par jour, je m'attendais à ce que notre jeune héros soit un beaucoup plus fatigué... La fin a également été un peu décevante car il y avait de nombreux rebondissements ou révélations attendus...



Malgré tout, j'ai été ravie de découvrir le combat dans lequel s'est lancé Jim. C'était assez plaisant. J'imagine assez bien cet ouvrage être adapté au cinéma. Nul doute que cela plaira à de jeunes lecteurs de 12 à 14 ans... Ce fut donc une lecture sympathique avec ses qualités comme ses défauts. Ma note serait plutôt de 3,5/5, mais étant donné que j'ai pris plaisir à lire ce livre, je monte à 4/5. Merci encore à Babelio et à la maison d'édition Bayard. E. C.

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Le labyrinthe de Pan

Tous les contes de fées sont cruels, tous les contes de fées recèlent une certaine noirceur, Guillermo Del Toro nous donne des frissons avant de dormir avec cette magnifique adaptation du film qu’il a réalisé en 2006. adapter un film en livre est très souvent bien décevant, c’est tout le contraire ici, en s’associant avec Cornelia Funke ( auteure entre autres de Coeur d’encre), a mis les petits plats dans les grands afin de nous replonger avec délectation dans l’univers si sombre et pourtant si beau proposé lors de la sortie du film.
Lien : http://livresque78.com/2020/..
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La forme de l'eau

Avant même que le film sorte et gagne plusieurs Oscars, j’avais envie de découvrir ce titre dont la couverture envoûtante m’intriguait… Or, lorsque j’ai vu le roman dans les sorties du mois, je n’ai pas hésité ! Merci encore aux éditions Bragelonne pour cet envoi dont je suis ressortie globalement conquise. J’ai beaucoup aimé la façon dont Elisa, femme de ménage et orpheline muette, a tissé une relation lente et progressive avec la créature. Speedy, une amie blogueuse, m’avait fait comprendre que, dans le film, l’attirance était directe, trop facile et réellement malsaine. Pour ma part, je n’ai pas eu cette impression avec le livre : on les voit prendre contact grâce aux œufs durs, être fascinés l’un par l’autre, communiquer via la langue des signes, se rapprocher peu à peu, s’observer et s’écouter grâce à la musique qui joue un joli rôle dans cette romance naissante. Ce n’est pas si rapide que cela. Certes, on a du mal à concevoir cette union mais, après tout, pourquoi pas ! Si on compare leur amour avec celui de « La Belle et la Bête », c’est quasiment la même chose ! D’ailleurs, si on enlève les éléments historique et que l’on ne garde que l’histoire d’amour, on constate énormément de similitudes comme l’idée de physiques différents, le syndrome de Stockholm, le sauvetage, le triangle amoureux avec un rustre que l’héroïne n’aime pas et une part de la fin que je ne vous révèlerais pas (mais qui m’a agréablement surprise et qui, avec du recul, est assez logique)… On sent que les auteurs se sont inspirés de ce conte populaire. D’ailleurs, le message est le même : parmi tous les personnages, le monstre n’est pas la bête…



La narration alternée permet au lecteur de découvrir les pensées de l’héroïne ainsi que celles des personnages secondaires. On se retrouve alors du côté de Richard Strickland, l’antagoniste principal, sa femme Lainie, la créature (mais il faudra attendre environ trois-cent pages avant de connaître ses réflexions), Zelda (la collègue d’Elisa), etc. Parmi eux, c’est vraiment Richard qui m’a marquée. Son caractère est exécrable, il est réellement fou, violent, orgueilleux, méprisable, destructeur et mauvais. Sa folie n’a d’égal que sa brutalité. Un antagoniste perfide comme j’aime détester ! Par contre, je dois avouer que j’aurais souhaité que les protagonistes soient moins manichéens. En effet, on a vraiment la gentille héroïne, le monstre qui va s’humaniser grâce à l’amour, le méchant sans scrupules, les amis qui donnent tout pour leur camarade et les autres. Un peu plus de nuances et moins de stéréotypes… Heureusement que j’ai accroché à l’ambiance, parce que cela aurait pu être rédhibitoire durant ma lecture… Tout comme les quelques longueurs que j’ai ressenties de-ci de-là…



Derrière la romance, on aborde diverses thématiques comme la religion, la course à l’armement, la science, la place de la Femme dans la société, le racisme, la discrimination, etc. Il y a donc de quoi faire ! Le fait que ce ne soit pas qu’une simple histoire d’amour m’a plu… Par ailleurs, j’ai grandement apprécié l’ouvrage en lui-même : il y a une hard-cover, des chapitres illustrés ainsi que de superbes croquis accompagnant le récit. Je serai curieuse de voir le film afin de comparer les deux supports ! J’ai surtout envie de voir l’interprétation de Octavia Spencer, la superbe interprète de Minny dans « La Couleur des sentiments » ! Par contre, je regrette le fait que le résumé ET la bande-annonce du film dévoilent les trois-quarts de l’intrigue ! Certes, on est curieux de voir comment cette relation va s’établir, on souhaite découvrir les intrigues secondaires et on veut connaître la fin, mais ce spoil gâche un peu la découverte ! Pour ma part, j’ai pris la liberté de réduire le résumé sur mon blog, afin de ne pas trop en dire… Pour résumer, « La forme de l’eau » est donc un joli roman esthétique et onirique non sans défauts qui a globalement réussi à me convaincre.
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La lignée, tome 2 : La chute

Dans le tome 1, nous avions découvert un avion qui avait atterri à New-York. Tous les passages étaient morts sauf 4. Les morts présentaient des aspects assez étranges : dans les heures qui ont suivi, les corps n'ont subi aucun processus naturel de décomposition. C'est alors que Nora et Eph avaient découvert un coffre aux allures d'un cercueil dans la soute de l'avion.

Ils en avaient déduit qu'ils étaient confrontés à une crise épidémiologique que les moyens médicaux et scientifiques traditionnels ne sauraient expliquer.

Un virus vampirique se rependait insidieusement dans Manhattan et se propageait dans les autres districts de New-York.

Cette « maladie » se présente sous la forme d'une grande bouche immense et au plus profond de la gorge se cache un aiguillon qui peut transpercer les vitres. Long de près de 2 mètres, le dard claque comme un fouet.



Quand on parler de vampire, on pense toujours à un gus avec une cape en satin, une chevelure plaqué en arrière du fond de teint blanc, un accent bizarre et deux trous dans le cou de sa victime et se transforme en chauve souris et s’envole...



Dans ce tome 2, nous retrouvons tous les protagonistes du tome précédent. Ici, la résistante s’organise malgré que les "non mort" prennent du terrain et s’immiscent partout. La guerre est déclarée, les combats font rage. A New-York, à Harlem, nous retrouvons le magasin du préteur sur gage... A Ground Zéro nous retrouvons l’exterminateur de rats dans les égouts et le métro, là où la guerre fait rage.



Entre chapitre qui nous fait remonter en 1944, le blog de Fet, Fairfiel dans le Connecticut, ce livre se découpe petit à petit pour laisser place à une histoire complexe qui va dans tous les sens, mais qui dépeint un monde qui va mal et qui veut survivre à ce virus. Les auteurs nous font aussi découvrir l'histoire du livre « Occido Lumen » pour, à la fin, nous mener jusqu'à la station spéciale internationale !!!



Autant j'avais aimé le premier tome, autant je n'ai pas accroché à celui-ci. J'avais peur que ce second tome soit comme beaucoup : moins bon que le premier et bien voilà, nous y sommes, passé la découverte de ce virus, de son étude, du commencement et de la mise en place de la résistance, je n'ai pas retrouvé le dynamisme que j’avais aimé dans le premier et je le regrette beaucoup.

J'ai trouvé que beaucoup de passages étaient trop long. Je n'ai pas retrouvé les héros du premier tome, comme je les avait aimé, ils sont ici, trop effacés ou trop fades et n'ont plus la place qu'ils occupaient dans le tome précédent.

De plus, la fin du premier tome laissait penser que le second commencerait très rapidement, alors que ce n’est pas le cas, je me suis ennuyée et je l'ai trouvé trop longue. Difficile alors de me replonger dedans aussi facilement que dans la lignée, je l'avais lu en quelques heures lors d'un voyage en Bretagne dans le TGV. Ici j'étais au calme et sans distraction pour autant je 'ai pas retrouvé cette effet dynamique que j'aime.



En conclusion, je dirais un second tome qui n'est pas à la hauteur du premier et qui me laisse un goût amer pour la suite... c'est à dire le tome 3 de cette trilogie... A voir...
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La forme de l'eau

Une histoire d’amour entre une humaine et une créature qui a tout du monstre, ça sent le déjà vu, pour ceux qui connaissent "La belle et la bête".



Alors serait-ce ainsi un remake que l’on nommerait "La muette et le monstre amphibie" ?



Non, c’est plus que ça, c’est mieux que ça, c’est différent de ça. On oublie la Belle du conte ou de chez Disney et on découvre une histoire d’amitié, d’amour, différente de tout ce que l’on connait.



Différente car si le scénario pourrait être du réchauffé (tout à été écrit depuis le temps) la manière de nous le présenter est différente, bien amenée, notamment grâce à quelques personnages allant des plus sympathiques ou crétiniste à la Trump.



Elisa Esposito est muette, elle est insignifiante, personne ne la voit, ne fait attention à elle, ne prend la peine d’apprendre le langage de signes, sauf Giles, le vieil homo qu’elle a pour voisin et Zelda, une collègue de travail, Noire, que tout le monde considère comme une moins que rien, vu sa couleur de peau.



Face à ces trois personnages qui ont tout d’insignifiant, de laissés-pour-compte par le reste des gens, nous avons Richard Strickland, une espèce de militaire imbu de sa personne, qui va chercher une créature dans l’Amazonie et qui n’hésitera pas à tuer les témoins ou ceux qui se mettent en travers de la route.



L’archétype de l’Américain qui se prend pour le roi du Monde, qui pense que tout lui est dû, que ce qui appartient aux autres est à lui, enfin, à l’Amérique. D’ailleurs, les autres, ce sont des animaux, ça ne souffre pas, ça ne pense pas…



Bref, le salopard dans toute sa splendeur mais sous la carapace d’enculé de première on a aussi un homme qui a souffert et qui souffre encore. Le portrait n’est pas que tout noir et on a l’impression que la rage qu’il passe sur la créature, c’est celle qu’il n’ose pas passer sur son chef, le général Hoyt, celui qui le tient par les roupettes.



Le récit prend le temps de planter son décor, de nous envoyer en Amazonie pour capturer la créature tout en nous faisant entrer dans la psyché de Strickland, dans les pensées de sa femme (Lainie), dans la vie d’Elisa Esposito et des autres personnages qui parsèment de leur présence importante les pages de ce roman (Giles, Zelda et Dmitri Hoffstetler).



N’allez pas croire que l’histoire d’amour/amitié entre la créature et Elisa ressemble à du mauvais Harlequin, Del Toro a pris le temps de développer leurs différentes rencontres et de quelle manière cela va se dérouler. C’est bien amené et on ne sombre jamais dans la mièvrerie bas de gamme.



Anybref, voilà une histoire d’amour bien foutue, bien fichue que l’on repose sur la table avec une pointe de nostalgie à l’idée de devoir remonter à la surface.



Le tout est de se laisser entraîner par les auteurs et de vibrer pour cette histoire d’amûr non conventionnelle. Si vous ne voulez pas y entrer, vous serez comme Strickland, imperméable à tout.


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Les avides

Guillermo Del Toro est un cinéaste talentueux… J’ignorais jusqu’alors qu’il était aussi écrivain. Dans ce domaine, il éprouve peut-être des difficultés puisqu’il s’est adjoint l’aide de Chuck Hogan. Sa page sur Babelio montre qu’il n’est pas le plus populaire des auteurs américains. Critère contestable : certains joueurs de tennis sont peu efficaces en simple et remportent des grands chelems en double. Et, puis poussant un peu mes investigations, j’ai découvert que tous les deux avaient déjà collaboré pour le scénario d’une série Z particulièrement réussie, intitulée The Strain.

J’ai accepté sur les conseils d’un ami, qui le restera malgré tout, de découvrir cette autre facette du réalisateur mexicain bien que je n’éprouve que peu d’intérêt pour le fantastique en littérature. Je dois reconnaître que j’ai lu le livre rapidement mais quand même pas avec avidité malgré le titre. Les créatures à gueule de lamproies qui bondissent de victimes en victimes non sans les avoir éparpillés par petits bouts façon puzzle, les justiciers cinq fois centenaires qui n’ont toujours pas eu recours à un médiateur conjugal pour gérer une séparation difficile, toutes ces intrigues qui nécessitent un sacré effort d’imagination, je crois que malheureusement, ça ne fonctionne pas chez moi avec la fluidité de la fibre, ma lecture est restée perturbée par des craquements comme du temps de l’ADSL. Je ne garderai pas un grand souvenir de ce thriller au contraire des conditions dans lesquelles je l’ai lue, ce temps à ne pas mettre un chien dehors, cette chaleur qui n’avait hélas rien de fantastique, cette sècheresse qui ravivait la mémoire de la Forme de l’eau, désemparés que nous étions comme dans un Labyrinthe de Pan… Finalement, le terme freezer était plus adapté.
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Les dossiers Blackwood, tome 1 : Les avides

Quatre mains et deux cerveaux pour ce roman qui commence comme un thriller traditionnel pour se tourner ensuite vers le fantastique. Un mélange détonnant d’ambiances, à travers les genres et le temps.



Avec ses films et ses scénarios Guillermo del Toro a toujours montré qu’il aimait la fusion, à l’image de son récent film La Forme de l’eau tout comme de son inclinaison à raconter des histoires d’anges et de démons.



Il s’est accoquiné depuis 2009 avec Chuck Hogan à l’écriture de romans fantastiques.



Les avides est le premier tome d’une série intitulée Les Dossiers Blackwood. La première manche de cette bataille contre diverses forces du mal est assez épatante, et plus étonnante qu’elle n’y parait.



Alors oui, c’est vrai, les deux auteurs n’inventent rien. Les ingrédients pris individuellement sont classiques et déjà souvent goûtés. Mais c’est bien le mélange, et le bon dosage des composants, qui rendent cette histoire prenante.



Car l’intrigue est bien plus complexe qu’il n’y partait au départ, et le thriller moderne et rythmé s’accouple vite avec le polar fantastique d’ambiance ou encore avec l’ésotérisme historique.



Les scènes de notre temps sont entrecoupées de flashbacks vers deux époques bien plus lointaines, qui serviront à poser les bases de récits dont on sent rapidement l’énorme potentiel.



Le divertissement ne tombe pas dans la facilité, même s’il garde toujours à l’esprit son objectif premier : divertir. Les scènes étonnantes s’accumulent et les surprises sont légion. Un vrai rythme cinématographique, qui sait pourtant varier la cadence.



Et ce sont bien les personnages qui servent d’huile au moteur. Au premier chef le mystérieux Hugo Blackwood, stéréotype du gentleman anglais à l’ancienne, dont le flegme à toute épreuve titille la curiosité du lecteur. La jeune inspectrice du FBI, Odessa Hardwicke, rapidement mise au banc de l’agence, va en perdre son anglais.



Leur rencontre, ainsi que celle d’un personnage secondaire aussi important qu’attachant, devient vite volcanique (difficile de garder son calme devant l’équanimité du personnage de Blackwood).



Les deux auteurs jouent avec les codes des genres, mélangent, malaxent, s’amusent à déjouer les pronostics et arrivent à créer une vraie atmosphère. Pas une seconde d’ennui dans cette intrigue endiablée.



Les avides se lit avec avidité, happé par le tempo élevé et ses variations bienvenues. Guillermo del Toro et Chuck Hogan ne cherchent pas à inventer la poudre, mais savent concocter une intrigue explosive et ludique. Preuve qu’avec des éléments classiques on peut encore happer le lecteur, quand l’adresse et l’habileté s’en mêlent.



A suivre, assurément !
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La forme de l'eau

J'ai d'abord découvert cette œuvre dans sa version cinématographique, qui m'avait beaucoup plu à sa sortie. je l'ai revue après ma lecture récente, et cela a confirmé mon attrait pour le film.

Concernant le roman, je dois dire que je reste assez perplexe. Car il m’a semblé très inégal mais propose pas mal de choses intéressantes qui sont moins exploités dans le film.



La forme de l’eau est définitivement et intégralement une romance. Il n’y a pas que cela dans le texte mais elle constitue son intrigue principale. Elle est le cœur du propos et l’âme de l’histoire. Mais cette romance n’est pas ordinaire, ni juste là pour faire joli. Elle véhicule un message assez fort. Ce n’est pas de la romance pour dire de faire de la romance.

On peut d’abord faire un lien assez évident avec La belle et la Bête. J'en dis plus sur le blog, je ne veux pas dévoiler des pans de l'intrigue ici. En fait, ce qui m’a surtout séduite, c’est le caractère onirique de l’histoire. Elisa semble vivre sa vie comme une automate, plongée dans ses rêves de vie qu’elle n’aura jamais. Le début de son histoire commence d’ailleurs par une prépondérance de rêves; des rêves de boue, de rivières et d’herbes hautes. Giles passe également son temps à rêver sur la vie qu’il aurait aimé mener, à une autre époque. Le film selon moi décrit vraiment bien cette ambiance; moins verbeux que le bouquin, plus musical, léger, aérien et flou comme un rêve. Le caractère hautement improbable de certaines scènes renforce cette impression d’onirisme.

Enfin, dernier ingrédient qui m’a plu dans ce mélange, c’est cette touche de body horror qui parsème les pages du roman. Je trouve que c’est là encore plus marquant dans le livre qu’à l’écran. Le roman offre tout un visuel horrifique lié aux tortures perpétrées, tant sur la créature amphibie que sur d’autres personnages du roman. Et il ne fait pas vraiment dans la dentelle, allant par moments jusqu’au grotesque – on imagine sans peine les giclées de sang qui nous éclaboussent les mains avec un peu de chair avec.

Et puis, et j’ai trouvé ça à la fois perturbant et réussi, c’est le mélange assez malsain de torture et de sensualité. Le texte l'évoque d'ailleurs à la perfection : sonorités, gradation dans le phrasé mimant l’excitation sexuelle, phrasé saccadé et concis, absence de connecteurs entre les phrases (asyndètes), choix du vocabulaire sans équivoque : tout ici respire la sensorialité, la sauvagerie, l’excitation et l’imminence du sang sur le bout de la langue.

C’est assez nauséeux, mais on est bien dans la dénonciation d’un esprit malsain et dangereux.

Un cocktail assez riche donc, qui crée au final quelque chose d’assez singulier, à la fois cotonneux et flou, mais aussi très sensoriel sur tous les plans. Selon moi, c’est une œuvre qui ne peut pas laisser indifférent.



Enfin, et j'en parlais plus haut : le gros atout du livre par rapport au film est son regard très critique porté sur la société WASP des Etats-Unis des années 60. On est à une époque où le modèle de l’American way of life va inonder petit à petit toutes les sociétés occidentales. C’est beau, c’est chic, l’argent rentre, la prospérité est là, la richesse aussi… Mais l’envers de la vitrine est beaucoup moins chic.

La forme de l’eau est la voix des minorités de l’époque. Le texte met en scène des personnages en marge dans une société fière de son succès et du modèle qu’elle propose. En parallèle, on a la figure du pater familias par excellence avec Strickland mais on constate avec lui les fissures qui commencent à poindre dans cette société du paraître, annonciatrices des grands bouleversements sociétaux à venir.

Sous la forme de l’eau donne alors un aperçu de tout le discours homophobe, sexiste et raciste de l’époque. Mais le rendu n’est pas optimal. D’abord parce que ce n’est pas finement intégré à l’histoire, comme je l’ai dit plus haut. Et puis c’est fait avec de gros sabots. Les victimes de ces violences insidieuses sont toutes des gentils. Ils n’ont absolument aucune nuance. Il n’y a bien que le méchant qui offre quelque chose de plus complexe (malgré sa cruauté sans borne assez grotesque parfois). Vous me direz que c’est l’effet conte qui joue. Peut-être !

Malgré tout, j’ai quand même apprécié deux figures. Celle de Zelda d’abord. Elle fait la conversation pour deux avec Elisa pendant leurs travaux de nettoyage, et son franc parler est très drôle, surtout quand elle évoque son mari. Et puis un personnage quasiment absent du film : Lainie, l’épouse de Strickland. Les chapitres centrés sur elle sont intéressants. On y lit sa métamorphose d’épouse soumise à travailleuse indépendante, d’une part. Et puis le roman donne un aperçu de toutes les injonctions données aux femmes à l’époque. Fais ceci, sois comme ça, ne fais pas ça comme ça, souris, cuisine, talons, cheveux, rouge à lèvres, etc. etc. Etouffant. Mais ces chapitres sont les plus désolidarisés de l’intrigue, même s’ils permettent de comprendre la descente aux enfers de Strickland d’autre part.





En conclusion, le roman possède des atouts évidents. D’abord, il explore davantage le passé et la psyché des différents personnages, tant principaux que secondaires. Cela les rend plus consistants et surtout nuancés (notamment pour Strickland, le méchant).

Mais c’est surtout le propos social qui est fort intéressant dans le livre, et beaucoup moins exploité dans le film. Quant à l’écriture, elle est également assez inégale. Globalement, le premier tiers m’a plu pour sa poésie, le dernier tiers pour les émotions générées, mais le milieu tire en longueur, avec une plume beaucoup plus banale à mon sens.
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Le labyrinthe de Pan

Magnifique roman aux allures de conte mêlant l'horreur à la féerie. Un conte pour adulte qui allie les vertus des contes de fées à la violence : la cruauté des hommes, la guerre.



L'histoire est extrêmement touchante et elle fait écho à mon adolescence, je me suis beaucoup retrouvée dans le personnage d'Ofelia.

J'avais vu le film quand j'étais adolescente et j'ai grandi avec, écoutant à de nombreuses reprises la musique indissociable de la beauté du conte : entre élégance, féerie, tristesse et horreur. Cette musique, c'est une berceuse, pour bercer l'enfant et la secourir de toutes les ténèbres qui l'entourent dans ce monde si injuste.

La voici : https://www.youtube.com/watch?v=SKO6waIo5og



Ce roman, magnifique, est très fidèle au film qui était déjà très réussi, unique en son genre, majestueux. Il le complète en nous apprenant les histoires des contes d'Ofelia et en nous décrivant mieux le monde souterrain. J'aime tellement ce mélange unique d'horreur et de féerie, qui parlera bien sûr à toute personne sensible qui a souffert pendant l'enfance et qui s'est construite en se sauvant dans le fantastique ou la féerie, qui vient alors sécher les larmes et redonner l'espoir d'une vie meilleure.



Je suis encore toute émue. Ce sera un de mes livres préférés dont je prendrai grand soin, un des mes doudous de ma bibliothèque.
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La lignée, tome 1 : La lignée

"[Bruits de choc. Parasites. Bruits trident.] Fin de transmission."

Voilà que le vol Regis 753 vient d'atterrir à l'aéroport de JFK à New-York mais plus personne ne répond, plus rien ne répond, toutes les lumières sont éteintes, c'est un avion mort qui se trouve sur une piste de l'aéroport.

Jimmy Mendes, surnommé L'Evêque, est contrôleur aérien, et il conçoit son métier comme le fait d'aider "les pilotes à extraire de la matrice du vide des avions bourrés d'"âmes"".

Et là ce sont plus de cent âmes qui ne répondent plus.

A Ephraïm Goodweather, médecin épidémiologiste, on a dit qu'"ils sont tous morts". "Tous, jusqu'au dernier".

Et lorsque les autorités aéroportuaires ont pénétré dans l'avion, elles ont indiqué dans un mégaphone "Aux occupants du vol Regis 753 : ici l'Autorité aéroportuaire de New York - New Jersey. Nous pénétrons à bord de l'appareil. Pour votre sécurité, veuillez rester à vos places et placer vos mains sur votre tête."

Tout est déjà trop tard, une machine infernale s'est enclenchée et pour la sécurité de l'Humanité il aurait fallu détruire cette avion, ne pas chercher à pénétrer à l'intérieur afin de ne pas libérer le fléau qu'il contenait.

Car il ne s'agit ni d'une prise d'otages, ni d'un détournement d'avion, ni de gaz toxiques, non c'est bien pire que cela.

Tapis dans l'ombre jusqu'à présent l'heure des vampires a sonné, et c'est par le Septième Aîné que leur fléau va se déchaîner et ravager New York, puis le reste du monde, pour plonger l'Humanité dans une nuit sans fin.



"La lignée" est le premier tome d'une trilogie sur les vampires.

Ecrite à quatre mains par Guillermo del Toro et Chuck Hogan, elle propose une version noire et revisitée du mythe des vampires.

Il n'y a pas grand chose de Dracula dans ce livre, encore moins des gentils vampires de "Twilight" ou du "Journal d'un vampire".

Les auteurs ont choisi de revisiter complètement le mythe et d'en proposer une version plus moderne, plus réfléchie, mais surtout plus cruelle, vicieuse et dévastatrice que leurs prédécesseurs.

Finies les histoires de vampires qui mordent leurs victimes pour se repaître de leur sang et les transformer, là il s'agit d'un virus transmis par une piqûre de l'aiguillon d'un vampire qui parasite le corps des hôtes via des vers blancs (les parasites capillaires) pour remodeler les organes et transformer le mort en vampire.

Après cette nouvelle créature n'a qu'un but : alimenter ses parasites capillaires en sang et contaminer d'autres personnes.

C'est complexe, c'est novateur (ce n'est pas le vampire lui-même qui a besoin de sang, mais les parasites) et ça fait peur, autant dire que j'ai beaucoup apprécié le mythe du vampire développé par les auteurs.

Certes, ils ont conservé quelques lieux communs comme le cercueil contenant la terre, l'impossibilité de traverser une surface d'eau sans y avoir été invité, le soleil ou une forte luminosité détruisant le vampire, mais j'ai bien apprécié le fait que ça soit aux antipodes des vampires récemment développés dans la littérature.

Là il y a 7 Aînés, présents sur Terre depuis très longtemps, et répartis sur plusieurs continents. Ils ont une sorte de pacte de non agression, sauf que le 7ème Aîné va s'allier à un humain et déclencher la fin de l'Humanité.

Il y a aussi apparemment divers stades pour les vampires : la métamorphose en une journée qui ne sera complète qu'au bout de sept jours, puis des stades d'évolution (acquisition de rapidité, possibilités de communiquer par l'esprit ...).

Je retiens surtout que plus un vampire est vieux plus il est hideux et puissant !



J'ai beaucoup apprécié l'écriture et le rythme du livre.

C'est plutôt écrit sous la forme d'un scénario, les chapitres sont courts et se situent dans divers endroits, faisant interagir plusieurs personnes qui finissent par se regrouper vers la fin, ça donne une vraie dynamique à l'histoire et contribue à la rendre captivante et intrigante.

L'intrigue va crescendo et ne redescend à aucun moment, la fin ne donnant qu'une envie : lire la suite !

De plus, les chapitres sont ponctués d'intermèdes se déroulant pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ils permettent de mieux comprendre de quoi il s'agit et donnent des clés de compréhension.

Je reprocherai aux auteurs d'avoir voulu garder secrète un peu trop longtemps la nature exacte des vampires, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de description pendant plus de la moitié du livre et j'avais du mal à visualiser les êtres dont il s'agissait, notamment en ce qui concerne l'aiguillon.

Par contre, je trouve que ce livre a été écrit de telle façon qu'il peut être adapté au cinéma, ce qui ne me surprend qu'à moitié étant donné que l'un des auteurs est Guillermo del Toro.

Il y a un vrai climat d'horreur qui est mis en place dans le livre, renforcé par le fait qu'une partie de la population n'a pas conscience de ce qui se passe, car le silence est "la meilleure arme" des vampires.

Il y est aussi question d'une éclipse solaire qui joue un rôle majeur dans l'histoire et donne une dimension surnaturelle aux évènements.

L'intrigue se passe à New York, dans plusieurs quartiers : le Queens, TriBeCa, le Bronx.

C'est l'un des atouts du livre car cela étend encore plus l'intrigue et donne une impression de masse à l'histoire, impression renforcée avec les scènes se déroulant dans le métro.

Il y est aussi beaucoup question du site du World Trade Center qui joue un rôle majeur dans l'intrigue.

C'est une symbolique forte et le parallèle est intéressant entre cette histoire de destruction de l'Humanité et les destructions des deux tours en 2001.

J'ai d'ailleurs senti à la lecture le respect des auteurs pour ce site, son caractère presque sacré.



L'autre point fort du livre c'est la multitude de personnages.

Au lieu d'égarer le lecteur, cette multitude lui permet de mieux saisir les clés de l'intrigue et de se trouver des deux côtés de la barrière : à la fois de suivre les personnages luttant contre les vampires et à la fois de suivre l'évolution et les intentions des vampires.

Très vite un cercle de personnages récurrents se dessine et ce sont eux qui seront les moteurs de l'histoire. Il s'agit notamment d'Ephraïm Goodweather, d'Abraham Setrakian, de Nora Martinez et vers la fin du livre de Vassili Fet et de Augustin - Gus - Elizalde.

Ils sont issus de milieux variés et mais se retrouvent unis dans le même combat.

J'ai également apprécié le choix des auteurs de se focaliser sur certains passagers du vol Regis 753, cela permet de vivre avec eux leur transformation et de découvrir la façon dont ils appréhendent leur nouvel état (soit refus soit acceptation).

Ces différents personnages ont permis aux auteurs de créer de très bonnes scènes d'action (notamment la scène finale dans le métro), de panique (l'homme/nouveau vampire marchant nu dans les rues) et d'horreur (les scènes de confrontation avec le Maître).



En conclusion j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce premier tome de la trilogie de vampires de Guillermo del Toro et Chuck Hogan.

L'histoire est bien écrite, bien construite, il n'y a aucun temps mort et l'intrigue est maîtrisée du début à la fin, plongeant le lecteur dans l'horreur et le chaos.

Les auteurs cassent en grande partie les règles de la mythologie des vampires pour le plus grand plaisir des lecteurs et livrent un très bon thriller fantastique dont le lecteur a très vite envie de connaître la suite.



Ce livre a été lu dans le cadre du challenge New-York en littérature 2012.
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Les dossiers Blackwood, tome 1 : Les avides

États-Unis, un homme se crashe en avion sans pour autant se tuer. Il rentre chez lui et commet l'irréparable envers sa famille. 2 agents du FBI Odessa et Walt arrivent sur les lieux et l'assassin est mis hors d'état de nuire. Sauf que voilà, Walt est happé par un étrange mal qui le pousse à s'en prendre à la dernière survivante de cette famille. Odessa est contrainte de stopper son collègue in extrémis. Elle semble alors voir un étrange halo s'échapper de son collègue ! Quel mal a frappé ?



L'histoire plonge alors en arrière dans les années 60. Les allers-retours entre présent et passé tissent une toile mystérieuse autour d'un homme, Hugo Blackwood. Qui est-il ? Qui est également l'agent Solomon, qui le premier dans les années 60, recherchait ce Blackwood ?



Le roman flirte avec deux styles, thriller et fantastique, un cocktail détonnant.



















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