AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Guy de Pourtales (14)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Louis II de Bavière ou Hamlet Roi

Louis II de Bavière est un personnage qui m'a toujours intéressé, rien d'étonnant alors que Je me laisse tenter par ce livre chez un bouquiniste.



La musique de Richard Wagner m'a accompagné durant ma lecture (Tristan und Isolde et Tannhäuser) tant les relations entre ces deux personnes sont présentes dans le livre.



L'auteur nous fait revivre Louis II en le comparant à Hamlet.

Le récit commence par évoquer le grand-père du roi et sa relation avec Lola Montez, attachement qui comme celui de Louis II avec Wagner sera mal vu par leurs ministres, tant Lola Montez que Wagner ayant bénéficié de largesses mettant les finances publiques de la Bavière en difficulté.

Le portrait de Louis II est celui d'un personnage exalté, solitaire, asocial même, fou de musique et d'architecture, vivant en dehors de la réalité, mégalomane. C'est un véritable personnage de tragédie, éminemment romantique.

J'ai aimé les passages sur son admiration pour Wagner, sur ses "fiançailles -" avec Sophie, soeur de l'Impératrice Sissi, sur les constructions de se châteaux où personne hormis lui ne pouvait séjourner, sur son profond mépris des "fadaises de la politique", sur ses derniers instants qui l'ont vu chassé du trône, colloqué et mort noyé.

L>e livre achevé, j'ai eu envie de revoir le film que Luchino Visconti lui a consacré, Ludwig - Le Crépuscule des Dieux. Le portrait est fortement différent, Visconti accentuant le rôle de Sissi (la belle Romy Schneider) et le reconnaissant comme homosexuel. Deux portraits différents mais deux belles oeuvres.





Commenter  J’apprécie          362
Les contes du milieu du monde

Un vrai régal que ces contes, où fait merveille la belle langue de

Guy de Pourtalès !

L'enchantement y est constant, en compagnie de personnages aussi divers qu'un brin de muguet, trois pauvres pèlerins, une marquise oubliée ou un remonteur d'horloges...

Il règne souvent, sur ces histoire, un bon parfum d' antan à l'ambiante bienveillance.

Je sors de ce livre à regret, et je sais que je ne regarderai plus la lune de la même manière.

Commenter  J’apprécie          110
Marins d'eau douce

Ce court texte a été édité pour la première fois en 1919, puis en 1934 et réédité par les Editions Zoé. S'il est fortement autobiographique, c'est néanmoins une fiction, le narrateur, Jean, n'est pas l'auteur.



Jean nous raconte son enfance bienheureuse dans la maison de ses grands-parents, au bord du lac Léman, en Suisse, en compagnie de son frère Edmond. C'est un livre intimiste, qui laisse une large part aux paysages, au lac qui voit disparaître peu à peu ses pêcheurs, et aux personnages pittoresques qui entourent l'enfant.



Enfance plutôt privilégiée entre deux grands-parents aimants, un oncle mal vu parce que ruiné, mais qui initiera Jean à la musique, de vieux pêcheurs chevronnés, compagnons de navigation du grand-père et quelques autres personnages hauts en couleurs. Les chapitres se succèdent, éclairant un peu plus la vie au bord du Léman avec pour point d'orgue un tour de lac sans les adultes.

Finalement, ils seront accompagnés d'un garçon plus âgé qu'eux d'un an ou deux. Les chenapans vont embarquer de l'alcool en douce et un livre sulfureux "La faute de l'Abbé Mouret" d'Emile Zola !

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui baigne dans la tendresse et décrit une époque révolue. Le narrateur devra quitter le lac pour un autre, celui de Neufchâtel, pour cause d'études, mais le Léman restera toujours le premier dans son coeur, indissociable de tous ceux qu'il aimait.


Lien : http://legoutdeslivres.canal..
Commenter  J’apprécie          62
Wagner, histoire d'un artiste

Décidément la conférence sur Wagner à laquelle j’ai assisté au mois de mars a influencé mes lectures : non seulement elle m’a permis un rapprochement avec Hergé (voir ma critique du Secret de la Licorne), mais elle m’a incité à suivre une injonction du conférencier : « Je ne vous raconte pas la vie de Wagner, c’est un véritable roman que je vous laisse découvrir par vous-mêmes ». Belle occasion pour ressortir de ma bibliothèque cette biographie qui y dormait depuis… une bonne trentaine d’années !

Un ouvrage assez wagnérien par son ampleur (430 pages), et d’un abord qui m’a demandé quelques efforts : le texte a été publié en 1932, et le style de l’auteur paraît un peu désuet, quelquefois inutilement grandiloquent. Il est sans doute plus facile à aborder quand on connaît bien l’œuvre de Wagner, et en particulier l’intrigue de ses opéras, car, à part pour « Le Vaisseau Fantôme », celle-ci est supposée connue des lecteurs.

Cela dit, on reste rêveur devant les péripéties de la vie de Wagner : j’ai découvert que ce compositeur qu’on cite souvent comme le grand maître de la musique allemande a passé la plus grande partie de sa vie en exil, que ce soit en Suisse, à Paris (où son existence a été souvent difficile), et à Venise.

Il a fait preuve d’une extraordinaire ténacité, et aussi d’une grande conscience de son génie (parfois à la limite de la mégalomanie), pour créer à lui seul, sans l’aide de librettistes ou de metteurs en scène, un genre nouveau qui contrait l’opéra italien, lequel dominait l’Europe à ce moment.

Criblé de dettes pratiquement tout au long de sa vie, il a heureusement trouvé quelques personnes, comme Franz Liszt ou le roi Louis II de Bavière, pour croire en lui et le sauver financièrement.

Quant à ses amours, bien que très romantiques, elles sont par certains aspects surprenantes, ne serait-ce que par le fait que Wagner entretenait souvent de bons rapports avec les maris de ses conquêtes …

Le livre est très bien documenté, avec de nombreux emprunts à la vaste correspondance épistolaire de Wagner, et une bibliographie en fin de volume qui me paraît très complète, du moins à l’époque où elle a été rédigée.

J’en sais maintenant beaucoup plus sur ce compositeur dont je ne connaissais guère que le nom et les ouvertures de ses opéras : il est temps pour moi d’aller plus loin, et de monter à bord du Vaisseau Fantôme à sa prochaine diffusion sur Mezzo.
Commenter  J’apprécie          40
La vie de Franz Liszt

Beau père d'un gendre facétieux et dispendieux, qui n'aura de cesse de parcourir l'Europe d'alors et ses royaumes si chèrement gardés.



Homme d'une partition aux compositions parfois difficile à développer dans une vie n'offrant pas toujours les clefs attendues.



Personnage à suivre avec ses filles, son épouse et ce combat régulier sur une existence offrant plus souvent des croches que des pauses ou silences salvateurs.

Commenter  J’apprécie          40
La Pêche miraculeuse

Un roman de formation et une fresque sociale située à Genève au début du XXè siècle ; paru en 1937. Au centre du roman le jeune Paul de Villars, alter ego de l'auteur. Il est bien né et cultivé. Cette fresque gagne en épaisseur au dernier tiers, lors de la Grande Guerre – elle est bien sûr le séisme qui disloque les anciennes structures.

J'ai goûté pleinement l'univers social, mais je me suis ennuyée avec les détresses du coeur du héros. Des scènes de funérailles qui réunissaient la tribu étaient pour moi plus prégnantes que le moment de la déclaration amoureuse et du baiser.



Des thèmes secondaires : par exemple l'identité nationale et les racines – nous sommes en Suisse romande, au carrefour des grands courants de pensée français et allemands.

Et puis le sentiment de la nature : la rêverie face au Léman, une certaine douceur et un dépaysement alpestre.

L'ampleur de ce pavé et, par endroits, l'allure languissante m'ont fait avancer lentement. Je suis contente d'avoir tenu jusqu'au bout, moi qui n'aime pas les pavés.



D'une certaine manière, cette chronique est le pendant suisse de « Au Plaisir de Dieu ». Les deux oeuvres montrent un microcosme depuis longtemps disparu : à Genève, des patriciens habitant un hôtel particulier de la très discrète et cossue rue des Granges (la ville haute dominée par la cathédrale Saint-Pierre) ; dans la chronique de d'Ormesson, des aristocrates nés au château de Saint-Fargeau, alias Plessis-lez-Vaudreuil.



L'extrait que j'ai choisi est le portait de l'oncle du personnage principal :



« Victor Galland n'avait gardé de sa jeunesse que des souvenirs avouables. [ ] Son père ne lui avait jamais permis de débuter dans la banque chez ses correspondants de Paris : à l'étranger la banque était entre les mains des Juifs et des parvenus ; à Genève, elle appartient aux nobles et aux patriciens, comme jadis à Gênes et à Venise. Entré de bonne heure dans les Unions Chrétiennes, diacre De Saint-Pierre à vingt-sept ans, marié à trente, fondé de pouvoirs de la maison de banque Galland Frères, [ ] il croyait sincèrement en Dieu, au Bulletin politique du Journal de Genève, à la noblesse de sa famille qui valait en ancienneté, selon lui, toutes celles du Gotha. [ ] Pour lui, il n'y avait plus d'honnêteté en France depuis la première conversion des rentes et il avait pensé renvoyer sa croix de la Légion d'Honneur au moment de l'affaire Dreyfus. (A la réflexion, pourtant, il la conserva.) La Russie, l'Autriche, l'Italie étaient, à l'en croire, des pays pourris. L'Angleterre ne conservait son prestige qu'à cause de la famille royale [ ]. Comme beaucoup de vieilles gens, il disait qu'il « allait en Suisse » lorsqu'il s'aventurait hors du canton, ce qui ne lui arrivait guère. Et, bien qu'il fit profession d'admirer les moeurs et le sérieux des Suisses allemands, il ne voyait en eux que peuplades rustiques ou industriels parvenus, d'une civilisation encore naïve et rude. Seule la Prusse et sa cour protestante, où l'Impératrice (la Kirchen-Augusta, comme on l'appelait à Berlin) exigeait que ses fils allassent tous les dimanches à l'église, lui semblait incarner ce qui restait en ce monde de conscience morale et de solidité aristocratique. Genève elle-même, gouvernée par les radicaux, courait aux abîmes. Ses meilleures traditions se perdaient » p227

Commenter  J’apprécie          30
La Pêche miraculeuse

Un magnifique roman sur la fins des illusions et, toutefois, avec une certaine confiance en la vie.
Commenter  J’apprécie          30
Berlioz et l'Europe romantique

Symphonie d'une vie aux romantismes résonnants d'un siècle plein de ces échos qui feront notre histoire.



Marches et danses se succéderont à l'entrechat d'un monde se dessinant.



Pages à découvrir et feuilleter avec harmonie.
Commenter  J’apprécie          20
La vie de Franz Liszt



Descriptif



Guy de Pourtalès nous fait part de sa passion pour Liszt d'une très belle manière. On alterne entre la vie personnelle et la vie musicale du compositeur forcément reliées entre elles. Comme un hommage au musicien, compositeur, homme "d'église", mari, père et tout simplement homme qu'était Liszt. Passionné érudit des musiques et des lettres, le comte Guy de Pourtalès est également l’auteur de « Chopin ou le poète ». Format professionnel électronique © Ink Book édition.



Du même auteur

Sur le même sujet



Nous, à qui rien n’appartient - Guy De Pourtalès



Nous, à qui rien n’appartient

Chopin ou le poète - Guy De Pourtalès



Chopin ou le poète




Lien : http://gallica.bnf.fr/VisuSN..
Commenter  J’apprécie          20
Chopin ou le poète

Encore une preuve de tout le talent de Guy de Pourtalès, auteur trop injustement oublié malgré un succès populaire dans les années d'avant-guerre.



Après l'heureuse découverte de sa biographie sur Franz Liszt, j'ai logiquement enchainé sur celle dédiée au poète polonais du piano. On y retrouve tout ce qu'on est en droit d'espérer en termes de renseignements biographiques et psychologiques sur Frédéric Chopin ; son parcours musical atypique et son histoire familiale qui le conduisent rapidement hors des frontières de la pauvre Pologne, écrasée par le géant russe, pour aboutir à Paris où il se mêle à la foule des génies du romantisme ; ses amours et ses peines trop souvent refoulées, qui parviennent uniquement à l'expression via les touches blanches et noires du piano ; la relation culte avec George Sand et son dénouement tragique mais malheureusement trop prévisible ; son désintérêt pour les concerts publics; préférant l'intimité du salon et la solitude de la composition ; la maladie qui sera son état physique le plus constant tout au long de sa vie, et bien d'autres.



Pourtalès parvient à en dire "juste assez" en distillant ses informations générales avec minutie dans une langue et un style qui trahissent assurément sa vocation de romancier. Certes on trouverait bien plus sur Chopin dans n'importe quelle biographie traditionnelle de 1000 pages que dans ce que nous offre les 250 de ce petit livre, mais une fois la lecture terminée, on a vraiment la sensation d'avoir eu accès à une tranche de vie véritable de cet individu extraordinaire, et ce dans toute sa complexité et son authenticité fidèlement et brillamment rendues. Pour ma part, il ne me reste plus qu'à poursuivre la découverte de Pourtalès de manière logique vers ses biographies de Berlioz et Wagner ainsi que son chef d’œuvre, La Pêche miraculeuse.
Commenter  J’apprécie          10
La vie de Franz Liszt

Franz Liszt (1811-1886), pianiste et compositeur de génie. Enfant prodige comme Mozart, il parcourt les salons d'Europe accompagné de son père jusqu'au décès de celui-ci. Par la suite il sacrifiera en partie sa carrière confortable de pianiste pour la composition où ses innovations lui vaudront souvent l'hostilité du public. Il est l'inventeur du récital, du concert dédié à un compositeur, du poème symphonique.



Les trois composantes de son âme sont l'amour, l'art et la religion. Les trois sont indissociablement liées et l'inspirent pour poursuivre un idéal du Beau. Toute sa vie il a été généreux, donnant son temps et son argent, donnant des cours, aidant à la reconnaissance d'autres compositeurs comme Richard Wagner, Berlioz, Borodine, Mendelssohn, etc.



Sa vie est marquée par son amitié avec et son admiration pour Richard Wagner qui épousera sa fille Cosima et deviendra alors son gendre.



Sa vie est aussi marquée par l'amour pour les femmes et l'amour des femmes, toutes sous le charme physique et spirituel de l'homme et la puissance artistique du pianiste. Parmi celles qui ont compté plus que d'autres, on trouve son premier flirt avec Caroline de St Cricq (1803-1877), interrompu brutalement sur décision du père de la jeune fille, son épouse Marie d'Agoult (1805-1876) qui lui donnera trois enfants, sa deuxième compagne la princesse Carolyne de Sayn Wittgenstein (1819-1887), la Baronne Olga von Meyendorf, et quelques autres comme Olga Janina, la comtesse Platen, Adèle de la Pomarède, Lina Schmallhausen, Bettina von Arnim,, Marie Moukhanow, etc.



Il fut l'ami de Berlioz, Clara et Robert Schumann jusqu'à leur brouille, le pianiste et chef d'orchestre Hans von Bülow, Chopin, Georges Sand, etc



Biographie intéressante. On ne s'ennuie pas une seconde.
Commenter  J’apprécie          10
Berlioz et l'Europe romantique

Symphonie d'une vie aux romantismes résonnants d'un siècle plein de ces échos qui feront notre histoire.



Marches et danses se succéderont à l’entrechat d'un monde se dessinant.



Pages à découvrir et feuilleter avec harmonie.
Commenter  J’apprécie          10
Chopin ou le poète

Chopin, mer de soupirs, de larmes, de sanglots Qu’un vol de papillons sans se poser traverse Jouant sur la tristesse ou dansant sur les flots. Rêve, aime, souffre, crie, apaise, charme ou berce, Toujours tu fais courir entre chaque douleur L’oubli vertigineux et doux de ton caprice Comme les papillons volent de fleur en fleur ; Cit. Marcel Proust (Préface). Une biographie de Chopin imprégné par l’émotion et son génie. Par un passionné érudit des musiques et des lettres : Le comte Guy de Pourtalès. Format professionnel électronique © Ink Book édition.



Du même auteur

Sur le même sujet



La vie de Franz Liszt - Guy De Pourtalès



La vie de Franz Liszt

Nous, à qui rien n’appartient - Guy De Pourtalès



Nous, à qui rien n’appartient



Conditions d'utilisation Aide À propos


Lien : http://gallica.bnf.fr/VisuSN..
Commenter  J’apprécie          10
Chopin ou le poète

Il est intéressant de se plonger dans la vie et dans l'intimité d'un artiste tel que chopin. Sa vie fût un roman, dont malheureusement les émotions et les saveurs sont de mon point de vue assez peu rendues dans cette édition parue en 1959. Sans doute un auteur plus moderne saurait tirer de la vie du célèbre pianiste une version plus " Enlevée ".
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Guy de Pourtales (88)Voir plus

Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2494 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}