AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.32/5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Biographie :

D'origine sénégalaise, Fofana Halimata publie son premier roman en 2016, intitulé "Mariama, l’écorchée vive".
Elle travaille comme éducatrice à la Protection judiciaire de la jeunesse d’Evry, où elle prépare la comparution de mineurs devant la justice. En 2015, elle a publié aux éditions Karthala Mariama, l’écorchée vive, un roman dans lequel elle brise le tabou de l’excision, dont elle a été victime à 5 ans lors d’un voyage familial au Sénégal.
Après avoir rompu le silence avec un livre, c’est à travers le dialogue qu’elle cherche désormais à se reconstruire. De la région parisienne au Québec, où elle a vécu quelques années, en passant par le Sénégal, où elle n’était pas retournée depuis longtemps, Halimata débat avec ses proches, frère, cousines et amis. "J’avance entre deux mondes au prix d’une solitude que j’ai apprivoisée", résume cette battante qui, derrière ses dehors de femme forte et indépendante, cherche encore douloureusement réparation.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Fofana Halimata   (2)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Dans la famille de Maya, originaire du Mali et vivant dans un HLM de banlieue parisienne, les filles sont élevées dans la tradition patriarcale, les coups pleuvent souvent et les interdictions sont nombreuses. A six ans, lors de ses premières vacances à Bamako, elle subit une excision, et comprend vite que cette mutilation a été orchestrée, qu'elle devra taire sa douleur. La voix de Céline Dion vient panser ses plaies, et l'école la sauve : un professeur de français l'ouvre à d'autres cultures, d'autres mondes, hors de la cité Rimbaud où elle étouffe, hors de ce foyer où l'on veut la préparer à devenir une femme exemplaire : c'est-à-dire mariée, mère de famille, et gardienne des coutumes. "La liberté s'acquiert par la connaissance" devient sa maxime. Face au poids des rites et des croyances, Maya oppose sa force, sa rage, refusant de se résigner à son sort, sans pour autant renier ses deux identités. Un récit inspiré de la vie de l'auteur et de ses rencontres. Bouleversant. Halimata Fofana, née en France de parents sénégalais, a été journaliste, attachée de presse, éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse. Elle a également occupé un poste de chargée des affaires culturelles au Canada, avant de rentrer en France pour enseigner les lettres et mener des conférences sur les mutilations sexuelles faites aux femmes – ayant elle-même été excisée à l'âge de cinq ans. Aujourd'hui, Halimata se consacre à l'écriture et à la réalisation.

+ Lire la suite

Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Je refuse de les condamner trop sévèrement. Quand mes parents cognent, ils sortent d’eux-mêmes. Tout comme Médée, mère aimante qui finit par tuer ses enfants. Elle est tombée dans un état de furor. L’un de nous a déjà eu le bras cassé par mon père. Sinon, il jette une chaussure, un verre, un stylo… Tout ce qui lui tombe sous la main. À nous d’esquiver.
Commenter  J’apprécie          80
Ils n’ont pas eu cette curiosité, ce courage aussi d’aller voir une association peut-être, de confier leur honte et leur désir de sortir de l’analphabétisme, désir qu’ils n’avaient d’ailleurs pas. Ils m’ont laissée me débrouiller et j’ai fait comme j’ai pu. J’aurais tellement aimé qu’ils regardent mes devoirs, m’expliquent ce que j’ignorais, me fassent réciter, s’intéressent…
Commenter  J’apprécie          60
"Je ne comprends toujours pas pourquoi nos mères, qui ont été victimes à un moment donnée répètent ce supplice, et en ce sens s'en prennent à leur propre progéniture. Nos mères savent ce qu'elles font. Elles nous envoient à l'échafaud pour couper l'organe consacré au plaisir. le plaisir pour une femme est banni. Il 'y a pas d'un côté les victimes et de l'autre les bourreaux. Ils sont interchangeables.
Commenter  J’apprécie          40
"D'un côté, je me déploie, je m'instruis, de l'autre, je me sens redevable vis à vis de mes parents et cette loyauté est une prison. Il faudrait choisir entre ces deux vies, mais la rupture serait totale et le retour en arrière impossible. En suis je capable ?"
Commenter  J’apprécie          40
Fofana Halimata
Lorsque j'ai quitté la France pour le Canada, j'ai emporté une valise pleine de livres. Les autres ne comprenaient pas... Je suis obligée de les prendre avec moi. Si je les laisse, une partie de mon âme reste avec eux. Mes livres sont ma vie.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai détesté mon enfance. Pour quelle raison ? Parce que je devais faire ce que mes géniteurs voulaient que je fasse. Alors, je faisais. Sans quoi, j'étais battue. On n'a jamais cherché à comprendre qui j'étais réellement. Très tôt, j'ai cherché une échappatoire. J'ai longtemps cru que la famille devait être un refuge, mais ce que j'ai trouvé était autre chose : c'est la famille qu'il fallait fuir. On vivait ensemble physiquement en se méfiant les uns des autres. Etrange non ? On se battait constamment chez nous et aussi à l'école. C'est sans doute là l'héritage qu'on nous a légué : battre ou être battu, telle est la question.
Commenter  J’apprécie          30
Désormais je le sais : mon père est et a toujours été préoccupé par son quotidien. Je devrais plutôt dire par notre quotidien. Nous nourrir et faire en sorte qu’on ne manque de rien matériellement, ne pas perdre son emploi. Aujourd’hui, moi, Maya, devenue une femme, j’ai compris les raisons qui ont poussé mes parents à nous « élever » ainsi. Avec le temps, j’ai appris à aimer cet homme qui est mon père.
Commenter  J’apprécie          20
Mon père me répète régulièrement que je ne suis pas comme les autres. Je ne comprends pas. Je regarde mes bras, mes jambes et mon corps tout entier : il est comme les autres, seuls mes cheveux sont différents ! Quelques jours après notre arrivée, ma tante préférée se rend dans la maisonnée où ma famille et moi séjournons.
Commenter  J’apprécie          20
"La manière abrupte dont les choses sont faites, c'est quelque chose que j'ai vécu et que je voulais montrer pour que les gens comprennent ce qu'est l'excision, sans pour autant être dans le trash".
Commenter  J’apprécie          20
On n’a pas le choix, on s’habille pour ne pas être nu. Ma mère se fiche de la mode. Il faut faire vite. Elle n’a pas le temps. Il faut qu’on lui obéisse tout de suite.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Fofana Halimata (57)Voir plus

Quiz Voir plus

Le sumo qui ne pouvait pas grossir êtes vous incollable?

Comment s'appelle le personnage principal?

Jun
Pau
Jules
Pun

9 questions
83 lecteurs ont répondu
Thème : Le sumo qui ne pouvait pas grossir de Eric-Emmanuel SchmittCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..