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Citations de Han shan (44)


Je vois les hommes de ce monde,
Perdus, perdus, arpentant les chemins de poussière,
Sans comprendre ce qu'ils sont en train de faire
Comment s'en sortir ?
Les jours fastes, combien en tout ?
Parents et amis ne sont proches qu'un court moment
Mille mesures d'or ?
Incomparable, être pauvre sous un arbre.
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Dans l'eau claire, lumineuse
Lumineuse comme du jade
On voit naturellement jusqu'au fond...
Quand le coeur est libre de toute pensée
Les dix mille circonstances ne peuvent le toucher
Si le coeur ne s'agite pas pour des futilités
Le changement éternel ne saurait le troubler
Si l'on comprend cela
Si l'on comprend bien cela
On sait qu'il n'y a ni dos ni face !...
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Les hommes et les femmes d'aujourd'hui, comme ceux d'hier, cherchent le chemin des nuages
Le chemin des nuages est obscur, nulle trace pour se repérer
Les montagnes sont escarpées, les précipices redoutables
Larges sont les torrents et troubles sont leurs eaux...
Devant, des pics de jade, derrière, d'autres pics de jade
Partout des nuages blancs, à
l'ouest, à l'est
Voulez-vous savoir où se trouve le chemin des nuages ?
Nulle part, le chemin des nuages, c'est le vide !
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Ai-je un corps ou n'ai-je pas de corps ?
Est-ce un moi ou n'est-ce pas un moi ?
Ainsi va la pensée consciencieuse
Le temps passe, assis contre la falaise
Les herbes vertes poussent entre mes pieds
Les poussières rouges tombent sur ma tête
Je vois déjà les ouailles offrir
Du vin des fruits sur mon lit de mort
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les pics s'accumulent, sans que l'on en connaisse le nombre
la rosée pleure sur mille sortes de plantes
la brise murmure également dans les pins
en ce moment, perdant la trace du sentier
le corps interroge l'ombre : que suis-tu ?

p 57
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j'habite la montagne
nul ne me connaît
dans les nuages blancs
toujours seul et en paix

p 27
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Han shan
Depuis que j'habite à Han-shan ("montagne froide"),
Combien de dizaines de milliers d'années ont passé ?
Suivant mon cours, retiré dans la forêt près d'une source,
Je déambule, me repose et contemple à ma guise
La falaise est froide, les hommes ne viennent pas
Les nuages blancs sans cesse s'amoncellent
Les herbes tendres pour couverture,
Joyeux, la tête sur une pierre,
Je laisse ciel et terre poursuivre leur changement
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Han shan
Je me tourne devant le torrent, reflet dans le courant bleu-vert
Où face au bord des pics, assis sur un rocher stable
Le coeur ressemble au nuage isolé , nulle part soutenu
Les si lointaines affaires du monde, pourquoi les rechercher?
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Ma vraie demeure est sise aux terrasse du Ciel,
Dont les brumeux sentiers bloquent les visiteurs.
Cent mille pieds d’abrupts protègent ma retraite :
Le palais des rochers que baignent mille rus.
je longent les torrents, affublé de branchages,
je traîne autour des pics dans ma vieille pelisse.
Depuis que j’ai compris que la vie est magie,
Je jouis de flâner ; comme c’est merveilleux !
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Une compagnie précieuse dont la vertu première est peut-être de nous apprendre à tout aimer sans être sûr de rien.
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J’ai pris la route du Mont Froid,
Dont les voies sont sans fin.
Les pierres tapissent les ravins étirés.
L’herbe grasse aborde le torrent vif.
La mousse glisse en dépit de la pluie retirée,
Et les pins chantent sans le concours du vent.
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百千世界空華影
一片身心水月光
伎倆窮時消息斷
可中無處著思量

Les cent mille mondes, efflorescents reflets dans le vide du ciel
Corps et esprit, unique et mince éclat de lune dans l’eau.
Quand l’habileté va jusqu’au fond d’elle même et s‘épuise,
toute communication cesse avec la respiration du monde.
A cet instant nul lieu pour réfléchir.
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Dans un enchevêtrement de falaises (Tr. par Gary Snyder)

Dans un enchevêtrement de falaises, j'ai choisi un endroit - Des
sentiers d'oiseaux, mais pas de sentiers pour les hommes.
Qu'y a-t-il au-delà de la cour ?
Des nuages ​​blancs accrochés à de vagues rochers.
Maintenant, j'ai vécu ici - combien d'années -
Encore et encore, le printemps et l'hiver passent.
Allez dire aux familles avec de l'argenterie et des voitures
« A quoi bon tout ce bruit et cet argent ? »
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J’ai toujours habité à Montfroid le rocheux,
Et je vis à l’écart des causes de souffrances.
Éteint, et les semblants ne laissent point de face,
Dilaté, ses flots comblent le grand chiliocosme.
la terre de mon coeur baigne dans ses lumières,
Il n’existe plus rien qui devant moi paraisse.
A peine eus-je trouvé ce seul Joyau magique
Que j’en sus la fonction absolument parfaite.
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Splendides s’étagent les monts et les torrents,
Mystères des bleus-verts sous le verrou des brumes.
Le brouillard caresse mon serre-tête en gaze,
Ma pèlerine en paille, humectée de rosés.
J’ai les pieds chaussés de sandales vagabondes,
Et une tige en rotin me sert de canne.
Je considère encor le siècle poussiéreux :
Ce pays n’est qu’un rêve où je n’ai plus de rôle !
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L'hôte de la montagne a le coeur inquiet
souvent je déplore que l'année ou la saison changent
soigneusement je cueille des champignons et des herbes magiques
les prépare et les avale, sans pour autant devenir immortel
dans la cour spacieuse les nuages
se rassemblent
la forêt est illuminée par la lune
parfaitement ronde
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Né il y a trente ans (Tr. Snyder)

Il y a trente ans, je suis né dans le monde.
J'ai parcouru mille, dix mille kilomètres.
Par les rivières où l'herbe verte s'épaissit,
Au-delà de la frontière où volent les sables rouges.
J'ai préparé des potions dans une vaine recherche de la vie éternelle,
j'ai lu des livres, j'ai chanté des chansons d'histoire,
et aujourd'hui je suis rentré à la montagne froide,
Pour poser ma tête sur le ruisseau et me laver les oreilles.
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Mon bâton de pèlerin et moi par Han Shan

Étirez-vous sur une étendue de rochers et de ruisseaux en splendeur,
une brume bleu-vert entourant les nuages ​​roses du coucher du soleil.

Des brumes de montagne étouffantes trempent mon bandeau ;
Des gouttes de rosée éclaboussent mon manteau de paille.

Aux pieds, je porte des chaussures de randonnée robustes en chanvre ;
Dans ma main, je saisis mon vieux bâton de marche en noyer.

Avant de partir, je contemple la vaste étendue de poussière :
Un royaume de rêves vides qui a cessé de me séduire.







Remarque : « Poussière » à la 7e ligne est un mot souvent utilisé par Han Shan et d'autres moines bouddhistes pour décrire le royaume illusoire des désirs mondains.







Traduit par Stanton Hager 2018
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Sous une falaise verte


Je vis sous le front vert moussu de la montagne froide ;
tout autour de moi fleurit les mauvaises herbes et les fleurs sauvages que je ne coupe pas.

Les nouvelles vignes du printemps tourbillonnent en boucles sinueuses;
les anciennes falaises s'élèvent hautes, larges et abruptes.

Les singes grimpent aux arbres pour arracher des fruits succulents ;
les aigrettes dans les criques harponnent l'eau et engloutissent les poissons.

En feuilletant l'un et l'autre parchemin d'un maître taoïste,
je me détends sous un arbre et des vers immortels marmonnent, marmonnent.
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D’une eau pure et lumineuse
On peut naturellement voir le fond.
Quand il ne se passe rien dans l’esprit,
Rien ne peut le détourner.
L’esprit qui ne se livre plus à l’illusion
Reste inchangé pour d’éternels éons..
Capable de cette recognition,
On sait qu’aux choses, il n’est ni face ni dos.
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