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Critiques de Harriet Beecher Stowe (91)
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La case de l'oncle Tom

C'est l'un des premiers livres traitant l'esclavage que j'ai lu; autant dire qu'il m'a marquée.

Le récit est prenant : j'ai pleuré avec et sur l'oncle Tom.

Dans notre actualité, ce livre a un certaine résonance, quand on sait qu'en Libye, des hommes et des femmes sont encore réduits en esclavage.

Ce livre devrait faire partie du programme scolaire.



#bookloveuse
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La case de l'oncle Tom

Un roman que je n𠆚vais pas fini quand j’étais en troisième ; un roman que ma fille (en troisième ) n𠆚 jamais terminé. Je me suis dit qu’il était temps de reprendre cette lecture et de comprendre pourquoi elle ne s�resserait finalement pas à un jeune public.

Je crois que j’y suis: le roman est excellent, le sujet de l𠆞sclavage est magnifiquement traité, les personnages semblent crédibles et représentatifs de l’époque ;

en revanche j𠆚vais complément oublié la dimension religieuse de l’histoire et c𠆞st ce qui à mon avis peut freiner un jeune lecteur. Beaucoup de salut par la foi, de croyance, de piété, de valeurs chrétiennes... Mais je suis très contente d𠆚voir relu (et terminé !) ce chef d’œuvre
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La case de l'oncle Tom

« Tom avait appris à se contenter de son sort, quel qu’il pût être. C’est la Bible qui lui avait enseigné cette doctrine ; elle lui semblait raisonnable et juste. Elle était en parfait accord avec son âme pensive et réfléchie » (chapitre XXII). Voilà bien l’image d’Épinal de l’Oncle Tom que nous avons tous en tête, avant même d’ouvrir ce roman. Pas de quoi exciter un révolutionnaire ni attirer un défenseur de la cause du droit au respect des Noirs, américains ou français ou de quelque nationalité. Un historien même de l’esclavage pourrait se demander ce qu’il y a à y glaner. C’est pourtant, apprend-on quand on lit sur le sujet (car refermer la dernière page de ce roman est une souffrance que l’on cherche vite à apaiser), le premier roman à faire de l’esclavage américain son thème central. Et Harriet Beecher Stowe déclare dans ses commentaires que tout ce que l’œuvre comporte est vrai, au sens où c’est inspiré de faits réels.

J’ai pourtant plus encore le sentiment d’avoir lu une fable christique, qu’un roman anti-esclavagiste. L’un n’empêche pas l’autre quand j’y pense. L’un est même puissamment au service de l’autre. On peut, ne pas y être sensible. Mais il devient malgré tout, sous cet angle, intéressant de revoir Tom : résigné sans doute, Tom ne se révolte pas, il ne fuit même pas. Mais il n’est pas aliéné pas sa privation physique de liberté : il n’est pas, comme on tend à le faire croire parfois, un complice de l’immonde système : « non ! non ! mon âme n’est pas à vous maître, vous ne l’avez pas achetée… vous ne pourriez pas la payer » (chapitre XXXIII). Ce maître, Legree, semble bien plus prisonnier, mentalement, de ses démons, de son propre « malheur », que Tom.

On peut ne pas être sensible, ne pas croire, au salut de Tom, et davantage s’identifier dans la fuite volontaire de Georges et Elisa, et plus tard dans les combats des écrivains engagés. Mais on ne peut dénier à Tom, et aux esclaves qu’il symbolise, l’importance, la grandeur de leur spiritualité. Quand Marx disait que la religion est l’opium du peuple, il ne le disait pas pour ridiculiser le pauvre : « l’homme, ce n’est pas un être abstrait blotti quelque part hors du monde. L’homme, c’est le monde de l’homme : l’État, la société. Cet État et cette société produisent la religion, conscience inversée du monde, parce qu’ils sont eux-mêmes un monde à l’envers. La religion est la théorie générale de ce monde, sa logique sous forme populaire, son enthousiasme, sa sanction morale, sa consolation et sa justification universelle. Elle est la réalisation imaginaire de l’être humain, parce que l’être humain est privé de réalité vraie (…) la détresse religieuse est pour une part l’expression de la détresse réelle, et pour une autre part la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’om l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple. L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est donc l’exigence de son bonheur réel : exiger qu’il renonce aux illusions de sa situation, c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusion » (Introduction à la critique de la philosophie du droit de Hegel). L’opium, à l’époque de Marx est bien perçu et utilisé médicalement comme un antidouleur.

Plus encore, l’apologie de la non-violence, la défense absolue du bien contre le mal, ne font pas de Tom un être faible, comme le regrette James Baldwin, mais le rangent du côté de Rosa Park ou de Martin Luther King dont les forme de protestation pacifique auront également contribué à la lutte pour la reconnaissance des droits et de la dignité des Noirs américains.

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La case de l'oncle Tom

Livre qu'il faut je pense avoir lu une fois dans sa vie. Joli plaidoyer contre l'esclavage. La morale chrétienne, necessaire pour faire comprendre au plus grand nombre l'ignominie et l'hypocrisie de l'esclavqge dans une amérique puritaine, fait naître dans le roman quelques longueurs. J'ai sauté quelques passages ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier le récit de la vie de Tom et de ses compagnons d'infortunes.
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La case de l'oncle Tom

C'est l'un des plus célèbres romans américains. Publié dès 1852, il a diffusé les idées abolitionnistes. Il a favorisé la décision d'interdire l'esclavage aux Etats-Unis - ce qui a finalement conduit à la sanglante Guerre de Sécession (1861-1865). Beaucoup de lecteurs français ont découvert "La case de l'oncle Sam" au cours de leur jeunesse. Moi, je l'ai lu tardivement. Auparavant, j'imaginais un livre où les préceptes moraux et même religieux pesaient lourdement. Je supposais que maîtres et esclaves étaient présentés d'une manière manichéenne. Ce n'est pas vrai: l'auteure montre des réalités nuancées. Dans le roman, certains possesseurs d'esclaves ont une attitude digne, juste, protectrice; d'autres (surtout dans les plantations du Sud) sont des brutes qui "cassent" férocement la "marchandise" qu'ils ont achetée. Dans le contexte où les Noirs sont très maltraités, ils deviennent difficilement gérables et, par un effet cumulatif, ils s'attirent des punitions de plus en plus violentes de la part de leurs maîtres. Ceci est très bien analysé.



Voici la trame de l'histoire. Tom est un esclave d'âge moyen vivant dans le Kentucky. D'abord bien traité, il est vendu à un nouveau maître, un aimable dilettante qui habite la Nouvelle-Orléans. Là encore, il bénéficie de la confiance et de l'estime générales. Et dans le même temps, une autre esclave plus jeune (Elisa) s'est enfuie avec son jeune fils; elle échappera à ses poursuivants en se réfugiant au Canada. Happy end, que ne connaitra pas Tom. Revendu à un ignoble personnage, il mourra de mort violente, mais dans la dignité.



Je trouve que ce roman en dit long sur la situation des esclaves Notre sensibilité est choquée: ce qui était autrefois considéré comme normal nous parait maintenant criminel. Pourtant, ne nous croyons pas moralement supérieurs à ces personnages du XIXème siècle. Il est vraisemblable que certaines pratiques (banales) de la présente époque seront jugées très sévèrement dans cent ans…

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La case de l'oncle Tom

La case de l'Oncle Tom, un roman qu'on découvre souvent à l'école, dans le "livre de lecture" (parce que semble-t il, il est d'autres livres que de lecture), puis en version abrégée et enfin, enfin, dans sa version intégrale. Et l'émotion est intacte, le plaisir de lire au rendez-vous. Débarrassé du manichéisme des extraits, enrichi des portraits des protagonistes, le livre retrace une époque, un climat, des débats politiques, une époque et un pays.

Un livre à mettre entre toutes les mains.
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La case de l'oncle Tom

Livre courageux pour son époque sur ce thème de l'esclavage des peuples.

A connaître et faire lire au plus grand nombre pour mieux faire comprendre certaines choses.
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La case de l'oncle Tom

Un grand classique de la littérature américaine, dont j’avais entendu parler à de nombreuses reprises dans ma jeunesse mais qui restait pour moi un mystère. J’appréhendais un peu sa lecture par peur de trouver tout au long de l’histoire un pathos languissant à n’en plus finir.



Je fus au final plutôt surpris par les élans de sincérité qui éclaircissent cette histoire. Harriet Beecher Stowe nous dresse un roman social emprunt de quelques préjugés naifs compensés par des personnages à l’esprit profond et ambigüe qui évite au roman de tomber dans le piège d’un manichéisme simpliste.



Je ne pensais pas y lire également des passages aussi fervent sur la religion chrétienne et sur l’aide et l’appui qu’elle représente pour les hommes noyés dans le désespoir, c’est touchant et très émouvant.



Les différentes scènes qui nous sont proposées sont bien construites et cohérentes. Je reste toujours personnellement attéré devant la notion même d’esclavage et devant la cruauté que les hommes peuvent faire subir à leur semblable. C’est consternant de méchanceté.

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La case de l'oncle Tom

Je m'appelle Tom, et en tant que tel, le fait d'avoir attendu mes 25 ans pour lire ce livre auquel on me renvoie depuis que je suis petit relève presque de l'indignité !

La case de l'oncle Tom relate l'histoire d'un esclave nommé Tom, vendu par son maître afin d'éponger les dettes de ce dernier. Digne, courageux et profondément pieux, Tom a plusieurs occasions de s'enfuir mais accepte de se soumettre à son triste sort pour préserver l'honneur de son maître, bon avec lui, mais surtout pour protéger le reste des esclaves.

De là s'ensuivent de nombreuses aventures qui permettent à l'auteur d'illustrer toutes les horreurs de l'esclavage, son inhumanité, et ses fondements fallacieux. Le passage de ce livre qui m'a d'ailleurs le plus marqué est celui durant lequel Tom sert la famille Saint-Clare, et plus particulièrement la petite Eva, personnage diablement attachant qui valorise la bonté à l'égard de son prochain.

Vibrant plaidoyer contre l'esclavage aux Etats-Unis durant le XIXe siècle, ce roman prend une dimension accrue lorsqu'on apprend que Harriet Beecher Stowe l'a écrit en réaction à la promulgation de la loi sur les esclaves fugitifs, mais aussi lorsqu'on découvre qu'Abraham Lincoln attribue à cet ouvrage une place centrale dans le déclenchement de la guerre de Sécession.

Toutefois, je n'ai pas non plus été conquis à 100% par ce livre. Je trouve en effet qu'à part Tom et Topsy, les esclaves de ce livre ressemblent en de nombreux point au mythe du bon sauvage : les esclaves sont bons mais aussi (et peut-être car) ils sont simples, soumis et naïfs. Enfin, l'omniprésence de la chrétienté dans ce livre (la religion est même dépeinte comme ce qui permet aux esclaves de supporter leur condition), m'a profondément lassé.

Bref, si la case de l'oncle Tom reste un classique littéraire, je ne le placerai pas dans mes livres préférés !
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La case de l'oncle Tom

Ce livre est dans ma bibliothèque depuis tellement longtemps que je ne saurais dire si je l'ai déjà lu. Quoi qu'il en soit, c'est désormais chose faite. Un roman à lire ne serait-ce que pour sa culture personnelle en matière de littérature historique. Qui plus est, ce roman a beau être rapide à lire, il n'en est pas moins lourd de sens.

Le roman, manichéen et religieux, fait des méchants, au cœur sec, des gentils en un tour de phrase. Au niveau des personnages, ils sont loin d'être crédibles mais l'autrice s'attache davantage à en faire des incarnations de vertus ou de vices, et ce à des fins éducatives. Ainsi, les bonnes âmes se distinguent des mauvaises par leurs actions, pas par leur couleur de peau.

Les sentiments sont bien rendus. Exemples de piété et d'empathie, de persévérance et d'écoute, les personnages nous délivrent un message qui sonne juste à défaut d'être toujours crédible.

La famille est l'élément central autour duquel gravitent les personnages des gentils, l'avidité est celui des méchants. Dans son roman, l'autrice reproche aux propriétaires leur cruauté : esclavagisme bien sûr, mais aussi séparation des familles.

Tout au long de la lecture, on se rend compte que le discours est tout autant en faveur de la foi religieuse que de l'abolition de l'esclavage. La liberté, condition à laquelle aspirent les esclaves, est dépeinte non seulement comme un droit essentiel mais aussi comme un idéal vers lequel une bonne âme doit tendre. Malheureusement, cette exacerbation à outrance de la foi religieuse confine à des comportements passifs et une morale finale dont l'idéalisme m'a fait lever les yeux au Ciel ‒ c'est le cas de le dire !

Je m'attendais à une fin nimbée de gloire pour Tom mais j'ai été déçue. Bien qu'elle soit pathétique ‒ de pathos, pas de « pitoyable » ‒, je ne l'ai pas trouvé assez dramatique pour avoir un réel impact émotionnel sur moi.
Lien : https://lecturoir.wordpress...
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La case de l'oncle Tom

Lu il y a très longtemps, je ne garde aucun souvenir de ce livre, mis à part qu'il m'avait plu (peut-être). Cela dit, je n'avais pas encore développé d'esprit critique à cette époque sur mes lectures.
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La case de l'oncle Tom

Encore un livre qui a marqué mon enfance. A l'époque (et maintenant encore) je ne comprenais pas qu'être noir au USA c'était être inférieur aux blancs, être considéré comme de la marchandise, être un esclave. Malheureusement, la xénophobie, les migrants qui paient trop cher leur passeurs, l'esclavagisme : rien n'a vraiment changé au niveau mondial ! triste
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La case de l'oncle Tom

Classique de la littérature américaine, ce livre est un pamphlet contre l’esclavage écrit par une femme fille et épouse de pasteur vivant en Nouvelle-Angleterre, abolitionniste convaincue.

Ce livre publié sous forme de feuilleton dans un journal nous laisse entrevoir la grande hostilité que ressentaient les américains vivant dans les Etats du Nord à l'encontre des propriétaires esclavagistes des Etats du Sud et qui conduira 9 ans après la publication de La Case de l’oncle Tom a cette terrible guerre que fut la Guerre de Sécession.



On suit avec horreur le destin de Tom esclave noir, vendu par son maître un fermier du Kentucky pour faire face à ses dettes.

Tom sera déjà acheté par une famille auprès de laquelle il vivra heureux puis à la mort de son maître sera revendu à une brute

En parallèle on suit le destin d'Elisa, qui ayant entendu parler son maître a compris que son très jeune fils avait été vendu avec Tom.

Elle décidera de fuir, et aura le bonheur de retrouver le père de son enfant de qui elle avait été séparée



Destins d'hommes brisés par la folie d'autres hommes.



La question que l'on doit se poser n'est pas "comment cela a -t-il pu exister ? " mais bien "comment cela peut-il encore exister ?" parce que l’esclavage existe encore de nos jours sur la planète Terre.





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La case de l'oncle Tom

J'ai lu ce livre car il était une recommandation dans "A nous la liberté".

C'est un classique qui nous permet de comprendre ce qui peut se passer dans la tête d'hommes et femmes objectalisés au plus au point.

Permet de comprendre la force d'âme dont on peut faire preuve dans ces situations, comme Etty Illesum nous partage dans "une vie bouleversée".

Permet de faire la part entre la religion à laquelle on s'adonne aveuglément, et une autre forme religion, axée sur l'amour inconditionnel.

Un classique que nous pourrions tous lire.


Lien : https://etre-agir.com
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La case de l'oncle Tom

Full of good sentiments, but gets a bit preachy sometimes. The use of mainly religious arguments against slavery is clearly outdated. Yet the book is interesting when put in its historical context.
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La case de l'oncle Tom

Livre lu au collège.

Ce livre raconte l'histoire de l'esclavage, cruauté inhumaine.
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La case de l'oncle Tom

C'est drôle comme les années peuvent changer la vision que l'on a d'un roman. J'avais lu celui-ci quand j'étais au collège et tous les arguments contre l'esclavage m'étaient joyeusement passés au-dessus la tête. Je me rappelle avoir trouvé le roman dur, mais heureusement, cela se terminait (presque) bien. Aujourd'hui, l'ancrage du roman et de son auteur dans la lutte abolitionniste m'apparait plus finement. On retrouve les arguments utilisés des deux côtés de ce débat brûlant à l'époque mis en scène de manière plutôt habile. Si le propos est humaniste, comme beaucoup de personnes au 19e, j'ai été quelque peu agacée par le côté quelque peu condescendant du texte par rapport aux afro-américains tout autant que par l'aspect religieux, omniprésent, qui s'infiltre dans chaque mot, chaque attitude des personnages. Un livre à lire, mais peut-être pas trop jeune non plus.
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La case de l'oncle Tom

Il n’est pas évident de parler de ce roman, publié sous forme de feuilleton dans les années et dont on dit qu’il est l’un des facteurs de l’exacerbation des tensions qui menèrent à la Guerre de Sécession…



Heu, elle est forte, celle-là tout de même !! Rendre responsable l’auteure du livre de cette boucherie fratricide, c’est chercher à tout pris la chèvre émissaire (la dame ne peut être un bouc, voyons !).



Paraîtrait même qu’Abraham Lincoln prononça cette phrase : "C’est donc cette petite dame qui est responsable de cette grande guerre" lorsqu’il rencontra Harriet Stowe au début de la guerre de Sécession. Les avis divergent…



C’est vous dire son impact lorsqu’il paru dans cette Amérique où l’esclavage était plus que normal, naturel et que la plupart pensaient, sérieusement, que si on ne fouettait pas ses "nègres", ils allaient devenir paresseux et j’en passe (ceci n’est pas mon avis ! Je ne fais que transcrire un sentiment de l’époque et je le précise pour ceux ou celles qui voient midi à leur porte).



À la limite, pour certaines personnes, le fait de fouetter leurs esclaves ou de les brutaliser leur faisaient du bien (aux esclaves). De multiple fois j’ai eu envie d’entrer dans le roman et de baffer certains personnages.



Peu avant la publication de ce roman, en 1850 donc, le gouvernement avait édicté une loi qui punissait toute personne qui aiderait un esclave fugitif en le nourrissant, l’abreuvant, en lui permettant de se reposer… ou en l’aidant dans sa fuite.



Heureusement que de nos jours ce genre de loi inhumaine n’existe pas ! Oui, je suis ironique parfois. Toujours…



Différents personnages parsèment ce roman, Blancs ou Noirs, et l’auteure, si elle donne l’impression de fait preuve de manichéisme avec les bons maîtres qui sont gentils comme tout et les méchants de gros salopards et bien on se rend compte qu’en grattant un peu sous la surface, tous ne sont pas toujours figé dans leurs actes.



Le bon monsieur Shelby a fait des mauvais placements et doit se résoudre à vendre son esclave adoré Tom, mais pour le racheter, il refusera que sa femme donne des cours de musique (on ne s’abaisse pas à ça) ou à vendre des chevaux. Le gentil Saint-Clare trainera à signer les papiers d’affranchissement de Tom et le marchand d’esclave finira repenti, limite en Saint-Paul.



Si les Blancs sont à la limite du stéréotype, par contre, on dirait qu’on a tenté de réunir tous les clichés pour les personnages Noirs, allant de la femme métisse à la beauté fatale, à l’ouvrier Noir l’insouciant, au petit comique, à la cuisinière l’affectueuse, aux méchants contremaitres, en passant par l’imbécile servile qui veut plaire aux Blancs. Sans parler de leur manière de s’exprimer…



Et c’est de là que découleront mes bémols : tous ces multiples personnages auxquels je n’ai pas eu le temps de m’attacher (contrairement à ceux de "La colline aux esclaves"), pour le fait que Oncle Tom ne soit pas si présent que ça dans l’histoire et pour le côté chrétien que je déteste du "pardonne à ton ennemi" ou du "prie et Dieu t’aidera" qui fait que les gens restent passifs, malgré leurs conditions dantesques.



Les pauvres, on leur avait bien lavé le cerveau. L’époque de l’écriture ne doit pas être étrangère à la chose non plus, en ce temps là, la religion tenait encore une place importante dans les foyers, la rédemption aussi, ainsi que le puritanisme.



Juste que ces chrétiens étaient de mauvais chrétiens puisqu’ils tenaient des gens en esclavage, qu’ils n’avaient pas l’intention de changer le système et que même si certains étaient plus sympas que d’autres, ils étaient toujours dégoutté de poser les mains sur une personne de couleur.



Malgré ces petits bémols plus haut, ce sont des gouttes d’eau dans l’océan du plaisir que j’ai pris en lisant – enfin – ce Grand Classique de la littérature qui aborde quasi à chaque page le caractère immoral et scandaleux de l’esclavage, que ce soit dit par des Noirs ou par certains Blancs, énonçant des faits réels.



Niveau écriture, elle m’a fait penser à celle dans "Oliver Twist" : mélodramatique et sentimentale, comme s’il fallait, en plus de dénoncer un système inhumain et maléfique, faire pleurer dans les chaumières. Tout en étant moins poussé que chez Dickens, où là, je n’en pouvais plus de le lire.



Résultat ? Malgré certaines scènes émouvantes, ma gorge ne s’est pas serrée car trop de mélodrame tue le mélodrame et me fait l’effet inverse. Niveau émotions, j’en ai pris plus dans la gueule avec "La colline aux esclaves" qu’avec la case de l’Oncle Tom.



Et c’est là que vous vous dites : mais pourquoi tu lui colles 4 étoiles, alors ?? Et bien, parce que, malgré ses défauts, ses stéréotypes, son style sentimental, son côté happy end un peu trop poussé (et des coïncidences trop bienheureuses pour être vraies), j’ai dévoré ce roman et je l’ai bien aimé.



C’est ça les contradictions du lecteur… Des défauts, une critique qui les pointent tous et un résultat final qui dit "j’ai super bien aimé" et ça, docteur, ça ne se soigne pas.


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La case de l'oncle Tom

Etat du Kentuky, milieu du XIXè siècle. Tom est un esclave noir très pieux au caractère généreux, Elisa, une jeune mulâtresse, mère d’un petit Harry. Leurs maîtres, Mr et Mme Shelby, sont des gens bienveillants, qui traitent leurs esclaves avec humanité.



Mais suite à des mauvais placements, Mr Shelby se décide à vendre Tom et le petit Harry contre l’avis de Mrs Shelby qui refuse de les séparer de leurs familles.



Tom accepte son sort : il est racheté par Mr Saint-Claire, un aristocrate du sud, qui se montre lui aussi bienveillant envers ses esclaves même si il refuse de les affranchir.



Elisa, elle, refuse de se voir enlever son fils et fuit avec lui vers le Canada…



La case de l’oncle Tom fait partie de ces classiques qui ont tendance à croupir dans ma PAL. Véritable plaidoyer contre l’esclavage, ce roman écrit par Harriet Beecher-Stowe est publié en 1852, dix ans avant la guerre de Sécession.



Il a connu un véritable retentissement dans le monde entier et sera le roman le plus vendu au 19è aux Etats-Unis. Abraham Lincoln présentait son auteure comme celle qui avait mis le feu aux poudres entre le nord et le sud, poussant les anti et pro esclavagistes à se faire la guerre.



Harriet Beecher-Stowe était une abolitionniste convaincue et elle va plaider sans relâche la cause des noirs. Dans ce roman, elle met en scène l’oncle Tom, un esclave noir patient et tolérant autour duquel se déroulent les histoires d’autres personnages, aussi bien esclaves que maîtres blancs.



Ce personnage est la perfection incarnée, il a en lui à la fois la sagesse et la bonté et une sacrée foi chevillée au corps. Il est beaucoup question de religion tout au long du récit, cela peut rebuter certains lecteurs, ce qui ne fut pas mon cas même si j’avoue qu’un peu moins de considérations généreuses n’aurait pas nui non plus mais il ne faut pas oublier l’époque à laquelle ce roman a été écrit ni que son auteure était fille et femme de pasteur.



C’est d’ailleurs grâce aux communautés religieuses que la lutte contre l’esclavage s’est construite et notamment que l’underground railroad est né, ce fameux chemin de fer sous-terrain qui aidait les esclaves en fuite à gagner le Canada où l’esclavage avait été aboli !



La case de l’oncle Tom est un roman sentimental qui dépeint la réalité de l’esclavage tout en montrant également que si il est condamnable, tous les maîtres n’étaient pas des tortionnaires et que certains pouvaient traiter leurs esclaves avec une certaine bonté.



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La case de l'oncle Tom

Délicate fresque sur l'esclavage! Les divers sentiments humains sont exploités d'une manière épineuse. La souffrance, la douleur se déploie comme dans un cercle vicieux. Parce que je souffre, je veux te voir souffrir, parce que ma fosse est trop grande, je veux t'y voir aussi. Qu'est - ce que la persécution rend l'homme aigri, aussi bien dans son âme que dans son corps mais dans cette fresque, il y a Tom, un illustre personnage qui s'accroche à la protection de son âme contre toute flétrissures de la chair...
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