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Critiques de Harriet Beecher Stowe (90)
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La case de l'oncle Tom

Ce livre merveilleux, édifiant et digne est la preuve de l'inutilité absolue de la littérature et de la culture.

L'être humain reste encore et toujours une affreuse machine à construire des systèmes horribles, inégalitaires au mieux, génocidaires au pire. Pour s'accaparer les pouvoirs, en espérant contrer ou contrôler la peur, et la mort (qui sont les deux faces de la même pièce).



Mais, bougre de trou de cul, tu vas crever de toute façon, quoi que tu fasses, comme tout le monde, comme chaque être humain.

Alors, pourquoi ne pas tenter la dignité, la compassion pour ton prochain (car il va mourir), l'auto-compassion (parce que tu vas mourir) et qu'avant de mourir.........



Anyway.



Pour en revenir au livre, après sa lecture, à moins d'avoir perdu son coeur dans le néant cosmique, il est impossible de ne pas souhaiter et oeuvrer pour la fin de tout système esclavagiste. Et de tâcher de comprendre les souffrances d'autrui. A moins d'avoir perdu son coeur dans le néant cosmique. (Ou dans le néant cosmétique aussi, peut-être)



Mais bon, Jésus a été crucifié. Ne l'oublions jamais. (Ouais ok Bruno, mais ça c'est un peu avant Pâques, avec les oeufs en chocolat. Là on vient de passer Noël, avec les cadeaux ratés à revendre, faut pas confondre...)



Mourir dignement, that's the only goal.

Sinon si avec les oeufs on peut avoir aussi des lapins en chocolat. Ils ne crient pas quand on les croque. Enfin, j'espère.



Merveilleux livre, édifiant, digne, à continuer de (faire) lire.
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La case de l'oncle Tom

Dans le Kentucky au XIXème siècle, au temps de l’esclavage, Mr Shelby est un riche propriétaire terrien. C’est un homme juste et bon qui traite ses esclaves avec respect et justice. Mais à la suite d’un revers de fortune, il est contraint de vendre le meilleur et le plus fidèle de ses esclaves : le vieux Tom. Le vieil homme accepte son sort avec résignation et ne se révolte pas. Tom part chez son nouveau maitre mais il est rapidement revendu une fois de plus et il part bien loin des siens. Sa rencontre avec la petite Evangeline Saint-Clare va bouleverser son destin.

Ce roman est bouleversant par ce qu’il représente et par l’humanité qui s’en dégage. Tom a une confiance folle dans la vie et dans l’avenir. Ce roman est, malgré le thème qu’il aborde, lumineux.

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La case de l'oncle Tom

C'est un grand roman qui s'attaque à l'esclavage en nous racontant la vie de plusieurs esclaves mais aussi celles de leurs maîtres.

Elle nous montre aussi la différence à l'époque entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud dans le traitement de leurs esclaves.

Le roman est poignant, on y trouve des familles séparées, de la violence etc...

C'est un classique qu'il faut lire et quand on lit la biographie de l'auteur, on comprend pourquoi ce thème lui tient à cœur. Il a d'ailleurs marqué à l'époque les esprits et c'est compréhensif.
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La case de l'oncle Tom

Chronique à venir









Un revers de fortune oblige le propriétaire d’une manufacture du Kentucky à vendre son plus fidèle esclave, le vieux Tom.

L’oncle Tom, sensible et pieux, se soumet à l’inhumaine condition des esclaves noirs. Il connaît quelque temps la sécurité auprès de la jeune Evangéline et de son père, mais un cruel destin s’acharne sur ses protecteurs et il doit suivre dans sa plantation de coton le féroce Simon Legree. Livré à la tyrannie de cet homme, il sera persécuté à cause de son refus de maltraiter ses frères et n’aura, au moment de mourir, que des paroles d’amour et de pardon.

Le martyre du vieil homme noir déterminera le fils de son premier maître à racheter la liberté de tous ses esclaves.

Témoignage sensible et plaidoyer fervent, ce roman fut aux Etats-Unis, peu avant la guerre de Sécession, un puissant auxiliaire de la cause abolitionniste. Abraham Lincoln a salué en son auteur, Harriet Beecher-Stowe, « une petite femme qui a commencé une grande guerre ».
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La case de l'oncle Tom

J'ai été agréablement surprise et en même temps très étonnée par le contenu progressiste et moderne. L'autrice a eu beaucoup d'audace, de courage et d'engagement politique pour écrire ce livre dans le contexte politique de l'époque.

L'histoire est double. Nous suivons deux personnages en parallèle, deux histoires différentes de noirs esclaves.

Ces deux récits permettent de croiser un peu toutes les attitudes et positions face à l'esclavage. Beaucoup de moments difficiles à accepter pour nous lecteur d'aujourd'hui, mais roman important pour témoigner de ce qui a existé....
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La case de l'oncle Tom

Un roman très révélateur de son époque.

Je l'avais lu enfant et c'est bien sûr avec un tout autre regard que je le relis aujourd'hui. J'avais gardé la réaction innocente d'un enfant, outrée, éberluée de découvrir les horribles traitements réservés aux esclaves, la séparation des familles, la vente des enfants, les coups de fouet et les humiliations.

Je termine ma lecture aujourd'hui en me disant qu'il ne faudrait pas qu'un de ces extrémistes de la pensée tente de le réécrire de nos jours ... en effet on y trouve la pensée du XIXe siècle.

Certes c'est un roman très avant-gardiste pour l'époque, puisque on y trouve des propriétaires d'esclaves qui les éduquent, les traitent "décemment", et qui vont même, comme Georges Shelby, décider de les affranchir. L'autrice ne condamne pas les esclaves fugitifs, Elisa, Georges et leur fils Henry, qui rejoignent le Canada, mais au contraire souligne les raisons et les présente comme justifiées face aux mauvais traitements qu'ils ont reçus.

Le comportement brutal et violent de certains propriétaires du Sud des États Unis notamment est dénoncé, soulignant au passage la déchéance physique et mentale de ces derniers.

Mais il ne faut pas fermer les yeux sur le reste et faire preuve d'angélisme : l'autrice est une fervente croyante et c'est la nécessité d'une foi forte et du respect de la Bible qui est mise en avant. L'oncle Tom est un être très religieux, qui supporte son sort à grand recours à la parole des évangiles. Ce personnage a d'ailleurs été très décrié par les mouvements pour les droits civiques dans les années 60 aux USA, considéré comme trop faible, trop obéissant.

On y trouve aussi des descriptifs et qualificatifs très sommaires voire primaires des esclaves : "les qualités qui distinguent les Noirs, leur douceur, leur docilité, leur simplicité enfantine, leur caractère affectueux, leur facilité à pardonner, leur déférence pour la supériorité de l'intelligence" ...

On a donc en effet un superbe plaidoyer pour l'époque contre l'esclavage et qui a plutôt eu un bon impact (ne serait ce que par le nombre d'exemplaires vendus et les réactions virulentes qui ont découlé) mais il faut bien le replacer dans le contexte historique. Il n'est pas anodin que la famille Harris finisse par aller s'installer en Afrique.

Bref une excellente lecture mais qui nécessite beaucoup de recul!
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La case de l'oncle Tom

Cela fait tellement longtemps que j’entends parler de l’oncle Tom. J’ai "croisé" sa route à de nombreuses reprises sans jamais oser pousser la porte de la case de m’y attarder.

Laissons de côté les nouveautés, souvent éphémères, pour une"vieillerie " qui a traversé les années ; je ne dirais pas qu’elle n’a pas pris une ride, car l’ouvrage est écrit dans un style qui date un peu maintenant. Peut-être qu’une nouvelle traduction lui redonnerait un peu d’élan.

Et pourtant, j’ai beaucoup apprécié cette lecture, qui dit-on a séduit le Président Abraham Lincoln. Ecrit avant la guerre de sécession, ce roman soutient la cause abolitionniste, à l’heure où les tensions entre le Sud et le nord s’intensifient pour déboucher sur 5 ans de guerre civile.

Tom est un esclave, un homme bon et pieu, d’âme noble et grande. Nous le suivons alors que son maître, pas si mauvais que cela, se voit obligé de le vendre, faute de pouvoir payer ses dettes. Son nouveau maitre n’ayant pas le temps de l’affranchir avant de mourir, Tom se retrouve propriété d’un sinistre sbire.

Nous suivons également Elisa , refusant que son fils Henri soit vendu, préfère s’enfuir en espérant gagner le Canada pour y gagner sa liberté.

L’esclavage est une bête immonde à combattre. Harriet-Beecher-Stowe s’y attèle à chaque page de son roman. Beaucoup de personnages passent et repassent. Tous bien campés, ils sont la charpente de cet ouvrage, construit de manière traditionnelle, chronologique, et diversifiant les points de vue.

Son côté un peu mélodramatique peut agacer de temps à autre, mais il faut savoir remettre l’ouvrage dans le contexte de l’époque.

On ne peut rester indifférente à la dignité de Tom, à la détresse de Cassy. On ne peut que se révolter devant la cruauté d’un Simon Legree…La grande force de ce livre, c’est son absence de manichéisme. En outre, Harriet Beecher-Stowe, a su éviter de tomber dans le piège de la carricature.


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Dred ou le grand marais maudit

La jeune Nina doit gérer la plantation de Canema en Caroline du Nord. Elle est secondée pour cela par Harry, qu'elle ignore être son demi-frère car la mère de ce dernier était esclave. La jeune femme compte bien mettre en pratique ses idées abolitionnistes en considérant les esclaves comme des êtres doués d'intelligence et de conscience qu'il convient d'éduquer dans la chrétienté et qui fournissent un travail qu'il faut respecter. Elle est encouragée en cela par Edward Clayton, propriétaire de la plantation des Magnolias qui la courtise. Mais en cette année 1855, dans les États du sud des États-Unis, ces idées d'émancipation ne sont pas du goût des grands propriétaires terriens.



Un début ďee roman qui pourrait tomber dans l'angélisme avec une plantation gérée par Nina, une jeune fille de dix-sept ans, idéaliste et enthousiaste, qui considère et traite les esclaves comme des êtres humains, correctement et souhaitant les instruire par la lecture. Et pourtant au fur à mesure de l'avancée de l'intrigue, se dessinent les forces politiques, économiques juridiques et religieuses qui sous-tendent le systeme de l'esclavagisme. Même Harry, considéré comme le bras droit de la jeune femme, pense pouvoir acheter sa liberté mais pourrait en être facilement empêché par les lois existantes dans les États du Sud. le récit pourrait également facilement paraître comme une bluette, mais avec la mort du choléra d'un des personnages principaux, Beecher Stowe rebat les cartes et en fait un drame qui va précipiter Harry dans l'obligation de s'évader et demander l'aide de Dred, un personnage représentant la lutte politique des esclaves, sorte de Moïse moderne, favorisant la fuite des esclaves proscrits, tels les Hebreux fuyant l'Egypte, un personnage qui n'apparaît qu'épisodiquement et très tardivement dans le roman, et un grand marais maudit, qu'il faut interpréter - comme l'indique la préface - comme l'ensemble malsain des États du sud, condamnés a la stagnation.



Dred ou le grand marais maudit est un roman social dans lequel Harriet Beecher Stowe parvient à soulever les problématiques qui secouent la société americaine de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, sur la question de l'esclavagisme. Que se soit l'aspect moral, juridique, politique ou religieux elle réussit adroitement à créer les occasions pour faire place à ses idées... Lors de discussions lors d'un repas, un camp meeting (réunion paroissiale à la campagne), l'enceinte d'un tribunal ou une réunion de religieux presbytèriens entre les deux écoles (l'ancienne qui légitime l'esclavagisme par les textes bibliques et la nouvelle qui remet en cause cette doctrine).

Les caractères de tous les personnages sont très bien étudiés et se font les pourfendeurs des thèses défendues par l'écrivaine, qui exploite tous les événements pour les exposer.

Le bémol est tout de même, l'aspect édifiant et moralisateur de Beecher Stowe, épouse de pasteur, une tendance habituelle dans les romans du dix-neuvième siècle, qui lui permettent à la fois d'exposer ses idées et de convaincre ses lecteurs, mais les recours nombreux aux textes des Evangiles, légitime et justifié pour la société americaine, m'a quelques peu lassée et j'ai bien souvent parcouru en diagonale certains passages du roman à cause de ces longueurs et digressions sur ces sujets emprunts de religiosité, trop fréquents.

Dred ou le grand marais maudit, paru après la case de l'oncle Tom est un roman avant-gardiste dans lequel l'auteure expose sans faillir ses idées abolitionnistes, demontrant et condamnant le système soutenu économiquement, juridiquement et religieusement par quelques États bénéficiaires, une attitude courageuse et un roman précurseur.
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La case de l'oncle Tom

Les noirs et les blancs



Il est étonnant que le plus grand livre sur l’esclavage aux Etats-Unis soit l’œuvre d’un blanc. En l’occurrence, une blanche, puisque Harriet Beecher Stowe raconte le sud des Etats Unis au tournant du XXème.

Le livre connut un immense succès dès sa parution. Il relate, bien entendu, le parcours de noirs (de nègres disait-on à l’époque, même dans la bouche des abolitionnistes) au sein d’une société basée sur l’esclavagisme. Harriet insiste énormément sur le côté humain de ces « choses » : les esclaves noirs étant considérés comme des objets, des meubles, pouvant être vendus en dépit de leurs attaches familiales. Combien de séparations filiales, de vies brisées ? On évoque même la spéculation de certains marchands d’esclaves.

Cette peinture très réaliste d’un monde heureusement révolu (mais en est-on si sûr ? l’esclavage moderne existe bel et bien, il suffit de se pencher sur les conditions de travail dans certains ateliers, mines ou sites réputés dangereux et cela, parfois pas si loin de chez nous) est marqué par plusieurs caractères.

C’est, par ses personnages, que le roman de Beecher Stowe est fondamental.

Elisa, simple bonne, qui ne se résout pas à être séparée de son unique enfant lors de la vente obligée qu’est forcé de consentir son maitre. Car, comme dans la vraie vie, les propriétaires terriens ne sont pas tous des monstres.

Ainsi Saint Clare, idéaliste qui tente d’offrir la meilleure vie à ses « nègres ». Sa sœur, la tante Ophelia, rigoureuse protestante venue tout droit de la Nouvelle Angleterre qui entend bien éduquer Totsy, une sauvageonne jugée irrécupérable (même par elle-même), pour prouver la force d’une éducation religieuse. Mais c’est Eva, la fille unique de Saint Clare qui y parviendra, grâce à son amour, tout simplement.

Ainsi, ce n’est plus un livre sur l’esclavage que nous avons entre nos mains, mais une sorte de bible où la fillette, se sachant condamnée à brève échéance, fait figure d’un Christ moderne. Son plus fervent disciple sera l’oncle Tom. Là, le récit bascule dans une religiosité un peu grossière. Tandis qu’Elisa et George refusent leur sort en prenant leur destin en main, épaulés par une communauté de mormons (là, j’ai vu un parallèle avec l’occupation nazie où Saint Clare serait Schindler et les mormons de Beecher Stowe les héroïques résistants cachant les juifs pourchassés), Tom se résigne à son sort, torturé, cassé, brisé. Lui aussi gagnera sa liberté… dans la mort.

Le pauvre Tom est en réalité tombé chez le pire planteur de coton du grand sud : Legree. Lui n’a aucun état d’âme et seule une quarteronne, la belle Cassy, peut avoir de l’influence sur lui (là encore parallèle avec les nazis qui s’amourachaient parfois des belles juives, provocant d’interminables cas de conscience). Legree est le rebut de l’humanité. Un de ces personnages que l’on aime haïr. Il n’y a rien à sauver en lui.

Cette morale, un peu lourdaude, est le seul point noir du roman. Et également le choix des prénoms, souvent les mêmes pour des personnages bien différents, qui embrouille un peu la lecture avant de pouvoir vraiment entrer vraiment dans l’histoire.

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La case de l'oncle Tom

Mr et Mrs Shelby ont un esclave très serviable, très correct, Tom, l’Oncle Tom. Ils devront s’en séparer pour raison de dettes. Mr Haley, marchand d’esclaves négocie avec Mr Shelby sa valeur marchande. Le marchand veut en plus Henri, le gamin d’Elisa, la servante de Mrs Shelby. Celle-ci l’ayant entendu n’a qu’une idée, s’enfuir avec son fils pour être sûr de le garder.



Dans ce roman, on suit deux personnages en parallèle. L’oncle Tom et Elisa.



Des traqueurs d’esclaves dont Tom Loker, ont eu vent de l’endroit où Elisa ce trouvait chez des Quakers. Ils sont à sa poursuite. Elle quitte les lieux avec Georges la nuit et plus loin sur le parcours échappatoire, ils tiennent en embuscade les poursuivants. Tom Loker est blessé, mais dans un esprit chrétien, Elisa veut que cet agresseur blessé soit recueilli et soigné.



D’autre part sur le Mississipi, l’oncle Tom est vendu à un riche propriétaire Augustin Saint-Clare, qui comme il le fait avec ses esclaves traitera l’oncle Tom d’égal à égal. Il entame même une procédure pour affranchir l’oncle Tom. Miss Ophélia, la cousine de Saint-Clare a la charge d’éduquer Topsy, une petite fille esclave acheté par Saint-Clare. Miss Ophélia s’adonne intensément à la tâche qui lui a été confiée, mais la petites garde tous ses défauts, elle vole, ment, … . Saint-Clare fait comprendre à sa cousine qu’elle a des appréhensions vis-à-vis de Topsy et que cela suivi pour expliquer la situation, l’enfant le sent.



Evangéline dite Eva, une miss très chrétienne tient un ton moralisateur auprès de son entourage qui porte ses fruits. Saint-Clare va rendre l’oncle Tom libre, Ophélia va reconnaître ses erreurs et Topsy va se bonifier.



« Saint-Clare était entré dans un café ; Là deux hommes à moitié ivre s’étaient pris de querelle. Il avait joint ses efforts à ceux de deux ou trois personnes pour les séparer et, cherchant à désarmer l’un des hommes, il reçu un coup de couteau. »



Ainsi mourut Saint-Clare. Restait à son épouse, Marie, de poursuivre l’idée d’affranchir l’oncle Tom de l’esclavage. Il se fait que celle-ci ne partageait pas cette idée et Tom fut vendu à un nouveau maître, Mr. Legree, un véritable tortionnaire. Il n’y avait que la force pour arriver à ses fins. Cependant une autre esclave Cassy avait trouvé le moyen de s’enfuir proposant à l’oncle Tom de fuir avec elle, mais l’Oncle tom n’y donna pas suite … .



Il y a beaucoup de choses à dire à propos de ce roman. J’en viens donc à mon analyse.



Mr. Shelby devait-il réellement vendre l’oncle Tom. On ne se sépare pas d’un homme pour qui on a de l’affection. Mrs. N’avait-elle pas la solution ? Ne pas se séparer de l’oncle Tom, se renflouer en vendant une parcelle de terre ou des chevaux.



Le roman est fort teinté de connotations chrétiennes et pour cause, l’auteure Harriet Beecher-Stowe est fille de pasteur, épouse de pasteur et enseignait elle-même la bible.



Tom Loker un traqueur d’esclave oui, un ennemi oui, mais pourquoi le laissé blessé au sol sur le champ de bataille ?



Les deux tortionnaires de maître Legree se sont converti, suite à l’attitude de l’oncle Tom.



Dans les maîtres comme dans les esclaves, il y a des bons et des méchants.



L’attitude de l’oncle Tom à la suite des méfaits de Mr. Legree, n’est-elle pas idéalisée à l’extrême ? Où et donc la moindre trace de l’instinct de survie ? Je pense à l’évasion qui lui était proposée.



Cette analyse est incontestablement incomplète. A vos brainstormings, cogitations, chères lectrices, chers lecteurs.



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Dred ou le grand marais maudit

Nina Gordon, tout juste dix-huit ans, fille du Colonel John Gordon, se retrouve brutalement à la tête de la plantation familiale, à la mort de ce dernier. Son frère ainé, Tom Gordon,(garçon peu sérieux, dépensier et violent) a toujours fait le désespoir de son père … Pour l’aider, Nina peut compter sans réserve sur les compétences d’un métis (Harry) qui n’est autre que le fils illégitime de son propre père (ce qu’elle ignore …) La soeur et la mère de Harry (fille et concubine de John Gordon) ont d’ailleurs été éloignées du domaine, par crainte du scandale … Tom qui – lui aussi – ignore que Harry est son demi-frère, le hait de toute son âme … Une des raisons qui finira par rapprocher le jeune et fier esclave (Harry est le seul à connaitre la vérité …) d’un homme noir (et libre) prénommé Dred, vivant chichement – mais sans contrainte – près du marais.



Nina Gordon, jolie jeune fille pétillante (et au caractère bien trempé !) fait battre le coeur de ses prétendants (et de certains opportunistes …) Trois d’entre eux sortent du lot : mais a-t-elle vraiment envie d’en épouser un, même si le sympathique Clayton semble avoir sa préférence ?…



Non loin de là, la famille Cripps ( de « pauvres blancs ») est dans une grande souffrance : Sue vient de mettre son troisième enfant au monde, en y laissant la vie … Tiff, son vieil esclave (qui fut par le passé entièrement dévoué à la famille Peyton) est en adoration devant la jeune femme, (au point de l’avoir suivie dans la misère, après une mésalliance qui l’a conduite au ban de la bonne société …) Il vénère les enfants de cette dernière et ne veut pas les laisser aux mains de leur incapable de père (John Cripps, un homme alcoolique, égoïste, stupide et paresseux …) qu’il méprise profondément ! Tiff va alors demander de l’aide à la douce et généreuse Nina, réputée pour aimer les esclaves et les malheureux …



Ainsi, comment rester de marbre, en écoutant Milly, esclave de maison, raconter à Nina la souffrance que fut pour elle – tout au long de sa vie – la perte de ses quatorze enfants et de Paul, son mari ?… (Tous vendus, les uns après les autres, par une cupide et insensible tante de Nina, qui fut pardonnée sur son lit de mort par l’admirable Milly …)



Morte à l’âge de quatre-vingt-cinq ans (1811-1896) Harriet Beecher Stowe, fille et épouse de pasteur, est une femme de lettres américaine, philanthrope, militante abolitionniste, également féministe. Deux de ses oeuvres : « La case de l’oncle Tom », puis « DRED », ont été autant d’électrochocs dans la conscience naissante des américains … Un roman à la fois tragique et empli d’espoir, résolument lucide, magnifiquement empathique et surtout compassionnel ! Des personnages inoubliables, aux considérations justes et pertinentes ! Un véritable pamphlet contre l’esclavage !



ÉNORME coup de coeur pour ce sublime chef-d’oeuvre ! Un pavé de 723 pages (hors appendices) dont on ne se lasse pas un seul instant et que je relirai fort probablement !
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La case de l'oncle Tom

La case de l'oncle Tom est une belle réussite, qui traverse le temps. Il décrit agréablement des Etats-Unis au temps de l'esclavagisme, dans différentes situations ("esclave de maison", "esclave en plantation"...).

L'optimisme des uns et la méchanceté des autres permet de manière très stéréotypée de dénoncer l'esclavage et les idées qui étaient répandues à l'époque.
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La case de l'oncle Tom

« Si ma tante en avait ce serait mon oncle, et si mon oncle en était ce serait ma tante ».

Tom n'a ni nièce ni neveu dans ce récit, mais il me semble pouvoir être considéré comme un oncle tel que décrit ci-dessus par Pierre Dac. Et c'est bien la "case" de Tom qui est eu centre du récit : celle, non enviable, assignée par la société américaine au milieu du 19ème siècle à beaucoup de noirs, dont ce jeune homme.



Selon wikipedia, ce roman de Harriet Beecher Stowe, d'abord publié sous forme de feuilleton aux Etats Unis fut le plus vendu du 19ème siècle (second des livres vendus, derrière la Bible) ! Il promut la cause antiesclavagiste, même si beaucoup de stéréotypes raciaux y sont présents. le parallèle entre la piété de Tom et sa bonté est aussi grossier qu'il ne l'est chez Charles Ingalls dans "la petite maison dans la prairie", et le propos souvent aussi niais, ringard et moralisateur que dans cette série. Il est possible que la version française publiée par "Les éditions des deux coqs d'or" (ex éditions Cocorico renommée en 1960) avec des extraits sélectionnés pour un jeune public accentue ces traits. Quoi qu'il en soit, l'auteure souhaitait dénoncer l'esclavage, et plus de 150 ans plus tard il serait malvenu de ma part de lui reprocher avec outrance la manière dont elle le fit, d'autant qu'elle servit cette cause juste avec efficacité.

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Dred ou le grand marais maudit

Dred ou Le grand marais maudit est paru, aux Etats-Unis, en 1856, quatre ans après La Case de l’oncle Tom. En France, il a été édité, une première fois, en 1857, puis il a été réédité plusieurs fois, notamment en 1859 et 1867, avant d’être indisponible, pendant plus de cent soixante ans.





Dans la préface, Roger Martin explique que La case de l’oncle Tom a été « la cible d’attaques virulentes venues de deux camps diamétralement opposés » (p. 10). L’oligarchie sudiste lui a reproché ses prises de position contre l’esclavage et a clamé le « bienfait » du système. Les abolitionnistes, par les voix d’auteurs afro-américains ont rejeté la fin du roman et l’ont accusé d’indulgence envers les propriétaires blancs. L’auteure a, alors, entamé une tournée de conférences. Alors que des séries d’incidents entre « adversaires et partisans de l’esclavage » (p. 12) ont éclaté sur le continent américain et que des prémices de guerre civile l’ont alarmée, Harriet Beecher Stowe a écrit Dred, le roman contrepoint de son précédent. Elle s’est attaquée ouvertement à l’esclavagisme et son œuvre a contribué à la fin de l’esclavage. Lorsque Abraham Lincoln l’a rencontrée en 1862, il l’a interpellée : « Ainsi, c’est vous, la petite dame qui a causé cette grande guerre ? »





La case de l’oncle Tom fait partie des livres qui ont marqué mon enfance et que j’ai envie de redécouvrir avec un regard adulte. Je me rappelle, seulement, avoir versé des torrents de larmes. Aussi, j’étais très curieuse de découvrir Dred ou Le grand marais maudit.





Nina Gordon dirige la plantation Canema, depuis le décès de son père. C’est une jeune fille insouciante, qui virevolte d’un sujet à l’autre, d’un ruban à l’autre, d’un prétendant à l’autre, et même en même temps, puisqu’elle a accepté d’être courtisée par trois hommes. Sans Harry, un de ses esclaves, l’exploitation familiale serait ruinée. Nina est reconnaissante à ce dernier de veiller sur elle. Elle ne sait pas qu’il est, en réalité, son demi-frère. L’homme rêve d’acheter son affranchissement, mais il cache à sa maîtresse et sœur les sacrifices qu’il fait en son nom. Il ne veut pas l’abandonner, il est conscient que ce serait catastrophique pour elle. Cependant, sous les attitudes frivoles de la demoiselle se cache un grand cœur, comme le montre le soutien qu’elle apporte au Vieux Tiff et aux enfants à qui ce dernier a décidé de consacrer sa vie. Elle montre beaucoup d’empathie et, grâce à Edward Clayton, fervent partisan de l’abolition de l’esclavage, elle réalise qu’elle peut agir.





Hélas, des événements dramatiques forcent Harry à partir. Il rejoint Dred, un esclave évadé, qui a établi un camp dans le marais. Cet homme a décidé de combattre la violence des propriétaires blancs et offre un refuge à ceux qui les fuient.





Ce roman est un plaidoyer contre l’esclavage. J’ai été très touchée par Nina : son éducation ne lui a pas enseigné que c’était un fléau, mais elle accepte d’ouvrir les yeux, elle s’investit auprès des personnes qui travaillent pour elle, ce qu’elle paie très chèrement. J’ai loué Edward Clayton. C’est un homme d’action. Il risque de perdre tout ce qu’il possède (carrière, richesse, il joue même sa vie) pour lutter contre l’injustice, abolir les privilèges et arrêter l’inhumanité de l’esclavage. Harry m’a touchée par son déchirement qu’il ressent entre ses désirs et son envie de protéger Nina. J’ai été bouleversée par ce qu’il subit de la part de Tom, le fils légitime du Colonel Gordon. Le Vieux Tiff m’a profondément émue. Il est dévoué aux enfants sur qui il a promis de veiller, à la mort de la mère. Il est mon personnage préféré, tant sa douceur, sa générosité, son sens du sacrifice, sa tendresse, etc. sont saisissants d’humanité et d’abnégation.





Autour de ces personnages attachants, fourmillent des êtres détestables[…]





La suite sur mon blog…




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Dred ou le grand marais maudit

Ce roman a été publié après « La Case de l’oncle Tom » et dénonce le sort des esclaves.

C’est un récit de type « roman feuilleton » qui prend à partie le lecteur pour le faire réagir. Après des débuts classiques où l’on fait la connaissance d’une jeune orpheline blanche écervelée et dépensière, le roman s’étoffe après sa rencontre avec l’avocat abolitionniste, elle prend alors conscience de la réalité de la condition des esclaves.

La préface est intéressante pour comprendre le contexte de l’écriture de ce livre et les combats de l’auteure pour défendre la cause des esclaves. En annexe, les notes avec les sources historiques qui ont servi à donner corps à Dred cet esclave rebelle.

Une belle réédition à conseiller à tous les amateurs de classiques.
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La case de l'oncle Tom

Voici une critique qui ne m'est guère aisée, et que je ne sais pas trop par quel bout prendre.

Evacuons assez vite le coté littéraire de l'oeuvre, qu'on aura beau jeu de trouver assez pauvre. C'est vrai que le récit est à la fois décousu, ralenti par toutes sortes de considérations morales. Trop de sentiments, pour ne pas dire de sentimentalisme. Mais qui lit ce livre pour découvrir la littérature américaine?

Car l'intérêt de cet ouvrage, s'il n'est pas littéraire, est double :

- ce livre a bouleversé l'Amérique (qui n'attendait que cela) en mettant les américains au pied du mûr, face à leurs responsabilités. Et l'argumentaire assez méthodique, qui peut surprendre nos esprits contemporains, a été tout de même assez efficace. Face à une situation qui paraissait immuable, l'auteur a su mettre en accusation les plus humains des esclavagistes en montrant combien leur humanité même cautionnait les pires cruautés du système.

- le roman est aussi un incroyable témoignage d'une situation monstrueuse dont une civilisation éclairée, chrétienne et humaniste a réussi à s'accommoder durant quelques siècles. Les derniers films et écrits sur l'esclavage versent souvent dans le manichéïsme. La Case de l'Oncle Tom montre au contraire combien des gens respectables, voire bons, ont pu être complice d'un système aussi monstrueux. Dans cette société puritaine de l'Amérique au 19ème siècle, l'auteure, écrit au nom de sa foi une fable évangélique en montrant toute l'ambiguïté de la religion. Comment ne pas penser aux discours du Christ contre les pharisiens?

Le constat est sans appel : les honnêtes gens sont souvent complices du mal.

Le roman, qui a fait bouger l'histoire dans le bon sens, en est lui-même l'exemple, certains passages étant eux-mêmes imprégnés d'un racisme qui n'aurait plus droit de cité aujourd'hui...

Mais gardons nous de juger trop vite. Sommes nous tous surs de ne pas être complices malgré nous, en 2021, de certaines horreurs qui se produisent parfois à nos portes...

Il faut donc prendre ce livre pour ce qu'il est : un témoignage bouleversant, un plaidoyer pour l'humanité, imprégné des préjugés et des valeurs de son époque. Son intérêt premier est donc de nous libérer du prisme des préjugés et valeurs contemporaines.
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Dred ou le grand marais maudit

La mort du colonel Gordon a placé Nina, sa fille, à la tête de la plantation de Canema, en Caroline du Nord. Une gestion hasardeuse conduirait l'exploitation à la faillite si Harry, un mulâtre dont elle ignore qu'il est son demi-frère, ne la tenait à bout de bras.



L'amour d'Edward Clayton, avocat et planteur, partisan d'une abolition progressive de l'esclavage, lui ouvre peu à peu les yeux.



Trop lentement pour Harry, qu'un sentiment de révolte pousse à prendre la fuite.



Il rejoint dans le « grand marais maudit » un esclave insoumis qui s'y est réfugié pour organiser un réseau d'évasion et fomenter des rébellions : Dred.



La Case de l'oncle Tom (1852) avait subi le feu croisé de l'oligarchie sudiste, attaquée dans ses privilèges, et des abolitionnistes, jugeant ce roman trop indulgent pour les propriétaires blancs.



Avec Dred (1856), Harriet Beecher Stowe renonce aux bons sentiments pour camper d'authentiques héros noirs.



Ils sont à ses yeux les vrais héritiers de la Révolution américaine, dressés contre l'infamie d'un système qui n'a plus que quelques années à vivre.



Un évenement que la parution en poche d'un texte qui n'était plus disponible depuis quasi sa parution en 1856 : Dred ou le grand marais maudit, de Harriet Beecher Stowe, l'autrice du célèbre La case de l'oncle Tom (1852).



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La case de l'oncle Tom

Dans la préface, l'auteure explique qu'il ne faut pas juger son livre pour ses qualités littéraires. Quant à son message, effectivement, je ne peux que l'approuver - l'esclavage doit être condamné, tous les hommes doivent être libres et avoir accès à l'éducation. Et je ne peux que saluer un livre qui a eu un poids réel dans le combat abolitionniste aux Etats-Unis.

Sauf que... de même qu'on ne peut distinguer, selon moi, l'homme de l'artiste, on ne peut distinguer le message d'un roman de sa forme littéraire. Les Misérables sont un chef-d'oeuvre universel, et par l'écriture de Hugo, et par la force de ses engagements. Et ici, je n'ai pas trouvé beaucoup de qualités littéraires à ce texte.

Si je m'explique, je dirais d'abord que j'ai eu justement beaucoup de mal avec le message, plus précisément la façon dont il est martelé. L'auteur combat l'esclavage - pas forcément tous les esclavagistes - au nom de ses valeurs religieuses. Et que c'est appuyé... Quasiment chaque chapitre s'ouvre par une citation religieuse, et on trouve toutes les trois pages un passage de la Bible, ou un sermon, ou un chant religieux... Les personnages sont, pour certains, des anges comme Eva ou des martyrs comme Tom, tandis que Cassy pourrait être une Marie-Madeleine repentie touchée par la grâce. Il y a de plus un message paternaliste, ou, oserais-je dire, maternaliste. C'est la vision du maître bienveillant qui veille, tel un père sur ses enfants, une vision que ne rejettent pas certains esclaves eux-mêmes comme Tom. Il y a d'ailleurs un parallèle que j'ai trouvé plutôt intéressant entre un maître d'esclaves et un patron capitaliste anglais qui exploite ses ouvriers tout en mettant en place des mesures sociales dans son usine. Ainsi, les "bons maîtres" sont présentés comme ceux qui donnent une instruction à leurs esclaves, montrés, eux, comme d'éternels enfants ravis d'apprendre.

Je parlais de "maternalisme", car la place des femmes - Blanches ou Noires - est très figée dans cette société, correspondant à une vision extrême du XIXème siècle, et qui m'est de plus en plus difficile à lire : elles doivent toutes éprouver un amour maternel absolu, et, surtout, elles doivent être de bonnes ménagères. Que de pages sur les dons de cuisinière de Chloé, la rigueur et la bonne tenue du ménage de tante Ophélia, les talents pour repriser ou cuisiner le poulet, les qualités de patience mêlée de tendresse... A contrario, Marie a amené, dans ma lecture, de l'humour, ce personnage de femme qui se plaint tout le temps et ne pense qu'à elle, en complet décalage avec les autres personnages féminins - je suppose que, pour l'auteure, elle devait être une figure repoussoir.

Il y a aussi une vision raciste des esclaves avec une hiérarchie entre eux : Georges, présenté comme particulièrement intelligent, est ainsi décrit comme ayant une peau très blanche, de même pour Eliza, décrite comme aussi belle qu'une Européenne. Au contraire, les esclaves les plus foncés de peau sont considérés comme les plus bêtes ou les plus cruels. Et l'opposition entre Eva, la blanche, blonde, angélique Eva, et Topsy la sale, la mal-coiffée, la polissonne, est ainsi d'une lourdeur...

Quant aux qualités littéraires du roman, je suis désolée pour ceux qui ont profondément aimé ce texte, mais j'ai eu du mal à les voir. D'un point de vue stylistique, Tom n'est même pas le héros du roman qui porte son nom. Comme si le récit devait embraser toutes les situations possibles, on alterne donc de nombreux récits dans le récit pour suivre l'histoire de nombreux personnages différents. Comme je l'ai déjà un peu écrit, les personnages sont très manichéens - les chasseurs d'esclaves, les vendeurs, les planteurs brutaux... Ils n'évoluent que touchés par la grâce. le roman hésite aussi sur le genre : il y a ainsi quelques rares passages de roman d'aventure - la fuite d'Eliza sur la glace, le combat dans les rochers contre les chasseurs d'esclaves - sans doute parmi les passages les plus intéressants, car il se passe quelque chose, au lieu des longs, très longs chapitres qui discourent sur Dieu...

Je salue donc le pouvoir de cette oeuvre, mais je n'ai pas du tout été captivée par son contenu, à cause de la lourdeur insistante pour faire passer les valeurs religieuses de l'auteur, et à cause de personnages trop manichéens. C'est Cassy que j'ai finalement préférée, femme désespérée, humiliée, mais qui garde la tête haute - même si elle aussi est changée par la foi.
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La case de l'oncle Tom

Ce classique est tout juste un livre pour les enfants, c'est une affligeante collection de bons sentiments, d'un manichéisme désuet, nourri de personnages fort caricaturaux et en trop grand nombre. Voici donc une lecture bien mièvre, heureusement rapide !
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La case de l'oncle Tom

C'est l'un des premiers livres traitant l'esclavage que j'ai lu; autant dire qu'il m'a marquée.

Le récit est prenant : j'ai pleuré avec et sur l'oncle Tom.

Dans notre actualité, ce livre a un certaine résonance, quand on sait qu'en Libye, des hommes et des femmes sont encore réduits en esclavage.

Ce livre devrait faire partie du programme scolaire.



#bookloveuse
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