Citations de Hélène Vignal (78)
J'ai choisi d'écouter ce qui bat en moi. Choisir la liberté c'est choisir la solitude. C'est comme ça Et il arrive un moment où c'est plus un choix
Vient un moment où tu peux plus revenir en arrière.
Oui je suis une pure. Comme le sont les guerrières.
Oui je suis une vraie. Une qui ne triche pas.
Oui je suis une grosse. Une qu’a pas l’intention de se faire toute petite.
Et je suis aussi sacrée s’il faut. Parce que je suis une reine, en vrai.
J’ai choisi d’écouter ce qui bat en moi. Choisir la liberté c’est choisir la solitude. C’est comme ça. Et il arrive un moment où c’est plus un choix .
« Comme tous les ambulants, elle apprit ainsi que transformer la réalité en histoires permet de la rendre acceptable et de continuer à faire partie du monde. Car elle savait d'instinct qu'on pardonne mal aux rescapés d'avoir vu le pire et d'en être revenus. »
Ces choses-là je les disais plus. Je les gardais pour moi. Mais je voyais trop de choses, je sentais trop de choses, j'avais l'impression d'être folle, des fois. Alors que j'étais juste.
Y a des trucs c'est plus grand que ta vie, tellement tu les veux, et puis tu sais pas trop comment ça arrive, à un moment, t'en veux plus. Plus du tout. A mort, que t'en veux plus. Ça se fait en une seconde. Est-ce qu'il faut croire tout ce qu'on ressent ? Comment on fait pour savoir si quelque chose va durer ? Comment on fait pour savoir ce qui est important ? Vraiment important ? Et est-ce qu'il faut que les choses durent ? En vrai, y a pas moyen de répondre à toutes ces questions. C'est dans l'instant que tu sais.
Je suis une hyper sensible, il paraît. Encore une catégorie. Encore une raison de me mettre une étiquette. On s'est pris la tête avec mes parents là-dessus combien de fois ? Hypersensible ça veut dire que tu sens trop. Comment peut-on être trop sensible ? Hypersensible, en vrai, ça veut juste dire que la majorité des gens ne sentent pas assez.
Quand on voit et qu'on ne fait rien, c'est parce qu'on sait qu'on peut devenir la cible, sur un mot, un geste. Sur un silence.
On n'a pas le droit ? Tu plaisantes, j'espère, Yolanda ! Les droits ça s'écrit dans les lois. Où as-tu vu une loi dans cette Réserve ? Il n'y a aucune règle. On est juste entassés là au milieu de paysages sublimes à attendre qu'on nous sonne. Ce n'est pas une loi, ça, c'est une habitude pourrie. Et les habitudes pourries, tu sais quoi ? Et bien, ça se change ! (p. 42)
Mais si personne n'ose le dire parce que tout le monde a peur, moi j'ai décidé de dénoncer ce scandale. Les romanciers sont des geôliers qui gardent égoïstement leurs personnages sous le coude, sans aucune pitié pour l'ennui qu'ils peuvent ressentir. (p. 6)
Et ça continue : j'en suis une. Une belle. Une grosse. Une sacrée. C'est incroyable tout ce qu'on me fait sucer. Je fais ça gratuit ou je me fais payer. Les débats sont ouverts. On m'a vue ici, là. Dans tous les chiottes de tous les bistrots. Ils racontent n'importe quoi. Le seul truc vrai c'est qu'on m'a vue embrasser un mec dans un camion de livreur. Roxane l'avait dit à tout le monde, dès le lendemain, bien sûr. Mais elle revient à la charge. Rappelez-vous l'histoire du camion, je vous l'avais pas dit que c'en était une ? Et c'est reparti, je le fais même avec des animaux. Avec mon père. Rien ne les arrête.
Une femelle. Animal. Géante. Invincible
Celle qui pensait suivre le troupeau, elle existe pas. Elle a jamais existé.
J'ai choisi sans attendre d'être choisie.
Choisir la liberté c'est choisir la solitude.
Là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve.
Comment on peut revenir en arrière, après ça ? Comment on peut faire comme s'ils avaient pas écrit tout ça ?
Les humains sont des porcs pire que les truies.
J'ai eu mal. Il m'a dit Ça va ? J'ai dit Oui. Qu'est-ce qu'il aurait fait si j'avais dit non ? Il aurait dû s'enlever de mon vagin et rester en plan avec sa gaule.
Le matin du mercredi, il n'y a que ma tante et monsieur Prévost dans le service. J'apprends que Bénédicte et Patricia ne travaillent pas ce jour-là. Cette information pourrait laisser penser qu'elles travaillent les autres jours, mais il faut se garder des conclusions hâtives... (p.107)