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Critiques de Helga Schneider (11)
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L'incendie de Berlin

L'incendie de Berlin est un roman sous forme de témoignage, bouleversant , capital pour comprendre les origines de l'apocalypse qu'à connue la ville de Berlin et ses habitants pendant la seconde guerre mondiale.

Helga Schneider nous livre sa vie, petite fille alors, elle va vivre l'enfer et l'apocalypse durant les années de guerre dans une cave avec une partie de sa famille, notamment son petit -frère : Peter.

L'horreur de la vie d'Helga Schneider reste dans les mains de sa mère, celle-ci abandonne ses deux enfants pour entrer dans la SS et devenir gardienne du camp de concentration d'Auschwitz.

Dans les années 70, Helga retrouve sa mère et la sidération est totale. Vingt minutes ne sont pas passées que sa mère propose à Helga d'enfiler l'uniforme nazi qu'elle a conservé " pieusement" dans une armoire lui avouant :

" Le tribunal de Nuremberg m'a condamnée à 6 ans de prison comme criminelle de guerre mais désormais ça n'a plus d'importance. Sous le nazisme, j'étais quelqu'un, depuis je ne suis plus rien".

Inutile de vous dire qu'une telle déclaration vous coupe le souffle et nous terrasse.

Mais elle sert à nous faire comprendre que le Mal et l'abomination sont toujours présents.

Le devoir de mémoire devient un devoir " sacré" pour que rien ne s'oublie.
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L'incendie de Berlin

Les conditions de vie des civils durant la guerre 39-45 nous ont été relatés de nombreuses fois mais à chaque fois ce même sentiment d'horreur d'effroi nous assaille. On a beau être au courant des faits, il y a toujours ce même sursaut devant la peur quotidienne, la faim, le manque criant d'hygiène, la promiscuité avec les autres, avec la mort.

"QUand j'eu avalé la dernière miette, ce fut comme si je me réveillais d'un mauvais rêve, et c'est alors seulement que je me rendis compte de ce que j'avais fait. Je restais désemparée au point de me mettre à pleurer, des pleurs qui exprimaient non pas le repentir, mais une profonde angoisse. L'espace d'une seconde, la faim avait fait de moi une bête ! C'était atroce, inconcevable."

Dans" l'incendie de Berlin", Helga Schneider nous partage un morceau de sa vie qui a démarré bien difficilement. Á l'âge de 4 ans, sa mère l'abandonne, elle et son petit frère et s'engage dans la SS où elle deviendra gardienne dans un camp de concentration. On vit avec elle, non seulement ses années de peur et de manque cachée, avec une partie des siens, dans une cave, mais aussi ses relations avec sa marâtre. "Quand elle se trompait, il m'arrivait de balbutier :" Je pensais que...", mais elle me coupait en criant :" Tu n'as rien à penser, tu n'as qu'à obéir !" J'étais glacée. Obéir sans réfléchir : je ne pouvais accepter pareil ordre de personne !

Le manque pour Helga ne sera donc pas qu'alimentaire et d'hygiène mais également manque d'amour, de tendresse, d'attention. Heureusement, elle aura OPA, son grand-père, qui lui apportera un peu de chaleur.

Helga retrouvera sa mère mais ses retrouvailles auront, on peut s'en douter vu l'engagement de cette femme, un goût amer.
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L'incendie de Berlin

Comment dire le déchirement que j'ai ressenti au coeur en lisant le parcours de Helga, fillette d'origine autrichienne qui se retrouve en pleine guerre au coeur de Berlin !

Je suis d'autant plus émue qu'il s'agit d'un récit autobiographique et non d'une fiction...

Helga a été privée de tout.

D'une mère d'abord.

Car sa mère endoctrinée par la peste nazie s'engage dans la SS, abandonnant au passage Helga, son frère Peter et son mari, pour devenir surveillante du tristement célèbre camp de Birkenau...

Déjà, quel départ dans la vie !...

Ensuite, pour comble de tout, son père se remarie avec une certaine Ursula qu'elle nommera toujours la marâtre et pour cause, quel enfer lui a-t-elle fait vivre! Elle n'accorde son amour qu'au petit Peter, du reste assez insupportable à force d'être trop gâté, et rejette la pauvre Helga qui n'est que la fille de la "putain nazie".

Enfant au tempérament un brin rebelle, Helga se montre indisciplinée ce qui lui vaut d'être enfermée dans un institut tel celui de Steve Sem-Sandberg dans "Les élus" où les enfants handicapés, retardés ou simplement jugés "asociaux" sont enfermés et subissent les pires sévices...

Elle finira par quitter cet endroit pour une école où la discipline s'avère stricte mais juste et non dénuée d'amour. Enfin une lueur de tendresse dans son monde de ténèbres...

Elle y est finalement arrachée pour se retrouver au domicile de sa marâtre qui ne sera jamais tendre avec elle. Tandis que la pauvre Helga, brisée par ce qu'elle a vécu ne fera plus jamais de vagues et subira son sort sans sourciller. Petite fille qui a si désespérément besoin d'amour. Son père parti au front, ce n'est qu'auprès de Opa (le père de la marâtre) qu'elle trouvera un peu de chaleur.

Et puis la guerre tourne en défaveur de l'Allemagne. Berlin est à feu et à sang et cela aussi cette fillette doit le supporter. Conditions de vie misérables, crasse, peur insondable, dénutrition, promiscuité intolérable... Et puis l'avancée des Russes, la peur terrible des représailles et les bruits de viols qui courent, inquiétants...

Puis enfin la guerre se termine, enfin, vraiment. Le retour de son père et l'amour tant attendu... qu'il ne sait pas donner.

Que de moments où je n'ai eu qu'une envie, serrer cette petite fille dans mes bras !

Un témoignage bouleversant qui démontre que la guerre ne fait jamais de vainqueurs, qu'elle reste laide en toutes choses et pour tous. Et qui nous montre que nos ennemis d'hier ont eux aussi souffert dans leur chair.

Un livre que je conseille à tous, que j'élève au rang de ceux qui font partie des témoignages essentiels à notre mémoire.

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L'incendie de Berlin

Malgré quelques répétitions et longueurs qui ont un peu agacées ma lecture, il n'en demeure pas moins que c'est un récit bouleversant. Avec sa plume sensible, l'autrice nous raconte son enfance dans un Berlin décimé et bombardé par les troupes ennemis. Elle narre sa peine, sa crainte, ses peurs, ses nuits d'insomnie, ses journées tapies dans une cave, avec la faim au ventre. Une enfance brisée, comme des milliers, par les horreurs de la guerre et la cruauté de l'Homme. Une histoire poignante et enrageante. Un livre qu'on lit pour ne pas oublier et ne pas reproduire.
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Laisse moi partir, mère

A mes yeux ce court témoignage est inestimable et d'une cruauté terrible. Ce qui me semble passionnant dans cette rencontre entre Helga et sa mère, ancienne gardienne d'un camp de la mort c'est ce qui apparaît d'humain dans leurs échanges. C'est un récit brute, les sensations et émotions de madame Schneider sont sans artifice, pris comme sur le vif. On sent que la fille garde l'esprit infime de trouver enfin quelque chose de maternel ou encore des regrets chez cette vieille femme au passé monstrueux. Rapidement on se rend à l'évidence : un pardon ne saurait être envisageable. Alors Helga questionne, interroge, cherche une humanité dans l'horreur absolue. Elle harcèle presque sa mère. Et paie chaque vérité au prix fort. Cette mère qui abandonna ses enfants pour devenir un rouage efficace de la machinerie nazie est devenue une petite vieille qui perds un peu la tête. Elle est seulement humaine.



Un épisode du récit m'a particulièrement intéressée, lorsque Helga explique qu'elle a participé, enfant, entraînée par l'effet de groupe, à un acte de violence contre deux Juifs. Et on comprends comme l'horreur doit parfois être facile et c'est assez terrifiant. Les questions viennent : à quel moment est-ce que moi je basculerai du côté des monstres ? Serais-je capable d'être bourreau ? L'impossibilité de répondre en toute conscience, de se rassurer, peut être effrayant mais je pense que regarder la réalité des choses, qu'enlever tout fantasme et ne pas croire que le Mal nous est forcément étranger, c'est faire ce devoir de mémoire indispensable.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Laisse moi partir, mère

Comment pardonner à sa mère lorsqu'elle a été gardienne SS à Ravensbrück et Birkenau et qu'elle ne renie aucun de ses actes ?

Comment tenter de comprendre ce qui ne PEUT PAS se comprendre ? Que sa propre mère a fréquenté la haute hiérarchie SS ? Que sa propre mère a "assisté" les hommes dans leurs expériences médicales inhumaines ? Que sa propre mère n'a même pas cillé en regardant des enfants entrer dans la chambre à gaz ?

Comment ne pas hurler lorsque le sang qui suinte dans nos veines vient de cette même femme qui marmonne encore des "sales juives" et "ça m'était égal" ?

Je ne ressors pas indemne de cette lecture, d'autant plus qu'on ne peut s'empêcher de se demander ce qu'à la place d'Helga Schneider on aurait dit, fait, hurlé.

Je ne sais pas. Personne ne sait. Et puis ce n'est pas à nous de juger.

Je pense à Simon Weisenthal et son magnifique "Les fleurs de soleil" puisque c'est un récit sur le pardon, sur le jugement, sur la culpabilité qu'on porte lorsqu'on est "enfant de SS", sur la peine aussi.

150 pages brutes, à vif, pleines de rancoeur mais aussi d'amour - et c'est sans doute ce qui rend le livre d'Helga Schneider aussi puissant et aussi bouleversant : cette sagesse extraordinaire qu'elle a et qui surpasse la haine.

Lumineux dans sa noirceur... Une belle leçon d'intelligence et d'humanisme face à l'un des plus atroces poids à porter au monde.
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Laisse moi partir, mère

Un livre de 2004 : je loupe souvent de belles choses.

Les retrouvailles d'une fille et de sa mère souffrant d'un ALZHEIMER. Mais une mère allemande et une fille devenue italienne, une mère allemande qui plaqua mari et enfants pour devenir gardienne d'un camp de la mort sous le régime nazi, une fanatique de la première heure et de la dernière, un excellent élément.

Peut-on considérer que c'est une "mère", cette femme manipulatrice, fière de son passé, sans conscience, ni remord, même si elle a fait le vide autour d'elle, âgée et malade.

Sa fille se pose la question en lui rendant visite dans la maison de retraite qui l'héberge et se posera encore la question en la quittant. Parfois, quand l'oeil et l'esprit deviennent impartiaux, la réponse s'impose d'elle même, malgré tout. Un très beau texte, court et terrible.
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Laisse moi partir, mère

un récit poignant de la confrontation de cette fille d'ancienne nazie avec sa mère atteinte par la maladie d'Alzheimer.

Quand l'horreur le dispute à la pitié...
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Laisse moi partir, mère

Une fille, abandonnée par sa mère alors qu’elle n’est encore qu’une petite enfant et une vieille dame, qui a fuit son rôle de mère afin de s’investir corps et âme dans la Waffen-SS. Alors que la première a dû apprendre à vivre en se passant de l’amour d’une mère et a dû faire face à la guerre et sa dure réalité, la seconde participait à son atrocité sans ciller et sans scrupules, sans souffrir d’aucune sorte ni des privations ni des meurtrissures de l’âme…



Ce court témoignage qui se dévore littéralement, retranscrit l’ultime réunion d’Helga Schneider et de sa mère, atteinte d’Alzheimer, mais dont les souvenirs pour « l’ancien temps », sont encore vifs et… troublants.

On ressent toute la dualité de la situation qu’Helga a dû traverser, d’un côté l’espoir de retrouver une mère, un amour inconditionnel dont elle a cruellement manqué, de découvrir une vieille femme pathétique et fragile ; de l’autre la conviction de se trouver face à un monstre avec lequel on ne veut avoir aucun lien, une vielle femme antipathique et acariâtre, manipulatrice et cruelle.

Ce témoignage ne nous apprend concrètement rien de nouveau sur les pratiques des camps de concentration et d’extermination bien qu’il valide et certifie certains actes et nous conte certaines atroces anecdotes. Le plus important étant ce « voyage » psychologique, que faire de cette mère, que ressentir pour elle ? Ecouter sa morale ou se laisser aller aux élans de son cœur ? Peut-on haïr sa mère envers et contre sa nature ? Et bien qu’Helga ne fût qu’une enfant à cette époque, peut-elle entièrement juger et condamner sa mère quand elle-même a eu des gestes mauvais et répréhensibles envers ce peuple Juif ?

Depuis fort longtemps, je suis attirée par les récits, qu’ils soient (auto)biographiques ou romancés ayant pour thème la Seconde guerre mondiale et les répercussions sur le peuple juif, mais depuis quelque temps, j'oriente mes lectures vers les ouvrages contant les ressentis de l’autre « côté ». Que pensaient les allemands de tout cela ? Comment ? Pourquoi ? Comment devient-on nazis et pourquoi accepte-t-on toutes ces cruautés, y participe-t-on ou fermons-nous les yeux ? Le cerveau humain est si complexe, insaisissable et cette période de l’Histoire a réussi à faire ressortir le côté obscur de tout un peuple que l’on donnait pour civilisé, se déculpabilisant par soucis d’obéissance, de fidélité, de confiance envers son Führer… Tout comme la mère d'Helga qui, après tout, n'arrive pas à voir où est le problème ? Elle croyait en cette politique et oeuvrait pour son accomplissement, quoi qu'il en eu coûté...



Bref, une lecture poignante, bouleversante et ô combien instructive.



Challenge ABC 2019-2020
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L'incendie de Berlin

Personnellement, c'est bien entendu mon avis personnel, mais ce livre m'a beaucoup intéressée car il montre que dans le camp ennemi il y a aussi des femmes, vieillards et enfants qui ont souffert de la guerre et que tous ne soutenaient pas Hitler dans ses idées. Et que l'avenir de ces enfants n'a pas été meilleur que ceux des autres pays car ils ont connu également la solitude, a perte d'un être cher, la faim et par après (mais le livre n'en parle pas vraiment) la honte d'être allemand.
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L'incendie de Berlin

Ce livre retrace la vie d'une petite allemande Helga dans un Berlin nazi. Elle nous fait vivre à travers ses yeux d'enfants la destruction de Berlin et l'arrivée des russes.

J'ai trouvé le style un peu répétitif parfois mais cela reste un témoignage poignant des effets de la guerre sur les hommes. Bref plus jamais çà, l'humanité n'a pas besoin de ça pour grandir...
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