Partagez un moment avec Véronique et son coup de c?ur "Little America" de Henry Bromell aux éditions Gallmeister.
Coup de projecteur sur cette collection extraordinaire pour vous faire découvrir des textes et des auteurs qui nous habitent !
En participant au concours tentez de gagner un sac + une tasse + un carnet + un livre + une carte des États-Unis !
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On commence tous par penser, si c'est bien le mot, et je n'en suis pas sûr, on commence tous par avoir le sentiment qu'une sorte de vie rangée, une sorte de vie heureuse est possible, et puis, lentement, inexorablement, sans qu'on s'en rende vraiment compte, ce sentiment devient une attente.
La plupart d'entre nous finissent par avoir l'impression que le bonheur est un sentiment de droit divin. Mais, devine quoi, ça ne l'est pas. Je n'ai pas appris grand chose sur terre, mais j'ai appris ça. Bonne nuit.
A l'université, je me laissai un peu plus aller, sans aucun doute en découvrant que "mon père est un espion" était une entrée en matière géniale avec les filles.
L'histoire rugissant dans le désert, n'en faisant qu'à sa tête.
Après tout, mon père est mon père - secret, cachottier, le manque d'assurance personnifiée, mais malgré tout mon père. Je l'aime profondément, bien que nous ne soyons pas proches et ne l'ayons jamais été. Je ne sais pas si je lui fais confiance. Je ne sais même pas si je l 'aime bien, en tant que personne, en dehors du fait qu'il est mon père...
Parfois, mon père semblait se cramponner comme si sa vie en dépendait tandis que la Land Rover rugissait dans le désert, n'en faisant qu'à sa tête.
L'histoire rugissant dans le désert, n'en faisant qu'à sa tête.
L'inertie de l'histoire, implacable et irrépressible, avançant vers vous à cent trente kilomètres à l'heure...
Difficile de discuter avec un homme qui pense qu'il reçoit ses instructions directement du ciel, songea mon père.
En observant de plus près, j’ai remarqué que beaucoup des soldats de plomb et des véhicules en métal étaient cabossés ou entaillés à cause des guerres sur le sol des chambres de nos maisons au Korach. Il manquait un œil à un fantassin de la Première Guerre mondiale, un bras à un tireur embusqué écossais, leurs chevaux à quelques membres de la cavalerie confédérée. Soudain, l’innocence a semblé avoir une vie intérieure plus sombre. Ces jouets muets étaient les vétérans de notre enfance, les survivants, mutilés, blessés et à moitié morts, enterrés pour toujours dans leurs souvenirs de douleur, de boue et de tonnerre, d’acier et d’obus hurlants. J’ai revu l’armée korachite vers 1958, qui conduisait toujours des chars britanniques, identiques si ce n’était par la taille au gros Centurion solide que je tenais maintenant dans ma main, les mêmes Hawker Hunter volant au-dessus de nos têtes, aussi petits, vus de là, que ces jouets, ce semblant d’armée de l’air. Une armée de jouets, une armée de l’air de jouets, commandée par un roi jouet. Tout ça pour amuser les enfants de l’empire, les enfants de Little America. Nous.
Bien que roi, il ne se sentait ce matin-là pas plus grand qu'une fourmi, luttant à l'aveuglette sur un parcours d'obstacles faits d'arbitraire et d'adversité dénuée de sens.
Un samedi matin de l’été 1957, presque cinq mois avant les événements en question, la porte d’entrée d’une modeste maison en stuc à un étage de P Street, dans le quartier de Georgetown, à Washington DC, s’ouvrit en grand, et je sortis avec ma mère et mon père. .
Si je suis convaincu que ce que je désire le plus au monde est une télévision, une jolie voiture rouge comme celle-ci, un beau costume infroissable, des bouteilles de Coca-cola dans mon nouveau réfrigérateur Westinghouse et si, pour obtenir ces choses-là, cette image-là de moi, je renonce, je me détourne, j'abandonne ma propre vie, ma propre culture, alors j'ai été conquis, me semble-t-il, ma chère madame Hooper.