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Critiques de Herta Müller (153)
L'homme est un grand faisan sur terre

Herta Müller , prix Nobel de littérature 2009 à l'étonnement de tout le monde , elle y compris et une raison de se montrer curieuse .



Et c'est vraiment très pénible , style grisâtre pimpant comme une cantine de l' Allemagne de l' Est , personnages inintéressants et poncifs à tour de bras ( la description du sexe ,féminin ,en particulier , forcément comparable à un morceau de viande , m'a atterrée . Non pas que ce genre d'image me choque mais il est d'un bien-pensant , d'un convenu horribles .)



L' auteur , par bonheur fait court , mais cent-vingt-quatre pages de cette cuvée suffisent à révolter les estomacs les plus résistants .
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La convocation

J’ai eu envie de découvrir cet auteur, Prix Nobel de littérature en 2009. La convocation, c’est un récit à la fois lent et oppressant, injuste et étouffant. Au travers de ces convocations incessantes qui se répètent à l’infini, comme pour annihiler toute volonté d’un ailleurs, toute part de rêve dans la vie de la narratrice, le lecteur sent tout le poids de la contrainte du pays à l’ère Ceausescu. C’est une expression de la vie dans une Roumanie bien douloureuse pour ceux qui rêvaient d’en partir. Le récit alterne entre des milieux clos, le tramway, le bureau de la Securitate dans lequel elle va rester des heures durant, renforçant l’impression d’oppression, le malaise, d’un peuple qui s’est retrouvé prisonnier de son propre pays.

Ce n’est pas léger, c’est parfois même un peu glauque, difficile, mais au final c’est une belle écriture pour une évocation d’une époque difficile.

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Animal du coeur

Ecrivain roumain de langue allemande, Herta Müller ne cesse de dénoncer dans ses romans le processus de déshumanisation mis en place par le régime de Ceausescu, processus utilisé par toute dictature totalitaire dans sa folie de domination et de contrôle. Pris dans les mailles du filet, les personnages d’Herta Müller se débattent pour garder leur humanité.

Dans Animal du cœur, au titre symbolique, il est question d’étudiants venus de leur lointaine campagne pour étudier à l’université. Coupée de ses racines, en mal d’affection et de reconnaissance, Lola est retrouvée pendue dans son armoire par ses camarades de chambre. Exit Lola, aussitôt radiée du parti communiste. Suicide ou meurtre ? Le doute persiste pour la narratrice.

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La bascule du souffle

Documentaire poétique sur les camps soviétiques pour les allemands vivant en Roumanie. Une découverte, un univers, une écriture. C'est à cela qu'on reconnaît un prix Nobel de littérature.
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La convocation

Cette auteur qui exprime la vision d'un pays émergeant de la dictature a marquée l'histoire . Cet opus est terrible , de par la constatation de la privation de liberté et les pressions exercées sur les habitants par les "hommes" des dictateurs pour obtenir la plus petite information susceptible de conduire les opposants à la mort.Un livre de Herta Muller c'est une garantie de lire les ouvrages parmi les plus effrayants car trés réalistes . L'on est ici en présence d'un auteur qui devrait étre consultée par tous pour comprendre les dangers du populisme et de la simplification extréme du discours populiste . Une oeuvre de salut public.
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La bascule du souffle

Challenge Nobel de la littérature 2013.2014



Léopold est sur la liste des roumains germanophones qui seront déportés en URSS en janvier 1945.

La police roumaine vient le chercher au milieu de la nuit et il s'en va avec en tête une phrase de sa grand-mère: "Je sais que tu reviendras". Phrase qui l'habite et le soutient tout au long de sa déportation: cinq années en enfer, où rester en vie ne tient qu'à un fil.

"Le samedi, l'eau-de-vie de betterave égaie les sentinelles, qui ont la gâchette facile. Le dimanche matin, quand un homme gît dans la cour, il paraît que c'est une tentative de fuite. Et si on le retrouve en caleçon dans la cour parce qu'il filait aux toilettes, ses intestins rongés ne supportant plus la soupe aux choux, ce n'est pas une excuse".

J'ai pris du temps à lire ce livre, pas par rapport au nombre de pages (350) mais rapport au poids des mots.

La guerre finie, il ne sera pas fait de cadeaux à ces jeunes! " Aucun de nous n'avait fait la guerre, mais pour les Russes nous étions responsables des crimes d'Hitler, étant allemands".

Ce livre est rempli des images que se fait Léopold dans sa tête pour rester en vie.

Une écriture magnifique pour faire vivre avec une force incroyable cinq années terribles!
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L'homme est un grand faisan sur terre

Un roman sans joie, dont aucun personnage n’est vraiment sympathique.



Cet ouvrage de la récipiendaire du Nobel 2009 n’est pas facile d’accès. Comme plusieurs autres lecteurs, j’avais d’abord refermé le petit bouquin après les premiers chapitres, rebutée par l’écriture sèche et la sexualité crue.



J’ai repris la lecture en 2014 et j’y ai rencontré la vie difficile, l’impuissance devant les autorités qui s’emparent de tes biens, l’attente de passeport avec toutes les compromissions nécessaires pour l’obtenir… sans pour autant y trouver quelque espoir ou bonheur lorsque les papiers arrivent finalement.



J’ai tenté de déchiffrer les métaphores et les descriptions d’un pays rude et désespéré, fait tantôt de sécheresses et tantôt de pluies abondantes.



J’ai découvert d’étranges légendes : un pommier qui mange ses pommes, une chouette qui annonce la mort, et un grand faisan qui n’a pas livré sa signification…



Un monde sans joie, c’est étrange, mais n’est-ce pas la qualité de la littérature que de nous amener en des lieux émotionnels différents?

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Animal du coeur

C'est un grand écrivain, certes, de la trempe des Toni Morrison, dont la lange frôle toujours un peu avec l'invisible. La difficulté de lecture est parfois réelle mais le projet d'Herta Müller n'est-il pas de bousculer l'évidence, de prendre appui sur un intérieur poétique dense et vivifiant afin d'emmener (ou pas) le lecteur vers ce "plus " de saveur déconcertante.

La vie s'y joue tragiquement, poétiquement, métaphoriquement. Ce n'est pas une lecture facile, mais c'est ainsi qu'est portée son indignation : par la dureté langagière des mots.

Merci Madame.
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Animal du coeur

Challenge Nobel 2013-2014

4/15



Drôle d'expérience que la lecture de Herta Müller. J'ai d'ailleurs dû m'y prendre à deux fois avant de vraiment commencer, et de me dire que j'ai bien fait de ne pas tenter la lecture en VO.

Une narration pas toujours simple à suivre, des images insolites, une chronologie heurtée, des conversation incluses dans le texte : la lecture n'en est pas simplifiée et ne se prête pas au manque de concentration ; le lecteur DOIT être attentif (mais nous ne manquons pas de courage et d'esprit : nous ne faillerons pas !) Mais du coup, j'ai eu l'impression que le message qu'elle veut faire passer, la dictature, tue les êtres, les avilit, et les déshumanise (en substance), s'en est trouvé affaibli. Je n'ai pas senti la force du verbe, à force de devoir renouer les fils. Rien n'est donné, tout est à trouver (elle a une haute estime de ses lecteurs, un bon point pour elle !)

Une lecture mitigée, donc.
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Le renard était déjà le chasseur

Aux abords d'une grande ville roumaine où les habitants vivent en symbiose avec leur environnement naturel malgré la dictature, des personnages entremêlent leur vie au fil des événements qui font et défont l'Histoire du pays.



Plus que l’histoire, c’est l’atmosphère qui règne dans ce village qui est le vrai sujet du livre. Rien de spécial ne se passe…



Pourtant, Adina s'aperçoit que des inconnus découpent jours après jour, en son absence, la fourrure de renard qui décore son appartement. Elle découvre qu’elle est espionnée par les services secrets et qu'une de ses amies fréquente un officier de la Securitate.



Autour des personnalités d’Adina et de Clara se construit un récit au style étrange, poétique et cruel, naturaliste et presque burlesque.
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Animal du coeur

On peut dire que je n'ai déjà pas compris grand chose.Ajoutons à cela le fait que j'oublie de quoi parlais un livre sitôt que j'ai finis de le lire,qu'est-ce que ça fait?

Une critique ratée,inutile.pffff...
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La convocation

La narratrice d’origine roumaine raconte sa vie au cours de son énième trajet pour le commissariat de police pour répondre à une énième convocation.

Un premier mariage raté et l'envie de se remarier avec un étranger pour partir à l'Ouest ; Paul l'homme qui partage aujourd'hui sa vie avec sa gueule de bois au quotidien ; son travail dans une usine de confection et les agissements de son patron ; Lilli sa copine abattue à la frontière alors qu'elle tentait de passer la frontière avec son nouvel amoureux; son enfance triste.

Un roman touchant, mais qui est assez difficile à suivre, à chaque paragraphe on se retrouve dans une partie de sa vie sans aucun ordre chronologique, s’ajoute à cela des détails descriptifs qui nous fait tomber dans l’ennui !!!!

Un prix Nobel de littérature qui ne me séduit pas trop !!!



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La bascule du souffle

il n' y pas mieux
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Le renard était déjà le chasseur

superbe
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La convocation

mon auteure préferée
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Animal du coeur

L'action se passe sous le régime de Ceausescu, en Roumanie. La narratrice , une jeune femme, étudiante, habite un foyer de jeunes filles avec cinq autres étudiantes. Elle nous parle de Lola, une jeune fille pauvre, étudiante elle aussi. Lola est retrouvée un jour pendue avec la ceinture de la narratrice (dont on ne connait pas le nom). Pour avoir lu sur Wikipédia, la biographie de Herta Müller, j'aurais tendance à dire que cette jeune fille c'est elle même et que ce récit est fortement autobiographique. Herta Müller nous raconte sa vie dans le foyer après la mort de Lola. La narratrice et trois amis de Lola sont régulièrement interrogés par la police. Avec une écriture fluide et percutante , toute en sous-entendus, Herta Müller , nous dévoile sa peur de la dictature, de la mort, le douteux et douloureux passé de son père, ancien soldat SS, de la peur de la vieillesse à travers les yeux de sa grand mère qui perd la mémoire.



La narratrice écrit à ses amis, avec plein de codes pour détourner l'attention de la police : Ils ont défini entre eux des mots clefs, des ponctuations pour dire la réalité dans des lettres qu'ils savent lues par la police, espérant échapper ainsi à la censure. De mémoire, car j'ai lu ce livre il y a deux mois, sans rédiger de billet tout de suite, "chaussures" signifie "interrogatoire", et la narratrice sursaute chaque fois que ce mot est employé dans son sens réel par des personnes de son entourage.

.

Ce roman à la fois très poétique et très réaliste, décrit la vie sous une dictature, l'inquiétude des habitants, la lutte quotidienne pour la survie, l'impossibilité de l'amitié.
Lien : http://l-echo-des-ecuries.ov..
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Animal du coeur

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La bascule du souffle

Leopold a 17 ans en 1945 et comme tous les Allemands vivant en Roumanie il est déporté dans un camp de travail forcé en Russie.

C’est avec de courts chapitres qu’Herta Müller nous fait entendre la voix de Léopold qui passera cinq années au goulag.

Le récit se présente comme une histoire morcelée par fragments, une photographie instantanée sur un moment (les saisons, Noël…), un objet (le ciment, la pelle, le bois, le mouchoir…), un lieu (La cimenterie, les baraquements, la tuilerie, l’usine de charbon…), un évènement (la mort d’une détenue, le vol du pain, les dix roubles trouvés par terre…) et bien sûr le quotidien (la soupe, le pain, les vêtements…)…

La vie quotidienne du camp est décrite de façon très crue.

L'écriture est sobre et jonchée de métaphores poétiques.
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Le renard était déjà le chasseur

Cette lecture là, c’est bien plus que le récit présenté par cette quatrième de couverture; cette lecture là, c’est un saisissant paradoxe littéraire. Herta Müller parvient à dire le cauchemar de la dictature, d’angoisse latente, de délabrement social et humain par une prose à la poétique perçante, par la description des lieux, des images qu’ils font naître, par l’expression d’un sentiment d’irréalité qui rend celui de la réalité si prégnante; cette réalité dans laquelle tous regards, toutes attitudes, toutes émotions, spontanés, naturels, sont bannis. Une autre dimension qui rend toute la dimension de ce qu’ont vécu les Roumains. Le ciel est plombé, fuyant, l’air vicié. Densité des mots palpable, sur la page, sur la peau, effrayante; des mots crus sur les visions, des mots de silence, de malaise, de dégoût, d’échos d’égouts… Des sensations physiques, sensations à la fois de poids et de vide, l’oppressant, le métallique – images filées de l’usine « de fer et de rouille » -, de la ville aux angles tranchants, des trous des fenêtres, des chemins perdus, la tension des tempes et des ventres qui cognent, les bruits qui claquent » comme une branche qui casse, mais autrement » sur la rive du Danube …
Lien : http://www.lire-et-merveille..
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La convocation

La peur instillée comme un venin, les humiliations, au travail, dans les bureaux de la Securitate, les interrogatoires, les dénonciations, les fausses accusations. Par d'infimes détails, des bribes de souvenirs, la narratrice nous fait vivre le quotidien d'une terrible dictature qui enferme, aliène, abîme, détruit les liens dans un univers de suspicion. Malgré tout, elle a décidé de résister.
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