AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hilda Alonso (45)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Aenigma

J’ai découvert Hilda Alonso lors d’un collectif éphémère de créatrices We All are witches auquel j’ai participé en avril, ce recueil est le fruit de ce collectif, il est constitué de nouvelles fantastiques dont certaines étaient inédites à la publication du recueil.

C’est donc avec grand plaisir que j’ai pu lire sur format papier les nouvelles que j’ai découvert lors du collectif ainsi que les inédites que j’avais hâte de découvrir.

Encore une fois Hilda Alonso confirme qu’elle sait manier le verbe à merveille, son style imagé, recherché et très poétique donne le rythme à chaque nouvelle.

C’est une écriture millimétrée, cadencée qui parle au subconscient tout autant que ses mots parlent à notre intellect.

Les amoureux du beau verbe y trouveront de quoi se rassasier, les amoureux de sorcières et autres créatures féériques y trouveront de quoi rêver… Je ne peux que vous dire de nouveau que je suis une grande fan de cette romancière et que j’ai hâte d’avoir un budget livre tout neuf pour continuer à dévorer ses romans avec autant de voracité que de délectation…
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
Commenter  J’apprécie          20
Ce dont rêvent les ombres

Tout d'abord, je tiens à remercier le site Babelio ainsi que la maison d'édition Le Chat Noir, sans qui cette lecture n'aurait pas été possible. Je ne connaissais pas le titre avant de le trouver dans la liste proposée pour la "masse critique". La couverture m'a tout de suite attirée, puis ce résumé accrocheur qui m'a intrigué. Pourtant, ma lecture est bien loin de celle que j'imaginais...



Qu'en ai-je pensé?



La plume de l'auteure est sublime. Elle se lit à voix haute, s'écoute. Les descriptions sont somptueuses et poétiques. Ce que je peux lui reprocher, cependant, c'est d'être trop riche ! C'est très difficile de s'immiscer et de se laisser porter. Avec des descriptions moins "compliquées", il m'aurait été plus facile de m'imaginer les scènes, les personnages...



En parlant des personnages, je dois dire que je suis mitigée. Toujours à cause de cette écriture compliquée. J'ai souvent été perdue. Je me demandais constamment qui est qui, obligée de retourner en arrière. Des personnages apparaissent subitement, d'autres disparaissent et avec ce peu de pages impossible de s'attacher. De plus, les personnages n'étaient pas approfondis. Ce qui est bien dommage. Avec un début prometteur, je ne m'attendais pas à me détacher du texte ainsi. Heureusement qu'il y avait la quatrième de couverture car l'intrigue ne m'a pas paru claire. Oui, on comprends qu'une rebouteuse va tout faire pour aider une mère qui vient de perdre sa fille. Mais la suite m'a laissée perplexe. A chaque chapitre, de nouvelles aventures arrivent aux personnages, mais je me suis sentie à chaque fois larguée...



Faut-il le lire?



Cette lecture aura été compliquée et lourde. Je suis la première déçue. Je ne souhaite pas dégouté les futurs lecteurs de ce roman car, en aucun je ne dirais que c'est un mauvais livre. Bien au contraire... Il n'était juste pas fait pour moi. Cependant, je ne dénigre pas le talent certain de l'auteure. Je vous le conseille si vous aimez les plumes riches, descriptives et poétiques. Ce n'est pas un roman facile à comprendre et il faut être un minimum habitué au genre de la Fantasy pour prendre pleinement plaisir à le lire.
Lien : http://nituti.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          10
Ce dont rêvent les ombres

Hilda Alonso est une auteure française qui a, depuis quelques années, fait son nid dans la littérature fantastique française. Elle a publié divers textes dans des anthologies et recueils, ainsi que quelques romans dont un graphique : Le Cabinet de Curiosités, réalisé en collaboration avec une artiste : Alexandra V. Bach. Depuis quelques temps elle s'adonne à l'illustration, et propose dorénavant ses recueils illustrés personnellement, en auto-édition. J'ai choisi de découvrir sa plume à travers son premier roman : Ce dont rêvent les ombres, publié aux éditions du Chat Noir.



________________________________________



Dans un monde médiéval fantasmé, l'auteure nous embarque dans une quête longue et dangereuse. La Chouette, autrement nommée Éponine, la sorcière du village, vit tranquillement dans les bois, jusqu'au jour où elle doit porter secours à une jeune femme épuisée et blessée. Cette dernière a aidé une fée en détresse, et reçu en remerciement un cadeau : un enfant, celui qu'elle n'arrivait pas à donner à son mari. Une fois rétablie, Ménéhould retourne au village, et sa grossesse nouvelle donne lieu à de nombreuses rumeurs. Une fille naît : Deirdre. Vive et intelligente, la petite fille est très liée à sa mère, mais une nuit, le malheur s'abat sur Ménéhould ; sa fille décédée, elle ne peut s'en détacher et, comme une bête furieuse, reste prostrée, sa fille tout contre elle. Au fil des jours, on en vient à chercher la Chouette, espérant que ses potions et sorts puissent aider la pleureuse. Se sentant connectée à la jeune femme, la guérisseuse décide de l'aider et demande au mari de fabriquer un coffre et de le fixer sur une charrette. Dedans ils y installent la mère et l'enfant enlacés, ne sachant presque plus qui des deux est en vie ou morte. Aidée par son ami Tanguy, un simple d'esprit, Éponine entreprend alors une quête qui la mènera au pays des dieux, mais aussi au fameux Sanctuaire, là où Ménéhould pourra trouver la paix. Pendant son voyage, elle rencontrera des loups, des elfes, mais aussi l'amour, en la personne de Bledri, un bien étrange homme...



________________________________________



Au risque de trop vous en dire, je vais m'arrêter là ! J'ai beaucoup apprécié ce roman, la plume de l'auteure ensorcelante, poétique et pointue, ce qui rend la lecture plus lente que celle d'un page turner à l'écriture blanche. J'ai également dû sortir mon dictionnaire, et ça n'arrive pas souvent ! Le côté savant et dense pourrait en rebuter certains, mais ce serait passer à côté d'un bijou stylistique et ce serait dommage. Je vous conseille donc de prendre votre temps pour le lire, afin de vous imprégner de l'ambiance fantastique.

Outre la forme, le fond est aussi intéressant. La quête d'Éponine mêle diverses mythologies, notamment celtique et latine ; s'ajoutent un peu d'ésotérisme et de mysticisme et vous avez là un beau mélange magique et spirituel ! Au fur et à mesure du voyage, la sorcière rencontre loups, kistunes, elfes, ou encore une sirène. L'auteure nous offre un panorama de créatures merveilleuses et de paysages — dont forêts et glaciers — à couper le souffle. Plus qu'un voyage pour amener Ménéhould au Sanctuaire, c'est une initiation : Éponine y apprend l'amour, le fonctionnement du monde, la nature de la magie, ou encore la destinée de chaque âme. La rencontre avec les dieux ne laisse pas indemne.



Je reprocherais cependant au roman une intrigue un peu décousue. En effet, on ne comprend pas vraiment pourquoi Éponine se sent obligée de s'occuper de Ménéhould, ni son abnégation, ni le sens du sacrifice aussi exacerbé des autres créatures. À propos de ces créatures, l'auteure en importe tellement dans le récit qu'on a du mal à se rappeler qui est qui, et surtout à voir leur utilité dans l'intrigue. Le livre forme un ensemble de tableaux à la fois charmants et noirs, relié par le mince fil conducteur du voyage de la sorcière et de ses amis. J'ai été assez perturbée par le dernier tiers du roman : l'atmosphère change énormément et plein de nouveaux personnages font leur entrée. Ce brusque changement a quelque peu réfréné ma lecture, sans compter le tout dernier chapitre, qui m'a interloquée. J'ai eu le sentiment d'un essoufflement à la fin du récit...

Malgré ces quelques points négatifs, ce roman mérite qu'on s'y attarde ! La plume et l'univers riche d'Hilda Alonso font rêver, et je pense me procurer prochainement ses recueils de nouvelles de sorcellerie (on ne se refait pas) !
Lien : https://mots-silencieux.blog..
Commenter  J’apprécie          00
Ce dont rêvent les ombres

Grosse déception pour ma part. Comment dire ? J'ai lu certaines critiques qui parlaient de sa poésie, de son onirisme. Mais il me semble que l'auteur a voulu dire tellement que l'ensemble ne signifie plus grand chose finalement. J'avais l'impression de lire un exercice d'expansions du nom ; on sentait, en quelque sorte, la recherche dans le dictionnaire. L'ensemble n'est pas naturel : c'est comme si plus aucun effet n'était saillant, que tout était noyé dans l'affluence. Je me suis rapidement ennuyée et j'ai fini par lire en diagonale ; c'est dire.



Il y a beaucoup de descriptions et pourtant je n'ai pas réussi à me faire une carte mentale. Les lieux traversés sont rapidement oubliés. Cela est aussi favorisé par l'enchaînement décousu des chapitres. On se désintéresse rapidement des personnages, tout juste esquissés, silhouettes qui pourtant avaient de quoi faire réellement exploser l’œuvre.



Commenter  J’apprécie          20
Ce dont rêvent les ombres

Dans l'ensemble, ma lecture fut mitigée, mais je pense que je ne suis pas le public idéal pour ce genre de roman, qui va certainement trop loin dans la mélancolie et l'onirisme. En revanche, je pense que ce livre saura réellement trouver son lectorat, dans tous les amateurs de contes et légendes celtiques et de récits mélancoliques et mystiques.



Lire ma chronique :
Lien : http://www.limaginarium.fr/c..
Commenter  J’apprécie          00
Ce dont rêvent les ombres

Ce dont rêvent les ombres nous entraîne dans un univers fantastique et celtique où les druides côtoient les elfes, les fées, mais aussi des bucéphales et autres êtres tirés de légendes.



Tout commence par l'histoire de Menehould, une femme guère appréciée dans son village, et encore moins aimée par son mari puisqu'elle n'arrive pas à avoir d'enfant. Une nuit, elle secourt une fée et en revient blessée. Éponine, que tout le village appelle « la Chouette », la soigne grâce à sa magie. Mais une fois guérie, elle va se rendre compte qu'elle est enceinte. Elle est alors la risée de tout le village et surtout de son mari, qui sait très bien que cet enfant ne peut pas être de lui ! La petite fille qui va naître, Deirdre, sera une enfant aimante, aimable, sage, sachant faire oublier sa naissance. Malheureusement, le sort s'acharne sur Menehould et Deirdre meurt dans d'affreuses circonstances. Il n'y a rien de pire que perdre son enfant. Menehould va en devenir folle. Ne voulant pas laisser partir sa fille, elle va vouloir la garder au creux de ses bras. Tout le monde les croira mortes toutes les deux… mais non ! Menehould vit dans un état de prostration. Éponine décide donc de l'emmener dans un sanctuaire. Et c'est à partir de ce moment-là que commence un long voyage pour Éponine, aidée par Bledri et Tanguy, deux compagnons qui l'aideront au péril de leur vie à mener à bien cette expédition malgré les différentes menaces qui jalonneront leur parcours.



La couverture du roman représente très bien ce qu'est ce voyage. Au fur et à mesure des chapitres, de nouvelles créatures font leur apparition et aident ou non le convoi. Hilda Alonso a un style bien à elle, très riche en vocabulaire, ce qui est appréciable, et très descriptif. Ce dernier point entraîne parfois quelques longueurs dans la lecture. J'aurais aimé un peu moins de descriptions parfois, et à la place, plus de dialogues. Je me suis parfois un peu perdue dans tous les êtres que croise Éponine, tant ils sont nombreux. C'est mon bémol pour cette lecture : à chaque nouveau chapitre, un nouvel être fantastique fait son entrée, ce qui a été pour moi un peu perturbant, ne sachant plus qui est qui ou qui fait quoi. Ceci dit, le final, très intéressant, m'a beaucoup plu : une certaine revanche sur toutes les frasques de ce long périple.



Un bon roman pour tous ceux qui aiment le fantastique. Je dois avouer que j'accroche moins en ce moment à ce genre, mais l'auteure a vraiment un réel talent, une écriture très pointilleuse, précise.
Commenter  J’apprécie          20
Ce dont rêvent les ombres

Ménehould déplore de n’avoir encore jamais été mère. Une nuit, elle affronte une nature redoutable pour secourir une fée. Avant de rentrer au village, elle est soignée par Éponine, une guérisseuse vivant en marge de la société, qui lui annonce également sa grossesse. Tous devinent rapidement que Colomban n’est pas le père de l’enfant à venir et prennent Ménehould en grippe. Les choses ne s’arrangent guère après l’accouchement, il y a quelque chose d’assurément féérique à propos de la petite Deirdre et les superstitions lui prêtent injustement les pires intentions. Un jour, ses origines la rattrapent et elle y laisse la vie, laissant derrière elle sa mère inerte et dévastée. Éponine lui vient alors à nouveau en aide ; elle tente de comprendre ce qui arrive à Ménehould pour mieux la ramener à la vie, mais elle est loin de se douter que cette mission qu’elle s’impose va lui coûter bien plus de temps, de force et de courage qu’elle ne se l’était figuré.



L’ambiance de ce roman comme la plume de son auteure n’est pas sans rappeler les œuvres de Nathalie Dau (je pense notamment à son livre « En revenir aux fées »). L’écriture est soignée, soutenue, et le texte dense. Les détails foisonnent et les descriptions sont absolument délicieuses. Le registre vaut le détour à lui tout seul et fait vite oublier le peu de dialogues que l’on trouve au sein de ces pages. Hilda Alonso nous transporte à l’époque des derniers druides dans la pure tradition celtique, tout en y mêlant habilement des touches de fantastique et de fantasy. Le réel côtoie de près l’imaginaire avec une indicible richesse, au point où il est parfois difficile de discerner où s’arrête l’un et où commence l’autre. Nous allons à l’encontre de mille dangers, peuples et créatures, mais même les plus familiers d’entre eux nous sont ici présentés d’un point de vue inédit.



Je me suis souvent demandée ce qui poussait Éponine à faire autant de sacrifices pour Ménehould. Sa situation paraissait d’emblée perdue d’avance et elle ne lui devait rien. J’ai été soulagée de trouver ma réponse dans le dénouement de l’histoire. Dans le sillon d’Éponine suivront deux hommes : Tanguy un bossu – sourd de surcroît -, et Bledri qui a échangé son habit de moine contre une existence proche de la nature et des loups. Leur épopée exigera maints sacrifices, mais bien que j’ai apprécié le voyage, je suis restée extérieure aux personnages et aux événements, dans le sens où leurs drames ne m’ont pas ébranlée, émotionnellement parlant. Plus le récit avance, plus il gagne en démesure. Il faut savoir en déguster chaque bouchée sans se presser et cela pourrait déstabiliser certains lecteurs, mais l’éditeur n’a pas menti en promettant un roman atypique et fantasmagorique. Une parution digne du Chat Noir et un talent à suivre de près !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
Commenter  J’apprécie          20
Ce dont rêvent les ombres

J’ai découvert Hilda Alonso lors d’un collectif éphémère de créatrices We All are witches auquel j’ai participé en avril, ses nouvelles pour ce collectif m’ont décidé à acquérir son roman tant j’ai apprécié sa plume colorée, imagée, une plume magique qui vous envoûte, vous ennivre et vous laisse épuisé, ivre du bonheur d’être entré dans la ronde de ses mots.

Quand j’ai ouvert ce roman, j’ai donc retrouvé cette plume qui m’avait tant frappé dans ses nouvelles. Mon coeur de littéraire s’est senti accueilli et bercé par cette écriture qui relève de la poésie en prose.

Si la belle littérature n’est pas votre tasse de thé, passez votre chemin… Ce roman est fait pour ceux qui frémissent aux belles images, aux mots peu usités, à la littérature féérique dont le langage répond au bestiaire imagé et envoûtant.

L’histoire quant à elle, est une belle histoire, limite un parcours initiatique où l’héroïne apprend qui elle est, ce qu’elle est, où elle va apprendre à mettre en perspective la vie, la mort, les cycles, l’équilibre fragile d’un univers. Les créatures croisées sont variées, riches autant en bagages qu’en nuances. Il s’agit réellement d’un univers fouillé, on sent le désir réel de construction d’un univers cohérent, complet. Le lecteur est réellement invité à laisser en dehors du livre tout ce qu’il a connu pour se laisser emporter dans cet univers atypique.



C’est vraiment un roman riche, envoûtant, qui a du sens tant par son univers que par son cheminement. La plume de Hilda Alonso est remarquable, je ne saurai donc que recommander ce livre. Pour un premier et bien quel premier roman !
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
Commenter  J’apprécie          10
Ce dont rêvent les ombres

Ce roman d'Hilda Alonso raconte l'histoire d'Eponine et de Menehould. Cette dernière alors qu'elle vient en aide à une fée se voit gravement blesser. Soignée par la rebouteuse du village, Eponine, Menehould revient le ventre plein, propageant ici et là les médisances et les rumeurs néfastes sur cet état de fait. L'enfant naît et porte une intelligence certaine et une maturité désarmante, pourtant le malheur quête Ménéhould et son enfant, la petite Deirdre. Eponine, certaine du lien l'unissant à la mère et la fille se lance dans une quête ; conduite par un cheval, tractant un cercueil peu conventionnel et son ami Tanguy pour l'accompagner, Eponine cherche à aider Ménéhould, une quête qui la mènera aux confins de la féerie mais aussi au pays des esprits et des dieux.



L'auteure nous invite à un voyage entre mysticisme et légende celtique où il est question de magie, d'êtres aux pouvoirs bénéfiques, d'ensorceleurs, où les créatures tel que les loups, les goupils, les elfes et les esprits viennent se greffer à une marche presque funéraire, la mort survolant les personnages pour les frapper le moment opportun ou se garder une réserve observatrice et vile, elle rôde en silence, invisible, prête apporter son trépas. Une marche difficile où Eponine affrontera bien des malheurs et difficultés, les épreuves s'accumulent, la souffrance aussi. Dans sa marche, Eponine rencontre Bledri, un ancien croyant vivant reclus de la société et attaché à une meute de loup, et aura le soutien indéfectible de Tanguy, un homme sourd et bossu.



Un roman a ne pas mettre entre toutes les mains, la plume très imagée, très poétique et pleine de métaphores que l'auteur sait parfaitement aligner de manière bluffante peuvent apporter une certaine "lourdeur" au récit, d'autant plus que l'histoire est assez lente, et évolue étape par étape. Si vous n'aimez pas l'art de manier les mots pour obtenir une description à la fois poétique, complexe qui demande une certaine concentration pour bien comprendre les choses alors passez votre chemin, ce roman ne sera pas pour vous. Si c'est tout le contraire, alors je vous invite à découvrir l'écriture d'Hilda Alonso qui est une véritable conteuse enchanteresse, elle manie aussi bien les mots pour décrire les choses qu'elle use d'un vocabulaire riche et complexe, parfois même ancien, et a souvent recours à de magnifiques mots oubliés dans la littérature contemporaine.



"Le corps et l’esprit ne sont qu’un. Les Dieux nous ont donné la capacité de disjoindre, de disperser et de rassembler les fibres qui les composent selon notre bon vouloir. Pour vivre en harmonie avec tout ce qui nous entoure, il faut le comprendre, l’observer, l’écouter puis se fondre en lui. Sa mémoire devient alors la nôtre. C’est ainsi que nous déjouons l’ennemi, éloignons secrets et mensonges. Nous ressentons d’un cœur commun, partageons tout, apprenons mutuellement. Nous regardons la couleur et sommes la couleur, nous respirons la fleur et sommes l’effluve, nous écoutons le son et sommes le chant mais notre présence n’a pas plus d’influence sur ce monde que notre absence. "



Ce qui est également intéressant, c'est que l'auteur apporte un regard et une réflexion sur les pertes des rites païens au profit d'une religion chrétienne en plein essor à ce moment là. Par ailleurs, il faut souligner l'illustration de couverture magnifique qui reflète très justement une des plus belles scènes du roman.



En bref, un roman original, à la limite de l'onirisme, du fantasmagorique et même du transcendantal, c'est fort, empreint d'une aura ancienne où les païens revivent sous la plume de l'auteur et où les créatures anciennes foisonnantes ici et là, subjuguent. Une écriture riche et pleine de poésie qui ne sera pas forcément accessible à tous.



Je remercie Babelio et les éditions du Chat Noir pour cet envoi.
Commenter  J’apprécie          20
Ce dont rêvent les ombres

Je suis clairement mitigée pour ce roman. Je partais positivement, parce qu'il s'agit des Editions du Chat Noir et je pense que j'en attendais beaucoup, comme à chacun de leur livre.



Et là, boum, badaboum douche froide.



Je me suis perdue dans les descriptions sans jamais arriver à me représenter les choses mentalement.



Les personnages étaient survolés les rendant peu attachants.



J'ai terminé ce livre car je n'aime pas abandonner (je le fais d'ailleurs rarement), mais ce fut laborieux, malheureusement.



Bref, je n 'ai pas vraiment aimé ma lecture, je m'en rends compte en rédigeant mon article. Toutefois, je suis certaine qu'il plaira à d'autres. Et je ne peux que souhaiter à ce livre de trouver son public qui saura l'apprécier à sa juste valeur...
Commenter  J’apprécie          10
Ce dont rêvent les ombres

On est propulsé dans un monde sans filet de soutien, où les personnages apparaissent les uns après les autres sans forcément identifier le rôle qu’ils vont jouer dans la procession ou qui ils sont. Les...
Lien : http://www.sariahlit.com/201..
Commenter  J’apprécie          00
Ce dont rêvent les ombres

Quand Ménehould la dernière druidesse vient au secours d'une fée, elle n'imagine pas quelles seront les conséquences terribles de sa bienveillance. Blessée, elle rentre au village où la rebouteuse, Eponine, la soigne de ses blessures. Devenue enceinte, elle met au monde Deirdre dont la vie sera brutalement interrompue. Elle-même finit par perdre la vie. Alors commence un long périple cauchemardesque (qui n'est pas sans rappeler celui de Jeanne la Folle qui a accompagné des années durant le lugubre cortège funèbre de son défunt époux) , mené par le moine défroqué amoureux d'Eponine et cette dernière ainsi que leur ami Tanguy qui s'est fait chef du peuple des loups. Transportée morte dans une caisse d'où coulent ses larmes jusqu'à en faire un ruisselet, Ménehould doit rejoindre le Sanctuaire des druides.



L'équipage devient fantastique quand, le cheval étant mort, ce sont les loups qu'on attelle. Il faut conduire la dépouille de Ménéhould au Sanctuaire par des chemins infestés de créatures fantastiques, bienveillantes ou redoutables. Et se rencontrent alors tous les êtres produits par les mythologies celtes ou antiques, voire chinoises (la Renarde et le Dragon sont là aussi) dans un bric-à-brac invraisemblable qui finit par perdre toute poésie et devenir indigeste. Etait-il vraiment nécessaire de convoquer des dizaines de Néréides, Sirènes, Centaures, Wiverne, Dragons, Salamandres, Elfes et autres Alanigs pour animer l'histoire ? Des moments quasi épiques de batailles alternent avec des scènes d'orgie, de jolis passages surviennent tels celui où le wiverneau (petit aigle-dragon) vient par sa chaleur et sa magie ramener à la vie la mère d'Eponine mais on trouve aussi des moments d'un érotisme sans légèreté et une accumulation de mots « savants » venus des contes anciens venus là de façon un peu trop démonstrative.

Quant à l'intrigue, si ce n'est le transport dans une caisse attachée sur une carriole des restes de la druidesse jusqu'au Sanctuaire, on n'en voit guère. Tout ceci ressemble à une succession de tableaux, de petites scènes de dessin animé. C'est dommage car il y a là des qualités d'imagination, de jolis passages malheureusement un peu noyés dans le flot des images.

Commenter  J’apprécie          10
Ce dont rêvent les ombres

Ménehould ne sait pas avoir d’enfant. Le jour où elle sauve une fée, elle se retrouve miraculeusement enceinte. Sa fille, prénommée Deirdre, devient son plus précieux trésor mais les gens de son entourage voit d’un mauvais œil cette naissance inexplicable. Deirdre grandit au sein de la communauté, couvée d’amour maternel. Un jour cependant, un drame arrive et la petite fille s’éteint. Éponine, la rebouteuse du village, va alors entreprendre un périlleux voyage, emmenant la mère et la fille au-delà du monde connu, à la rencontre de créatures fabuleuses et d’endroits magiques. Leur cortège va s’étoffer au fil des événements. Les rencontres qu’ils vont faire sur leur chemin font les bouleverser, leur faire découvrir leur nature profonde et leur permettre d’avancer dans leur quête impossible.



La première chose qui m’a frappée en commençant ce roman, c’est la magnifique plume de l’auteure ! Son écriture est à la fois douce et délicate, empreinte d’une certaine mélancolie pour les êtres fabuleux et la nature magique qu’elle décrit. Elle peut cependant aussi être dure et noire dans les moments de désespoir, de violence et d’horreur. Elle reste avant tout très poétique. Les descriptions nous plongent dans une ambiance mystique et féerique mais également sombre et ténébreuse. C’est un livre qu’on voudrait presque déclamé à voix haute, comme dans l’ancienne tradition druidique, tellement la musicalité du texte est forte.



Les personnages du roman sont nombreux, chacun possèdent des caractéristiques particulières qui sont utiles pour la quête à venir. Ces personnages apparaissent et disparaissent du récit, mais chacun a une place bien déterminée dans le cortège. Certains poursuivent le chemin, certains se sacrifient, certains abandonnent la quête, mais tous jouent un rôle essentiel à un moment de l’histoire. Je me suis particulièrement attachée à Éponine qui vient en aide à Ménehould sans vraiment la connaître et sans demander de contre-partie. C’est dans sa nature d’aider les autres même si les gens se méfient toujours d’elle et de ses mystérieux pouvoirs. Elle porte le poids du monde sur ses épaules et toujours parvient à continuer, malgré les difficultés et le désespoir qui l’entourent.



Le monde décrit par l’auteure est au départ proche du nôtre mais dérive peu à peu vers le merveilleux magique : on y découvre des créatures magiques, des êtres mythologiques, des traditions mystiques, etc. La découverte de cette magie omniprésente imprègne le récit et captive le lecteur.



Attention toutefois que ce livre n’est pas une lecture facile : idéalement, il faut se mettre au calme et s’imprégner de l’ambiance du livre, absorber chaque mot et parfois laisser les phrases reposer pour mieux les saisir. Une lecture envoûtante qu’il faut savourer !



Je recommande ce roman coup de cœur d’Hilda Alonso, une auteure dont on entendra certainement encore beaucoup parler ! Un monde où se mêle magie, nature sauvage et créatures fantastiques, une plume poétique et une quête impossible : tous les ingrédients pour une lecture envoûtante dont on ne veut pas voir la fin venir !
Lien : https://livraisonslitteraire..
Commenter  J’apprécie          10
Ce dont rêvent les ombres

J'avais acheté ce roman au salon du livre de Poitiers en juin dernier et j'avais eu une très agréable conversation avec l'auteure. Je n'avais pas prévu d'acheter ce roman à l'origine, mais son résumé sur le site des éditions du Chat Noir que j'ai lu lors de ma préparation du salon m'a directement séduite. Du coup,... ben... j'ai cédé !



Ce premier roman d'Hilda Alonso aurait très bien pu commencer par « Il était une fois, dans une lointaine forêt,... », tant le sujet s'y prête. Cette histoire revêt des accents de dépassement de soi et d'apprentissage de la sagesse par la compassion, le courage et l'abnégation, valeurs que l'on retrouve autant dans les contes et fables que dans le roman courtois. J'ai également aimé comparer ce récit au très célèbre Alice au Pays des merveilles de Lewis Carroll par cette atmosphère fantasmagorique (pour reprendre le qualificatif très juste de l'éditeur) qui règne dans les deux livres, même si dans Ce dont rêvent les Ombres l'ambiance est bien plus sombre et mystérieuse qu'absurde.



Le style est, à la fois, la force et la faiblesse du roman. Il est riche et poétique. Par ses mots, l'auteure parvient à nous plonger dans une ambiance mystérieuse et onirique qui perdure tout au long du récit. L'écriture est réellement originale et change beaucoup de ce qu'on croise actuellement.

Seulement, la richesse du vocabulaire m'a quelque peu désarçonnée. Certains mots, particulièrement anciens ou très peu usités, m'ont donné du fil à retordre dans ma lecture et m'ont fait perdre certaines informations. En outre, durant certains passages, j'ai été tellement hypnotisée par la beauté de la forme que j'en oubliais le fond et j'ai dû les relire afin de récupérer le train de l'intrigue.

Je pense donc que ce roman s'écarte lui-même d'un certain public par la complexité de sa forme, mais séduira d'autant plus les amateurs de poésie en prose.



L'intrigue est tellement bien ficelée et les rebondissements si imprévisibles que ce fut un réel plaisir de cheminer aux côtés d'Éponine et de vivre les aventures qu'elle traverse avec ses compagnons. Ce qui m'a surtout plu a été la construction allant crescendo de ce récit. Petit à petit, les épreuves, les paysages et les rencontres changent, évoluent pour aller du réel à l'imaginaire, de l'ordinaire à l'extraordinaire. Comme si le voyage de la rebouteuse ne se déroulait pas dans l'espace, mais dans l'esprit, dans l'insondable. Ce périple m'a donné l'impression que, au fil de l'intrigue, les personnages s'enfonçaient dans une forêt dont l'orée était la réalité et le cœur un univers magique coupé du monde où toutes les règles que l'on connaît ont changées.



Les personnages principaux sont habillement définis. Hilda Alonso parsème intelligemment son histoire de détails qui m'ont permis de saisir aisément la personnalité riche de chacun des protagonistes. En revanche, je trouve que les personnages secondaires, bien qu'ayant leurs personnalités propres, restent assez stéréotypés.



L'univers est foisonnant. Il m'a énormément fait penser à la Brocéliande mystérieuse que j'ai pu croisée dans les légendes arthuriennes (comme avec Merveilles et Légendes des Dames de Brocéliande de Sandrine Gestin). J'ai aimé retrouver des éléments de plusieurs mythologies que j'apprécie énormément. Ainsi, l'univers de ce roman est un savant mélange de druidisme, de dieux celtes, de créatures du folklore écossais, d'un soupçon de mythologie nordique, etc.



En bref, c'est un roman riche et poétique qui rentre en plein dans la définition du terme onirique, dont l'histoire et l'univers sont originaux mais qui, par sa forme lyrique et son vocabulaire un peu trop complexe par moment, pourrait en déboussoler plus d'un.
Commenter  J’apprécie          00
Il était une plume...

Ce recueil de nouvelles publié par l'association LES PLUMES INDÉPENDANTES réunit 14 auteurs et 14 nouvelles sur le thème de la plume…



Je l'ai lu avec beaucoup de curiosité, d'intérêt, de surprise, de passion même. Certaines de ces nouvelles sont de véritables coups de coeur. J'ai apprécié l'ensemble, je le dirai à travers les impressions que ces lectures ont suscitées en moi.



J'ai lu avec enthousiasme la nouvelle « PLUME MANQUANTE » de Loli Artésia, c'est même un de mes coups de coeur. Entre mystère et merveilleux, Loli Artésia a réussit à créer un univers poétique, onirique, mêlé de lumières et d'ombres, qui est aussi et surtout une admirable métaphore de la réalité… Ce texte pourrait sans doute figurer dans un album illustré pour enfant : un conte qui donne à penser, à rêver, un conte autant pour adultes que pour enfants. J'y ai retrouvé quelque chose de l'univers du Petit prince de Saint Exupéry.



J'ai été infiniment touché par la nouvelle « PLUME SOLITAIRE » de Audrey Martinez, peut-être parce-que j'ai trouvé de multiples raisons de m'identifier au héros de cette nouvelle infiniment touchante. Je me suis autorisé à lire avec une petite larme (de nostalgie ou de bonheur) au coin de l'oeil (celles et ceux qui me connaissent bien comprendront pourquoi). L'émotion amoureuse fait partie intégrante de la vie d'un écrivain.



LA PLUME DE LA HARPIE de Erika Boyer évoque ces histoires que les enfants se racontent le soir, dans le noir pour frissonner après une longue promenade en forêt. À lire ce conte j'ai éprouvé sentiment que j'éprouve face à un romantisme à la George Sand et quelque chose qui évoque aussi ce style auroral des auteurs du début de XXe siècle (Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier par exemple).



PLUME NOIRE de Lou B Simone raconte la fragile construction d'un jeune homme africain, écartelé entre sa culture, peule, et ses désirs d'ailleurs et d'autrement. Ce récit, dont la fin pourra paraître sombre, est l'une de mes très belles découvertes.. Il conduit à se penser et approfondir les relations entre Afrique et Europe, entre valeurs et cultures différentes, entre clôture et ouverture, la fin tragique amènera chacun à penser son rapport à autrui, à prendre le temps d'écouter et de comprendre.



La nouvelle « LETTRES EN HÉRITAGE » d'Agnès de Cize mérite qu'on s'y arrête. Je l'ai lue avec l'impression de lire un immense roman, c'est un récit court par la taille, relatant une longue histoire familiale faite de zones d'ombres de mémoire et d'oublis…



À LA PORTE… est signé par l'auteur le plus discret du livre (juste une initiale et un signe de ponctuation : G !). Ce conte original et poétique est une belle invitation à réécouter la musique d'un certain L. V.B.



« À HUE ET ABYSSE » d'Attila Valpinson nous fait entrer dans un univers d'une immense originalité qui peut susciter une lecture poétique où on se laisse porter par les mots, par leurs rythmes encore plus que par leur sens : mais cette nouvelle aura plus d'une significations à qui prendra le temps de s'y attarder…



ÉCHOS signé Antoine Delouhans est un récit de type autobiographique, est-il réel ? Est-il romancé ? On ne se pose pas la question car on est entraîné par sa sincérité, sa simplicité, sa belle humanité. Peut-être que ce court récit se transformera-t-il un jour en un long roman ?



MA PREMIÈRE PLUME de Chris Red saura certainement plaire à de nombreux lecteurs par le thème choisi : les amérindiens, le rapport à la nature…



Dans LA LÉGÈRETÉ DU NON-ÊTRE, Tia Wolff suggère plus qu'elle ne souligne. L'imagination du lecteur s'y glisse pour y brosser sa propre histoire.



Frany Jane Cavalier dans COMMENT LE CHIEN APPRIVOISE UNE PETITE PLUME nous offre une belle illustration du fait que le chien est l'un des meilleurs amis des enfants.



Le recueil se termine sur les nouvelles de Flore Avelin (PLUME) et Hilda Alonso (VORTEX) qui nous entraînent dans le monde de la nuit et de la danse avec des points de vue bien différents mais dans un univers où flirtent ensemble le féminin, le mystère et le fantastique.



Je ne dirai rien de PLUME REBELLE qui ouvre le recueil, chacun comprendra pourquoi (il est signé Pierre Thiry) vous voudrez bien m'en excuser…



Chacune de ces nouvelles augure certainement chez chacun de ces auteurs, de nombreux autres écrits, plus amples, plus développés : de nouveaux livres à venir. Nous les attendons avec impatience.

Commenter  J’apprécie          40
Il était une plume...

Tout d'abord, la jolie couverture est de Tia Wolff. Et je vous dévoile la petite dédicace qui commence ce livre que j'ai trouvée très belle :



À toutes les plumes : les douces, les poétiques, les atypiques, celles qui écrivent, celles qui caressent, celles qui sont libres...



Puis, ce recueil de nouvelles collectif a un thème commun, celui de la plume. Les quatorze auteurs que comprend cet ouvrage ont dû s'inspirer de ce sujet "la plume" afin de coucher sur le papier une histoire issue de leurs univers personnels.



Ainsi, ils ont su captiver le lecteur par l'originalité et la diversité de leur imagination. On retrouve de tout, du fantastique, du policier, de la poésie, de la romance etc... Il n'y a pas une histoire qui se ressemble. Pour ma part, j'ai eu le plaisir de retrouver le style de Pierre Thiry et de Loli Artésia.



Donc, ce recueil, qui éveille notre curiosité, nous fait passer un très bon moment de lecture en nous faisant voyager dans des mondes différents grâce à cette variété d'écrits et de genres. Je vous invite à découvrir les multiples facettes d'une plume !
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
Commenter  J’apprécie          40
Il était une plume...

Dans ce livre, j'ai pu découvrir 14 nouvelles, dont 11 plumes que je n'avais jamais lues. J'ai apprécié ce thème commun, à la fois simple et complexe, puisque la plume peut se décliner de plusieurs manières. Si parfois, il était évident de comprendre le lien avec la plume, d'autres fois, c'était plus subtil et original.

Le style de ces nouvelles étaient plutôt de l'ordre de l'imaginaire et du fantastique, ce qui n'est pas forcément mon genre de prédilection. De ce fait, je n'ai pas accroché à toutes les histoires de la même manière. En revanche, ce qui m'a marquée, c'est que chaque nouvelle semble aérienne et poétique. On est transporté avec douceur et finesse dans l'univers des auteur.e.s. Les nouvelles que j'ai plus particulièrement appréciées sont Plume solitaire, Lettres en héritage, Quand le destin frappe à la porte et Ma première plume.

Ce recueil apporte une évasion et un certain apaisement par les plumes fluides et légères des auteur.e.s. Comme hors du temps, on passe un bon moment lecture. Je lirai sans hésitation un autre ouvrage des Plumes Indépendantes.
Lien : https://leslecturesdangeliqu..
Commenter  J’apprécie          10
Il était une plume...

Il était une plume… Il était une fois, quatorze auteurs, quatorze styles, quatorze histoires… C’est un collectif d’auteurs indépendants qui s’est prêté à l’exercice de la nouvelle, c’est une association qui est ici mise en lumière, celle des Plumes Indépendantes. Tout naturellement, ce premier recueil (qui j’espère ne sera pas le dernier), traite du thème qu’est la plume ; de ses multiples définitions, de ce qu’elle inspire comme ce à quoi elle aspire. J’ai énormément apprécié la petite introduction du recueil ; mise en bouche avant de savourer chaque nouvelle à sa juste valeur.



Il est toujours difficile d’appréhender un recueil… Je trépignais d’impatience à l’idée de découvrir de nouveaux auteurs, de percer à jour une part de leur univers, d’entr’apercevoir la sensibilité de chacun. Quelles définitions d’une plume allais-je trouver ? Nous avons tous en tête l’image de cette plume d’animal, souvent colorée, parfois capricieuse. En grande amatrice de lecture, la plume m’évoque bien entendu le style d’un auteur, sa façon de s’exprimer, de faire passer des messages… Mais je dois avouer que le simple mot « plume » semble être une source d’inspiration inépuisable, à la fois synonyme de la liberté mais aussi de la légèreté, chacun y est allé de sa définition. Je peux vous assurer que personne n’a copié sur son voisin, toutes les nouvelles sont uniques et j’ai plus qu’apprécié la richesse et la diversité du recueil.



Pour avoir déjà eu l’occasion de lire quelques recueils, je crois pouvoir clamer haut et fort que celui-ci est de loin mon préféré. J’ai vraiment été impressionné non seulement par la qualité des nouvelles, mais aussi par l’originalité des histoires ainsi que par les nombreux messages véhiculés. Chaque nouvelle est précédée d’une superbe illustration de plume – à chaque fois différente -, conférant presque au recueil le statut d’objet- livre tant j’ai admiré la beauté des coups de crayon. Dans l’ensemble, les nouvelles étaient courtes, très courtes pour certaines, denses et passionnantes. Je vous propose sans plus tarder de découvrir mon avis sur chacune d’entre elles, en quelques lignes.





La Plume rebelle, Pierre Thiry : Une première nouvelle que j’ai trouvé très amusante, quoique sans doute un poil tiré par les cheveux, mais tout se tient. Tout au long de ma lecture, je me suis demandé où l’auteur allait bien m’emmener, quel chemin il allait emprunter… Une plume rebelle, ça inspire quand même ! Une simple plume pourrait-elle être responsable de bien des drames ? C’est impensable ! Soit dit en passant, j’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, sa plume… rythmée, presque poétique. La chute est bien amenée, elle tombe à pic. Je vous invite à découvrir l’histoire de cette plume rebelle...



Lettres en héritage, Agnès de Cize : Cette nouvelle ressemble, à s’y méprendre, à un immense puzzle dont on doit recoller les morceaux. Le titre est très justement choisi, à cet effet, la lecture de différentes lectures apportait au poids aux mots ainsi qu’aux maux… Cette histoire est assez sombre, triste par moments, j’ai ressenti le poids du passé, de ces secrets qui nous rongent et nous plongent dans une mélancolie sans nom. J’ai dû relire cette nouvelle plusieurs fois, notamment pour me familiariser avec le style de l’auteure, un style assez détonant ! Très bien amenée, la chute semblait ici logique, clôturant parfaitement l’histoire.



La plume de la Harpie, Erika Boyer : J’ai énormément apprécié cette nouvelle, non seulement pour la plume de l’auteur que je découvre à peine et que j’aime déjà, mais aussi pour l’originalité de l’histoire, la sensibilité que j’ai sentie derrière l’intrigue. L’histoire est passionnante, les mots glissent sans que rien ne les retienne. J’ai vraiment pris plaisir à lire ce récit, il s’agit d’une rencontre, la nouvelle est enveloppée d’un voile de mystère, de doute et de surprises… Une belle découverte.



Quand le destin frappe à la porte, G !: Une nouvelle placée sous le signe de l’humour et de la dérision. J’ai beaucoup aimé la plume, riche, soutenue et totalement maîtrisée de l’auteur. Le personnage est tout simplement fabuleux et la chute l’est plus encore, surtout quand on prend conscience du titre… Une nouvelle que j’ai énormément appréciée, d’un cynisme à toute épreuve. Une belle réussite !



Plume solitaire, Audrey Martinez : J’ai beaucoup aimé la douceur de cette nouvelle, le mal-être du personnage ainsi que sa prise de conscience. La plume m’a séduite, envoûtée, je me suis laissé bercer par l’histoire. C’est doux, c’est beau, c'est touchant. C’est une nouvelle qui parlera sans doute à de nombreuses personnes, de par les thématiques abordés : l’amour et l’écriture, le succès et la solitude.



La légèreté du non-être, Tia Wolff : Une nouvelle qui témoigne d’une grande sensibilité, aussi bien dans l’interprétation que dans la représentation. Un titre qui prend vraiment tout son sens et délivre un message…Cette histoire m’a fait voyager, elle appelle votre imagination à travailler… Une plume qui, une fois de plus, m’a séduite. Difficile de rester insensible à la beauté, l’élégance (surtout) de cette nouvelle.



La plume manquante, Loli Artésia : Je l’ai trouvé très poétique et sensible, finement travaillée, tout est dans le détail, l’interprétation des choses... La chute est sublime, elle se dessine au fil des pages… Une nouvelle qui invite à réfléchir, qui travaille votre imaginaire et votre perception des choses. Une plume nous manque et tout notre être est dépeuplé… Libre à vous d’imaginer ce que peut être cette plume, ce qu’elle peut symboliser.



A hue et abysses, Attila Valpinson : Ce qui m’a frappé avec cette nouvelle, c’est la plume très riche et soutenue de l’auteur, son vocabulaire incroyable et mes très nombreuses références que l’on saisit au vol. Une nouvelle que j’ai lue à haute voix pour faire danser les mots, les savourer, en extraire toute la saveur. L’union de la mer et des mots ; une nouvelle très poétique dont la chute n’a d’égale que la grandeur des idées. Il faut s’accrocher, mais cette lecture vaut le détour. Un style recherché comme on en voit peu.



Comment le chien apprivoise une P’tite Plume, Frany Jane Cavalier : Cette nouvelle est plus courte que les précédentes. D’une grande douceur, elle joue sur l’inquiétude et l’amour que l’on peut porter à autrui. Quelques ellipses ajoutent ici une petite dose d’inquiétude, un soupçon de mystère et de tension. Il est question d’affection et d’amour, de confiance et de sérénité, cette histoire joue sur les apparences…



Echos, Antoine Delouhans : Une nouvelle très agréable, très sensorielle, elle dégage de belles émotions et invite à la rêverie. Une plume qui berce le lecteur au gré des réminiscences, le laissant voguer sur l’océan des souvenirs à la recherche de qui il est. L’amour plane comme une ombre bienveillante sur cette nouvelle, conférant une tonalité douce et bienveillante à l’histoire.



Plume Noire, Lou B Simone : Une nouvelle subtile et sensible… Une plume aérienne et fluide, délicate mais pas trop. Une plume noire sur un duvet blanc, blanc et noir, tellement opposés mais si complémentaires. De l’Afrique à l’Europe, de la morale à l’éthique, des traditions aux conventions. C’est un voyage à travers l’art et la beauté, l’amour de la plume, la passion… Un besoin d’apprendre à se connaître, comme une quête de soi…



Ma première plume, Chris Red : Une nouvelle touchante et sincère qui laisse planer l’espoir (comme l’œuvre de Chris en général). Tradition, doute et courage se mêlent pour vous proposer une histoire émouvante sans être niaise. Un plongeon à la découverte de cette première plume et de ce qu’elle symbolise. On se laisse happer par l’histoire, la chute arrive à point nommé, clôturant très bien le récit : avec douceur et espoir.



Plume, Flore Avelin : En voyant l’illustration de la plume, j’ai pensé à une histoire de fées, une nouvelle dans laquelle la magie et la rêverie seraient présentes. Je ne me suis pas totalement trompée ! Il s’agit d’une histoire sensuelle et presque onirique, d’un voyage sensoriel et hypnotique à la recherche d’une saveur perdue, d’un ensemble que l’on cherche à conquérir… Une plume volage qui traduit bien la curiosité et le doute… Un titre simple qui recèle de nombreux mystères.



Vortex, Hilda Alonso : Une nouvelle sur le travail de l’ombre et la reconnaissance, ombre et lumière… Des questions sur l’oubli et le feu des projecteurs, sur la solitude aussi ; sur ce que l’on expose et ce que l’on cache. Une nouvelle douce, sombre et lumineuse en même temps. Une immersion au cœur d’un monde coloré et bruyant… Qu’est-ce que la liberté ?





Une superbe réussite que ce recueil, et quel recueil ! Quatorze superbes plumes à découvrir, quatorze histoires qui ne demandent qu’à être lu avec curiosité et plaisir. Je suis dans l’incapacité de vous dire quelle nouvelle j’ai préféré tant les styles sont divers mais maîtrisées, les histoires originales et captivantes. J’espère que Les Plumes Indépendantes prévoit de publier d’autres recueils… Du talent à l’état brut, des diamants qui n’attendent que vous pour briller.
Commenter  J’apprécie          00
Il était une plume...

Soutenant l’auto édition, lire ce recueil était comme une évidence. Ce collectif est le parfait exemple que les auteurs « indés » ont tous leur place dans le paysage littéraire français. Leur talent, leur style, leur imagination, leur manière de faire voyager le lecteur dans leur monde sont à l’image de la multitude d’auteurs méconnus qui méritent pourtant ton attention.





14 auteurs, 14 nouvelles, 14 façons de s’approprier le thème de « IL ETAIT UNE PLUME ».





14 voyages dans l’imaginaire, dans des histoires touchantes, émouvantes et percutantes.





14 styles uniques rejoints par les mêmes passions : la plume, l’écriture, le plaisir de donner du bonheur et d’inviter vers de nouveaux horizons.





14 nouvelles atypiques et merveilleuse où chaque fois le lecteur participe à une nouvelle aventure.





LA PLUME REBELLE de Pierre Thiry : une cascade d’événements agrémentée d’une note d’humour où la plume d’oie devient l’instigatrice de nombreux rebondissements.





LETTRES EN HERITAGE de Agnès de Cize est une nouvelle où la tristesse est de mise. Secrets de famille, amour clandestin et mort sont de bien lourds cadeaux qu’à laisser la vie à cet homme. Ces lettres sont autant de poignards que de larmes coulées.





LA PLUME DE LA HARPIE de Erika Boyer : l’auteur joue avec les légendes et les peurs induites par la forêt où rêve et imagination ont une place capitale.





QUAND LE DESTIN FRAPPE A LA PORTE de G! : au cœur de la Vienne de 1805, la musique est au centre de toutes les attentions et surtout d’un certain Ludwig. Quand l’inspiration tient à un fil ! Ecriture atypique.





PLUME SOLITAIRE de Audrey Martinez est une magnifique nouvelle sur la solitude et l’amour perdu d’un auteur qui ne sait plus trop bien mener sa barque.





LA LEGERETE DU NON-ETRE de Tia Wolff : l’auteur met en exergue dans un sujet actuel la douceur dans le chaos. Nouvelle bouleversante !





LA PLUME MANQUANTE de Loli Artésia : sous forme de conte, l’auteur narre l’histoire d’un oiseau qui part à la recherche de sa plume perdue. Il découvre alors un monde bien différent de celui qu’il imagine depuis son arbre.





A HUE ET ABYSSES de Attila Valpinson : nouvelle atypique écrite par une plume qui adore la grandeur des mots et plonge le lecteur dans les abysses de la mer.





COMMENT LE CHIEN APPRIVOISE UNE P’TITE PLUME de Frany Jane Cavalier : sur le thème de l’acceptation et de l’amitié, la mise en scène de ce petit chien qui a su percer la carapace d’une petite fille est riche en émotions.





ECHOS de Antoine Delouhans : héros rêveur et amoureux transis ou boulimique, il vit son aventure au jour le jour. Voguant sur ses frasques sans rien vouloir et ni attendre du lendemain. Belle ode à l’amour.





PLUME NOIRE de Lou B Simone : sur le thème de l’amour n’a pas de couleur, cette nouvelle trace l’histoire d’un jeune sénégalais artiste dans l’âme et contraint de suivre les traditions.





MA PREMIERE PLUME de Chris Red : l’auteur trace le parcours d’une jeune indien qui tente désespérément d’obtenir sa premier plume. Une merveilleuse quête initiatique.





PLUME de Flore Avelin : entre amour et mythologie il n’y a qu’un pas pour Flore Avelin. Une artiste tourmentée et en manque d’inspiration et une muse, la passion est à portée de mains.





VORTEX de Hilda Alonso : dépeint le portrait d’une plumassière d’un grand cabaret qui a voué sa vie entière à son prestigieux métier touchée par l’unique regard d’un homme attiré par ses belles plumes.





14 nouvelles d’une qualité surprenante. Certaines m’ont particulièrement plu d’autres n’ont pas eu autant d’effets. Mais peu importe le voyage était exaltant !





Ce recueil de nouvelles est dans son ensemble une merveilleuse découverte que je t’invite à prendre connaissance. Des auteurs et des autrices qui seront te convaincre de leurs talentueuses plumes.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
Commenter  J’apprécie          10
Il était une plume...

Il s’agit d’un recueil de 14 nouvelles écrit par 14 auteurs différents sur le thème de la plume.



Voici l’ordre des nouvelles avec les auteurs :

•« La plume rebelle » de Pierre Thiry

•« Lettres en héritage » d’Agnès de Cize

•« La plume de la Harpie » d’Erika Boyer

•« Quand le destin frappe à la porte » de G !

•« Plume solitaire » d’Audrey Martinez

•« La légèreté du non-être » de Tia Wolff

•« La plume manquante » de Loli Artésia

•« À hue et abysses » d’Attila Valpinson

•« Comment le chien apprivoise une P’tite Plume » de Frany Jane Cavalier

•« Échos » d’Antoine Delouhans

•« Plume Noire » de Lou B Simone

•« Ma première plume » de Chris Red

•« Plume » de Flore Avelin

•« Vortex » de Hilda Alonso.



Mon avis



C’est rare que je lise des écrits sur ordinateur mais je le fais parfois et j’ai eu la chance de recevoir un exemplaire gratuit, version numérique de ce livre (même si j’aurai toujours une préférence d’un bon livre papier !).



Ces 14 auteurs nous font découvrir leur façon d’écrire ainsi qu’un petit moment de lecture agréable. Chacun a ses livres à côté et c’est une façon de se faire découvrir en participant à ce recueil.



Une façon d’écrire autour du thème la plume. Pour ma part, je pense au plumage d’un oiseau et aux écrivains. Donc j’ai été ravie de ravie de découvrir des écrits tous différents les uns des autres autour de ce thème-là.



J’ai vraiment été contente de retrouver Pierre Thiry mais j’ai également fais la connaissance des autres écrivains grâce à ce recueil. Et d’ailleurs, pour un premier recueil, il est réussi !



Remerciements



Je remercie Pierre Thiry de m’avoir contacté pour me proposer ce livre numérique et Les plumes indépendantes pour me l’avoir adressé. Un énorme merci à tous !



Note



8/10.
Lien : https://universlectures.word..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Hilda Alonso (60)Voir plus

Quiz Voir plus

Blackwater tome 1/2/3/4/5/6

Qui sont les deux premiers personnages à apparaître au début du tome 1?

Sister et Mary-Love
Bray et Oscar
James et Grace
Queenie et Carl

15 questions
112 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}