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Critiques de Hilda Alonso (45)
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Perspectives du vide

Le style. Je crois qu'avec tout ce que je vous ai déjà dans mes avis à propos de Ce dont rêvent les Ombres et du Cabinet de Curiosités, vous avez certainement fini par comprendre que Hilda Alonso, pour moi, c'est d'abord une plume merveilleusement sombre et acérée. Chacun de ses mots semble, à chaque fois, choisi avec le soin et la précision d'un joaillier (rapport à la nouvelle L'Inestimable). C'est également un style qui sort des sentiers battus et qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui fait mouche à chaque fois avec moi.

Ce que j'aime particulièrement avec cette auteure, c'est l'amour qu'elle porte autant aux mots qu'aux histoires. Chaque nouvelle a son style qui lui est propre et qui colle parfaitement à son atmosphère.



Les intrigues sont originales et touchent à beaucoup de thèmes et de registres différents, ce qui en fait un recueil très éclectique sans uniformité apparente. Je dis bien apparente car, pour qui sait où regarder, l'uniformité tient moins dans les thèmes abordés que dans l'indignation qui transpire de chacune de ces nouvelles.

Pour en revenir aux intrigues, chacune est particulière et touche presque à un registre différent. Certaines sont dans la veine pure du fantastique, d'autres s'approche plus d'un étrange à la Stephen King et d'autres encore m'ont rappelé La Métamorphose de Kafka.



Les personnages sont uniques. Ce qui me fait peur parfois dans les recueils de nouvelles, c'est de croiser les mêmes personnages dans des cadres différents, des personnages interchangeables en quelque sorte. Ce n'est pas le cas ici : en peu de pages, les personnages sont très rapidement définis et on sait qui est qui. Je ne peux pas vous parler tous les personnages qu'on croise dans ce recueil, mais je peux vous dire qu'on croise un large panel de personnalités toutes très différentes.



L'univers de Hilda Alonso est un univers qui lui est propre, une sorte de griffe. C'est un univers gothique, c'est-à-dire sombre, mélancolique, inquiétant. Dans ce recueil, j'ai eu l'impression qu'elle souhaitait dénoncer des injustices de la vie de tous les jours, ces vides, ces solitudes, auxquels nous sommes toutes et tous confrontés au moins une fois au cours de notre existence. Ce qui donne une dimension assez viscérale à ce livre, allégorique parfois, et qui ne peut que nous toucher. Ces perspectives des vides qui nous entourent et parsèment nos vies donnent à cette lecture ce côté cruel qui nous rappelle nos propres solitudes. C'est en ça que le livre est dur.

L'univers de ce recueil se rapproche donc beaucoup plus d'une métaphore de la solitude ordinaire que d'un réel univers imaginaire.



En bref, un recueil poétique et cruel qui ravira celles et ceux qui ont déjà mis un pied dans l'univers gothique de Hilda Alonso et qui l'ont aimé. Si vous voulez découvrir l'auteure, je vous conseille plutôt de commencer par Le Cabinet de Curiosités.
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Le cabinet de curiosités

L'intrigue est assez surprenante. Il y a certains enchaînements que j'ai eu du mal à suivre. Mais je pense que c'est certainement dû au fait que j'étais malade comme un chien le jour où j'ai lu ce magnifique livre. Il me tarde donc de le relire afin d'en comprendre toutes les subtilités !

A part, ça, c'est un roman qui, comme Ce dont rêvent les Ombres, vous restent en tête pendant un bon bout de temps et qu'il faut laisser poser pour le comprendre vraiment.



Les personnages sont... je n'ai pas de mots ! J'ai noté très originaux dans mon journal de lecture, mais je crois que ce n'est pas assez fort pour décrire l'impression générale que m'ont laissé les personnages d'Hilda Alonso. Je les ai adorés ! En très peu de mots — car, finalement, le récit n'est pas très long — les personnages sont très bien cernés et assez particuliers.

Mes préférences vont à Yotika qui, par sa gentillesse et sa douceur, m'a profondément touchée et à Grégoire qui est tout simplement magistral.



L'univers développé par Hilda Alonso est encore une fois singulier. J'ai adoré l'ambiance qui régnait dans ce cabinet peuplé de curiosités. Il est phantasmagorique et cauchemardesque à la fois. Il est l'illustration parfaite que chaque lumière a sa part d'ombre et que les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être.



Qu'on se le dise une bonne fois pour toute : le style d'Hilda Alonso n'a rien de commun ! Il est poétique, doux, cruel, léger et complexe à la fois mais il est surtout unique. On y accroche ou pas, mais dans tous les cas, il mérite le détour, et ce, au moins une fois !



Les illustrations d'Alexandra V. Bach sont une merveille et collent parfaitement à l'univers d'Hilda Alonso : sombre et poétique, gothique, en somme. Elles servent aussi bien l'ambiance que le récit. La rencontre est belle et a donné lieu à un magnifique travail.

Je regrette un petit peu le travail éditorial fait sur la police d'écriture qui aurait pu être plus fin et moins blanche. A part ça, l'ouvrage est absolument sublime !



En bref, un roman phantasmagorique peuplé de curieux personnages dans un univers poétique plein d'une douceur cruelle. Cet ouvrage fera un merveilleux cadeau sous le sapin !

Et vous ? Aurez-vous la curiosité de visiter ce cabinet ?
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Ce dont rêvent les ombres

J'avais acheté ce roman au salon du livre de Poitiers en juin dernier et j'avais eu une très agréable conversation avec l'auteure. Je n'avais pas prévu d'acheter ce roman à l'origine, mais son résumé sur le site des éditions du Chat Noir que j'ai lu lors de ma préparation du salon m'a directement séduite. Du coup,... ben... j'ai cédé !



Ce premier roman d'Hilda Alonso aurait très bien pu commencer par « Il était une fois, dans une lointaine forêt,... », tant le sujet s'y prête. Cette histoire revêt des accents de dépassement de soi et d'apprentissage de la sagesse par la compassion, le courage et l'abnégation, valeurs que l'on retrouve autant dans les contes et fables que dans le roman courtois. J'ai également aimé comparer ce récit au très célèbre Alice au Pays des merveilles de Lewis Carroll par cette atmosphère fantasmagorique (pour reprendre le qualificatif très juste de l'éditeur) qui règne dans les deux livres, même si dans Ce dont rêvent les Ombres l'ambiance est bien plus sombre et mystérieuse qu'absurde.



Le style est, à la fois, la force et la faiblesse du roman. Il est riche et poétique. Par ses mots, l'auteure parvient à nous plonger dans une ambiance mystérieuse et onirique qui perdure tout au long du récit. L'écriture est réellement originale et change beaucoup de ce qu'on croise actuellement.

Seulement, la richesse du vocabulaire m'a quelque peu désarçonnée. Certains mots, particulièrement anciens ou très peu usités, m'ont donné du fil à retordre dans ma lecture et m'ont fait perdre certaines informations. En outre, durant certains passages, j'ai été tellement hypnotisée par la beauté de la forme que j'en oubliais le fond et j'ai dû les relire afin de récupérer le train de l'intrigue.

Je pense donc que ce roman s'écarte lui-même d'un certain public par la complexité de sa forme, mais séduira d'autant plus les amateurs de poésie en prose.



L'intrigue est tellement bien ficelée et les rebondissements si imprévisibles que ce fut un réel plaisir de cheminer aux côtés d'Éponine et de vivre les aventures qu'elle traverse avec ses compagnons. Ce qui m'a surtout plu a été la construction allant crescendo de ce récit. Petit à petit, les épreuves, les paysages et les rencontres changent, évoluent pour aller du réel à l'imaginaire, de l'ordinaire à l'extraordinaire. Comme si le voyage de la rebouteuse ne se déroulait pas dans l'espace, mais dans l'esprit, dans l'insondable. Ce périple m'a donné l'impression que, au fil de l'intrigue, les personnages s'enfonçaient dans une forêt dont l'orée était la réalité et le cœur un univers magique coupé du monde où toutes les règles que l'on connaît ont changées.



Les personnages principaux sont habillement définis. Hilda Alonso parsème intelligemment son histoire de détails qui m'ont permis de saisir aisément la personnalité riche de chacun des protagonistes. En revanche, je trouve que les personnages secondaires, bien qu'ayant leurs personnalités propres, restent assez stéréotypés.



L'univers est foisonnant. Il m'a énormément fait penser à la Brocéliande mystérieuse que j'ai pu croisée dans les légendes arthuriennes (comme avec Merveilles et Légendes des Dames de Brocéliande de Sandrine Gestin). J'ai aimé retrouver des éléments de plusieurs mythologies que j'apprécie énormément. Ainsi, l'univers de ce roman est un savant mélange de druidisme, de dieux celtes, de créatures du folklore écossais, d'un soupçon de mythologie nordique, etc.



En bref, c'est un roman riche et poétique qui rentre en plein dans la définition du terme onirique, dont l'histoire et l'univers sont originaux mais qui, par sa forme lyrique et son vocabulaire un peu trop complexe par moment, pourrait en déboussoler plus d'un.
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Le cabinet de curiosités

Ouvrage découvert l'an dernier lors d'un challenge littéraire. Difficile à trouver en raison de la fermeture des Editions du Riez. Cependant en m'armant de détermination et de patience j'ai réussi à me l'offrir d'occasion en excellent état et à un prix raisonnable.

Rien que l'objet livre est déjà sublime et annonce clairement le ton étrange et gothique de ce roman graphique magnifiquement travaillé par un duo qui se complète à merveille.

Quand de sa plume élégante et poétique Hilda Alonso tisse la toile sombre de l'histoire, Alexandra V Bach y associe ses graphismes délicats et féeriques. Le résultat est cette pépite de l'imaginaire d'une beauté tragique dont la fin est pour le moins surprenante.

Bien que nous emportant vers un ailleurs macabre, cette oeuvre traite de sujets pourtant bien réels et toujours d'actualité tels que la douleur, la peur, la mort, mais aussi la survie, le vivre ensemble et l'entraide.

J'espère que ces 2 artistes nous offriront à nouveau une création issue de leur collaboration car celle-ci m'a enchantée du début à la fin.
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Ce dont rêvent les ombres

Je suis clairement mitigée pour ce roman. Je partais positivement, parce qu'il s'agit des Editions du Chat Noir et je pense que j'en attendais beaucoup, comme à chacun de leur livre.



Et là, boum, badaboum douche froide.



Je me suis perdue dans les descriptions sans jamais arriver à me représenter les choses mentalement.



Les personnages étaient survolés les rendant peu attachants.



J'ai terminé ce livre car je n'aime pas abandonner (je le fais d'ailleurs rarement), mais ce fut laborieux, malheureusement.



Bref, je n 'ai pas vraiment aimé ma lecture, je m'en rends compte en rédigeant mon article. Toutefois, je suis certaine qu'il plaira à d'autres. Et je ne peux que souhaiter à ce livre de trouver son public qui saura l'apprécier à sa juste valeur...
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Maleficium

J'avais déjà chroniqué Ce dont rêvent les ombres, roman onirique édité en 2016 que j'avais beaucoup apprécié, et voilà que pour inaugurer le Pumpkin Autumn Challenge j'ai décidé de retrouver la plume de Hilda Alsonso avec Maleficium, recueil de textes autoédité en 2018. J'ai eu le plaisir de plonger dans un univers ensorcelant !





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Pactiser avec le démon, lancer un sort d'amour, s'abreuver de l'énergie de ses fans, irriter une sorcière et se retrouver aphone, empoisonner la maîtresse maltraitante, protéger Avalon, faire peur aux gamins à Halloween, se venger d'une amie, etc., voilà une partie des facettes de la magie que renferme ce recueil. Sorcières et sorciers flouent et se font flouer : un sort mal formulé, un dieu facétieux, et voilà que la magie n'opère pas comme elle le devrait ; prudence. Comme le rappelle la quatrième de couverture : "La magie n'est ni bonne ni mauvaise. tous nos actes ont des conséquences. Toutes nos paroles aussi."





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Hilda Alonso a l'art des ambiances magiques. Sa plume poétique est un régal et nous embarque dans ces petites nouvelles dès la première page. Maniant les différents points de vue, on se retrouve tour à tour déesse ou sorcier(ère), jeteur de sort ou victime.



Le livre en lui-même est fabriqué comme un grimoire, les parties sont nommées selon les phases de la lune, chacune accompagnée d'une illustration réalisée par l'autrice elle-même. J'ai trouvé l'arrangement original et bien pensé : chaque partie nous emmène encore un peu plus loin dans les contrées sorcières. La première est centrée sur un seul personnage, ce qui m'a prise de court : avais-je dans les mains un recueil ou un roman ? C'est donc le plus long texte du recueil et je l'ai trouvé judicieux car il donne le ton : la sorcellerie présente dans ce petit livre est sombre, à ne pas prendre à la légère ; les autres textes sont parfois très courts, mais peut-être plus percutants, comme "Respondent omnia sylvae" (une étrange excursion en forêt) et "Vindicta" (une servante empoisonneuse). Si ces récits sont frappants c'est aussi grâce aux chutes, à la fois incisives et implicites, nous laissant toujours la possibilité d'imaginer ce qui s'est vraiment passé.



La dernière partie, "Addenda : Opus crepusculi", propose des sorts, poèmes ou recettes magiques à destination du lecteur curieux et facétieux, dont un qui m'a fait sourire et que je vous copie ici :











L'autrice m'a fait parvenir avec son livre une petite lettre expliquant quelques bévues : le recueil a été fait trop rapidement, et il reste donc des coquilles. Mais ce qui est le plus gênant, c'est le manque de numéros de pages... Heureusement que le livre est court pour pouvoir s'y retrouver ! J'ajouterais également le manque de qualité en ce qui concerne la police des titres, les symboles et les illustrations, ce qui peut donner une mauvaise impression quant à la qualité réelle des textes. Je comprends toutefois que faire imprimer soi-même ses livres soit cher, mais j'ai trouvé ça dommage. L'autrice a d'ailleurs rassemblé Maleficium et un autre recueil, Ænigma, en un seul livre intitulé Sort, contre-sort, disponible via The Book Edition. Gageons que cette formule soit plus jolie !



Je n'ai pas vraiment de points négatifs à apporter aux textes en eux-mêmes, à part que certains me semblent vraiment trop brefs, car il y a matière à développer, mais il s'agit du choix de l'autrice que de nous laisser nager dans le mystère. Ce serait peut-être le dernier point : beaucoup de textes sont nébuleux, et pour un lecteur pointilleux, plus de précision serait bienvenue.





Pour conclure, je recommande chaudement ce petit livret aux amateurs de fantastique et de sorcellerie ! On dévore ces nouvelles en un clin d’œil, et ça tombe bien, j'ai Ænigma en réserve ;).
Lien : https://mots-silencieux.blog..
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Il était une plume...

Moyen
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Le soleil de l'homme

Je suis une chanceuse. Ce livre n’est disponible qu’en édition limitée, et je l’ai en version dédicacée. Si ce n’est pas magnifique ! Seulement 50 exemplaires sont disponibles, 50 exemplaires de cette nouvelle envoûtante qui nous confronte à la réalité de notre monde. En l’espace de quelques pages, Hilda Alonso parvient à créer une ambiance unique et à soulever des problématiques actuelles et passionnantes.





D’instinct, je l’ai lu et même relu (avec plaisir) à haute voix ; j’ai laissé glisser les mots, résonner les sonorités, j’ai pris le temps de les savourer. Ce petit livre peut se lire comme une pièce de théâtre, une nouvelle où l’oral joue un rôle majeur : l’oralité des dialogues, le son de la télévision, les silences qui pèsent… Tout est important, rien n’est laissé au hasard, rythmant aussi bien la lecture que la vie des personnages, traduisant la routine infernale qui s’installe et dont on peine à s’extraire. Une cadence endiablée pour une vie que l’on ne maîtrise plus, pour une lecture toujours plus effrénée et passionnée.





Le Soleil de l’Homme, un titre qui intrigue autant qu’il interpelle pour un récit à la frontière de plusieurs genres. L’auteur nous propose un surprenant mélange, somme toute très réussi, associant non seulement théâtre et nouvelle mais aussi mythologie et modernité. De la légende de Quetazlcoat à la place sans cesse grandissante de la télévision dans nos vies, ce récit brasse large et fait cohabiter plusieurs réalités.





Cette histoire aborde la question de la famille, de la routine, de l’écoute que nous avons les uns envers les autres. L’amour et le divorce, deux faces que l’on oppose à tort ou à raison, deux parties d’un tout qui s’effrite et se dissolve avec le temps. On pourrait voir, à travers la famille dont on nous brosse le portrait, une critique de certains aspects de la société, de cet homme qui se croit indispensable, de la technologie qui grignote nos libertés sans qu’on s’en rende compte. On ne réalise pas lorsque les choses vont mal, lorsque le point de rupture est atteint. Ce n’est pas une histoire heureuse, c’est un zoom sur un pan de la vie, sur une fresque qui se déchire, une illusion qui se brise, un château de cartes qui s’écroule.





Ce que j’ai aimé cette plume incisive, ce style direct et poétique, ces images qui se dégagent des mots et cette sonorité qui s’échappe des pages. J’ai ressenti comme le besoin de relire cette histoire pour vous en parler, pour en extraire toute la saveur et peut-être même, mieux cerner certains éléments, le sens de certains détails du quotidien. Au fil des pages, la femme s’affirme, prend conscience qu’elle n’a pas besoin de l’homme pour vivre, qu’elle possède des plumes et des ailes et peut s’en servir, s’envoler vers de nouveaux horizons...





L’ambiance installée par l’auteur est unique, palpable. C’est celle d’une monotonie qui s’installe, uniquement rythmée par la télévision qui crache sans discontinuer son flot de nouveautés, reportages et autres actualités. C’est celle de la routine que l’on ne parvient pas à briser et dans laquelle on s’enlise. C’est une ambiance faite de tensions, de reproches, d’envies et d’incompréhensions. C’est un miroir dans lequel on regarde pour la dernière fois son reflet. On pourrait déceler plusieurs niveaux de lecture dans ce texte ; une lecture linéaire mais aussi une plus métaphorique, une qui nous rappelle à ce que nous sommes vraiment. De quelle fin du monde parle-t-on ? De la tienne ? De la mienne ? De la nôtre ? Libre à vous de l’interpréter comme vous le souhaitez, aucune réponse ne sera meilleure qu’une autre.



Finalement, que donne ce mélange de modernité et de mythologie ? Quetzalcoatl, qui symbolise aussi bien la destruction que la fertilité, la renaissance dans les cendres tel le Phoenix que nous connaissons tous. La vie n’est-elle qu’un perpétuel recommencement ? Qu’une litanie entêtante qui ne s’épuise donc jamais ? Tout est-il voué à se désagréger afin de laisser la place à quelque chose de nouveau ? Afin de guider votre réflexion et d’effectuer des pauses, le temps de quelques instants, des illustrations sont disséminées çà et là, nous questionnant, nous interrogeant sur la direction que prend le récit…





C’est une histoire sensible, poétique et percutante que nous propose Hilda Alonso. Une prose que j’adore, rythmée par des constructions anaphoriques et des images fortes qui interpellent le lecteur. On se laisse prend au jeu de l’auteur, plongeon à corps perdu dans cette pièce, au cœur de cette famille qui se déchire. Le divorce et la prise de conscience, le choc et le refus… C’est un sujet délicat, extrêmement bien traité ici, sans jugement ni faux-semblant. Tout sonne juste, animé d’une incroyable énergie qui donne vie à chaque scène.





En définitive, Le Soleil de l’Homme c’est une histoire courte et envoûtante. Hilda Alonso possède une plume incroyable, riche et incisive, percutante et rythmée. J’ai été charmé, une première fois à la lecture, une seconde fois à la relecture. C’est un récit de vie dans lequel la télévision et les nouvelles technologies occupent une place toujours grandissante, substituts de vie… Un mélange des genres, un zoom avant sur l’instant où tout se brise, où la toile se déchire… Un focus sur une famille, le temps de comprendre le drame qui se joue. Une très belle découverte !

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Il était une plume...

Tout d'abord, la jolie couverture est de Tia Wolff. Et je vous dévoile la petite dédicace qui commence ce livre que j'ai trouvée très belle :



À toutes les plumes : les douces, les poétiques, les atypiques, celles qui écrivent, celles qui caressent, celles qui sont libres...



Puis, ce recueil de nouvelles collectif a un thème commun, celui de la plume. Les quatorze auteurs que comprend cet ouvrage ont dû s'inspirer de ce sujet "la plume" afin de coucher sur le papier une histoire issue de leurs univers personnels.



Ainsi, ils ont su captiver le lecteur par l'originalité et la diversité de leur imagination. On retrouve de tout, du fantastique, du policier, de la poésie, de la romance etc... Il n'y a pas une histoire qui se ressemble. Pour ma part, j'ai eu le plaisir de retrouver le style de Pierre Thiry et de Loli Artésia.



Donc, ce recueil, qui éveille notre curiosité, nous fait passer un très bon moment de lecture en nous faisant voyager dans des mondes différents grâce à cette variété d'écrits et de genres. Je vous invite à découvrir les multiples facettes d'une plume !
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Il était une plume...

Je remercie L’éditeur de m’avoir permis de lire ce recueil de nouvelles. Je suis sortie de ma zone de confort, car je n’ai quasi jamais lu ce genre d’ouvrage. Mais celui ci me tenait à coeur, et je crois bien que grâce à lui je renouvellerai plus souvent l’expérience !



Imaginez vous 14 textes, tous différents, sur un seul et même thème : Une plume. Ce n’est pas un sujet anodin… la plume de l’auteur représente tellement. C’est son outil, sa muse et tant plus encore. Mais alors que peuvent donner 14 nouvelles ? Ne va t’on pas retrouver la même chose ? Si cette question vous traverse l’esprit demandez vous les multiples représentations que peut prendre une plume… et la multitude de monde que peut inventer un auteur… Et vous comprendrez que vous ne pouvez absolument rien prévoir, que vous avez tout à explorer.



Réalisme, Policier, Fantasy, Romance, Poésie,… Oeuvre après oeuvre, j‘ai découvert, vécu, été surprise, touchée, émerveillée, dégoutée, et j’en passe. Un véritable tourbillon d’émotions, d’histoires. Transportée par chaque auteur, j’ai été déçue à chaque fin, non pas de celle ci en elle même mais de ne pas en avoir plus. J’avoue avoir eu des coups de coeur, mais par contre aucune ne m’a rebutée. Et le plus important, les messages déposés par les différents auteurs sont puissants. Chacun s’y retrouvera forcément.



J’ai donc découvert le monde de la nouvelle d’une façon magique. J’ai pleuré à des fins tragiques, j’ai ris à des aventures magnifiques, j’ai été émue de pensées si réfléchies et réalistes, bref je suis passée par tous les états et cela m’a donné grandement envie de me pencher sur chaque auteur davantage. Je n’ai pas envie ici d’en privilégier certains à d’autres car nous sommes tous différents aussi je préfère vous laisser avec mon impression générale de ce recueil plutôt que sur un avis de chaque nouvelle. Mais sachez que vous allez voyager, et comprendre à quel point une plume, peut revêtir une multitude d’histoires…



A conseiller à tous ! Ados, Adultes, les habitués du format, ou les novices comme moi. Vous allez forcément tomber sous le charme de l’une ou l’autre, voir de toutes ces oeuvres de talents. Merci aux auteurs !
Lien : https://refugelitteraire.com..
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Il était une plume...

Soutenant l’auto édition, lire ce recueil était comme une évidence. Ce collectif est le parfait exemple que les auteurs « indés » ont tous leur place dans le paysage littéraire français. Leur talent, leur style, leur imagination, leur manière de faire voyager le lecteur dans leur monde sont à l’image de la multitude d’auteurs méconnus qui méritent pourtant ton attention.





14 auteurs, 14 nouvelles, 14 façons de s’approprier le thème de « IL ETAIT UNE PLUME ».





14 voyages dans l’imaginaire, dans des histoires touchantes, émouvantes et percutantes.





14 styles uniques rejoints par les mêmes passions : la plume, l’écriture, le plaisir de donner du bonheur et d’inviter vers de nouveaux horizons.





14 nouvelles atypiques et merveilleuse où chaque fois le lecteur participe à une nouvelle aventure.





LA PLUME REBELLE de Pierre Thiry : une cascade d’événements agrémentée d’une note d’humour où la plume d’oie devient l’instigatrice de nombreux rebondissements.





LETTRES EN HERITAGE de Agnès de Cize est une nouvelle où la tristesse est de mise. Secrets de famille, amour clandestin et mort sont de bien lourds cadeaux qu’à laisser la vie à cet homme. Ces lettres sont autant de poignards que de larmes coulées.





LA PLUME DE LA HARPIE de Erika Boyer : l’auteur joue avec les légendes et les peurs induites par la forêt où rêve et imagination ont une place capitale.





QUAND LE DESTIN FRAPPE A LA PORTE de G! : au cœur de la Vienne de 1805, la musique est au centre de toutes les attentions et surtout d’un certain Ludwig. Quand l’inspiration tient à un fil ! Ecriture atypique.





PLUME SOLITAIRE de Audrey Martinez est une magnifique nouvelle sur la solitude et l’amour perdu d’un auteur qui ne sait plus trop bien mener sa barque.





LA LEGERETE DU NON-ETRE de Tia Wolff : l’auteur met en exergue dans un sujet actuel la douceur dans le chaos. Nouvelle bouleversante !





LA PLUME MANQUANTE de Loli Artésia : sous forme de conte, l’auteur narre l’histoire d’un oiseau qui part à la recherche de sa plume perdue. Il découvre alors un monde bien différent de celui qu’il imagine depuis son arbre.





A HUE ET ABYSSES de Attila Valpinson : nouvelle atypique écrite par une plume qui adore la grandeur des mots et plonge le lecteur dans les abysses de la mer.





COMMENT LE CHIEN APPRIVOISE UNE P’TITE PLUME de Frany Jane Cavalier : sur le thème de l’acceptation et de l’amitié, la mise en scène de ce petit chien qui a su percer la carapace d’une petite fille est riche en émotions.





ECHOS de Antoine Delouhans : héros rêveur et amoureux transis ou boulimique, il vit son aventure au jour le jour. Voguant sur ses frasques sans rien vouloir et ni attendre du lendemain. Belle ode à l’amour.





PLUME NOIRE de Lou B Simone : sur le thème de l’amour n’a pas de couleur, cette nouvelle trace l’histoire d’un jeune sénégalais artiste dans l’âme et contraint de suivre les traditions.





MA PREMIERE PLUME de Chris Red : l’auteur trace le parcours d’une jeune indien qui tente désespérément d’obtenir sa premier plume. Une merveilleuse quête initiatique.





PLUME de Flore Avelin : entre amour et mythologie il n’y a qu’un pas pour Flore Avelin. Une artiste tourmentée et en manque d’inspiration et une muse, la passion est à portée de mains.





VORTEX de Hilda Alonso : dépeint le portrait d’une plumassière d’un grand cabaret qui a voué sa vie entière à son prestigieux métier touchée par l’unique regard d’un homme attiré par ses belles plumes.





14 nouvelles d’une qualité surprenante. Certaines m’ont particulièrement plu d’autres n’ont pas eu autant d’effets. Mais peu importe le voyage était exaltant !





Ce recueil de nouvelles est dans son ensemble une merveilleuse découverte que je t’invite à prendre connaissance. Des auteurs et des autrices qui seront te convaincre de leurs talentueuses plumes.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Il était une plume...

Il était une plume…, c’est un recueil composé de 14 nouvelles d’auteur(e)s différents, qui abordent tous une thématique commune : la plume. La plume va être écrite et présentée sous toutes ses formes : plume d’animal, de coq, plume d’auteur, plume d’indien… Chacun a donné sa propre définition du mot plume. Les nouvelles sont toutes très différentes les unes des autres, certaines plus poétiques que d’autres, d’autres plus émouvantes, plus noires, certaines plus abstraites, ou encore plus engagées… il y en a pour tous les goûts !



Nous sommes naturellement transportés d’un univers à un autre, avec comme seul fil conducteur la plume. Certaines nouvelles m’ont plus plût que d’autres, aussi, je ne parlerais dans cette chronique uniquement des nouvelles qui m’ont le plus marquées (positivement ou non).



Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé les auteurs de nouvelles engagées, qui prennent position et défendent leur opinion sur la thématique donnée. C’est le cas pour Tia Wolff dans La légèreté du non-être, qui raconte un épisode tragique de la vie d’un animal : la chasse. Loli Artésia aussi, dans La plume manquante, raconte l’histoire d’un oiseau, jadis blanc, qui ne peut maintenant plus voler, tant son plumage est lesté de plomb et de mazout. Deux histoires totalement différentes, qui donnent à réfléchir sur des thématiques contemporaines, beaucoup débattues dans notre société actuelle.



J’ai également particulièrement apprécié la nouvelle de Audrey Martinez, Plume solitaire, qui raconte l’histoire d’un homme-écrivain qui rencontre sa muse, éditrice, mais la perd, à cause d’un orgueil et d’une soif d’argent démesuré. Pendant près de 10 ans, il se mure dans le silence et plonge dans un gouffre dépressif qui l’isole de tous et de tout. Jusqu’au jour où le déclic arrive : il doit écrire un roman sur sa muse Marie, et lui envoyer. Une histoire douce et touchante, que j’ai beaucoup apprécié.



En revanche, j’ai eu beaucoup plus de mal à entrer dans l’univers de G !, avec sa nouvelle Quand le destin frappe à la porte, que je n’ai pas totalement comprise. Elle est très courte, un peu abstraite, sans véritable suite logique entre les phrases… J’en suis ressortie déstabilisée et interrogative.



Chacun est libre d’interpréter comme bon lui semble chacune de ces nouvelles, notamment celles plus abstraites, à la thématique plus suggérée, plus sensorielle et métaphorique.



Les autres nouvelles n’en restent pas moins belles et agréables à découvrir. Bien que je ne garderai pas un souvenir impérissable de ces nouvelles, j’ai apprécié plonger, le temps de quelques instants, dans l’univers imaginaire et littéraire de chacun de ces écrivains. De belles découvertes, qui permettent de découvrir la stylistique maîtrisée et captivante de plusieurs auteurs peu connus, qui augurent de jolies histoires pour l’avenir.



Il était une plume… est un recueil de 14 nouvelles d’écrivains indépendants aux styles d’écriture différents, qui vous transportera au coeur d’histoires originales et captivantes. Grâce à ce recueil, vous ne verrez plus les plumes de la même manière…
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Il était une plume...

Dans ce livre, j'ai pu découvrir 14 nouvelles, dont 11 plumes que je n'avais jamais lues. J'ai apprécié ce thème commun, à la fois simple et complexe, puisque la plume peut se décliner de plusieurs manières. Si parfois, il était évident de comprendre le lien avec la plume, d'autres fois, c'était plus subtil et original.

Le style de ces nouvelles étaient plutôt de l'ordre de l'imaginaire et du fantastique, ce qui n'est pas forcément mon genre de prédilection. De ce fait, je n'ai pas accroché à toutes les histoires de la même manière. En revanche, ce qui m'a marquée, c'est que chaque nouvelle semble aérienne et poétique. On est transporté avec douceur et finesse dans l'univers des auteur.e.s. Les nouvelles que j'ai plus particulièrement appréciées sont Plume solitaire, Lettres en héritage, Quand le destin frappe à la porte et Ma première plume.

Ce recueil apporte une évasion et un certain apaisement par les plumes fluides et légères des auteur.e.s. Comme hors du temps, on passe un bon moment lecture. Je lirai sans hésitation un autre ouvrage des Plumes Indépendantes.
Lien : https://leslecturesdangeliqu..
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Il était une plume...

Que de plumes, mon Dieu, que de plumes, de couleurs, de diversités, et de talent.

Un thème si large, si vague, si flou, appel au songe et à la créativité la plus surprenante : la plume est à la fois symbole, instrument, et indispensable habillage des oiseaux les plus coquets.

Venez, entrez, laissez-vous guider par ces jolies plumes qui volent au vent et vous ouvrent la porte de 14 univers si différents. Glisser un oeil par ces fenêtres ouvertes et découvrez avec délices ces auteurs de talents.



L'indépendance est ici synonyme de professionnalisme, et l'auto-édition nous prouve bien, s'il était nécessaire, qu'elle a de beaux jours devant elle ~
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Il était une plume...

Il était une plume… Il était une fois, quatorze auteurs, quatorze styles, quatorze histoires… C’est un collectif d’auteurs indépendants qui s’est prêté à l’exercice de la nouvelle, c’est une association qui est ici mise en lumière, celle des Plumes Indépendantes. Tout naturellement, ce premier recueil (qui j’espère ne sera pas le dernier), traite du thème qu’est la plume ; de ses multiples définitions, de ce qu’elle inspire comme ce à quoi elle aspire. J’ai énormément apprécié la petite introduction du recueil ; mise en bouche avant de savourer chaque nouvelle à sa juste valeur.



Il est toujours difficile d’appréhender un recueil… Je trépignais d’impatience à l’idée de découvrir de nouveaux auteurs, de percer à jour une part de leur univers, d’entr’apercevoir la sensibilité de chacun. Quelles définitions d’une plume allais-je trouver ? Nous avons tous en tête l’image de cette plume d’animal, souvent colorée, parfois capricieuse. En grande amatrice de lecture, la plume m’évoque bien entendu le style d’un auteur, sa façon de s’exprimer, de faire passer des messages… Mais je dois avouer que le simple mot « plume » semble être une source d’inspiration inépuisable, à la fois synonyme de la liberté mais aussi de la légèreté, chacun y est allé de sa définition. Je peux vous assurer que personne n’a copié sur son voisin, toutes les nouvelles sont uniques et j’ai plus qu’apprécié la richesse et la diversité du recueil.



Pour avoir déjà eu l’occasion de lire quelques recueils, je crois pouvoir clamer haut et fort que celui-ci est de loin mon préféré. J’ai vraiment été impressionné non seulement par la qualité des nouvelles, mais aussi par l’originalité des histoires ainsi que par les nombreux messages véhiculés. Chaque nouvelle est précédée d’une superbe illustration de plume – à chaque fois différente -, conférant presque au recueil le statut d’objet- livre tant j’ai admiré la beauté des coups de crayon. Dans l’ensemble, les nouvelles étaient courtes, très courtes pour certaines, denses et passionnantes. Je vous propose sans plus tarder de découvrir mon avis sur chacune d’entre elles, en quelques lignes.





La Plume rebelle, Pierre Thiry : Une première nouvelle que j’ai trouvé très amusante, quoique sans doute un poil tiré par les cheveux, mais tout se tient. Tout au long de ma lecture, je me suis demandé où l’auteur allait bien m’emmener, quel chemin il allait emprunter… Une plume rebelle, ça inspire quand même ! Une simple plume pourrait-elle être responsable de bien des drames ? C’est impensable ! Soit dit en passant, j’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, sa plume… rythmée, presque poétique. La chute est bien amenée, elle tombe à pic. Je vous invite à découvrir l’histoire de cette plume rebelle...



Lettres en héritage, Agnès de Cize : Cette nouvelle ressemble, à s’y méprendre, à un immense puzzle dont on doit recoller les morceaux. Le titre est très justement choisi, à cet effet, la lecture de différentes lectures apportait au poids aux mots ainsi qu’aux maux… Cette histoire est assez sombre, triste par moments, j’ai ressenti le poids du passé, de ces secrets qui nous rongent et nous plongent dans une mélancolie sans nom. J’ai dû relire cette nouvelle plusieurs fois, notamment pour me familiariser avec le style de l’auteure, un style assez détonant ! Très bien amenée, la chute semblait ici logique, clôturant parfaitement l’histoire.



La plume de la Harpie, Erika Boyer : J’ai énormément apprécié cette nouvelle, non seulement pour la plume de l’auteur que je découvre à peine et que j’aime déjà, mais aussi pour l’originalité de l’histoire, la sensibilité que j’ai sentie derrière l’intrigue. L’histoire est passionnante, les mots glissent sans que rien ne les retienne. J’ai vraiment pris plaisir à lire ce récit, il s’agit d’une rencontre, la nouvelle est enveloppée d’un voile de mystère, de doute et de surprises… Une belle découverte.



Quand le destin frappe à la porte, G !: Une nouvelle placée sous le signe de l’humour et de la dérision. J’ai beaucoup aimé la plume, riche, soutenue et totalement maîtrisée de l’auteur. Le personnage est tout simplement fabuleux et la chute l’est plus encore, surtout quand on prend conscience du titre… Une nouvelle que j’ai énormément appréciée, d’un cynisme à toute épreuve. Une belle réussite !



Plume solitaire, Audrey Martinez : J’ai beaucoup aimé la douceur de cette nouvelle, le mal-être du personnage ainsi que sa prise de conscience. La plume m’a séduite, envoûtée, je me suis laissé bercer par l’histoire. C’est doux, c’est beau, c'est touchant. C’est une nouvelle qui parlera sans doute à de nombreuses personnes, de par les thématiques abordés : l’amour et l’écriture, le succès et la solitude.



La légèreté du non-être, Tia Wolff : Une nouvelle qui témoigne d’une grande sensibilité, aussi bien dans l’interprétation que dans la représentation. Un titre qui prend vraiment tout son sens et délivre un message…Cette histoire m’a fait voyager, elle appelle votre imagination à travailler… Une plume qui, une fois de plus, m’a séduite. Difficile de rester insensible à la beauté, l’élégance (surtout) de cette nouvelle.



La plume manquante, Loli Artésia : Je l’ai trouvé très poétique et sensible, finement travaillée, tout est dans le détail, l’interprétation des choses... La chute est sublime, elle se dessine au fil des pages… Une nouvelle qui invite à réfléchir, qui travaille votre imaginaire et votre perception des choses. Une plume nous manque et tout notre être est dépeuplé… Libre à vous d’imaginer ce que peut être cette plume, ce qu’elle peut symboliser.



A hue et abysses, Attila Valpinson : Ce qui m’a frappé avec cette nouvelle, c’est la plume très riche et soutenue de l’auteur, son vocabulaire incroyable et mes très nombreuses références que l’on saisit au vol. Une nouvelle que j’ai lue à haute voix pour faire danser les mots, les savourer, en extraire toute la saveur. L’union de la mer et des mots ; une nouvelle très poétique dont la chute n’a d’égale que la grandeur des idées. Il faut s’accrocher, mais cette lecture vaut le détour. Un style recherché comme on en voit peu.



Comment le chien apprivoise une P’tite Plume, Frany Jane Cavalier : Cette nouvelle est plus courte que les précédentes. D’une grande douceur, elle joue sur l’inquiétude et l’amour que l’on peut porter à autrui. Quelques ellipses ajoutent ici une petite dose d’inquiétude, un soupçon de mystère et de tension. Il est question d’affection et d’amour, de confiance et de sérénité, cette histoire joue sur les apparences…



Echos, Antoine Delouhans : Une nouvelle très agréable, très sensorielle, elle dégage de belles émotions et invite à la rêverie. Une plume qui berce le lecteur au gré des réminiscences, le laissant voguer sur l’océan des souvenirs à la recherche de qui il est. L’amour plane comme une ombre bienveillante sur cette nouvelle, conférant une tonalité douce et bienveillante à l’histoire.



Plume Noire, Lou B Simone : Une nouvelle subtile et sensible… Une plume aérienne et fluide, délicate mais pas trop. Une plume noire sur un duvet blanc, blanc et noir, tellement opposés mais si complémentaires. De l’Afrique à l’Europe, de la morale à l’éthique, des traditions aux conventions. C’est un voyage à travers l’art et la beauté, l’amour de la plume, la passion… Un besoin d’apprendre à se connaître, comme une quête de soi…



Ma première plume, Chris Red : Une nouvelle touchante et sincère qui laisse planer l’espoir (comme l’œuvre de Chris en général). Tradition, doute et courage se mêlent pour vous proposer une histoire émouvante sans être niaise. Un plongeon à la découverte de cette première plume et de ce qu’elle symbolise. On se laisse happer par l’histoire, la chute arrive à point nommé, clôturant très bien le récit : avec douceur et espoir.



Plume, Flore Avelin : En voyant l’illustration de la plume, j’ai pensé à une histoire de fées, une nouvelle dans laquelle la magie et la rêverie seraient présentes. Je ne me suis pas totalement trompée ! Il s’agit d’une histoire sensuelle et presque onirique, d’un voyage sensoriel et hypnotique à la recherche d’une saveur perdue, d’un ensemble que l’on cherche à conquérir… Une plume volage qui traduit bien la curiosité et le doute… Un titre simple qui recèle de nombreux mystères.



Vortex, Hilda Alonso : Une nouvelle sur le travail de l’ombre et la reconnaissance, ombre et lumière… Des questions sur l’oubli et le feu des projecteurs, sur la solitude aussi ; sur ce que l’on expose et ce que l’on cache. Une nouvelle douce, sombre et lumineuse en même temps. Une immersion au cœur d’un monde coloré et bruyant… Qu’est-ce que la liberté ?





Une superbe réussite que ce recueil, et quel recueil ! Quatorze superbes plumes à découvrir, quatorze histoires qui ne demandent qu’à être lu avec curiosité et plaisir. Je suis dans l’incapacité de vous dire quelle nouvelle j’ai préféré tant les styles sont divers mais maîtrisées, les histoires originales et captivantes. J’espère que Les Plumes Indépendantes prévoit de publier d’autres recueils… Du talent à l’état brut, des diamants qui n’attendent que vous pour briller.
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Le cabinet de curiosités

Ceci étant dit, j’ai enfin lu Le Cabinet de curiosités. Il m’avait intrigué à sa sortie, je n’ai pas trop l’habitude des artbooks mais j’avais envie d’essayer et le contexte de la maison d’édition m’a fourni le prétexte pour faire la commande.



Je dois avouer que j’ai été un chouille déçue par l’ouvrage. Comme c’est une petite maison d’édition et qu’elle était en difficulté au moment de la sortie du livre, j’essaye d’être un peu plus indulgente que d’habitude (non, je ne vais pas ressortir des gifs avec du caca de Dinosaure).



L’objet livre est très joli, le grand format en jette et le vernis sélectif est du plus bel effet. Il est juste un peu fluet (il doit pas faire un centimètre d’épaisseur).



Il y a deux dimensions dans ce livre qui lui donnent sa profondeur et son originalité. C’est une sorte d’artbook, avec les photomanipulations d’Alexandra V. Bach mais en plus on a le droit à une vraie histoire, écrite par Hilda Alonso. J’ai beaucoup apprécié cette mise en parallèle.



Concernant l‘histoire, Je n’ai pas été emporté par la plume de l’auteur, c’est joli et poétique mais un peu trop lourd et abstrait pour moi (en règle générale, je suis plus Fast and Furious que Drive, m’voyez). Les phrases sont longues avec beaucoup de figures de styles et ça m’ennuie. Après, c’est un style qui peut plaire à d’autres, hein, je le conçois. Juste moi, c’est pas mon truc.



Passons maintenant aux illustrations. Elles sont hyper jolies et bien réalisées. Cependant, j’ai trouvé dommage que certaines soient reprises plusieurs fois ou qu’il y ait parfois des doubles pages de textes seulement. Enfin, je dis ça mais il y a toujours une illustration en fond de texte et ça nous amène à un autre point : celui de la maquette.



Pour moi, c’est le point faible du bouquin : elle ne met pas en valeur le texte ou les photomanip’. Le texte couvre les pages de haut en bas et cache toute l’illustration. Et puis c’est pas moderne, pas aéré, à mon sens, ça colle tellement pas avec le soin qui est apporté au reste des contenus !



Pour résumé, c’est un joli livre, qui est bien pensé et très soigné au niveau des textes et des illustrations mais qui pour moi, n’est pas mis en valeur par la maquette. Je suis quand même très contente de l’avoir dans ma bibliothèque.




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Il était une plume...

Il s’agit d’un recueil de 14 nouvelles écrit par 14 auteurs différents sur le thème de la plume.



Voici l’ordre des nouvelles avec les auteurs :

•« La plume rebelle » de Pierre Thiry

•« Lettres en héritage » d’Agnès de Cize

•« La plume de la Harpie » d’Erika Boyer

•« Quand le destin frappe à la porte » de G !

•« Plume solitaire » d’Audrey Martinez

•« La légèreté du non-être » de Tia Wolff

•« La plume manquante » de Loli Artésia

•« À hue et abysses » d’Attila Valpinson

•« Comment le chien apprivoise une P’tite Plume » de Frany Jane Cavalier

•« Échos » d’Antoine Delouhans

•« Plume Noire » de Lou B Simone

•« Ma première plume » de Chris Red

•« Plume » de Flore Avelin

•« Vortex » de Hilda Alonso.



Mon avis



C’est rare que je lise des écrits sur ordinateur mais je le fais parfois et j’ai eu la chance de recevoir un exemplaire gratuit, version numérique de ce livre (même si j’aurai toujours une préférence d’un bon livre papier !).



Ces 14 auteurs nous font découvrir leur façon d’écrire ainsi qu’un petit moment de lecture agréable. Chacun a ses livres à côté et c’est une façon de se faire découvrir en participant à ce recueil.



Une façon d’écrire autour du thème la plume. Pour ma part, je pense au plumage d’un oiseau et aux écrivains. Donc j’ai été ravie de ravie de découvrir des écrits tous différents les uns des autres autour de ce thème-là.



J’ai vraiment été contente de retrouver Pierre Thiry mais j’ai également fais la connaissance des autres écrivains grâce à ce recueil. Et d’ailleurs, pour un premier recueil, il est réussi !



Remerciements



Je remercie Pierre Thiry de m’avoir contacté pour me proposer ce livre numérique et Les plumes indépendantes pour me l’avoir adressé. Un énorme merci à tous !



Note



8/10.
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Maleficium

Si vous aimez les histoires de sorcellerie, c'est pour vous! Après le cabinet de curiosités, Hilda Alonso nous régale une fois de plus par de nouvelles histoires riches en rebondissements et magie noire et je ne peux qu'inciter les lecteurs à découvrir cet ouvrage ponctué de belles illustrations! cinq étoiles!
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Il était une plume...

Ce recueil de nouvelles publié par l'association LES PLUMES INDÉPENDANTES réunit 14 auteurs et 14 nouvelles sur le thème de la plume…



Je l'ai lu avec beaucoup de curiosité, d'intérêt, de surprise, de passion même. Certaines de ces nouvelles sont de véritables coups de coeur. J'ai apprécié l'ensemble, je le dirai à travers les impressions que ces lectures ont suscitées en moi.



J'ai lu avec enthousiasme la nouvelle « PLUME MANQUANTE » de Loli Artésia, c'est même un de mes coups de coeur. Entre mystère et merveilleux, Loli Artésia a réussit à créer un univers poétique, onirique, mêlé de lumières et d'ombres, qui est aussi et surtout une admirable métaphore de la réalité… Ce texte pourrait sans doute figurer dans un album illustré pour enfant : un conte qui donne à penser, à rêver, un conte autant pour adultes que pour enfants. J'y ai retrouvé quelque chose de l'univers du Petit prince de Saint Exupéry.



J'ai été infiniment touché par la nouvelle « PLUME SOLITAIRE » de Audrey Martinez, peut-être parce-que j'ai trouvé de multiples raisons de m'identifier au héros de cette nouvelle infiniment touchante. Je me suis autorisé à lire avec une petite larme (de nostalgie ou de bonheur) au coin de l'oeil (celles et ceux qui me connaissent bien comprendront pourquoi). L'émotion amoureuse fait partie intégrante de la vie d'un écrivain.



LA PLUME DE LA HARPIE de Erika Boyer évoque ces histoires que les enfants se racontent le soir, dans le noir pour frissonner après une longue promenade en forêt. À lire ce conte j'ai éprouvé sentiment que j'éprouve face à un romantisme à la George Sand et quelque chose qui évoque aussi ce style auroral des auteurs du début de XXe siècle (Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier par exemple).



PLUME NOIRE de Lou B Simone raconte la fragile construction d'un jeune homme africain, écartelé entre sa culture, peule, et ses désirs d'ailleurs et d'autrement. Ce récit, dont la fin pourra paraître sombre, est l'une de mes très belles découvertes.. Il conduit à se penser et approfondir les relations entre Afrique et Europe, entre valeurs et cultures différentes, entre clôture et ouverture, la fin tragique amènera chacun à penser son rapport à autrui, à prendre le temps d'écouter et de comprendre.



La nouvelle « LETTRES EN HÉRITAGE » d'Agnès de Cize mérite qu'on s'y arrête. Je l'ai lue avec l'impression de lire un immense roman, c'est un récit court par la taille, relatant une longue histoire familiale faite de zones d'ombres de mémoire et d'oublis…



À LA PORTE… est signé par l'auteur le plus discret du livre (juste une initiale et un signe de ponctuation : G !). Ce conte original et poétique est une belle invitation à réécouter la musique d'un certain L. V.B.



« À HUE ET ABYSSE » d'Attila Valpinson nous fait entrer dans un univers d'une immense originalité qui peut susciter une lecture poétique où on se laisse porter par les mots, par leurs rythmes encore plus que par leur sens : mais cette nouvelle aura plus d'une significations à qui prendra le temps de s'y attarder…



ÉCHOS signé Antoine Delouhans est un récit de type autobiographique, est-il réel ? Est-il romancé ? On ne se pose pas la question car on est entraîné par sa sincérité, sa simplicité, sa belle humanité. Peut-être que ce court récit se transformera-t-il un jour en un long roman ?



MA PREMIÈRE PLUME de Chris Red saura certainement plaire à de nombreux lecteurs par le thème choisi : les amérindiens, le rapport à la nature…



Dans LA LÉGÈRETÉ DU NON-ÊTRE, Tia Wolff suggère plus qu'elle ne souligne. L'imagination du lecteur s'y glisse pour y brosser sa propre histoire.



Frany Jane Cavalier dans COMMENT LE CHIEN APPRIVOISE UNE PETITE PLUME nous offre une belle illustration du fait que le chien est l'un des meilleurs amis des enfants.



Le recueil se termine sur les nouvelles de Flore Avelin (PLUME) et Hilda Alonso (VORTEX) qui nous entraînent dans le monde de la nuit et de la danse avec des points de vue bien différents mais dans un univers où flirtent ensemble le féminin, le mystère et le fantastique.



Je ne dirai rien de PLUME REBELLE qui ouvre le recueil, chacun comprendra pourquoi (il est signé Pierre Thiry) vous voudrez bien m'en excuser…



Chacune de ces nouvelles augure certainement chez chacun de ces auteurs, de nombreux autres écrits, plus amples, plus développés : de nouveaux livres à venir. Nous les attendons avec impatience.

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Il était une plume...

Dans « Il était une plume », un collectif d’auteurs indépendants s’exprime et se rassemble autour d’un thème commun : la plume – Avouez que vous ne vous y attendiez pas ! Et ça vaut vraiment la peine d’être lu.

Il est toujours compliqué de donner son avis sur un recueil de nouvelles, d’autant plus lorsque ce dernier est composé de textes émanant d’auteurs différents. Mais aventurons-nous dans cette œuvre qui est, pour moi, une belle invitation au voyage !



Ce recueil de nouvelles met en lumière des styles et des univers bien distincts, très singuliers.



Tantôt à une voix, tantôt à deux. Tantôt mélancoliques, tantôt sérieuses. Tantôt profondes, tantôt superficielles ; certaines de ces histoires m’ont touchées. Parfois, une seule phrase nous aide à comprendre et parfois, on s’interroge toujours sur le sens véritable du récit tout en étant déjà passé au suivant. L’envie de créer et de transmettre réunit pourtant ces auteurs. Et puis, c’est globalement bien écrit, bien ficelé et rondement mené.



Pour autant, comme dans toute histoire, certaines résonnent en nous, d’autres moins. De ce fait, je délivre, à la manière d’un festival, des mentions spéciales, des prix imaginaires. C’est juste mon humble avis de lectrice et d’être humain. Sans jugement de valeur, je vous spécifie celles qui, pour moi, sortent du lot.



Mention spéciale pour la première nouvelle, « La plume Rebelle » de Pierre Thiry. C’est confusant, poétique et la première partie de son histoire m’a étrangement replongé dans les fables de la Fontaine. Et comme il est difficile de passer le premier, c’est d’autant plus honorable lorsque c’est magistralement réussi. Chapon bas !



Mention spéciale à nouveau pour « La plume de la harpie » de Erika Boyer. Ce court récit mérite approfondissement ! Il est pour moi le préambule d’un roman oscillant merveilleusement entre onirisme et fantastique. En tous cas, le texte ainsi que le style de l’auteur m’ont embarqué dès les premières lignes.



Et enfin, « Echos » d’Antoine Delouhans, récit qui exploite à merveille le thème des souvenirs et de la nostalgie. Et puis, c’est bien écrit et c’est positif. Et ça, ça fait du bien ! On est conforté dans l’idée que ce sont les petits bonheurs passés qui nourrissent notre bien-être présent et sont la clé d’un futur bienveillant.



Vous aurez compris que j’ai été emballé, dans l’ensemble, par ce recueil que j’ai lu très rapidement. Il me donne envie d’aller explorer les atmosphères propres des écrivains, d’en lire d’autres et de me replonger dans ceux que j’ai aimé pour être sûre de n’avoir rien loupé ! Une petite pause légère entre deux romans.


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