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Citations de Håkan Nesser (104)


– Un roman, une pièce ou un film, Münster, ce n'est rien d'autre que la vie encadrée. De la vie capturée et encadrée pour que nous puissions facilement la contempler en sortant du présent et en la regardant à distance ...
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- Je vous serais reconnaissant, cher collègue, de bien vouloir me mettre au courant de la situation, commença deBries. Mais pas trop vite, je vous en prie, et en faisant preuve de pédagogie. J’ai passé une nuit blanche à surveiller une maison.
- Ça a donné quelque chose ?
- Si on veut. La maison est toujours là.
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Il se plaça derrière sa femme et lui caressa la nuque. Il passa sa main dans sa robe de chambre et serra doucement son sein. Soudain, il sentit une peur glaciale l'étreindre, une douleur due à la prise de conscience de la fugacité du temps. Il n'allait pas pouvoir retenir cette seconde de bonheur absolu. Elle faisait partie des moments extrêmement rares qui donnaient probablement un vrai sens de la vie.
Du moins, c'était sa conception des choses.
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Il y eut quelques secondes de silence au cours duquel on n'entendit que le bruit produits par la pipe de Reinhart et les rotations du bracelet-montre du chef.
Est - que Mitter était innocent ?
P 163
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La douleur dans les orbites s'accentua. Peut-être était - ce parce qu'il avait fait l'effort de penser. P14
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....pour la première fois de sa vie elle sut qu' il était possible de percevoir les choses, sans les évoquer.De les percevoir avec une autre personne sans les nommer.../...Elle comprit que nos mots lourds et grossiers ne correspondent jamais entièrement à ce que nous voulons exprimer et qu' il est parfois nécessaire de s' en passer.Pour ne pas écraser nos sensations, ne pas les détourner avec notre langage.(p50)
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Pour Edmund, le petit déjeuner était une sorte de rituel, il y mettait autant de soin qu’un prêtre à préparer la communion à l’église.
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Une fois les plats posés sur la table, Van Veeteren sut que c'était vain. Rien que l'idée de manger lui semblait indécente. Il jeta un regard découragé vers Suidjerbeck qui s'attaquait joyeusement à la cher grasse de son poisson.
Malgré le corps ecchymosé d'une petite fille. Malgré de petits fragments de latex. Malgré des scies circulaires.
Complètement pervers, songea-t-il. Un jour, je ne supporterai plus de vivre dans ce monde.
Ce n'est qu'une question de temps.
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C’est beau les marronniers en fleur, constata M. Chervouz en versant de la bière dans deux grands verres.
- Oui, très.
Ils burent en silence.
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Un inconnu m'a abordée pendant que j'attendais l'autobus et m'a demandé de l'épouser. Certaines personnes savent vraiment profiter de l'instant. P 110
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_ Comment va ta maman ? m'a-t-elle demandé.
_ L'été sera rude, j'ai répondu.
Elle a hoché la tête puis elle s'est mouchée dans un mouchoir qu'elle a sorti de la poche de son tablier.
_ C'est mon père qui dit ça, j'ai ajouté.
_ Eh oui ! Qui vivra verra, a-t-elle fait.
C'est à cette époque que j'ai commencé à comprendre que c'était la manière dont les adultes s'exprimaient. Mon père n'était pas le seul. Il fallait utiliser ce genre de formules pour montrer qu'on avait acquis une certaine maturité. Depuis que la maladie de ma mère s'était aggravée et qu'elle était hospitalisée, je m'efforçais de retenir les dictons les plus utilisés pour les avoir à ma disposition en cas de besoin.
"C'est comme ça."
"Un ennui n'arrive jamais seul."
"Ca aurait pu être pire."
"On sait si peu de choses."
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La fille du lit numéro douze se réveilla tôt.
C'était un matin d'été. La pâle clarté de l'aube se faufila à travers les fins rideaux du dortoir et fit délicatement disparaître la nuit : elle s'immisça dans les angles et en ôta l'obscurité puis huma les rêves confiants des autres enfants.
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Il était prévu que mon frère Henry fasse des études pour s'élever d'un cran ou deux dans l'échelle sociale. Or les choses ne se sont pas déroulées exactement selon les plans. Il avait pourtant été admis au lycée de la capitale régionale, une institution prestigieuse... Au bout d'un peu plus d'un an, Henry a cependant pris la poudre d'escampette, et environ un an encore plus tard, il est venu frapper à notre porte d'Idrottsgatan, un sac de marin et un régime de bananes sur le dos ainsi qu'une rose tatouée sur le bras. Il avait fait le tour du monde, nous a-t-il expliqué, et avait passé du temps surtout à Hambourg et à Rotterdam. Nous avons tous compris qu'il ne tenait plus trop à s'élever dans l'échelle sociale. Ni d'un cran ni de deux.
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– «Il faut avoir des amis, ou bien une femme», disait Pline. Si l'on n'a pas d'amis, autant se marier.
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Pourquoi ne pas se taire, au lieu de déterrer tout ce passé
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Elle était trop belle, tout simplement. On aurait dit une déesse, ou une Kim Novak. Tous ceux qui l'ont vue ce soir-là se sont rendu compte qu'il ne faut pas voler trop près du soleil. L'obscurité avait commencé à prendre possession des coins que la lumière des lampadaires n'atteignait pas et Eva Kaludis se trouvait justement dans un de ces endroits sombres. Mais, malgré cela, elle était nimbée de lumière comme un ange ou comme si on l'avait peinte avec une de ces peintures fluorescentes qu'utilisait Jonsson dans la vitrine de son magasin de jouets à Noël pour mettre les bonhommes de neige en valeur. On s'est arrêtés net, Edmund et moi.
_ Oups, a fait Edmund.
Moi, je n'ai rien dit. J'ai fermé les yeux, puis j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis approché d'elle. Ca ne m'a demandé que quelques secondes, mais elles m'ont semblé longues comme l'éternité et en arrivant devant elle je me suis senti beaucoup plus vieux.
_ Bonjour, Eva, j'ai dit.
J'étais plus courageux que le colonel Darkin et Youri Gagarine réunis.
Son visage s'est illuminé.
_ Tiens, salut. Vous êtes là ? a-t-elle répondu sur un ton joyeux. Ca fait plaisir de vous voir.
Sa réaction chaleureuse m'a rendu muet, mais Edmund à deux pas derrière moi, a volé à mon secours.
_ Bien sûr que nous sommes là, a-t-il dit. Vous êtes seule et abandonnée, mademoiselle ?
J'ai ressenti une pointe de jalousie de ne pas avoir su trouver une réplique aussi géniale, à la fois protectrice et effrontée.
Elle a laissé entendre un petit rire puis elle a tiré sur sa cigarette.
_ J'attends mon fiancé.
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En revanche, une question a soudain creusé un abîme d'angoisse en moi. Comment allais-je réussir à vivre sans Eva Kaludis ? Ses seins étaient, d'une certaine manière, restés collés contre mon épaule.
Eva est venue dans notre salle de classe le dernier jour d'école.
"Je tiens à vous remercier pour les semaines que nous avons passées ensemble, j'ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec vous. Bonnes vacances à vous tous !"
Jamais auparavant, jamais au cours de mes quatorze ans de vie, je n'avais entendu de discours plus spirituel. D'un mouvement de hanches, Eva Kaludis est sortie de la salle et une main glaciale a serré mon coeur.
Merde ! je me suis dit. C'est comme ça qu'elle me quitte ?
J'étais pétrifié. Là, devant ma table, j'ai soudain compris ce que ça signifiait de perdre quelqu'un d'irremplaçable. D'indispensable. J'ai compris ce que l'on devait ressentir cinq minutes avant de se jeter sous un train. Mais aucun train n'a traversé la salle de classe. Heureusement.
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L’histoire que je vais vous raconter est celle de la Catastrophe. Mais pas seulement. Si l’été 196… est ancré dans ma mémoire plus solidement qu’aucun autre de mon adolescence, c’est à cause de la Catastrophe, qui a jeté son ombre sinistre sur un grand nombre de personnes et de choses : sur Edmund et moi, sur mes pauvres parents et mon frère, sur la période qui a suivi, sur la ville dans la plaine avec ses habitants, ses événements et sa vie qui ne seraient sans doute jamais remontés du puits de l’oubli s’il n’y avait pas eu ce drame.
Par où commencer ? Comment trouver le fil à suivre pour dévider l’écheveau de mes souvenirs ? Quel est le point de départ idéal pour raconter cet été maintenant si lointain ? Toutes ces questions m’ont beaucoup préoccupé et les variantes possibles sont nombreuses. Finalement lassé de chercher le point de départ idéal, j’ai décidé de commencer par une scène ordinaire dans notre cuisine d’Idrottsgatan. C’était une douce soirée de mai en 196… et il n’y avait que mon père et moi.
Chose dite, chose faite.
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Vous est-il déjà arrivé de trouver votre femme morte dans la baignoire , monsieur Rüger ? Sinon , vous pourriez peut-être être assez aimable pour m'expliquer comment on doit se comporter en attentant l'arrivée de la police. P 35-36
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"L'amour c'est comme le train avait dit un jour la mère de Benny. Il vient et il repart."
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