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Critiques de Howard Jacobson (39)
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La Grande ménagerie

« Zoo Time », Bloomsbury, 2012 (en français, « La Grande Ménagerie », Calmann-Lévy, 2014), est un ouvrage écrit par Howard Jacobson, auteur britannique né en 1942 et connu pour sa judéité. Couronné par le prix Bollinger Everyman Wodehouse 2013, prix qui récompense le meilleur livre comique britannique, « La Grande Ménagerie » a déchainé la critique, quasi-unanime à encenser l'ouvrage.



L'histoire ? Guy Ableman, écrivain de son état, est fou de sa femme Vanessa, une rousse éblouissante, perpétuellement en colère. L’ennui c’est que, depuis le premier jour, il est fou de la non moins séduisante mère de Vanessa, Poppy. Pareilles à des sœurs plutôt qu’à une mère et une fille, elles forment un tandem volcanique : si elles lui inspirent les scènes les plus farfelues, elles le perturbent au point qu’il ne peut plus écrire une ligne. Non que Guy fût très lu ces jours-ci. Non que quiconque lise quoi que ce soit non plus. D’ailleurs, Guy en est convaincu, la lecture, c’est fini. La littérature aussi. Son éditeur est du même avis, il s’est suicidé. Son agent ? Aux abonnés absents. Entre-temps Vanessa a décidé d’écrire. Guy ne s’attend pas à ce qu’elle termine son œuvre, ni même qu’elle la commence, mais il en perd le sommeil. Peut-être est-il l’heure pour lui de révéler sa flamme à Poppy ? Si le roman est mort, le désir existe toujours ! Et il se pourrait bien que ce désir lui permette d’écrire un grand bouquin.



Mon analyse : Howard Jacobson à vomi 367 pages écœurantes, inondant le lecteur d'un spleen provoqué par une société qu'il haït, mettant en scène des personnages sans épaisseur, parsemant de temps à autre son texte de mots recherchés, comme pour « faire écrivain », ou de sexe, comme pour « faire tendance » ou de suicides, probablement pour nous tenir éveillés. Les chapitres s’enchainent dans un illogisme total, sans rapport les uns avec les autres. Bref, vous lisez un ouvrage déconstruit. Mais, y a-t-il seulement une réelle histoire ? L'auteur dit tout et son contraire (cf. ma citation), déjanté qu'il est face à ce monde qui lui rit au visage. Le monde de l'édition et de la littérature ? Il en dresse un portrait acide, du type « tous des pourris ». Son écriture aussi douce qu'un jus de citron vert avalé à jeun, grinçante, maculée d'humour noir, vous entraine malgré vous dans une direction impossible. Critique de mœurs, réflexion sur le temps, farce tragicomique sur la difficulté d'écrire ? Perturbé, torturé, d'une causticité obsessionnelle, Howard Jacobson a pondu avec « La Grande Ménagerie », un livre ennuyeux et illisible : j'ai tenté de résister mais j'ai refermé le livre à la page 106. Désolé, mais ça ne mérite pas plus d'une étoile.
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La Grande ménagerie

Je ne suis pas certaine d'avoir aimé ce livre. Cela dit, je suis sûre de ne pas l'avoir détesté non plus…

Lecture en demi-teinte, donc.



Pas réussi à me passionner pour les états d'âmes de ce narrateur-écrivain obsédé par sa belle-mère (obsédé tout court d'ailleurs) et confronté au « grand déclin » du monde littéraire.



Des qualités pourtant, à commencer par l'écriture, percutante, teintée d'un humour très grinçant et un vrai sens de la formule, une analyse intéressante du milieu littéraire londonien, une vision toute personnelle de l'amour conjugal, mais le tout tourne un peu trop autour du nombril du monsieur pour que je réussisse à me passionner pour sa cause.



D'ailleurs, il le reconnaît lui-même : « Difficile d'être altruiste. La première personne commence à manquer à un écrivain tel que moi si un récit à la troisième personne s'étire sur plus de deux paragraphes ou, pire encore, un chapitre. Il, lui,son,…Pourquoi se donner tant de peine quand je, moi, mon existent ? » ( P.140)



Du talent ? Assurément

Ma tasse de thé ? Pas complètement...



Challenge Multi-défis 2017
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Pour faire l'amour

La femme, le mari, l'amant. Banal me direz-vous ? Oh que non ! Pas à l'échelle de la plume de Howard Jacobson, écrivain britannique dont j'ai découvert avec ce livre l'humour féroce, l'esprit corrosif et l'intelligence acérée. Il nous offre ici une démonstration éblouissante, une variation érudite et brillante sur le thème de l'amour et du couple dans toutes leurs dimensions. Amateurs de légèreté, passez votre chemin. Ici, tout est matière à réflexion, l'amour est une chose sérieuse qui nécessite de mobiliser toute la disponibilité de votre cerveau. Mais alors, quel voyage !



La femme, le mari, l'amant, donc. Mais dans ce cas précis, le mari a choisi l'amant. Certain que Marisa finirait un jour par le tromper, Félix entreprend de la jeter dans les bras de Marius, sorte de bellâtre coureur de jupons, histoire de garder la maîtrise des débats. Profondément amoureux de sa femme, Félix, libraire de profession est à la fois méfiant sur la longévité du sentiment amoureux (l'exemple de ses parents et le fait que Marisa ait trompé son précédent mari avec lui ne sont pas étrangers à cette appréhension) et nourri par la littérature classique qui décortique sans cesse le sentiment amoureux. L'amour, le couple, le désir, la fidélité... autant de thèmes de réflexion qui sont pour Félix l'occasion de se confronter à la vision des grands auteurs ou des artistes tout en observant le résultat de ses manipulations.



Un jeu intellectuel qui l'entraîne néanmoins très loin sur un territoire où on frôle la pathologie. Tout ceci avec flegme, élégance (on est dans un certain milieu tout de même) et une bonne dose d'ironie, ingrédient britannique s'il en est. Persuadé d’œuvrer pour la santé de son couple (contre l'ennui et la banalité du quotidien), convaincu que le désir passe par un imaginaire suffisamment nourri, Félix a tout de même oublié que ses marionnettes pouvaient peut-être un jour lui échapper ou que la réalité pouvait tout simplement les rattraper un jour.



"A quoi sert l'imagination sinon à éloigner le cœur des chemins balisés ?"



Je renouvelle mon avertissement, on n'est pas dans le badinage mais dans un univers d'une intelligence rare. Je suis impressionnée par la façon dont l'auteur parvient à rebondir, à tirer au maximum parti de chaque situation, à nourrir son propos de moult références artistiques et littéraires qui permettent au lecteur de considérer ces classiques d'un autre œil. Cela donne un ouvrage à la fois étonnant, prenant et très stimulant, d'une complexité parfaitement en phase avec celle du sentiment amoureux. De la littérature avec un L majuscule !



"Que nos désirs soient bons ou mauvais, c'est la mortalité qui leur fait échec, car nos corps sont plus fragiles que nos fantasmes." Quel meilleur encouragement à vivre follement ?
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Pour faire l'amour

Me voilà à tourner et retourner mon stylo bic devant ma page de cahier, bien embêtée pour aborder cette critique. Je vais donc débuter par le commencement : comment en suis-je venue à lire ce livre ?

Je venais de poster mes dernières contributions sur babelio quand j'ai vu en titre "le grand défi collectif : et si on lisait toute la rentrée littéraire?".

J'ai suivi le lien et parcouru les œuvres qui n'avaient ni critique, ni contribution annoncée. Mes yeux se sont arrêtés sur la couverture, l'image m’interpellais. J'ai lu le titre, pour faire l'amour, et puis j'ai vu la maison d'édition Calmann-levy. Le mélange m'a intriguée. De fil en aiguille je me suis retrouvée sur un site marchand à lire la 4è de couverture : Un livre parlant d'amour, Amour avec un grand A, d'obsession, de perte de contrôle, de jalousie. Hop la, j'ai commandé l'ouvrage et annoncé ma contribution au défi collectif.



J'ai donc choisi ce livre en pensant à une oeuvre traitant du sentiment amoureux passionnel.. Puis j'ai vu que le livre était classé en catégorie érotique. Première interrogation. Me suis-je trompée?

Puis seconde interrogation : un livre érotique publié aux éditions Calmann-Levy ? C'était étonnant.



J'ai donc commencé ma lecture pleine d'interrogations.



Alors oui, "pour faire l'amour" peut être classé comme livre érotique en cela qu'il traite d'un sujet érotique. Mais ce n'est PAS un ouvrage écrit pour émoustiller, ce n'est pas un livre fait pour fantasmer ; bref, ce n'est pas un livre érotique au sens où on l'entend.

Il s'agit d'une oeuvre littéraire ("un récit hautement littéraire" comme l'écrit The Times), traitant d'un sujet érotique.



Plus précisément, il s'agit de candaulisme.

De candaulisme ! Rien que cela !

Le candaulisme n'est pas connu de tous, et d'aucuns le considèrent comme une forme de déviance sexuelle, une perversité, une sorte de voyeurisme.

(petit rappel : la personne candauliste éprouve une intense stimulation érotique par le fait de voir, entendre ou savoir son:sa partenaire de vie éprouver du plaisir dans les bras d'un tiers).

Réussir à se glisser dans la peau du "pervers" (il s'agit du terme usité par le narrateur lui-même, et non pas de ma propre interprétation), sans tomber dans l'érotisme pornographique, il fallait sacrément oser, et y arriver !



Ici, le pari est largement réussi : l'auteur nous entraîne dans un univers Baudelairien, "Spleenéen", nous côtoyons les classiques de la littérature anglaise, des peintres, la musique de Schubert, nous voyageons à travers l'Art , ... avec un regard nouveau.



Le narrateur nous entraîne dans son sillage, à la découverte de lui même : Un être résolument romantique, un homme de lettres amoureux des belles choses, un intellectuel torturé, un masochiste moral croyant œuvrer pour le bien de son couple. (je cite : "je craignais que le caractère conventionnel, confortable et trop parfait de notre vie commune, pleine de promesses mais sans rien de risqué, nous engloutisse si nous n'y prenions garde. Une épouse peut s'habituer à ce que son époux ne la déshabille pas pour un autre homme".)



D'abord surprise j'ai mis du temps à comprendre ce que j'avais entre les mains, sur quoi mes yeux s'étaient posés, dans quelle sorte d'intimité j'avais pénétré.

Puis j'ai été conquise, touchée, émue par la véracité et la sincérité corrosive qui émanaient de Félix, par sa course folle, par ses désirs, sa souffrance... Ne pousse t-il pas sa propre histoire sur un chemin qu'il connait si bien : celui des tragédies romantiques classiques qui sont sa référence littéraire ? Comme il l'annonce lui même : "Que peut donc faire un époux quand la beauté de sa femme est telle qu'il manque de moyens de l'honorer ?"



Légèreté, perversité, transgression, belles lettres, Amour, Art, tragédie, complexité.. je terminerais par cette citation :

"Demandez pourquoi il n'aurait pu se satisfaire de jouir seul de l'ensemble de sa beauté et vous toucherez à la nature non seulement de l'amour romantique, dans l'une de ses formes extrêmes, mais également de l'art."
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J

Dans un futur proche, dans un pays qui pourrait être l'Amérique, ou l'Allemagne s'est installée une nouvelle culture, issue de "Ce qui est arrivé, si c'est arrivé". Un évènement fondateur, dont l'existence n'est pas certaine, qu'il faut à la fois cacher et ne jamais oublier, et qui justifie une autocensure rampante. Sont exclus de ce monde toute forme d'art non réaliste et consensuel, toute forme de mémoire familiale ou historique. Il est inconvenant - et non interdit - de garder trop d'objets de famille chez soi, tout le monde a du changer de nom de famille et oublier l'ancien, et il convient de s'excuser le plus possible, sous tout prétexte....Dans ce contexte, deux personnages, Kevern et Ailinn sont poussés dans les bras l'un de l'autre par une mystérieuse organisation qui les surveille...



L'essentiel du roman consiste dans la mise en place de cette ambiance, pessimiste et désespérante, par petites touches. ET si le tout comporte des éléments extrêmement intéressants, cela est bien long... La révélation du fin mot de l'histoire, dans les derniers chapitres, vient trop tard, et m'a semblé bien dérangeante... Premier ou second degré ? Racisme, intrigue simpliciste ou volonté de faire prendre conscience d'un fonctionnement humain ? Je n'ai pas pu trancher et garde une impression d'ennui et de malaise.
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No more Mister Nice Guy

Jerry Drake ancien pilote de guerre, a du mal à se réadapter a la vie civile.

il va aller a Manaus au Coeur de l, Amazonie, il va

loue ses services comme guide et pilote aux touristes.

sous le surnom de mister no . c'est un coureur de jupon, un buveur, mais c'est un homme intégré

il peut refuser l, argent si

il est d, origine douteuse même si il est dans le besoin. et il est toujours dans le besoin.

une bonne série d, aventures, des dessins super 👍 un héro sympa

pour passer un bon weekend 😉 a lire en famille 👪.
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La Question Finkler

Julian Treslove, presque la cinquantaine, est ami avec Samuel Finkler, qu'il connait depuis leur enfance. A la suite d'une soirée chez Libor Sevcik, leur ancien professeur d'Histoire, juif d'origine tchèque et veuf depuis peu, avec qui Samuel se dispute régulièrement sur leur religion commune, Julian est agressé en pleine rue et se fait voler les quelques objets de valeur qu'il a sur lui. Mais ce qui le trouble surtout, c'est que l'agression a été commise par une femme et qu'il lui semble qu'elle l'a traité de « youpin » alors de Julian est goy, comme lui font souvent remarquer ses amis. C'est alors qu'il entame une réflexion sur sa propre religion et se demande s'il n'est pas vraiment juif sans le savoir, si les gens qui ne le connaissent pas l'identifient comme tel …

Je trouvais que l'idée de départ était intéressante et originale et c'est elle qui m'avait attirée vers ce titre mais j'ai eu tôt fait de me rendre compte que ce n'était finalement pas un roman à ma portée ni à mon goût du moment, qui penche plutôt vers des choses plus légères. Les réflexions des personnages sur la religion, sur le fait d'être juif de nos jours, sur Israël, sur les relations homme-femme, sur l'amitié, sur le couple, sur la famille, tout ça m'a paru indigeste et carrément parfois difficile à suivre et à comprendre. Pourtant, les sujets abordés sont variés et intéressants mais je me suis trop souvent perdue dans les raisonnements des protagonistes pour réellement apprécier cette lecture. Quand on lit deux ou trois fois un paragraphe pour essayer de comprendre ce que l'auteur veut faire passer, on finit fatalement par se lasser et par « survoler » le reste, sans vraiment chercher à approfondir, ce qui fut hélas mon cas. Il y a quand même quelques moments d'humour bienvenus, quelques remarques bien senties mais je les ai trouvées trop peu nombreuses pour me porter à travers les nombreuses pages du roman. Du coup, je me suis plutôt trainée comme une âme en peine lors de cette lecture qui ne reste pas dans mes annales !
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Kalooki nights

Angleterre, Manchester, les années 1950. A Crumpsall Park, Max Glickman et Manny Washinsky deux garçons d'une dizaine d'années passent du temps dans un abri antiaérien à dessiner leur première BD intitulée Cinq mille ans d'inquiétude. Manny enseigne à Max les horreurs de l'holocauste. Tous deux sont juifs mais élevés de façon différente. La famille de Manny est orthodoxe et très pratiquante à l'inverse de celle de Max. Sa mère reçoit ses amies lors de soirées à jouer au rami et son père est un ancien boxeur communiste de surcroit athée. Devenu dessinateur humoristique bien des années plus tard, Max apprend que Manny a tué ses parents en les gazant. Contacté par une société de production télé qui souhaite réaliser un film sur la vie de Manny, Max reprend contact avec celui-ci.



Après La question finkler, j'étais contente de retrouver Howard Jacobson. Et ce fut une lecture plus que laborieuse que j'ai failli abandonner à plusieurs reprises.

Le livre raconte l'enfance de Max et de Manny mais aussi la vie d'adulte de Max. Notre narrateur Max revient sur ses mariages ratés avec des femmes dont le prénom comporte des trémas ( ne me demandez pas pourquoi, je n'ai pas réussi à trouver l'explication), ses souvenirs d'enfance mais il ne nous évite pas des digressions en tout genre sur les Juifs.



La suite sur :

http://fibromaman.blogspot.fr/2012/09/howard-jacobson-kalooki-nights.html


Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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J

3.5/5 : Lorsque j'entends le mot post-apocalypse je sais que je dois absolument découvrir le livre en question, J est un roman pour le moins étrange et unique tant pour son style que pour sa façon à aborder la thématique de la dystopie.



Avec J vous découvrirez un monde ruiné, anéanti, désespéré suite à des événements historiques qui ne sont pas expressément explicités. Le lecteur se doute qu'une nouvelle extermination, un holocauste a eu lieu laissant d'irrémédiables stigmates à une planète déjà bien amoindrie. On va ainsi découvrir un monde sans envergure, sans espoir ni ambition. Le goût de l'art, de l'amour ou de tout autre élément qui fait de nous des êtres pensants, des êtres humains est tombé en désuétude.



Jacobson dépeint sa vision de notre avenir : on ressent une certaine inspiration parmi ces écrivains concitoyens comme George Orwell avec 1984. Là où les américains mettent en exergue une fin du monde haute en couleur où la survie est une question d'agressivité et de volonté, les anglais décident quant à eux de mettre en lumière un monde gris et terne. Tout est tourné vers une psychologie primaire et semble t-il morne et monotone. Cette sensation générale imprègne le roman et nous met dans une optique assez pessimiste. C'est une différence très intéressante à lire. Il faut aussi dire que l'écriture est vraiment sublime, magique et envoutante !



A côté de cela nous découvrons principalement deux protagonistes Kevern et Ailinn, une histoire d'amour tragique, incompréhensible parfois, où la passion se mélange à l'improbabilité. Le problème c'est certainement que ce malaise omniprésent empêche de réellement s'attacher à ces êtres blasés. L'écrivain met en place de manière progressive et très lente toute son intrigue et l'approfondissement des personnages pour un final émouvant et réaliste. Je dois juste avouer que j'ai eu parfois du mal à suivre le fil conducteur notamment au début : tout est écrit de manière syntaxiquement compliquée mais elle met ainsi en avant toute la puissance romanesque qui se cache derrière ce récit.



En définitive, une lecture intrigante, unique, complexe de ce que pourrait bien être notre futur.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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J

On ne peut s’empêcher de trouver que ce livre illustre surtout combien il est difficile de s’aventurer dans le genre sans être pataud ou ridicule, ni tomber dans l’un des écueils possibles – l’invraisemblance, le décor-prétexte (inventer une société futuriste pour une intrigue qui pourrait se dérouler ailleurs), le didactisme, les ficelles, la lourdeur.
Lien : http://www.chronicart.com/li..
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La Question Finkler

Un peu surprise par ce roman qui d'un premier abord tourne autour de la question juive, mais qui en réalité va bien au-delà, d'ailleurs j'ai eu besoin d'un peu de temps après sa lecture pour le "digérer" et faire mon billet. Avais-je aimé ou pas ?



J'avoue qu'au départ j'ai eu un peu de mal à me projeter dans l'histoire et certains passages m'ont semblés un peu obscurs, notamment à propos de tout ce qui tourne autour de la pratique religieuse. N'étant pas d'origine juive, je suis certainement passée à côté de certaines subtilités de l'auteur mais malgré tout j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce livre, notamment grâce au ton particulièrement caustique de l'auteur.

L'histoire tourne autour de 3 personnages pas forcément très sympathiques qui vivent tous trois dans une sorte de malentendu permanent. Treslove n'a jamais réussi à se fixer vraiment dans la vie, tombant amoureux à chaque rencontre, il a deux fils qu'il néglige et qui ne l'intéressent pas vraiment, il n'est pas juif mais rêve de l'être à la suite d'une agression où il a cru comprendre qu'on le traitait de "Youpin", Finkler est juif mais intègre le groupe des "juifs honteux" et Libor, le troisième personnage, peut-être le plus touchant dans l'amour inconditionnel qu'il voue à sa femme décédée, se démène dans une vie qui ne l'intéresse plus vraiment.

Le roman pose de nombreuses questions sur notre rapport à la vie, à la mort, à l'influence d'une religion, à la recherche d'amour et à l'intolérance. Il ouvre de nombreuses portes sur les questionnements de chacun et la place qu'on occupe dans le monde qui nous entoure et on peut tout à fait rapporter certaines réflexions au catholicisme ou à l'intégrisme religieux quel qu'il soit… mais le ton reste jubilatoire malgré le sérieux du fond. Je me suis surprise à sourire souvent et à rire parfois et mon impression générale est que ce fut une réelle découverte littéraire qui permet une vraie réflexion derrière un ton volontairement cynique et humoristique.
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La Question Finkler

Etourdissant roman, par son érudition, son humour et ses pistes de réflexion sur la question... Finkler.

Jacobson nous parle d'amitié, d'amour, d'identité, de religion et de croyance avec maestria sans jamais nous lasser et l'air de rien, en nous divertissant.
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La Question Finkler

"Julian Treslove et Sam Finkler se connaissent depuis l'enfance, Libor Sevcik est leur ancien prof d'histoire. Au fil des ans, la vie les a séparés sans qu'ils se perdent tout-à-fait de vue. La mort des épouses de Finkler et de Libor va les réunir de nouveau ; Treslove, veuf honoraire, passe quelques heures délicieusement pénibles avec ses deux amis, à se rappeler le passé. Or, ce soir-là, en rentrant chez lui le coeur lourd, il est victime d'une banale agression qu'il passera des jours à décortiquer. Peu à peu, une certitude s'impose à lui : on l'a pris pour un juif.

Et s'il l'était vraiment ?"




Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Pour faire l'amour



Il parait que Pour faire l’amour d’Howard Jacobson est un roman érotique. Personnellement l’idée, malgré le titre, ne m’a pas effleuré l’esprit une seule fois en le lisant tant il est cérébral et si peu sensuel (en tous cas pour moi). Je suis passée peut être à côté de l’histoire de cet homme qui ne trouve rien de plus excitant que d’imaginer sa femme avec un autre homme et si possible avec un autre homme qu’il a « choisi » lui même puis poussé dans les bras de sa chère et tendre.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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La Question Finkler

Vainqueur du fameux « Man Booker Prize » de 2010, « La question Finkler » est un roman intelligent, doté d’un humour grinçant, qui nous offre un nouveau regard sur le peuple juif, avec ses coutumes et ses lubies, son passé tragique, le tout porté par une écriture moderne et alerte qui fait mouche.



...la suite sur mon blog !
Lien : http://avideslectures.over-b..
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La Question Finkler

Présentation éditeur :



"Julian Treslove et Sam Finkler se connaissent depuis l’enfance, Libor Sevcik est leur ancien prof d’histoire. Au fil des ans, la vie les a séparés sans qu’ils se perdent tout à fait de vue. La mort des épouses de Finkler et de Libor va les réunir de nouveau ; Treslove, veuf honoraire, passe quelques heures délicieusement pénibles avec ses deux amis, à se rappeler le passé. Or, ce soir-là, en rentrant chez lui le cœur lourd, il est victime d’une banale agression qu’il passera des jours à décortiquer. Peu à peu, une certitude s’impose à lui : on l’a pris pour un juif. Et s’il l’était vraiment ? "







"Chaque page déborde d'esprit : humour noir ou doux-amer, ironie, comédie, burlesque, réparties, cynisme... L'humour n'est pas l'ennemi d'un propos sérieux, et, entre de bonnes mains, il est même vital, en ce qu'il inroduit habilement des idées, des postulats, des partis pris et des préjugés inconscients"

The London Times



... sauf que je l'ai lu en VO:



Comme ma lecture s'est étalée sur trois semaines de vacances outre -Atlantique, mon avis risque d'être imprécis et succint. Je partage totalement l'avis du London Times. Car même si certains passages un peu forts de café m'ont fait ouvrir de grands yeux, si la plongée dans les subtilités des différences entre juifs, sionistes, antisionistes, sans oublier, hélas, les antisémites de toutes obédiences m'a parfois laissée pantoise, si la fascination de Treslove pour le judaïsme est parfois poussée à fond (lire Moïse Maïmonide, ça a l'air chaud quand même), si certaines remarques et réflexions m'ont bousculée, eh bien demeure l'impression d'un roman bougrement bien écrit, intelligent, qui fait réfléchir, aux dialogues ciselés, et très très drôle. Il faut faire la connaissance de ce trio disparate. Quant aux amours passées et présentes de Treslove, c'est vraiment un bon moment de lecture.




Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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La Grande ménagerie

Guy a tout pour être heureux : une femme magnifique, Vanessa, dont il est fou et il a réussi a devenir écrivain ce dont il a toujours voulu. Seulement voilà, bien que fou de sa femme il l'est également de sa belle-mère, Poppy depuis le premier jour qu'il l'a vu. De plus il n'est plus lu, ses romans sont enlevés peu à peu des rayons des librairies et il est en panne d'inspiration. S'ajoute à cela le suicide de son éditeur, son agent qui prend ses distances ou encore sa femme qui a décidé elle aussi de se mettre à écrire. Guy ne sait plus trop où il en est et surtout il ne croit plus à la littérature...



Dans La grande ménagerie on se trouve face à un personnage complexe : Guy Ableman. Torturé par le désir qu'il a pour sa belle-mère, il faut dire que mère et fille sont des plus complices et ne vivent presque pas l'une sans l'autre, il ne pense qu'à elle, qu'à ses plus fous fantasmes avec elle et en est perturbé. Perturbé par l'effet qu'elle produit sur lui mais également par le fait qu'il n'arrive plus du coup à écrire une seule ligne pour son prochain roman. Perturbé... le lecteur l'est également face à cette attitude, avec gêne on se retrouve un peu dans une position de voyeurisme face à ces révélations que Guy assume totalement.



L'autre part importante de ce roman est la position de Guy pour la lecture. Bien qu'écrivain, pour lui la littérature est finie, plus personne ne lit et les livres n'ont donc plus d'avenir.



En tant que lecteur, c'est assez déroutant d'être "confronté" à cela. On ressent presque une réelle fureur masquée par des propos acerbes et parfois même de l'humour noir. Le personnage, et l'auteur par la même occasion, ne mâche pas ses mots concernant cette disparition de la lecture.



Dans La grande ménagerie, Howard Jacobson use de mots francs et même chocs et au travers de son personnage et parle librement de l'avenir du livre. Avec un peu de gêne, l'auteur arrive même parfois à nous faire culpabiliser devant la perspicacité de ses propos.

La grande ménagerie est un roman passionnant par la force de ses personnages et de l'écriture d'Howard Jacobson.
Lien : http://www.ptitblog.net/livr..
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J

Le monde a changé. Après "ce qui est arrivé, si c'est arrivé", les hommes ont décidé d'interdire toute violence. L'amour devient la raison d'être de chacun. Mais un monde sans agressivité peut-il exister?



C'est dans ces conditions que Kevern et Ailinn débutent leur histoire...
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La Grande ménagerie

Seulement deux étoiles pour un roman qui a reçu le prix Bollinger Everyman Wodehouse qui récompense le meilleur livre comique britannique ? Seulement deux étoiles pour un roman qualifié de "chef-d'oeuvre" par Le Times ? Qu'avez-vous à écrire pour votre défense ? J'invoquerai la liberté du lecteur et son droit à ne pas adhérer à un récit. Le héros de notre histoire, Guy Ableman, est un écrivain dont l'oeuvre où le sexe a la part belle n'a plus les faveurs du public. La faute à notre société qui n'accorde plus d'importance à la littérature à moins que le récit soit assez simple pour être lu par un singe. Facteur de perturbation important aussi pour notre héros, il aime sa femme mais aussi sa belle-mère : deux rousses incendiaires.

Nous suivons le chemin de croix de notre narrateur de salons littéraires au fond du bush australien, ses errements pour trouver la recette du roman qui se vend sans pour autant se conformer au goût du public et au fil des pages, nous rencontrons des passages vraiment drôles, surtout quand il décrit sa famille qui tient un magasin de vêtements de luxe.

Beaucoup de remarques sur la désaffection de notre monde moderne pour les livres sont poussées à leur paroxysme jusqu'à devenir comiques, le lecteur sent que l'auteur connaît le monde de l'édition et se délecte à le caricaturer. De nombreux éléments auraient pu me faire aimer ce roman mais je crois que la surenchère dans les situations, la relégation de la littérature à des applications pour Iphone, les atermoiements avec la belle-mère ont fini par avoir raison de ma patience.
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La Question Finkler

Howard Jacobson est un auteur anglais né le 25 août 1942. Il a écrit plusieurs romans comme « The Mighty Walzer » qui lui permirent de remporter le prix « Billinger Everyman Wodehouse ». Il est également un critique respecté et il rédige dans une rubrique hebdomadaire pour la publication « Independent ». Il vit aujourd’hui à Londres.



Les éditions « Livre de Poche » m’ont demandé de chroniquer « La question finkler » parue tout d’abord en anglais en 2010, ensuite en français chez « Calmann-Lévy » et finalement en poche en 2012. Le livre est traduit par Pascal Loubet et contient 503 pages.



Tout d’abord, il faut savoir que je suis agnostique. Ainsi, tout ce qui a trait aux réflexions cultuelles ne m’intéresse pas. C’est un très mauvais départ pour ce livre, car le protagoniste central, Julian, ne cesse de s’interroger sur tout et rien. Ce premier point est frappant et m’a d’ailleurs rebuté. Sans être réellement philosophique, la question juive (donc religieuse) est le thème important de l’oeuvre.



Les commentaires concernant ce bouquin laissent déceler une touche d’humour. Malgré que l’on perçoit bien les tentatives de l’auteur à nous faire sourire, ceci n’a pas fonctionné dans mon cas. Les répétitions et le maniement de mots sont sa principale arme amusante, mais ne réussissent pas à lever le poids des introspections qui mène la trame. De plus, un fort sentiment de longueur apporte une lourdeur.



Les personnages sont par contre intéressants. Julian qui est inquiet et qui se questionne constamment, Sam qui est un philosophe orgueilleux à souhait et Libor, un vieux juif qui démontre une belle sagesse. Il y a aussi l’amour et le deuil. Ces trois héros, qui sont amis, chercheront à s’épanouir la perte d’un être cher, ou l’inexistence de celui-ci. S’il exhume un élément positif de cette lecture, c’est indéniablement cet aspect émotif et sensible qui nous pousse à poursuivre.



La plume, qui outre les réitérations et les réflexions répétitives, est assez agréable. Les conversations sont sympathiques et le tout verse dans une parcelle de réalisme qui plaira certainement. Est-ce que ceci réussit à nous faire apprécier le roman? Ce n’était pas mon cas. J’en ressors avec certaines pensées concernant le deuil, mais nullement en ce qui a trait à la question juive qui est confinée dans ces pages.



Finalement,



Un bouquin qui touche la question juive, mais son plus fort atout est sûrement le thème du deuil et de l’amitié. Malheureusement, les multiples répétitions et réflexions m’ont grandement déplu. 4 sur 10.



On aime : les personnages, le thème du deuil



On n’aime pas : les questionnements religieux, les longueurs
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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