Citations de Hubert Ben Kemoun (320)
La rumeur était un serpent monstrueux qui s'alimentait et doublait de volume à chaque mot prononcé ; les ravages de son venin n'avait plus de limite.
Il était arrivé un matin d'été. De quel pays ? Personne ne savait. Mais il venait de loin, ça, c'est sûr, à voir l'état de sa chemise et de ses chaussures. Il disait qu'il s'appelait Massicholihaloi.
- Tu as cassé le nez à Alexis ! a-t-elle ajouté. Tu t'en rends compte ?
J'avoue qu'à cet instant j'étais si perdu que je ne savais pas si cela voulait dire qu'on allait moi aussi me le casser, si j'allais passer devant un juge au tribunal, si on pouvait me mettre en prison, si mes parents devraient lui en payer un neuf, si...
- Tu es exclu de l'école pour cet après-midi. (p. 63)
Notre maîtresse est du style à ne jamais louper une occasion pour nous faire apprendre des trucs et des machins. Avec elle, les articles deviennent toujours des rédactions détaillées, corrigées et notées. Pour Mlle Sammar, tous les événements, même les plus insignifiants, se transforment en sujets "passionnants". L'hiver dernier, l'arrivée des toupies "hand spinner" dans la cour avait donné lieu à une leçon de géométrie sur le cercle. Son diamètre et son rayon, sa circonférence aussi. Mlle Sammar nous avait même appris à calculer le nombre de rotations de nos engins. (pp. 50-51)
- Arrêtez de vous payer ma tête, c'est nul ! me suis-je énervé.
- Non, tu vois, je pensais plutôt à ta tenue de foot, a continué ma mère. (Elle semblait ravie de participer à la plaisanterie.) Ces enfants sont sans doute supporters de l'équipe locale, ça pourrait leur plaire. Ou alors le costume de Batman que tu portais l'autre fois pour la soirée déguisée chez les Moreau.
- Avec le masque ?
- Bien entendu, avec le masque. Batman sans son masque, ce n'est personne. Autant y aller tout nu. (pp. 45-46)
Il faut me comprendre, ce n'est pas facile d'être populaire à l'école. Je trouve même que c'est la chose la plus difficile. Bien plus compliqué que les maths, les sciences ou les rédactions. (pp. 5-6)
Citation 1 :
Pour ce soir, il serait mon ennemi. Cela passerait peut-être, je n'en étais pas certain sur le moment, mais ce soir là plus que toutes les tarentules venimeuses du monde entier, je le haïssais.
Citation 2 :
Ces trois mots ont sifflé entre mes dents avec plus de venin qui aurait pu en cracher un serpent.
Citation 3 :
Papa ne fais pas confiance à ce bonhomme ! Il a dit qu'il était malade et qu'il pouvait rater ses tours, ce soir. Papa, il voulait un melon, il a sorti une pastèque ! Il pensait trouver le couteau dans sa poche, il l'a sorti de la tienne ! Papa !
Citation 4 :
Papa !!! Bien entendu que c'est de la magie ! Mais un accident, ça peut arriver n'importe comment ! Il vaut mieux être ridicule et vivant qu'héroïque et mort ! Papa !!!
Je ne pense à toi qu'une fois pas jour, mais cela dure chaque fois vingt-quatre heures ! (p.120)
[une bibliothèque sans livres =]
Tu te rends compte, ce gâchis ? Ils ont construit l'écrin, mais ils ne veulent pas y transporter les bijoux ! C'est lamentable ! (p.80)
- Je prends tout, Méluz... ! Adorable et sympa ! Pas la peine de me l'emballer, c'est pour consommer tout de suite !
- Nous avons aussi pour vous : joyeuse et agréable, en stock ! Je vous les mets ?
- Certainement, mademoiselle ! En ces temps de crise, on ne doit pas cracher sur quelques compliments gratuits et d'aussi bonne qualité ! (p.52)
Les livres n'ont jamais été pour moi des sales bêtes ennuyeuses et tristes, mais plutôt les briques, chacune différente, d'une grande pyramide dont maman est à la fois la gardienne et la reine Cléopâtre. (p. 49)
- T'as pas l'air heureuse. Tu fais souvent rire tout le monde, les gens t'aiment bien, mais t'as toujours l'air d'avoir reçu un télégramme urgent qui t'annonce une catastrophe et qui t'oblige à sauter dans un avion pour filer régler une guerre nucléaire à l'autre bout du monde... (p.45)
- C'est la même chose pour la mairie. Avant l'élection de Mme Maigre, tout le monde disait que c'était une sale raciste, dangereuse et incapable de faire quoi que ce soit de bon pour la ville et ses habitants. Une fois qu'elle a été élue, c'est incroyable le nombre de gens qui la trouvent tout à fait fréquentable. (p.44)
Un mensonge pour avoir la paix peut coûter parfois plus cher qu'une vérité qui déclenche la guerre. (p.35)
- Maman, tu prends toujours tout trop à coeur... Elle ouvrira, cette médiathèque !
- Sans bouquins, je ne vois pas à quoi cela servirait ! a-t-elle répondu en haussant les épaules. Autant inaugurer une boucherie-charcuterie pour végétariens ou se payer une voiture neuve sans moteur ! (p.33)
J'aurais pu attendre de ma mère du soutien, du réconfort, des conseils, mais je n'ai trouvé en face de moi qu'une espèce de grande copine tombée dans la même ornière que moi. (p.22-23)
- Et voilà, tu vois, tu ne réponds jamais ! Tu poses une autre question !
- Tu ne trouves pas que tu exagères ?
- Tu continues ! T'as acheté une cargaison de points d'interrogation en solde et tu t'en débarrasses à tout bout de champ ! C'est insupportable ! (p.18)
À sept ans et demi, Gaspard Azur a des héros : des footballeurs, d'autres grands sportifs, des vedettes de la chanson ou les héros de ses livres avec de super pouvoirs. Mais le plus grand de tous, celui aux pouvoirs inégalés, c'est le Père Noël !
Un jour il apprit que les voisins d’en face,
Le traitait de balourd, d’imbécile, de rapace,
S’amusaient de son allure d’étrange barrique
Et répétaient : « il est fou d’interdire la musique »
- T'es sérieux, mais t'es drôlement cap, Nico ! Drôlement !