Citations de Hugh Howey (453)
Et Knox comprit ce que McLain voulait dire par loyauté. Il le vit dans les yeux de cet imbécile de chien - qu'il était prêt à faire n'importe quoi pour lui pour peu qu'il le lui demande. Et ce poids qu'il avait sur le cœur, le poids de ceux, nombreux, qui éprouvaient la même loyauté envers lui et McLain - Knox décida que c'était le plus lourd de tous les fardeaux.
C'était étrange d'être assise en compagnie de cet homme. Elle se sentait + jeune, et d'une certaine façon + en sécurité en sa présence. Moins seule, en tout cas. Elle le classait dans la catégorie des solitaires, lui aussi, des écrous de taille inusitée qui ne collaient à aucun boulon standard.
- Oui, qu'est-ce qui dure pour l'éternité ? (...)
- Nos décisions, déclara-t-il. (...)
- Oui, tu vois, nos actes. Ca, ca reste toujours. (...)
Ce n'était pas la réponse qu'elle attendait. Il y avait de la tristesse dans la voix de Lukas. (...)
- Tout ce qu'on fait laisse comme une trace derrière nous, un grand anneau de décisions. Tous nos actes ...
- Et nos erreurs. (...)
- Toutes nos erreurs. Mais toutes nos bonnes actions aussi.
Elles sont immortelles, toutes ces petites traces qu'on laisse derrière nous.
Même si personne ne les voit ou ne s'en souvient, peu importe.
Cet anneau constituera toujours ce qui s'est passé, ce qu'on a fait, tous nos choix.
Et puis, il y avait la routine, abrutissante. C'était la castration de la pensée, le train-train quotidien d'un employé qui observait le pendule en bavant, pointait en sortant, s'endormait devant la télé, tapait trois fois son réveil le matin, et rebelote.
La NASA déteste qu'on appelle les balises des phares. Peut-être ne veulent-ils pas donner d'idées navrantes à des gens navrants.
On meurt un peu plus chaque fois qu'on fait l'amour sans joie.
Quand j'ai ouvert les yeux pour la première fois,j'avais quinze ans.
C'était un homme facile à deviner, une de ces personnes qui vieillissent de partout sauf du cœur, un organe qu'il n'avait jamais usé parce qu'il n'avait jamais osé s'en servir.
Il avait l'impression que son enfance remontait à deux ou trois éternités, qu'elle avait été la joie de quelqu'un d'autre.
Mélangez la vérité et les mensonges, et vous ne pourrez plus les
différencier.
C’était trop facile de réagir à la colère immédiate qui s’apaisait à coups de canon. Pour écarter le risque d’extinction, il fallait autre chose, une vision, et une patience infinie.
Cette machine attend quelque chose, murmura Juliette
Elle decrocha un des écrous et le posa sur sa tige. La taille des pièces lui était familière. Elle songez à la tâche qu'avait représentée, il y a de cela une éternité, l'alignement de la génératrice principale.
Elise montait les marches du fond en se dandinant. Son souffle laissait derrière elle des volutes de condensation, ses pieds nus encore maladroits chaussés de bottes faisaient un raffut du tonnerre sur les marches humides.
"Quel dieu créerait tant de pierre au-dessous, tant d'air au-dessus, pour ne placer qu'un misérable silo dans l'entre-deux ?"
Je pense à mes potes qui ont tiré leur révérence à cause d'une grenade et à ceux qui sont morts d'un staphylocoque doré dans un hôpital pour anciens combattants. Ces derniers passent inaperçus. Ils ne sont qu'une statistique. Mourez sans bruit et vous êtes un chiffre. Mourez de façon spectaculaire et vous êtes un nom.
Et puis, il y avait la routine abrutissante. C’était la castration de la pensée, le train-train quotidien d’un employé qui observait la pendule en bavant, pointait en sortant, s’endormait devant la télé, tapait trois fois sur son réveil le matin et rebelote.
...Une fois qu'on perd la beauté, qu'elle nous quitte pour de bon, plus personne ne la reverra.
Etre shérif, c'était comme être mécano, cela relevait autant de l'art subtil de la maintenance préventive que de la remise en ordre après une panne.
Si t’en dézingues trois avant qu’on te réexpédie à la maison dans une housse mortuaire, alors les chiffres ont belle allure. Le père se voit remettre la médaille. Y a plus personne sur qui l’accrocher. Elle trône dans un cadre sur le manteau de cheminée et, aux vacances, on lève son verre pour porter un toast. D’abord, on porte les enfants, ensuite on porte un toast.
Ne restent que les souvenirs – la seule foutue chose qu’on aimerait pouvoir amputer. Marrant de voir comment ça fonctionne. Et marrant de voir avec quelle facilité on oublie les bons moments alors que les cauchemars continuent à nous hanter. Un mécanisme de survie, sans doute. On n’est pas là pour être heureux ; on est juste là pour être là