Hugues Labiano

Ce premier tome nous transporte au début du siècle dernier. Et nous sommes dans le massif du Hoggar, un désert au sud de l’Algérie. Des troupes française que l'on appelle " les unités méharistes " y sont implantées. Leurs missions principales étant de privilégier et de pacifier les relations avec les tribus nomades, les chaambas arabes et les touaregs berbères.



En 1919, le sous-lieutenant Dupuy, le lieutenant Dewaere et quelques méharistes ou tirailleurs sont réquisitionnés. Une patrouille de routine n'a pas donnée signe de vie depuis plus de quinze jours. Mais cette patrouille est commandée par le charismatique capitaine Barentin, véritable " légende vivante ". Il faut le retrouver, coûte que coûte ! Mais est-il simplement encore en vie ? Et surtout qui est-il vraiment ? Un illuminé de l'armée française...



A dos de dromadaire, les soldats français parcourent le désert afin de retrouver leurs frères d’arme. Mais le désert est vaste et secret. Le chemin à parcourir n'est pas de tout repos. Le récit d'Hugues Labiano se penche sur un aspect de la Première Guerre mondiale et de l'Histoire de l'Algérie française de l'époque. Et c'est en suivant le sous-lieutenant Dupuy que nous rencontrons le personnage Barentin et bien d'autres, le tout sous forme d'enquête policière. Plus qu'une histoire sur ladite guerre, c'est une ici, une histoire humaine et de bravoure. Un récit d'aventures héroïques et qui s'intéresse aux mœurs du désert. L'auteur explore la vie sur place de cette région aride, peu habitée. Et on observe comment cohabiter et où chacun apprend de l'autre, entre les troupes françaises et la population locale. Le rythme est lent et c'est solide, instructif, et captivant.



Le dessin est quant à lui plutôt réaliste, et très documenté dans les uniformes. Les paysages rocailleux et désertiques sont splendides. Mais là où il est impossible de rester insensible c'est sur les visages et les regards qui sont souvent éclairés, mis en avant. Un exercice de lumière magnifié et accentué par les couleurs sablonneuses et somptueuses de Jérôme Maffre.



Un premier livre soigné et documenté qui prend le parti de la fiction et qui se complète d'un deuxième livre à lire à la suite !
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..

Deuxième tome de la série Black op. Fin des années 1960, Floyd et Trent tentent d'entrer en contact avec la mafia russe avec l'idée de s'en servir contre le régime communiste. Début des années 2000, les deux amis ne semblent plus du même côté ! Stephen Desberg et Hugues Labiano signent un thriller efficace. L'intrigue entre les deux époques est bien menée et les dessins réalistes sont réussis.

John Wallace s'est évadé, il cherche à récupérer le trésor que lui a légué son co détenu. Embauché par Mangold, un chasseur qui veut se "faire un lion". Cruel, mauvais, il se révéle un aussi mauvais époux qu'un mauvais homme. Pas idiot, il comprend rapidement que Wallace a ses propres intérêts.

Tandis que la jeune femme de Mangold s'intéresse aux traces des anciens peuples juifs de la région, des hommes - et des femmes - semblent surveiller ce safari particulier.

On découvre un peu plus les raisons pour lesquelles Wallace a tué de sang froid les deux hommes qui l'ont conduit en prison et ses relations avec la mystérieuse sorcière Naisha.

Histoire envoutante allié à un graphisme particulier et des couleurs qui plantent une atmosphère dramatique.

Très belle histoire.

Ouvrage collectif composé d'une série de nouvelles graphiques autour du concept d'alibi, c'est fatalement inégal. Il y a du très bon, et du franchement moins intéressant. Que cela soit graphiquement ou du point de vue du scénario.



Pas mal de nouvelles ont le même ressort ou point de départ. Le mari volage qui fait appel à une société d'alibis... mais se fait doubler par sa femme. Ou qui fait appel au bon pote... Souvent on est dans le polar noir façon années 40, à croire que le marivaudage et les alibis étaient monnaie courante, avec le privé à la Bogart (inconscient collectif, quand tu nous tiens).



On peut, cependant, louer les scénaristes pour réussir le plus souvent à claquer une chute au terme des quelques pages de l'histoire. Que l'on adhère ou pas, la chute est inhérente à la nouvelle.



Je pointerai Laurent Astier, Richard Guérineau, Robin... qui réalisent de très chouettes histoires.

Collaboration commerciale - Produit offert dans le cadre de l’opération Masse Critique de décembre 2023.



Il s’agit là de ma première expérience en tant que lectrice de bande dessinée. Et quel livre !

J’ai beaucoup aimé découvrir ces courtes nouvelles, ainsi que les univers de chaque artiste. En effet, à chaque nouvelle, on change complètement de genre, que ce soit d’humour, de façon d’écrire mais surtout de dessins, qui sont propres à chacun. Sur les 10 nouvelles, seules deux m’ont moins convaincue car il ne s’agissait pas d’une direction artistique qui me plaisait. Mais malgré ces histoires très courtes (environ 10 pages en moyenne), j’ai beaucoup aimé les sous-entendus et les non-dits que laissent les dessins et qui permettent au lecteur de réfléchir au sujet des différents alibis.

Bref, un très bon travail de la part de l’éditeur d’avoir choisi de compiler ces histoires de ces artistes, au genre très différent mais pourtant complémentaire qui en fait un très bon recueil !

Je vous le recommande.

Le Larousse propose deux définitions de l'alibi :



1. Circonstance ou fait invoqué par une personne suspectée, qui permet de prouver qu'elle n'était pas présente au moment où l'infraction a été commise : Fournir un alibi.



2. Raison alléguée par quelqu'un pour se disculper, pour prévenir le reproche, la critique ; excuse, prétexte.



Après “Crime parfait” les éditions Phileas remettent le couvert en proposant le même style de récit. 

En effet, les auteurs de cet album collectif vont proposer chacun une courte histoire en utilisant soit la première ou la seconde définition. Des récits dans lesquels les protagonistes vont s'en servir pour couvrir un crime ou se défendre contre une accusation. 

15 auteurs vont donc participer à ces 10 nouvelles. 

J'avais plutôt accroché au premier album du style mais cette fois-ci, cela a moins bien fonctionné sur moi. Il est difficile de proposer quelque chose de convainquant sur si peu de planches. Le scénario doit être court, efficace et avoir du punch pour que ce soit marquant. C'est ce dernier ingrédient qui me semble manquant. 

Néanmoins, j'ai apprécié retrouver les dessins d'Astier, Robin et Berlion qui sont toujours aussi agréables à visualiser. 

Les quatres coins du monde



Un bon recit sur les méharistes venus pacifier le désert à l'aube de la 1er guerre mondiale. Une histoire d'hommes, d'honneur, de secrets à travers le désert du Sahara. Désert qui est magnifique de par les dessins de Labiano et les couleurs de Maffre

Floyd Whitman, un ex agent de la CIA, enquête sur une fraude électorale de grande envergure. Du coup, Floyd se retrouve avec deux tueurs russes bien décidés à le liquider sur le dos. C’est là qu’il se souvient de Vladen Nechkov qui l’avait aidé à faire passer à l’occident un savant russe et qui est aujourd’hui à la tête de la mafia russe américaine.



A l’aide de flash-back bien dosés, Desberg nous en apprend plus sur les liens entre la CIA et la mafia russe et sur le passé de Floyd, dont le père fût tué par les communistes.



L’ambiance CIA pendant la guerre froide et un scénario accrocheur dès les premières planches ont tout pour convaincre le lecteur de la qualité de ce thriller d’espionnage. L’intrigue est distillée avec soin et l’arrière plan politique augmente l’intérêt d’une histoire d’espionnage

plutôt classique.



Du côté du dessin, même si le découpage est irréprochable, la façon de dessiner les personnages rend parfois difficile de reconnaître ceux-ci de loin et c’est bien dommage.



Bref, un thriller classique mais efficace, au scénario et à l’ambiance sympa et qui devrait faire mouche chez beaucoup de lecteurs.

Bon ben voilà... j'ai fini cette lecture. Je pensais trouver des explications sur le lien avec les 2 premiers tomes de la série... certes, elles sont bien là, en filigrane. Ce n'est l'objet de ce récit, c'est juste une histoire totalement indépendante.

J'ai étrangement l'impression que c'est juste le nom de la série qui est utilisée.... pour appâter le lecteur.

C'est sombre, sans espoir, dur.

C'était juste intéressant pour conclure sur ce que j'avais lu ans le précédent tome. Rien de plus

Une série sur les liens entre la CIA et la mafia russe.

Les personnages sont sympas, mais on n’adhère pas complètement.

Pareil pour l'histoire : si elle est intéressante, on n'a pas forcément envie de se projeter sur les prochains tomes. Même si la dernière planche pique un peu notre envie...

Ce tome monte en puissance. On sent tout doucement la mafia russe qui prend son envol, et on découvre l'amour de Floyd pour la russe LOVNA....

La série s’améliore au fil des tomes, en amenant une dose d'amour et de suspense....

Ce deuxième tome procède de la même alchimie que le premier et la magie opère une fois encore. Le dessin est magnifique.



On suit nos héros perdu dans ce monde qui n'est pas le leur. Vivant la guerre des tranchées par devoir. Mais leur cœur, lui, est resté dans les sables immenses du Sahara. Leur raison aussi, peut-être.



On mesure ici l'envoûtement exercé par les vastes étendues, par le vide minéral, par la liberté qui se trouve au bout de la piste. Il y a dans cette histoire plus que n'en disent les personnages...Il y a un questionnement sur ce que l'Homme dit de lui-même.



Je conseille très vivement de lire ces deux album le soir au coin du feu. C'est ainsi qu'il convient d'entendre le murmure d'un souvenir.

Un bon thriller, même si l'histoire est assez compliquée. La BD continue à alterner les flashbacks entre la carrière de Floyd et son enquête actuelle. Trent a monté une « black op » pour se débarrasser de la mafia russe aux Etats-Unis et ce en faisant appel à des tueurs du KGB. Lovna, un ancien amour de Floyd, se retrouve en première ligne à servir d'appât. On se rapproche peu à peu du moment où Floyd va se faire passer pour mort et qui semble coïncider avec le déclenchement de la back op.Un bon dessin et une intrigue soutenue

Anthologie d’Alibis



Comme le soulignait André Gide, « L'art naît de contraintes »… Et le fait est que cette poignée d’artiste réunis dans cette anthologie du polar ont chacun fait montre de virtuosité pour tisser des récits très différents mais tous particulièrement brillants autour de la thématique de l’alibi…



Aussi fascinant et jubilatoire qu’avaient pu être les histoires courtes du Crime Parfait, L’Alibi s’avère passionnant, chacun des récits pourtant indépendants étant conclus par un texte ciselé d’Anaïs Bon qui rapporte les propos d’une victime, d’un coupable, d’un témoin ou d’un complice, reliant toutes ces histoires de façon discrètes et délicieusement décalée…



Dans des registres graphiques et scénaristiques très différents, chacun de ses récits est une indéniable réussite et il serait dommage, pour tout amateur de polars noirs et bien serrés, de passer à côté de cet album aussi somptueux et fascinant que plein de délicieuses et cinglantes surprises…


Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..

Pour tout criminel qui veut s'en tirer, l'alibi est encore plus important que le crime lui-même. Certains le préparent, l'étudient minutieusement, d'autres tentent l'improvisation et d'autres se font prendre au piège. Dans ces 10 nouvelles, 15 auteurs vous proposent leurs propres définitions. À la fin de chaque nouvelle, des petits textes, rédigés par Anaïs Bon, présentent les excuses du coupable.



L'exercice de la nouvelle est difficile et parfois périlleux. Dans ce collectif, les auteurs s'en sortent plutôt pas mal et certains tirent carrément leur épingle du jeu. Les histoires sont toutes différentes, il y a les sanglantes, les surprenantes et les mordantes. Quelques-unes m'ont beaucoup plu, d'autres m'ont un peu moins convaincue. Même chose pour le graphisme. Mais globalement, j'ai passé un très bon moment.



Je vais me pencher sur Le crime parfait, le précédent recueil du même style qui me fait de l'oeil.



Une sympathique découverte que je recommande aux amateurs de polars et aux autres.
Lien : https://www.facebook.com/lec..

L'Alibi Hugues Labianotous

les livres sur Babelio.com

Une très bonne Bd, très plaisante à lire sur le thème de l'alibi. Dix versions image de ce que peut être un bon (ou mauvais!) alibi. Des illustrations très réalistes sur certaines histoires, et un texte de commentaire très à propos.

Un coup de cœur pour "Contre tout alibi" de Blary&Galandon, et pour l'avant dernière " Troubles de voisinage" de Springer et Lambour.

Une jolie découverte dans le cadre du masse critique, un très beau livre qui allie bd et polar.

Après s'être enfui, John Wallace cherche à s'emparer d'un mystérieux trésor. En effet, avant de mourir, son codétenu lui a confié son secret sous forme d'un carnet mais pour cela, il a besoin d'argent. Raison pour laquelle, il se fait engager par un riche chasseur en quête de trophées. En outre, il espère se faire un peu oublier. 



Ce second tome promène notre héros à travers la savane et des plaines rocheuses baignées dans un soleil aride. La mise en couleurs de Jérôme Maffre est exceptionnelle. En effet, il joue avec les lumières et les ombres tout au long des pages. Du côté de l'intrigue, le scénario se complexifie avec des flash-back amenant des ingrédients à l'histoire. Stephen Desberg distille ses éléments au fur et à mesure et nous permet dans cette seconde partie de comprendre le titre de la série. Le lion de Juda n'est pas qu'une simple aventure. Le récit se base aussi sur des thématiques comme la sorcellerie ou le judaïsme en Afrique coloniale.



Ce tome 2 est donc une réussite qui donne envie de se plonger dans la suite







Lu et commenté sur izneo

J'avais beaucoup aimé les deux premiers tomes qui forment un cycle complet, excellent, sortis dans les années 90, un très bon cru.

Les tomes 3 et 4 paraissent vingt ans plus tard, reprennent l'ambiance générale, mais sans aucune saveur, je ne suis pas rentré dans l'histoire, en fait je n'ai rien compris. Les personnages se ressemblent tous, je ne suis pas parvenu à distinguer les hommes de femmes, c'est un peu gênant pour la compréhension...

Dans ce sixième et dernier tome du premier cycle de "Black Op", Stephen Desberg met fin au compte à rebours de l’opération « Clean-Up » et propose un ultime face-à-face révélateur entre Floyd Whitman et son ami d'enfance Trent Jackell.



Car derrière ce qui débuta comme une enquête concernant une fraude électorale en Floride lors des présidentielles américaines en 2003 se cache en fait une opération de nettoyage baptisée « Clean-Up ». Une mission de nettoyage qui a pour but d’effacer toutes les traces de ce passé que Desberg a pris malin plaisir à nous dévoiler au fil de ses nombreux flashbacks. Tout au long de cette conclusion, l’auteur parvient à tenir le lecteur en haleine, profitant du compte à rebours de cette opération de nettoyage et de cette ultime confrontation entre Floyd et Trent Jackell, l’actuel vice-président des Etats-Unis.



Si le tome précédent dévoilait l’origine du froid qui a mis fin à cette amitié qui datait de l’enfance et expliquait pourquoi Floyd avait dû disparaitre de la circulation, cette conclusion livre les dernières pièces de ce puzzle mêlant amitié, jalousie, trahisons, politique, argent et espionnage. Si la trame principale de cette histoire d’espionnage ne déborde pas d’originalité, l’arrière-plan politique, le soin porté aux personnages et la restitution de l’ambiance pourrie qui règne au sein de ce monde corrompu et aux alliés éphémères, contribuent à faire sortir cette saga du lot. Je peux juste reprocher quelques répétitions en début d'album qui dérangent un peu quand on vient de relire les cinq tomes précédents.



Un excellent thriller d’espionnage.

1914. La guerre a éclaté en Europe. Barentin, Dupuy et leurs hommes rejoignent le front. Les survivants retrouveront le Sahara quelques années plus tard.

L'auteur Hugues Labiano raconte ici le tribut des Touaregs et autres peuples du Sahara pour la France. Le lecteur perçoit l'histoire des conflits entre tribus du désert qui luttent pour le pouvoir dans le Sahara.