Dans ce sixième et dernier tome du premier cycle de "Black Op",
Stephen Desberg met fin au compte à rebours de l'opération « Clean-Up » et propose un ultime face-à-face révélateur entre Floyd
Whitman et son ami d'enfance Trent Jackell.
Car derrière ce qui débuta comme une enquête concernant une fraude électorale en Floride lors des présidentielles américaines en 2003 se cache en fait une opération de nettoyage baptisée « Clean-Up ». Une mission de nettoyage qui a pour but d'effacer toutes les traces de ce passé que
Desberg a pris malin plaisir à nous dévoiler au fil de ses nombreux flashbacks. Tout au long de cette conclusion, l'auteur parvient à tenir le lecteur en haleine, profitant du compte à rebours de cette opération de nettoyage et de cette ultime confrontation entre Floyd et Trent Jackell, l'actuel vice-président des Etats-Unis.
Si le tome précédent dévoilait l'origine du froid qui a mis fin à cette amitié qui datait de l'enfance et expliquait pourquoi Floyd avait dû disparaitre de la circulation, cette conclusion livre les dernières pièces de ce puzzle mêlant amitié, jalousie, trahisons, politique, argent et espionnage. Si la trame principale de cette histoire d'espionnage ne déborde pas d'originalité, l'arrière-plan politique, le soin porté aux personnages et la restitution de l'ambiance pourrie qui règne au sein de ce monde corrompu et aux alliés éphémères, contribuent à faire sortir cette saga du lot. Je peux juste reprocher quelques répétitions en début d'album qui dérangent un peu quand on vient de relire les cinq tomes précédents.
Un excellent thriller d'espionnage.