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Citations de Iain M. Banks (188)


Le vaisseau Zoologiste prit un air embarassé. Après un temps, il dit : " Quand l'on revient du Sublime, c'est comme si on laissait derrière soi tous ses sens sauf un, tous ,sauf un, enlevés, arrachés...alors qu'on était habitué à en avoir des centaines." Il fit une pause. " Imaginez" dit-il, s'adressant au vaisseau Caconyme, " imaginez être un humain - même un humain basique, non modifié ou augmenté : lent, limité fragile, avec seulement quelques possibilités perceptuelles. Imaginez alors avoir tous vos sens neutralisés, sauf le toucher, et presque toute votre mémoire effacée pendant que vous y êtes, même le language, limité désormais au babillage de nourrissons. Puis l'on vous exile vers une planète aquatique au climat tempéré, habité seulement par des éponges et des méduses, pour y nager comme vous pouvez, dans un monde sans angles durs, même presque sans rien de solide du tout." A nouveau, le vaisseau Zoologiste fit une pause. " Voilà comment c'est de retourner du Sublime vers la Réalité".

( pp.175-176 - traduction libre de l'anglais).
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Qui sommes nous ? Ce que nous sommes. Simplement ce qu'on croit que nous sommes Ce que nous savons et ce que nous faisons. Ni plus, ni moins. De l'information transmise. Les blocs d'écume, les galaxies, les systèmes solaires, les planètes, tout cela évolue ; la matière brute se modifie, en un sens elle progresse. La vie est une force plus rapide, qui réorganise, qui se trouve toujours de nouvelles niches écologiques à investir, qui ne cesse de prendre forme ; l'intelligence - la conscience - encore plus rapide, un plan d'existence supplémentaire.
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- Je suis incapable de dire si mes employeurs font partie des bons ou des méchants, Tsoldrin. Tout ce que je sais, c'est qu'ils semblent être du côté des bons, mais qui peut garantir que les apparences ne sont pas trompeuses ? (il fronça les sourcils et détourna les yeux.) Je ne les ai jamais vu se montrer cruels, même en prétendant à juste titre agir pour la bonne cause. Parfois, on les trouve un peu froids. (Nouveau haussement d'épaule.) Mais il y aura des gens pour te dire que ce sont les mauvais dieux qui ont le plus beau visage et la voix la plus douce. et merde, acheva-t-il en sautant de sa table de pierre. (Il alla se tenir près de la balustrade qui courait sur tout un côté de l'ancien observatoire et fixa l'endroit où le ciel commençait à rougeoyer, juste au-dessus de l'horizon.) Ils tiennent leurs promesses et ils payent bien. Ce sont de bons employeurs, Tsoldin.
- Ça ne veut pas dire qu'on doive les laisser décider de notre destin.
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- Pas grand-chose ?
- Pas grand-chose. Dans le pire des cas, quelques vies humaines sacrifiés peuvent servir de lubrifiant à ce mécanisme compliqué. Mon explication te satisfait-elle ?
- Oui, mon oncle. Plus ou moins.
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- Naturel ? ai-je repris d'une voix plus forte. Mais ces types là t'expliqueront que tout est naturel ! Ils te diront que l'avidité, la haine, la jalousie, la paranoïa, l'effroi religieux décérébré, la crainte de Dieu, la détestation de ce qui est d'une autre couleur ou pense différemment, c'est naturel. Haïr les noirs, les blancs, les femmes, les hommes, les homosexuels, c'est naturel ! L'homme est un loup pour l'homme, on cherche toujours un leader, pas de canards boiteux… Merde, ils sont tellement certains de ce qui est naturel que les plus sophistiqués d'entre eux iront te prêcher la souffrance et la méchanceté comme naturelles et nécessaire, parce que sans elles on ne pourrait apprécier le plaisir et la bonté !
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- Moi je suis humain, j'ai assez peu de contrôle sur mes motifs. Je me demande ce qu'une machine peut bien trouver comme excuse.
- Mais voyons, vous aussi êtes une machine. Nous constituons tous les deux des systèmes, de la matière consciente. Qu'est-ce qui vous fait croire que nous pouvons d'avantage que vous choisir notre manière de penser , Ou, d'ailleurs, que vous n'avez pas le choix ? Nous sommes tous programmés, nous avons tous notre héritage. Vous plus que nous, et il est plus chaotique, voila tout.
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Quand on fait preuve d'empathie envers un imbécile, on est bien près de penser comme un idiot.
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Au fond, elle n'arrivait pas à trouver Horza aussi cruel qu'elle aurait dû.
Tout ça, c'était la faute de la Culture, qui se jugeait trop civilisée, trop raffinée pour vouer de la haine à ses ennemis, préférant s'efforcer de les comprendre, de saisir leurs motivations, afin de les battre sur leur propre terrain puis de les traiter de telle manière qu'ils ne s'oppose plus jamais à elle. Le concept était sain tant qu'on n'approchait pas l'ennemi de trop près; seulement, quand ses agents passaient du temps avec lui, cette démarche empathique se retournait contre eux. Ils devaient alors mobiliser une sorte d'agressivité détachée, artificielle, pour contrer cette compassion naturelle et, justement, Balvéda sentait le recours à cette parade lui échapper peu à peu.
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« Un tablier de jeu, çà ? » fit Gurgeh.
Il déglutit. Il n'avait jamais rien vu de tel, jamais entendu parler - ni même soupçonné l'existence - d'un jeu aussi complexe que devait l'être celui-ci, s'il fallait bien interpréter ce qu'il avait sous les yeux comme un ensemble de pions et de cases.
« L'un des tabliers.
« Combien y en a-t-il en tout ? »
Il n'arrivait pas à y croire. Ce devait être un canular. Ils étaient en train de se payer sa tête. Aucun cerveau humain ne pouvait appréhender un jeu se jouant sur une telle échelle. C'était impossible. Forcément impossible.
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Les champs de Mawhin-Skel flamboyèrent; une lumière, si blanche qu'elle en était douloureuse pour les yeux, incendia l'espace d'une seconde la totalité de la terrasse. Tout le monde se tut et fit volte-face. Il y eut un flottement dans la musique.
Le minuscule drone était en proie à une telle rage muette qu'il en tremblait presque.
"Allez vous faire foutre !" lança-t-il enfin d'une voix suraiguë.
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Et ensuite, que s'est-il passé ?
Combien de fois n'ai-je pas cherché à comprendre ? Combien d'explications n'ai-je pas avancées, moins pour les autres que pour moi-même ?
J'avais alors les yeux fermés - cela peut se concevoir, du moins je l'espère, compte tenu des sentiments que je me suis efforcé de transcrire tout au long de ce journal. Pour cette raison, je n'ai rien vu de ce qui se produisit durant les quelques battements de cœur qui suivirent.
(…)
À mon réveil, si réveil il y eut, je vis quelque chose d'impossible.
Le docteur se penchait au-dessus de moi, vêtue de sa longue chemise blanche. Sa tête était chauve, bien sûr, puisqu'on l'avait rasée. Elle paraissait complètement différente. Un être d'un autre monde.
Elle était occupée à défaire mes liens.
Son visage exprimait le calme et la détermination. De même que son crâne, il était tout éclaboussé de rouge.
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J’ai la conviction que les gens ne votent pas pour un nouveau gouvernement parce qu’ils apprécient son programme politique, mais simplement parce qu’ils veulent du changement. Ils ont l’impression confuse que tout ira mieux avec les nouveaux.
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Allons, je le sens. Il faut aller jusqu’au bout. Au village, tout le monde me croit fou, à l’exception de Jamie le nain, mon seul ami. C’est bien possible, mais en tout état de cause, je le suis moins que mon grand frère Eric, surnommé ici « le brûleur de chiens » et qui vient, paraît-il, de s’évader de son asile. Enfin, il faut voir les choses en face : n’y-a-t-il pas de par le monde beaucoup de gens infiniment plus fous que moi ?
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Il y avait une partie de moi qui pensait que tout ceci était absurde, mais ca n’était qu’une petite minorité. Dans l’ensemble, j’étais convaincu que cela marchait. Ca me donnait un pouvoir sur ce que je possédais et ce qui m’entourait. Ca me rassurait
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Je m’appelle Franck Cauldhame et j’ai seize ans. Je vis seul avec mon père sur une petite île près du village de Porteneil, en Ecosse.
Certains disent que je ne suis pas normal. Ce n’est sans doute pas faux, mais qu’y puis-je ? Est-ce ma faute si, à la naissance de mon frère Paul, le vieux Saul, le chien de la famille, m’a affreusement mutilé ?
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(..) si cet incident avait la valeur d’un présage, il semblait également se rattacher à mon passé. En effet, la première fois que j’avais assassiné quelqu’un, c’était parce que des lapins avaient connu une fin atroce, brûlés par un lance-flammes presque identique à celui dont je m’étais servi pour dévaster les terriers. La coïncidence était trop parfaite. Etais-je en train de perdre le contrôle de la situation ? Les événements s’enchaînaient plus vite et plus mal que je ne l’avais imaginé. Le massacre du Territoire aux Lapins en était la preuve.
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Les problèmes des autres sont les meilleurs auxquels on puisse être mêlé.
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Cela faisait penser, également, à la dépendance du cerveau humain naturel par rapport au corps humain naturel : on avait beau être intelligent, perceptif et doué, on avait beau mener une vie ascétique dédiée aux seuls plaisirs de l’intellect, fuir le monde matériel et l’ignominie de la chair, il suffisait que le cœur lâche…
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Ces humains ! Comment pouvait-on donner le nom de vie à une lenteur aussi glacée ? Une éternité pouvait s’écouler, des empires virtuels naître et mourir dans le seul temps qu’il leur fallait pour ouvrir la bouche afin de proférer quelque nouvelle ânerie !
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La peine de mort n'a jamais eu d'effet dissuasif, mais elle a toujours donné de grandes satisfactions à ceux qui l'appliquaient.
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