AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ian Manook (1174)


L’Islande affiche le plus grand indice de pénétration au monde pour les réseaux sociaux. Quatre-vingt-quinze pour cent des moins de trente ans sont sur fèsbok.
(pages 381-382)
Commenter  J’apprécie          250
Chacun savoure la grâce du moment dans la chaleur de l’eau et la fraicheur de la nuit qui s’étoile. C’est ainsi que se font et de défont les choses dans ce pays. Dehors, en plein air, dans les bains chauds. C’est là, presque nus dans la chaleur, qu’on parle de famille, d’affaires ou de politique. C’est comme un café parisien où on vient causer de tout et de rien, régulièrement, toute sa vie. Kornélius connaît des parents ou des amis qui s’y retrouvent depuis des années, les mêmes jours de la semaine, à la même heure, toujours. L’eau bouillante calme les colères et ramollit les mots trop vifs. Les choses se disent et s’acceptent plus facilement. Il n’a pas souvenir d’une seule dispute dans un hot pot.
(pages 330-331)
Commenter  J’apprécie          250
Quand les petits raviolis d’agneau aux épices douces leur sont servis, il exige du serveur turc du madzoun à l’ail bien froid et une petite saucière de beurre fondu bien chaud. Haïgaz et Agop nappent leur manti brûlant de yaourt glacé et relevé, puis versent dessus un filet de beurre chaud.
(page 237)
Commenter  J’apprécie          250
- Nous sommes des militaires. Nous n’assassinons pas. Nous éliminons des cibles qui constituent des dangers. (page 469)
Commenter  J’apprécie          250
Au nord, les rivières couraient déjà vers la Sibérie et jusqu’au lac Baïkal. Mais au sud, la plupart coulaient vers Oulan-Bator à travers un réseau de vallées toutes orientées en diagonale vers le sud-ouest.
Commenter  J’apprécie          250
Il y eut pourtant un instant de grâce, au crépuscule, quand une ombre mauve coula sur la région de Sanzai. Les collines érodées et douces ondulèrent dans le couchant, plantées de pins et de mélèzes bleus espacés, et parsemées de vastes prairies argentées immobiles. Le ciel, au-dessus du camp, s'enflamma de rose et de pourpre, courut en longues traînées obliques de petits nuages violets. Le feu de bois embrasait le centre de la clairière et chacun écoutait descendre le soir dans le crépitement des flammes et le sifflement des braises.
(...) Il entonna les yeux fermés un chant diphonique traditionnel, dont la mélopée magique toucha le coeur de chacun dans le crépuscule. Deux mélodies dans la même voix, l'une de gorge, rauque et basse, longue, sourde, solide, comme les steppes immenses et millénaires, et l'autre de tête, sinueuse, ondulée, changeante, comme le galop des chevaux libres dans l'herbe affolée par les vents.
Commenter  J’apprécie          250
Ils survolent le Vatnajökull, un mauvais géant. Le plus grand glacier d’Islande. Un dôme nacré et soyeux quand le ciel est bleu, mais un monstre sinistre hérissé d’armures de glace mortelle par temps de brouillard. Et pire encore sous la tempête.
(page 9)
Commenter  J’apprécie          240
Il prend congé et sort. Argaan l’attend pour bénir sa route et il est heureux de cette tradition qui veut qu’on appelle grand frère tout homme un peu plus âgé que soi.
(pages 47-48)
Commenter  J’apprécie          241
Les hommes ne comprennent rien à la paix, ils préfèrent mourir pour des histoires de revanche.

Incipit
Commenter  J’apprécie          240
Il lit parce qu'il le doit, parce que ça explose sa prison, ça dynamite ses horizons noirs. Il lit parce que les jours sans lecture sont des jours qui l'écrasent et le rapetissent et le tassent et l'enfouissent dans le pergélisol impitoyable de la Sibérie. Il lit parce que c'est sa seule évasion possible, mais surtout parce que après ses journées de servitude il retrouve dans les livres des émotions et des sentiments qui lui ont été confisqués. Jusqu'à ce qu'il découvre la poésie. Les romans sont des océans, immenses, profonds et houleux, furieux. Les poèmes eux, sont des envols, des battements d'ailes vers le ciel, légers, immatériels presque. Et chaque oiseau qui s'élance laisse au cœur un petit manque qu'il emporte au loin avec lui.
Commenter  J’apprécie          240
... la religion est bien l'opium du peuple, l'herbe des assassins...
Commenter  J’apprécie          246
C’est un tremblement de terre comme il en advient mille par jour sur cette île en porte-à-faux sur deux continents. L’enfant maltraitée d’un divorce de Titans qui se séparent. De deux centimètres par an. Depuis des millions d’années. Vieilles querelles tectoniques d’amants usés. À Thingvellir, on dit que la faille a déjà trente kilomètres de large et qu’un continent est perché sept mètres plus haut que l’autre.
(page 263)
Commenter  J’apprécie          240
Les marins n’aiment pas la mer. Ils aiment naviguer, mais ils n’aiment pas la mer. Pour quelques mers d’huile dociles, combien de houles fourbes, de grains, de tempêtes et de vagues scélérates. La mer est une maîtresse trompeuse qui prend les hommes et les bateaux par le ventre – et les engloutit. Les autres marins du monde disent que le vent sème la tempête, mais les Islandais le savent : c’est du gouffre de la mer que surgit la tempête. De ses entrailles. Du fond vengeur que leurs chaluts raclent et pillent. Les tempêtes sont des vengeances. Des sursauts de bête qu’on assassine.
(page 27)
Commenter  J’apprécie          240
Les épidémies galopent loin devant nous et nous ne faisons que courir après. Notre armée est un chaos. Les médicaments sont là où devraient être les canons, les canons rouillent ou devraient être les vivres, la solde des soldats a disparu dans le labyrinthe administratif. Le gouvernement est bien plus appliqué à exterminer les Arméniens qu’à soigner ses civils et ses soldats.
(page 155)
Commenter  J’apprécie          240
Tout semblait soudain suivre une courbe exponentielle : l’avidité des hommes, leur égoïsme, leur violence. (page 123)
Commenter  J’apprécie          240
Un vent d’est s’était levé dans la nuit. En s’engouffrant dans la vallée de la Tuul, il avait dispersé la pollution de la ville jusque vers les contreforts du Khustain Nuruu et les steppes de Mandalgovi, laissant Oulan-Bator frigorifiée sous un ciel bleu immobile et un petit soleil blanc. (page 172)
Commenter  J’apprécie          240
Aujourd’hui, ce sont les terres rares, tu as raison. Ces dix-sept éléments chimiques qui sont devenus indispensables à toute nouvelle technologie. Pas d’éoliennes, pas de moteurs hybrides, pas de panneaux solaires, pas de nouveaux alliages sans eux.
Commenter  J’apprécie          240
Ce n'est pas l'espoir d'une autre vie qui doit te faire vivre la tienne ici-bas. C'est l'espoir de cette vie-là que tu dois transformer en promesse de la même vie ailleurs...
Commenter  J’apprécie          240
L’homme (Kornelius) qui ne sait pas parler à celles qu’il aime. L’homme des salles de force, qui bouscule la vie des autres comme ses maudites pierres de cent kilos. Celui qui fredonne sans cesse le Krummavísur, la lugubre complainte des corbeaux morts de faim.
(page 56)
Commenter  J’apprécie          230
Loin derrière la baie vitrée, un soleil pâle pique le glacier de reflets bleus et allume la corolle de chaque petite fleur entre les cailloux, mais quand Kornélius ouvre la porte, le temps a déjà changé et n'est plus fait que d'ombres set de contre-jours sous un nuage bourrelé de la lumière qu'il cache.
Commenter  J’apprécie          237



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ian Manook Voir plus

Quiz Voir plus

Jouons avec Clark Gable

D'après le roman Night Bus de Samuel Hopkins Adams, Gable triomphe dans l'un des premières comédies loufoques (screwball comedy) du cinéma. Ce film américain réalisé par Frank Capra en 1934 avec Claudette Colbert s'intitule:

Paris Roubaix
New-York Miami
Los Angeles San Francisco

8 questions
10 lecteurs ont répondu
Thèmes : acteur , hollywood , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littérature , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}