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Citations de Ilaria Tuti (263)


– Tu la sens, cette fixité contre nature? C'est cela qui t'effraie, rien d'autre. De toucher la mort. Et puis, la mort veut être touchée. Elle est précieuse, elle a une histoire complexe à révéler. Ce corps demande justice, il implore la compassion. Respect-Le, ne serait-ce que pour la douleur qui l'a traversé. Va même jusqu'à en prendre soin. Et il aura quantité de choses à te raconter.
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Mais il y avait tout ce silence qui montait du cône d'obscurité.
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Elle avait passé la nuit recroquevillée sur le lit, en position foetale, avec le besoin de redevenir la fille de quelqu'un et pas seulement d'un souvenir, avec l'envie impérieuse de recevoir quelque consolation et de ne pas seulement pleurer sans que personne ne l'entende.
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[Massimo] - Personne ne m'a prévenu de chercher une femme, commissaire.

Elle le dévisagea comme on avise une crotte collée à sa semelle.

- Oui, enfin, inspecteur, vous n'avez même pas fait l'effort de l'imaginer.
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Le brouillard montait, absorbant toute chose : la lumière, les sons, et même les odeurs s'imprégnaient de cette lymphe stagnante, qui sentait l'os. Et des lamentations s'élevaient de ces volutes vaporeuses qui semblaient prendre vie en s'accrochant à l'herbe brûlée par le gel.

La respiration des morts, songea-t-elle.
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Elle s'abstint de lui rappeler que souvent les existences en apparence les plus ternes étaient au contraire propices à la fermentation d'un terreau sinistre, d'un compost malsain, mélange d'insatisfaction et de rage.
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Elle osa le serrer contre elle un instant, se risquant à un unique moment de folie, complètement oublieuse de la confusion autour d'eux, oublieuse de l'animal qui habitait Andreas. Si son fils avait survécu, il aurait été aussi fort que lui, elle en était certaine. Et avec ce coeur-là, pur et sauvage.
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Écoutez, Giacomo Mainardi est un assassin et c’est aussi un artiste, nous ne pouvons faire abstraction de cela, parce que c’est exactement ce qu’il est : chez lui, l’imaginaire tient un rôle central. Supposons que ses fantasmes puissent se canaliser dans des modes d’expression inoffensifs. Croyez-moi si je vous affirme qu’il a été démontré que les phases successives du meurtre en série sont les mêmes que celles de la création artistique : phase aurorale, phase d’excitation, de séduction, phase créative, totémique…
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Elle le vit encaisser le coup, elle éprouvait de la peine pour lui et pour l’enfant qu’il avait été, trahi par le monde des adultes. Elle se détestait, mais l’enfoncer de la sorte était nécessaire, car pour ressentir la douleur des autres il faut parfois raviver la sienne, comme un spectre qui détient encore le pouvoir de vous flanquer la chair de poule.
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On respirait la douceur des tilleuls en fleur, agités par le ballet des hirondelles. Un jardinier maniait une tronçonneuse, non loin de là. L’air était parfumé de résine et d’herbe fraîchement coupée.
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Il avait sur les lèvres ce qui pouvait être l’ébauche d’un sourire ou d’un rictus, amplifié par l’extraordinaire mobilité de ses sourcils. Rien qu’avec ceux-ci, il pouvait exprimer n’importe quelle émotion. L’irritation, la colère, l’incrédulité, l’émerveillement, et même un certain amusement. En un éclair, il pouvait transformer son visage séraphique en un faciès d’ange féroce.
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Personne ne prêtait attention à elle, à la femme en état de choc, au chien qui continuait d’aboyer, hystérique.
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Elle avait appris cet art subtil consistant à se rendre invisible dans un monde d’hommes, elle avait occupé un espace laissé disponible, parce que négligé. Et pendant tout ce temps elle observait, elle apprenait, elle évoluait librement là où d’autres omettaient d’aller.
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Il n’était pas là pour juger, mais pour déchiffrer. Manson a apprécié et s’est ouvert à lui comme il ne l’avait fait avec personne d’autre. C’est seulement grâce à cette approche neutre, je dirais scientifique, que nous pouvons maintenant, plus de quarante ans après, nous dire près de comprendre comment fonctionne l’esprit d’un assassin.
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L a prison était un labyrinthe dans lequel l’esprit pouvait s’égarer, s’enferrer dans les angles vifs des réseaux entrecroisés de centaines d’existences qui étaient emprisonnées à l’intérieur. Il n’y avait rien de naturel dans cette géométrie privée de tous les jeux de la fantaisie, faite pour maintenir l’homme dans un univers de confinement en totale opposition avec les courants impétueux et capricieux de la vie. Ce n’était pas une sanction imposée pour rééduquer, mais un châtiment, et franchir le seuil de cet univers supposait d’en accepter l’ombre sur soi, d’en respirer l’odeur métallique, cruelle, masculine. Cela supposait d’accepter, l’espace d’un instant, de se laisser enfermer.
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Elle avait l’habitude de sonder les réactions des autres, par déformation professionnelle, de chercher dans le langage du corps les paroles que les lèvres refusaient de prononcer, et souvent les mensonges, mais elle n’avait toutefois pas l’habitude de le faire pour elle-même. Déconcertée, elle sentait ses yeux errer d’un visage à l’autre, à la recherche de la vérité.
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Les coups de poignard ne lui transperçaient pas seulement les muscles, mais l’orgueil également, cloué au pilori par la lenteur maladroite à laquelle la contraignait son corps. Exposée, fragile, elle avait le sentiment d’avoir déposé les armes, pour autant ce n’était pas le crève-cœur qu’elle avait imaginé. En réalité, le poids sur ses épaules avait diminué. Plume après plume, elle s’était dépouillée des ailes qu’elle avait dû tant de fois s’inventer pour surmonter les difficultés et elle avait endossé l’habit léger du courage.
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Tu étais poussière, mais la souffrance est devenue feu, murmura la femme. Elle t’a rendue incandescente. Et de la cendre de ta vie précédente tu as pu renaître. Tel est le destin des commandants, commissaire Battaglia. Ne baisse plus la tête, devant rien ni personne. Pas même devant toi.
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Chaque mot qui franchissait ses lèvres était modelé par les inflexions de sa langue maternelle. L’Orient était là, enfermé entre le palais et les dents de cette femme, il s’enroulait sur le dos du phénix feng-huang brodé dans la soie de la blouse. Rouge, comme les fruits de l’arbousier qui, par les hivers brumeux, enflammaient le jardin des grands-parents de Teresa.
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Giacomo Mainardi avait cinquante ans, un corps sec et les cheveux ras et blancs qui brillaient sous la lumière des néons. Il avait sur les lèvres ce qui pouvait être l'ébauche d'un sourire ou d'un rictus, amplifié par l extraordinaire mobilité de ses sourcils. Rien qu'avec ceux-ci, il pouvait exprimer n'importe quelle émotion. L'irritation la colère, l'incrédulité, l'émerveillement, et même un certain amusement. En un éclair, il pouvait transformer son visage séraphique en un faciès d'ange féroce.
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